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OUTIL PEDAGOGIQUE RESEAU HONGRIE. Dossier réalisé par Ivan MERLET/DGER/BCI/LEGTA Libourne - 2004. LE CONTEXTE ET LES ENJEUX POUR LE MONDE RURAL DE l’ELARGISSEMENT DE l’UE AUX PECO: LE CAS DE l’AGRICULTURE HONGROISE. Les différents élargissements de l’Europe 1.
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OUTIL PEDAGOGIQUERESEAU HONGRIE • Dossier réalisé par Ivan MERLET/DGER/BCI/LEGTA Libourne - 2004 LE CONTEXTE ET LES ENJEUX POUR LE MONDE RURAL DE l’ELARGISSEMENT DE l’UE AUX PECO: LE CAS DE l’AGRICULTURE HONGROISE
Les différents élargissements de l’Europe1 Source : Michel LAFONT1, Chargé d'études Agro-économie de la Chambre Régionale d'Agriculture de Normandie http://www.normandie.chambagri.fr/peco/peco_acte.pdf
LES PRINCIPALES RAISONS • Géopolitiques2: paix en Europe, stabilisation des frontières de l’Est, poids accru dans les négociations internationales… • Economiques : l’UE à 25 devient la première puissance économique mondiale 2 QUERMONE, Jean Louis. Actes du colloque Quelle ruralité dans une europe à 25 ? Communication sur La construction européenne : un nouveau rendez vous avec l’histoire. Paris, 2004
LES DATES CLES 3 • Mars 1999 : le Conseil Européen charge la Commission d’entamer des négociations avec chacun des dix PECO • Le 13 Décembre 2002 : Sommet de Copenhague permet un élargissement au 10 pays nouveaux états membres • Le 16 avril 2003 : Traité d'Athènes permet un élargissement sur la base de la libre volonté • Le 1er Mai 2004 : Elargissement de l’UE aux 10 pays nouveaux états membres 3 COMMISSION EC 2002 http://www.europa.eu.int/com/agriculture/publi/ fact/enlarge/2002_fr.pdf
Un élargissement sans précédent • Compte tenu des grandes différences socio-économiques, historiques et culturelles existant entre les nouveaux entrants, dont la plupart proviennent d'économies planifiées, et les membres actuels de l'Union Européenne. • => C’est l’élargissement le plus important en termes politiques, géographiques et démographi-ques.
Comparaison entre les différents élargissements1 Source : Commission Européenne
Mesure de l’Effort d’Intégration1 Source : Commission Européenne
Le contextesocio-économique4 • Un retard économique général mais hétérogène. • PIB des 10 NEM = PIB Pays Bas • Niveau de vie = 46% U.E • Taux de chômage = 10 % contre 8% en moyenne dans l’U.E • Part du budget alimentaire = 33 % contre 15% en moyenne dans l’UE (loi d’Engel étant vérifiée)
Tableau de bord économique Source : « revue élargissement » n°69 Stat – 18 octobre 2004
CARACTERISTIQUES MAJEURES DES PAYS CANDIDATS • un état économique général caractérisé par une prédominance de faiblesses structurelles par rapport au reste des pays de l'Union. • un secteur agricole ayant souvent une importance capitale (VA, Emploi) par rapport aux autres secteurs productifs de l'économie.
L’agriculture : un enjeu capital pour l’Elargissement1 Source : Commission Européenne
Un potentiel agricole encore inexploité1 Source : Commission Européenne
Diversité des structures d’exploitation1 Source : Commission Européenne
Part de l’emploi agricole dans la population active par pays1 Source : Commission Européenne
Destination des échanges agricoles et agro-alimentaires U.E versus PECO1 Source : Michel LAFONT, Chargé d'études Agro-économie de la Chambre Régionale d'Agriculture de Normandie
LES CONSEQUENCES SUR LE PLAN AGRICOLE4 • Une augmentation de l’emploi agricole de 63% (elle doublera avec les 12 NEM) • Une augmentation de 29% de la SAU (soit 2 fois la France) • Mais une augmentation limitée de 7% du PIB agricole
UN DEFI AGRICOLE REMPLI D’INCERTITUDES4 • Une productivité agricole faible qui révèle un sous emploi en zones rurales => • Un coût financier potentiellement important pour l’UE • Une sensibilité politique forte Alors que le budget de la PAC est bloqué en euros constant à partir de 2006 (46% du budget de l’UE)
Franz FISCHLER1, le commissaire européen chargé de l’agriculture, qualifiait cetélargissement de « défi le plus prometteur jamais lancé aux décideurs de notre continent depuis le début de la construction européenne dans les années 50 ». Source : Michel LAFONT, Chargé d'études Agro-économie de la Chambre Régionale d'Agriculture de Normandie
LES REPONSES DE LA COMMISSION EUROPEENNE • Elles se fondent sur : • le renforcement des mesures en faveur du développement rural, • l'adoption de mesures spécifiques en faveur des exploitations agricoles vivant en semi-subsistance, • La mise en place graduelle des paiements directs. • Source : COMMISSION EUROPEENNE, UE et élargissement, Bruxelles 2000.
CHIFFRES CLESAGRICULTURE HONGROISE1 Source : Ministère de l’Agriculture Hongrois
Ventilation du Territoire Hongrois1 Les terres agricoles occupent 70 % du territoire de la hongrie
Distribution du Foncier par type d’acteur1 Divers : Il s'agit, pour la plupart, de terres d'anciennes coopératives appartenant à des propriétaires privés qui habitent en ville, qui ne sont pas cultivées.
Structure du Foncier1 N.B : Après la privatisation des terres plus de 70% des terres ont été louées Source : Ministère de l’Agriculture Hongrois
Une agriculture duale • AGRICULTURE CAPITALISTE INTENSIVE • VS • MICRO-EXPLOITATIONS FAMILIALES • Les exploitations privées de petites dimensions sont axées sur l'autoconsommation et les circuits de distribution locaux. • Seulement 6 % des exploitants, c’est-à-dire environ 55 ou 56 000, ont plus de 10 hectares et peuvent donc être réellement considérés comme des agriculteurs ayant une chance de rester dans l’agriculture et donc concernés par les conditions de l’élargissement.
Privatisation des Terres • La Hongrie a opté pour une formule mixte7 qui combinait restitution et compensation aux anciens propriétaires, laissant à l'Etat une partie des structures agricoles. • 7 CAPONE R « l'Elargissement de l'EuropeImpact sur les économies agricoles des pays tiers Méditerranéens » in Les Cahiers de l'Observatoire méditerranéen CIEHAM
Privatisation des Terres • Au 1er mai 2004, il restait 10 fermes d’Etat. Elles employaient 5 000 salariés et exploitaient 73 000 ha. • 6 fermes sur 10 viennent de trouver des acquéreurs suite à une procédure de vente publique et 52 millions € viennent de rentrer dans les caisses publiques. • Les acquéreurs sont souvent des consortiums (ex: le principal distributeur de produits et de matériel agricole, la société IKR) • Restent donc encore trois fermes pour lesquelles les offres ont été jugées insuffisantes et une qui n’a fait l’objet d’aucune offre. • Source : Info PECO
Redistributions Foncières • Le Fonds national foncier, mis en place en 2002, continue son programme d’acquisition du foncier agricole, ce foncier étant ensuite rétrocédé afin de constituer des exploitations viables de taille familiale. • Le Fonds acquiert du foncier auprès d’agriculteurs âgés de plus de 60 ans, indemnisés par une rente viagère. • Les deux premiers programmes de rachat ont porté sur respectivement 10 000 ha et 20 000 ha. • Le 27 mai 2004, un troisième programme doté d’un budget de 40 millions € a été mis sur pied pour pouvoir continuer la tâche entreprise.
Comparaison entre les prix hongrois par rapport à l’UE à151 N.B : La différence entre les 15 États membres est beaucoup plus importante que celle entre les prix hongrois et celui de la moyenne des quinze pays membres.
Evolution et ventilation de la production céréalière en Hongrie1 Rendement de 20,3 Millions de Tonnes en 2004 Source : Ministère de l’Agriculture Hongrois
Les Productions végétalesen Hongrie - La Hongrie est le deuxième producteur de semences dans l’UE à 25 - La Hongrie produit 14 à 15 millions de tonnes de céréales, environ 50 % de maïs et 50 % de blé, d’orge et de seigle. Le blé arrive après le maïs, la production de maïs et de blé se faisant sur 1,1 à 1,2 millions d’hectares chaque année. - La Hongrie a obtenu une surface de référence de 3,487 millions d’hectares avec un rendement moyende 4,73 tonnes par hectare. Source : Ministère de l’Agriculture Hongrois
Evolution des prix des céréales en 2004 • La récolte de maïs (8,1 millions de tonnes) représente le double de la consommation interne. • La récolte de céréales (16,5 millions de tonnes) dépasse largement la consommation interne (7,7 millions de tonnes) • Faute de capacités de stockage, les prix sont tombés en dessous du prix d’intervention européen. • Source: Info PECO
LA FILIERE VITICOLE HONGROISE • Depuis la privatisation: 100 000 exploitations disposent de moins d’un hectare et assurent la production de raisins • La transformation est assurée par un nombre réduit d’opérateurs qui ont une position de domination • La Hongrie, principal pays producteur, représente à elle seule la moitié du volume produit des 10 NEM. Pour 2004, elle estime sa production à 4,8 millions d’hectolitres soit une hausse de 26 % par rapport à la campagne 2003 dans un contexte de crise économique pour la filière viticole hongroise. • Source: ONIVINS
Applications de l’OCM VIN BENEFICE • Dans le cadre de l’application de l’OCM Vin R ° 1493/99, la Hongrie va bénéficier d’une aide de 10 millions d’euros à la reconversion et à la restructuration du vignoble au cours de la campagne 2004/2005 portant sur une superficie de 1261 ha CONTRAINTE • Une seule entreprise hongroise assure la distillation d’où une difficulté pour assurer la régulation du marché par la distillation fonctionnelle
Conséquences en termes géopolitiques de l’UE viticole • Quelle sera la conception hongroise vis-à-vis de la défense de la notion de terroir ? • Quelle est leur conception de la définition du vin : influence sur le débat international entre l’Europe et les USA ?
OCM SUCRE • Si la réforme de l’OCM sucre telle que proposée par la Commission était adoptée, l’Union des producteurs de betteraves à sucre de Hongrie estime que la production soit disparaîtrait soit serait réduite à une production équivalent au tiers de la production actuelle, le tout dans un délai de trois ans. • Source: Info PECO
Les Productions animales • Selon l’office des statistiques, le 1er août 2004, on décomptait en Hongrie : • 728 000 bovins (baisse de 6,2 % par rapport à août 2003) • 4 382 000 porcs (baisse de 14,6 % par rapport à août 2003) • 41 533 gallinacés (baisse de 7,8 % par rapport à août 2003) • Le secteur ovin fait exception à cette tendance baissière. En août 2004, on dénombrait 1 374 000 moutons soit une hausse 12 % sur un an Source : « agricultural newsletter » - septembre 2004
La Production Porcine • La Hongrie a perdu presque de la moitié de son cheptel porcin entre 1990 (9 millions de têtes) et 2004 (4 800 000). • Les anciennes fermes d’Etat et les anciennes coopératives détiennent 44 % de ce cheptel. • La production souffre de plusieurs handicaps, dû à la difficulté de s’adapter à une économie de marché pour des outils existant antérieurement à 1989 : une faible productivité par actif et des coûts de production élevés. Les abattoirs doivent aussi être mis aux normes ce qui grève encore les coûts. • Pour les experts, l’avenir de la production porcine dépend de la capacité d’investissement qui sera mise en œuvre dans l’élevage et dans l’abattage. • Source : Info PECO
LA SITUATION AVICOLE • Les producteurs de volaille estiment devoir faire face à des difficultés croissantes. Le prix des poulets de chair est identique à celui d’il y a cinq ans (0,73 €/kg.) alors que les coûts de production, notamment l’alimentation, ont augmenté de 15 %, que les exportations vers l’Europe de l’ouest ont de nouveau diminué depuis ce printemps et que des poulets originaires de Pologne se retrouvent de plus en plus souvent sur les étals. • Selon le Président du Conseil des produits avicoles (ndlr : sorte d’interprofession), Istvan Erdélyi, les transformateurs doivent comme les producteurs faire face à une situation détériorée. Ainsi, les pertes du numéro 1 de la volaille, Balbona, s’élèveraient à 11 millions € pour les cinq premiers mois de cette année. • Source : Info PECO
La Hongrie: le seul pays des PECO a avoir un excédent commercial net1 Les exportations agroalimentaires hongroises ont toujours représenté le double des importations.
Avantages Comparatifs8 • Les viandes et les préparations constituent la première spécialisation hongroise (48% de la production hongroise et 25% des exportations) • L’industrie du grain et de l’alimentation animale représente 25% des X • Les Fruits et Légumes dont 50% est transformée constitue le 3ème secteur compétitif
Concentration de la distribution alimentaire • Selon l’office des statistiques, 336 commerces de détail (sur 165 244 en 2003) auraient disparu en 2003. • Par contre, celui des grandes surfaces poursuit son développement. En 2003, 8 nouveaux hypermarchés ont ouvert leurs portes (7 Tesco et un Auchan), 4 magasins de bricolage, 3 magasins consacrés à l’électronique grand public et une grande surface pour l’aménagement du foyer. • Auchan qui a investi en Hongrie 515 millions € depuis son arrivée en 1996 vient d’annoncer un objectif de 20 hypermarchés d’ici 2008. Il déclare qu’il investira annuellement à cette fin entre 59 et 79 millions €. • Source : « La Lettre de Hongrie » juillet-août 2004 – n°144
Progressivité des Aides Directes4 - Etalement progressif sur dix ans - En 2004 : 25 % l’aide communautaire sur la base d’un paiement communautaire unique à la surface soit 70 €/ha pour 4,335 millions d’ha en Hongrie en 2004 complété par un top-up jusqu’à 55% en 2004 (407 millions d’euros part hongroise en 2004) - Puis ce pourcentage augmenterait de 5% pour atteindre 60% en 2005 - De 2010 à 2013, plus 10%/an pour atteindre les 100 % en 2013.
QUI SONT LES BENEFICIAIRES DE CES NOUVELLES AIDES ? • Fin juillet 2004, 210 000 agriculteurs et sociétés agricoles hongrois avaient déposé un dossier de demande d’aide directe (les autorités tablaient sur un chiffre de l’ordre de 320 000 à 350 000 dossiers de demandes pour une surface de 3,9 millions d’ha). • Source : « agricultural newsletter » - août 2004
Les raisons de ce choix1 • « Les structures ne sont pas exacte-ment comparables. • Il ne faut peut être pas encourager une trop grande part de la population active à rester dans l’agriculture ». • Madame Claude VERON-REVILLE, Administrateur,Direction Générale Elargissement de la Commission Européenne
AIDES DIRECTESLa position Hongroise1 • « Les différences de prix entre les quinze pays membres et la différence de la Hongrie par rapport à la moyenne européenne ne sont pas plus importantes que les différences entre la Suède et le Portugal ou la Grande-Bretagne et la Grèce. • Quelle différence alors peut justifier une différenciation aussi forte et d’une telle durée ? » Source1 : Monsieur Làszló VAJDA, Directeur Général de l'Intégration Européenne au Ministère de l'Agriculture de Hongrie http://www.normandie.chambagri.fr/peco/peco_acte.pdf
Le 2ème pilier : Programme Développement Rural 2004-2006 • Améliorer les revenus et préserver l'emploi dans les zones rurales • Soutenir un développement agricole respectueux de l'environnement, à promouvoir une utilisation des terres plus rationnelle ainsi que la gestion de l'espace rural. • Montant de 754,14 millions d'euros de crédits, dont une contribution communautaire de 602,30 millions d'euros, le solde étant financé par la Hongrie. • Source : http://europa.eu.int/comm/agriculture/rur/index_fr.htm
Détail des mesures du Plan Rural 2004-2006 • Mesures agro-environnementales : • Faciliter l'introduction et la poursuite de pratiques agricoles respectueuses de l'environnement pour préserver la biodiversité et du paysage et assurer une production de produits de qualité. • Zones défavorisées • Octroi d'une indemnité compensatoire aux agriculteurs des zones défavorisées afin d'assurer le maintien d'une communauté rurale viable, de promouvoir des systèmes de production durable et de préserver l'espace rural. • Respect des normes • Aider les agriculteurs à s'adapter aux normes exigeantes imposées par la législation communautaire dans les domaines de l'environnement, du bien-être et de l'hygiène des animaux. • Boisement des terres agricoles – Accroître la superficie boisée du pays et à améliorer la qualité des forêts ainsi que leur rôle pour l'environnement. • Source : http://europa.eu.int/comm/agriculture/rur/index_fr.htm
Détail des mesures du Plan Rural 2004-2006 • Préretraite (mesure applicable en 2006) – Garantir des revenus suffisants aux agriculteurs âgés de plus de 55 ans qui décident de ne plus pratiquer l'agriculture et de promouvoir leur remplacement par des agriculteurs plus jeunes, capables d'améliorer la viabilité économique de ces exploitations. Aide en faveur des exploitations de semi-subsistance faisant l'objet d'une Restructuration - Promouvoir la viabilité et l'efficience économique des petites exploitations en renforçant la position sur le marché des producteurs, notamment en offrant un revenu complémentaire aux agriculteurs souhaitant s'engager dans une production plus commerciale. Groupements de producteurs - Faciliter la mise en place et la gestion administrative des groupements de producteurs afin d'adapter leur production aux exigences du marché et de permettre une commercialisation en commun de leurs produits. N.B : le programme sera géré par le ministère de l'agriculture et l'institution chargée de la mise en œuvre et des paiements sera l'Office de l'agriculture et du développement rural. • Source : http://europa.eu.int/comm/agriculture/rur/index_fr.htm