Eco-conception

1. Eco-conception Présenté par Philippe PAWLAK

2. Eco-conception : Intégration des aspects environnementaux dans la conception et le développement des produits (biens et services). Objectif de l’éco-conception : Réduction des impacts environnementaux négatifs des produits au long de leur cycle de vie, tout en préservant la qualité d’usage du produit ou en l’améliorant.

3. Approche « organisme » ou (« site ») Approche « produit » On s’intéresse aux flux d’échange entre les milieux environnants et le système industriel considéré. Deux approches sont possibles :

4. L’approche « produit » Toutes les étapes du cycle de vie d’un produit (« multi-étapes ») L’ensemble des impacts environnementaux (« multi-critères ») Elle prend en compte: Elle se fonde sur l’ analyse du cycle de vie (ACV)

5. L’approche « organisme » ou « site » La limite de l’organisme se confond généralement avec les frontières de l’entreprise

6. Le cadre réglementaire 3 directives européennes 4 séries de normes ISO de type « organisme » 3 séries de normes ISO de type « produit » Notre champ d’application est principalement régi par :

7. Les directives européennes Directive 2005/32/CE du 6 juillet 2005 : Elle établit un cadre pour la fixation d’exigences en matière d’éco-conception Directive 2002/95/CE du 27 janvier 2003 dite RoHS (Restriction of Hazardous Substances) : Elle interdit à compter du 1er juillet 2006 l’utilisation de certaines substances dangereuses Directive 2002/96/CE du 27 janvier 2003 dite WEEE (Waste of Electric And Electronic Equipments) : Elle impose la collecte, le traitement et la valorisation de tous les déchets (à partir du 13 août 2005 pour les déchets « grand public »)

8. Les normes ISO type « organisme » ISO 14004, 14061 : Stratégie de management environnemental (lignes directrices) ISO 14001 : Stratégie de management environnemental (spécifications) Série ISO 14010 : Audit environnemental Série ISO 14030 : Evaluation des performances environnementales

9. XP ISO/TR 14062 : Prise en compte de l’environnement en conception Série ISO 14040 : Analyse du cycle de vie Série ISO 14020 : Etiquetage environnemental Les normes ISO type « produit »

10. Les outils L’analyse du cycle de vie (ACV) L’évaluation simplifiée et qualitative du cycle de vie (ESQCV) Les Check-lists et guides Les logiciels

11. Le cycle de vie • L’analyse du cycle de vie est la méthode la plus complète • et repose sur une démarche en 4 phases : • Définition des objectifs et du champ de l’étude • Analyse de l’inventaire (écobilan) • Evaluation de l’impact • Interprétation des résultats obtenus en fonction des objectifs initiaux L’évaluation simplifiée et qualitative du cycle de vie (ESQCV) : C’ est une méthode d’éco-conception fondée sur une évaluation qualitative des impacts, qui se présente concrètement sous la forme d’un questionnaire balayant les différents critères préalablement sélectionnés

12. Les check-lists et guides Les check-lists sont toujours spécifiques à une catégorie de produits donnés et prennent en compte les aspects qualitatifs et quantitatifs de l’étude. Les guides sont des documents visant à sensibiliser à l’éco-conception une filière industrielle (ex : « L’éco-conception pour les mécaniciens » publié par le CETIM).

13. Les logiciels : Ecodesign Pilot : Outil développé par l’Université des technologies de Vienne (Autriche), en collaboration avec l’ADEME C’est un outil global consultable sur http://www.ecodesign.at/pilot EDIT (Eco-Design Interactive Tool) : C’est un logiciel très généraliste Commercialisé sur le site : www.ecoconcept.com EIME (Environmental Impact and Management Explorer) : C’est un logiciel d’évaluation des risques environnementaux et de gestion des opportunités; adapté à la filière « électrique » Commercialisé sur le site : www.codde.fr TEAM (Tool for Environmental Analysis and Management) : Même type de logiciel que le précédent, mais plus général Commercialisé sur le site : www.ecobilan.com On trouve principalement 4 logiciels dédiés à l’éco-conception:

14. Un exemple d’utilisation Il s’agit d’une démonstration « publicitaire » du logiciel EIME concernant les différents impacts liés à la fabrication d’une partie de téléphone.

15. Bienvenu dans l’interface Designer, … C’est dans cette fenêtre que doit être dessiné le produit. Ici nous visualisons les éléments composant le boîtier du téléphone On visualise ici l ’arborescence du téléphone On clique maintenant sur la pièce représentant le boîtier supérieur du téléphone, nommé « Upper case », pour définir la composition de cette dernière Cet espace est réservé aux bases de données : composants électroniques, matériaux et process qui sont disponibles pour construire et modéliser toutes sortes de produits

16. On choisit le polymère qui constituera le boîtier supérieur du téléphone : On clique sur le matériau choisi dans la base de données: par exemple l’ABS.

17. On va maintenant mesurer l’impact environnemental du produit en appuyant sur le …

18. Le bilan écologique est établi selon 11 indicateurs parmi lesquels : la consommation de ressources naturelles (RMD) , la toxicité de l ’air (AT) et la destruction de la couche d ’ozone (ED). On revient à la description du produit : On clique sur l’icône représentant cette étape. Le radar permet de comparer les 3 plastiques selon ces 11 critères. Plus la solution est au centre, moins elle pollue ! La solution environnementale la plus intéressante est le PVC (vert), relativement aux résultats obtenus pour l’ABS (bleu) et le PS (rouge)

19. Pour découvrir un exemple des nombreuses fonctionnalités : On clique sur l’icône affichant les résultats de l’évaluation On regarde maintenant quels composants sont les principaux contributeurs à l ’Effet de serre (GW). Le pourcentage de contribution apparaît sur chaque composant ainsi que dans l’arborescence. Le boîtier en plastique est responsable de 3 % des émissions de gaz à effet de serre : ces gaz sont générés lors de la fabrication du matériau mais également lors de la production d’électricité nécessaire au process.

20. Pour répondre au nouvelles réglementations sur le bannissement des substances (RoHS, VHU) il est important de pouvoir identifier lessubstances dangereuses contenues dans le produit. En observant le « Bill of Materials », récapitulant la composition du téléphone, on constate la présence de plomb. On localise cette substance : On clique alors sur la ligne correspondant à la substance « Lead »

21. On identifie ici la répartition du plomb dans le produit. Le plomb est présent à 95% dans le sous ensemble Composants : En effet, l’assemblage des composants est réalisé avec de la brasure à base de plomb. Ce petit aperçu est maintenant terminé.

22. Les sources Organismes publics, semi-publics ou ayant des missions de service public Organismes professionnels Associations

23. Organismes Publics … • Commission européenne: • http://europe.eu.int • Ministère de l’économie, des finances et du développement : • http://www.industrie.gouv.fr • Ministère de l’écologie et du développement durable : • http://www.ecologie.gouv.fr • SQUALPI : Sous-direction de la normalisation de la qualité et de la • propriété industrielle : • http://www.industrie.gouv.fr/pratique/certification/presentation.pdf • ADEME : Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie : • http://www.ademe.fr • AFNOR : Association française de normalisation: • http://www.afnor.fr

24. Organismes professionnels • FIEEC : Fédération des industries électriques, électroniques et de communication: • http://www.fieec.fr • GIMELEC : Groupement des industries de l’équipement électrique, du • contrôle-commande et des services associés : • http://www.gimelec.fr • FIM : Fédération des industries de la mécanique : • http://www.fim.net • FIEV : Fédération des industries des équipements pour véhicules : • http://www.fiev.fr • CETIM : Centre technique des industries mécaniques : • http://www.cetim.fr • FPA : Fédération de la plasturgie : • http://www.laplasturgie.fr

25. Associations • OREE : Association pour l’information sur le management environnemental : • http://www.oree.org • AFAV : Association française pour l’analyse de la valeur: • http://www.afav.asso.fr • APDD : Association pour les pratiques du développement durable : • http://www.agora21.org/apdd/

26. Les perspectives • Réglementaires : • Projet de directive européenne dite EEE édictant les règles applicables • à un produit électrique de sa conception à sa fin de vie • Projet de directive européenne dite EuP sur les produits consommateurs • d’énergie (Energy using Products) • Développement d’indicateurs pour une politique intégrée des produits • IPP (Integrated Product Policy) Logicielle : Projet de développement d’un logiciel européen commun interprofessionnel ECODIS (Ecological Design Interactive System) • Administratives : • Diffusion croissante du management environnemental • « Verdissement » des achats des administrations • Etc…

27. Un exemple de démarche d’ éco-conception : Le variateur de vitesse Altivar 71 de Schneider-Electric

28. Variateur de vitesse Altivar 71 :Exemple concret d’éco-conception D’après Willy MARTIN Pilote éco-conception willy_martin@mail.schneider.fr

29. Eclaté du variateur Altivar 71

30. Étiquettes (feuilles isolantes, obturateurs, …) Mousses et joints Inserts en laiton Gamme précédente

31. Nouvelle disposition

32. Utilisation de mousse pelable

33. Modélisation du variateur

34. Rivet Refroidisseur condensateur (aluminium) Cage (acier) Languettes rabattables

35. Les besoins Sensibilisation et/ou formation de tous les participants à la filière électrotechnique Institution d’une ressource académique concernant ces préoccupations Veille quant à la réglementation et aux outils Contact avec les industriels qui pratiquent cette démarche afin d’illustrer et justifier concrètement nos interventions