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mars 2004. mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systmes Complexes SHS - apprentissage et volution. 2. thorie de l'volution. les caractristiques d'un individu dans une population sont dtermines gntiquementles caractres appris ne sont pas transmis la gnration suivantevolution d'un
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1. Apprentissage et évolution : l'effet Baldwin Mirta B. Gordon
Laboratoire Leibniz – IMAG
Grenoble
2. mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - apprentissage et évolution 2 théorie de l'évolution les caractéristiques d'un individu dans une population sont déterminées génétiquement
les caractères appris ne sont pas transmis à la génération suivante
évolution d'une population :
sélection : les individus les plus aptes (dans l'interaction avec leur environnement) ont une meilleure "adéquation à l'environnement" (fitness), et par conséquent, une probabilité plus grande de laisser des descendants.
mutation : source de variabilité à l'intérieur d'une population
[cross-over]
les caractéristiques moyennes de la population évoluent dans le temps vers des valeurs optimales
3. mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - apprentissage et évolution 3 questions soulevées par Baldwin (1896) "A new factor in evolution", The American Naturalist 30 (1896) 441-451
la sélection naturelle est un processus "négatif"
l'évolution est seul fruit du hasard
les mutations qui ne confèrent pas de fitness disparaissent
cependant
les paléontologues observent que certaines modifications se produisent progressivement au cours des générations
-> il y aurait un "sens" (une orientation) dans l'évolution
il y a des discontinuités évolutives dans les gisements fossiles: comme si des étapes d'évolution intermédiaires manquaient
Baldwin
les deux observations s'expliquent par l'interaction entre l'apprentissage et l'évolution par une "sélection organique"
4. mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - apprentissage et évolution 4 l'effet Baldwin (sélection organique) grâce à leurs capacités d'apprentissage, les individus survivent en s'adaptant à des conditions environnementales adverses
si l'environnement ne varie pas trop brutalement :
les mutations les plus adaptatives sont celles qui transforment en congénital ce qui devait être appris
l'apprentissage "guide " l'évolution, car il introduit un biais dans les mutations perennisées
la capacité d'apprentissage augmente la variance génétique de la population (beaucoup d'individus ont un genotype très différent de la moyenne)
lors d'un changement brutal de l'environnement, un cataclisme, seuls ces individus très différents (qui existent grâce a la capacité d'apprentissage) peuvent survivre
l'apprentissage "accélère " l'évolution, il permet des sauts évolutifs
5. mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - apprentissage et évolution 5 plan modèle de Hinton et Nowlan (1987)
“How learning guides evolution”
critique, et modèle d’émergence de l’apprentissage
discussion
6. mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - apprentissage et évolution 6 modèle de Hinton et Nowlan (H&N) population de N individus haploïdes, chacun possédant un réseau de neurones avec L connexions potentielles
chaque individu :
génotype = vecteur de L gènes qui codent les connexions
chaque gène possède 3 allèles :
1 connexion avec poids wi=+1
-1 connexion avec poids wi=-1
? connexion flexible, adaptable par apprentissage
exemple de génotype : (1,1,-1,?,-1,......)
le réseau de neurones confère fitness seulement si les connexions ont une configuration particulière : toutes égales à +1
génotype optimal : (1,1,1, ...,1)
7. mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - apprentissage et évolution 7 évolution: algorithme génétique générer une population initiale (n=0) de N individus:
N génotypes de la forme (1,-1,1,?,...,-1) [gènes tirés au hasard]
évolution
pour chaque individu
apprentissage : adapter les connexions flexibles (?)
fitness : évaluer l'adéquation à l'environnement
nouvelle génération : n n+1
sélection: choisir les N individus de la génération suivante avec des probabilités proportionnelles à leurs fitness
cross-over: on apparie les genomes; le nouvel individu a ses premiers gènes hérités de son "père" et les derniers de sa "mère" (le point de coupure étant tiré au hasard)
mutation: chaque gène est transformé en un des deux autres allèles avec probabilité Pmut
8. mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - apprentissage et évolution 8 rappel : configuration "correcte" :
apprentissage :
on tire au hasard les poids des connexions flexibles "?“
+1 ou -1
G : nombre maximal d'essais permis
g : nombre d'essais vraiment effectués (g £ G)
on arrête dès que l'on trouve la configuration +1 pour tous les "?"
ou si g atteint G
le nombre d'essais g détermine la qualité F (fitness) de l'individu apprentissage dans le modèle H&N
9. mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - apprentissage et évolution 9 définition :
si en G tirages on ne trouve pas la configuration :
si le génotype contient au moins un "-1"
F=1
probabilité de sélection: fitness dans le modèle H&N
10. mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - apprentissage et évolution 10 description des résultats au niveau de chaque individu :
P = nombre d’allèles « 1 » du génome
Q=nombre d’allèles « ? »
R=nombre d’allèles « -1 »
P+Q+R=L
pour décrire la population
fitness F
population optimale : p=1, q=r=0
fitness > 1 seulement si r=0, p+q=1
11. mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - apprentissage et évolution 11 résultats sans apprentissage : fitness "plate"
dans ce modèle : pas de phénotype -> seul l'apprentissage confère fitness
évolution "chercher une aiguille dans une botte de foin“
l'apprentissage permet que des génotypes proches de l'optimum aient une probabilité de sélection importante
avec apprentissage : paysage de fitness ~ lame de rasoir
12. mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - apprentissage et évolution 12 critique du modèle H&N l'apprentissage accélère-t-il l'évolution ?
oui ...
par rapport à une recherche aléatoire (non darwinienne) de l'optimum
["recherche d'une aiguille dans une botte de foin"]
mais :
ce modèle ne permet pas de comparer des populations avec et sans apprentissage car la fitness des individus incapables d'apprendre (avec Q=0) est minimale par construction (à l’exception de ceux avec P=L à la naissance).
l'apprentissage guide-t-il l'évolution ?
le modèle ne répond pas à cette question
pas de voies d'évolution alternatives
13. mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - apprentissage et évolution 13 modèle HN généralisé on “évalue” la fitness sur le phénotype : un réseau de neurones
perceptron = le réseau de neurones le plus simple
entrées : poids des connexions :
sortie (ex. +1=mangeable, -1=poison)
classification de "référence" (optimale) = “professeur” de poids
14. mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - apprentissage et évolution 14 perceptrons adaptables à chaque génération n
on génère un ensemble de M exemples xm
apprentissage : déterminer les poids w des connexions flexibles (codées par les allèles "?")
initialiser :
on tire au hasard (+1 ou -1) les poids des Q connexions flexibles du perceptron
m = 0
pour m=1 à M
si sign(w.xm)=sign(w*.xm) ? m = m+1
autrement on apprend xm *
[on modifie autant de poids flexibles que nécessaire pour changer le signe de la sortie]
fitness : proportionnelle à m/M : fraction d'exemples bien classés
15. mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - apprentissage et évolution 15 paysage de fitness
modèle HN perceptrons avec M=100
16. mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - apprentissage et évolution 16 résultats chemins évolutifs : l'apprentissage ralentit l'évolution évolution des genotypes
17. mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - apprentissage et évolution 17 mais ...
environnement fixe :
la capacité d’apprentissage se perd !
question :
que se passe-t-il dans un environnement variable ?
18. mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - apprentissage et évolution 18 environnement variable deux états de la nature (deux perceptrons professeur qui s’alternent)
poids optimaux :
temps total d'apprentissage : G
fréquence de changement : 2f
temps d’apprentissage dans chaque environnement : T~G/2f
19. mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - apprentissage et évolution 19 évolution T~G/2f
Tc=51
20. mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - apprentissage et évolution 20 paysages de fitness deux chemins évolutifs suivant la fréquence des changements
2f=1 (T long) 2f=10 (T court)
on a le temps de s'adapter on ne s'adapte pas : on est
performant la moitié du temps
21. mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - apprentissage et évolution 21 conclusion l'apprentissage ralentit l'évolution
si l'environnement est fixe, la capacité d'apprentissage se perd
si l'environnement est variable, il y a deux alternatives :
variation lente :
on s'adapte à l'environnement,
la capacité d'apprentissage a une valeur adaptative (confère "fitness")
variation rapide :
on se spécialise (quitte à être mal adapté une fraction du temps)
on perd la capacité d'apprendre
22. mars 2004 mirta.gordon@imag.fr - Ecole CNRS Agay Systèmes Complexes SHS - apprentissage et évolution 22 références modèle de Hinton et Nowlan
How learning guides evolution, Complex Systems 1 (1987) 495-502.
Approximation analytique de Fontanari et Meir
The effect of learning on the evolution of asexual populations, Complex Systems 4 (1990) 401-414.
critique, et modèle d’émergence de l’apprentissage
A model for the interaction of learning and evolution. H. Dopazo, M.B. Gordon, R. Perazzo et S. Risau Gusmán. Bulletin of Mathematical Biology 63 (N°1) (2001) 117-134
A model for the emergence of adaptive subsystems. H. Dopazo, M.B. Gordon, R. Perazzo et S. Risau Gusmán. Bulletin of Mathematical Biology 65, vol./1(2003) 27-56
Merci de votre attention !