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L’identité:le point de vue de la population. Une conférence Par Pierre Gauthier Psychologue d’affaires (GMP). Joie. D’être parmi des collègues « cliniciens » De mettre la table sur les différents sujets qui seront discutés lors des ateliers De partager mon expérience et connaissances
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L’identité:le point de vue de la population Une conférence Par Pierre Gauthier Psychologue d’affaires (GMP)
Joie • D’être parmi des collègues « cliniciens » • De mettre la table sur les différents sujets qui seront discutés lors des ateliers • De partager mon expérience et connaissances • Parler de notre identité professionnelle • Parler de la culture de l’uniforme • Défis et enjeux cliniques • Succès et attributs de cliniciens qui sont efficaces en situation de traitement
L’identité: constats et observations sur la culture uniforme • Faire face à la résistance thérapeutique • L’alliance thérapeutique: souplesse et flexibilité mais un processus itératif qui demeure rigoureux et qui se mérite • Le trauma et l’identité • De bonnes pratiques cliniques • La clinique aura toujours le dernier mot…
Un mot sur l’identité • Pour l’homme l’identité est surtout relié au travail et continue de l’être même durant la retraite; il y a des différences générationnelles dans les modes d’expression • On vit dans une culture où seuls les « X » ont osé mettre sur la table la double identité (séparé le personnel du professionnel) les Y veulent fusionner les deux identités • Identité peut aussi dire: la construction narrative de qui nous sommes par rapport à nous mêmes et par rapport aux autres et ce, au travers nos expériences de vie • C’est ce qui nous rend unique par rapport aux autres • C’est ce qui nourrit ce sentiment de continuité, de connexion aux autres. de ce que nous sommes au travers nos expériences de vie
Un mot sur le trauma • Une blessure psychologique et physique résultant d’une confrontation à un événement sérieux qui temporairement fait éclater notre sens d’intégrité à nous en rendre impuissant et aliéné • On perd temporairement notre « place » dans le monde; nous perdons notre connexion aux autres; nous perdons notre identité • Le premier réflexe: trauma = résistance, on résiste parce qu’on refuse de lui donner du sens ou de l’intégrer
Un mot sur le trauma • C’est aussi un point tournant dans notre vie, le trauma devient « édifiant » sans qu’on aie à tremper dans la souffrance « on ne peut pas se définir sans ces expériences, même si on essaie de les exclure » • Le deuxième réflexe: trauma = acceptation • Le défi clinique est trompeusement simple: faire passer la résistance à l’acceptation
Quand c’est physique, c’est physique… • Retour sur notre système sympathique et para sympathique • L’activation physiologique • La retenu émotionnelle
Le point du vue d’un psy organisationnel • Trauma = vulnérabilité ++ identité • Çà ne s’en va pas tout seul • Trop de choses en causes…(peur de mourir quand tu dégaines) • Les premiers 48 heures: agitation corporelle accrue
Un environnement qui renforce le sens du devoir et l’autosuffisance • Le choix névrotique: • Comme le voyeurisme du psy doit être assouvi, ou la compulsion du comptable ou l’impulsivité du vendeur ou la sadisme du dentiste, la personne en uniforme veut aussi satisfaire son besoin de protéger et greffer à cela des sentiments d’invulnérabilité…aie! C’est nous autres les plus toughs!
Un environnement qui renforce le sens du devoir et l’autosuffisance • Groupe assez insulaire, une culture fermée de « loners » • On parle rarement à des « outsiders » • Psy’s et intervenants psychosociaux = aveu de faiblesse (d’où une sacro-sainte importance accordée à la discrétion et l’alliance thérapeutique) • Souvent isolé ou en dyade (contraire aux pompiers et militaires)
Un environnement qui renforce le sens du devoir et l’autosuffisance • Plus grande ouverture chez les jeunes mais barrières générationnelles • Environnements internes souvent peu supportant et surtout peu reconnaissant • Accroissement du ressentiment public, poursuites et voyeurisme des médias • Coupures qu’ils associent comme un geste anti-mission et l’influence politique
Un environnement qui renforce le sens du devoir et l’autosuffisance • Un environnement qui renforce ce sentiment d’invulnérabilité mais qui le laisse à lui-même dans le renouvellement de son sentiment d’engagement • Sens de l’honneur et l’identité de protection sont présentes dans les souches motivationnelles professionnelles • Mécanismes de défense adaptées: répression, refoulement, déplacement, aplatissement de l’affect, humour cynique et « crasse » • Cette population représente un défi pour les cliniciens
Attributs d’une personne en uniforme • Masculinité • Sens de l’observation • Saine méfiance • Capacité tactique et sens de l’urgence • Volontarisme • Respect pour la chaîne de commandement, loyauté • Retenue émotionnelle • Pragmatisme • Cohérence entre l’acte et la parole • Auto-suffisance • Capitalise sur leurs peurs • Intuition résolution de problèmes et discipline • Probité personnelle
Défis cliniques • Cette population représente tout un défi pour les cliniciens et mettent à défi nos propres sentiments d’identité professionnelle ( et personnelle?) • Aider ces gens à « transitionner » n’est pas tâche facile
Le point du vue d’un psy organisationnel • Présence de colère, déprime, sentiments de culpabilité • Caractère changeant (c’est à ce stade que l’aide doit se passer) • Donc, premiers 48 = Rx physiques intenses, ensuite ce sont les sentiments changeants (parfois violents) • Stratégie clinique: support, écoute, éducation, disponibilité, peu prescriptif sauf sur la démarche
Le point du vue d’un psy organisationnel • Risque d’un « relapse » au niveau du refoulement si l’alliance thérapeute est fragile. (flashbacks rechutes)
Le point du vue d’un psy organisationnel • Ensuite commence le rétablissement graduel; rétablir sa bulle de sécurité • sentiments d’insécurité encore à vifs; c’est ici que l’alliance thérapeutique est la plus vulnérable cela exige du thérapeute: • Écoute active • Aucune prescriptions • « tu me comprends pas… »
Le point du vue d’un psy organisationnel • Des commentaires de cliniciens à ne pas dire ou penser: • « Çà me fait penser à ma propre expérience… » • « Aie! C’est fini…move on » • « Arrête de t’inquiéter avec çà tu vas reprendre le gun assez vite » • Tu vas voir çà va passer!
Le point du vue d’un psy organisationnel • Des commentaires de cliniciens à répéter: • « Hum hum… » • As-tu des préférences sur certains aspects de la démarche? • Élabore ! • « Je suis avec toi pour t’aider à traverser une transition difficile » • Si tu veux je peux t’aider dans différentes étapes, pis à chaque étape on fait le point sur la transition puis on peut aussi se mesurer • « Silence et écoute » • « Reflet : « oui c’est comme si ces flashbacks là ne font toujours pas de sens pour toi. Comme s’il n’y avait pas de leçons à tirer de cela? • « Je veux bien comprendre…peux tu revenir sur une chose que tu as dite »
Le point du vue d’un psy organisationnel • Des commentaires ou pratiques de cliniciens à répéter: • Aider à valider et normaliser les sentiments (i.e movere) • Jamais dépasser la vitesse du client • Care sans réciprocité, vous représenter un lien de continuité et une opportunité de reconnexion • Soyez assez intelligents pour savoir où vous ne l’êtes pas!
L’identité: constats et observations • On semble apprécier des intervenants qui démontrent les attributs suivants: • Empathie précise mais non interprétative (pas de familiarisation ou de « bonding » prématuré) • Authenticité: spontanéité, tact et jamais sur la défensive • Disponibilité: livre aussi sur les promesses faites • Respect: « Je te respecte comme assez adulte pour accepter ce que je pense, ressent et dis comme professionnel de la santé », formalisme et respect du grade, non prescriptif • Pragmatique et centré sur la résolution de problème et centré dans le temps avec des objectifs clairs et un plan d’action « exécutable » • L’humour
Synthèse des attributs cliniques associés au succès thérapeutique • Établir ses limites au départ • Souplesse , fermeté et structure • Empathie ciblée