Y aura-t-il encore des bénévoles dans le futur?

1. Y aura-t-il encore des bénévoles dans le futur?

2. Le bénévolat n’est pas en crise ! • 18 300 000 bénévoles • A noter que 41% des bénévoles associatifs sont engagés dans plusieurs associations Données IFOP – France Bénévolat – Crédit Mutuel Juin 2010

3. Pas de crise du bénévolat… • mais des difficultés pour trouver les bénévoles qu’il faut, au bon endroit, au bon moment ! • Une vraie crise, celle du renouvellement des dirigeants associatifs : un problème spécifique à aborder en tant que tel • Une insuffisance d’information de nos compatriotes sur le bénévolat et sur l’extraordinaire spectre associatif

4. …mais… La nature et les formes de l’engagement bénévole ont profondément évolué depuis les années 1950/60

5. Un faux sens donné à « montée de l’individualisme » • Le langage courant traduit « montée de l’individualisme » avec une représentation morale (repli sur soi, égoïsme,…), en contradiction avec la progression des différentes formes de dons (dont celle de temps) • Les sociologues (en particulier F. de Singly) analysent l’individualisme comme le besoin de choix individuel, de liberté individuelle, de développement personnel…ce qui n’a rien « d’immoral »

6. Des motivations de départ très diverses et toutes légitimes: • Recherche de Sens à sa vie : exemple de salariés qui trouvent que leur travail manque de Sens • Désir d’utilité sociale • Besoin de socialisation, de sortir de chez soi • Besoin d’altruisme (qui part de « l’insupportable »): exemples SDF ou solidarité internationale, de défense d’une cause • Souhait de tester un projet professionnel, de développer des compétences (exemples de jeunes ou de demandeurs d’emploi)

7. Un défi à relever… • Faire du collectif, car un Projet Associatif reste un projet collectif,avec des individus: tous différents, en plus grand nombre et avec des attentes individuelles • « Le Projet Collectif » devient un objectif à construire, moins un préalable consensuel de départ

8. Dans une démarche opérationnelle et conviviale… - Associer au Projet associatif, pas seulement aux activités à prendre en charge - Accorder de l’importance au système de communication et au travail en équipe, surtout si les bénévoles ne viennent pas souvent - Privilégier la cooptation et le tutorat/compagnonnage, plutôt que des systèmes hiérarchiques formels - Remercier, valoriser, reconnaître (que des retours symboliques)

9. Bien accueillir • Le premier contact (pré accueil) n’est pas un entretien d’embauche / un examen de passage, mais un échange de vue • Le responsable associatif présente l’association et son projet associatif • Il cherche à bien comprendre les souhaits et objectifs personnels du bénévole potentiel et en particulier son niveau d’engagement (donc, d’abord, il écoute!)

10. Bien accueillir (suite) • Préciser le temps que le bénévole souhaite donner à l’association • Prévoir un temps de réflexion pour bien confirmer la volonté des deux parties de s’engager ensemble • Si les deux parties souhaitent s’engager ensemble, un nouvel entretien est organisé

11. Bien accueillir (suite) • Il est souhaitable que le responsable associatif mette par écrit les missions confiées au nouveau bénévole (« droits et devoirs » réciproques au sein d’une convention) • Si c’est en complémentarité de salariés, il est indispensable qu’il y ait une « Charte du bénévolat » • Il est indispensable que tout nouveau bénévole soit présenté non seulement aux personnes avec lesquelles il fera équipe, mais également aux autres membres de l’association • Il est important de laisser du temps au nouveau bénévole pour « regarder » et s’imprégner des objectifs et méthodes de fonctionnement de l’association, avant de prendre la mission

12. Accueillir (suite) • Après 1 à 2 mois, il est bon d’inviter le nouveau bénévole à participer à une réunion d’information d’une demi-journée au cours de laquelle seront présentés : • le Projet associatif (à nouveau!) • le détail du fonctionnement de l’association • les résultats obtenus • les ambitions et le plan de développement Cette présentation s’inscrit dans la nécessité de transparence de la gestion de l’association

13. Bien intégrer • Phase délicate car il convient d’ancrer le bénévole (avec sa personnalité, sa motivation, sa disponibilité, ses compétences …) dans le dispositif de l’association dans laquelle il entame un processus d’engagement et de le placer en situation d’adéquation avec elle • Le responsable associatif et le tuteur, doivent jouer un rôle actif pour faciliter l’intégration du nouveau bénévole

14. Bien intégrer (suite) • Il n’y a pas de réponse unique, pas de solution standard, pas de règles d’arbitrage universelles, mais seulement une démarche : celle de la transparence et du débat entre les parties, sur les complémentarités des rôles respectifs des dirigeants bénévoles, des salariés et des « bénévoles de terrain » • L’intégration est un peu plus compliquée quand les équipes sont mixtes (salariés, bénévoles) – 85% des associations n’ont pas de salariés

15. Bien animer • Une association n’est pas une entreprise : les liens « hiérarchiques » n’ont pas de réelle importance. Le bénévole a une entière liberté et peut décider à tout moment…de partir • Elaborer un calendrier de réunions, le respecter et travailler sur les formes d’animation des réunions. Ceux qui ne pourront pas participer à ces réunions devront cependant être informés des conclusions • Afin de développer le sentiment d’appartenance à une association, il est intéressant de donner de l’importance aux réunions statutaires et de diffuser leur compte rendu à l’ensemble des bénévoles, si les bénévoles ne sont pas adhérents

16. Bien animer (suite) • La culture de la vie en groupe, la convivialité, sont des moteurs principaux de la satisfaction des bénévoles. • L’ambiance de travail et de vie collective sera favorable si les valeurs de respect de l’autre, de respect des décisions prises à la majorité, de l’écoute et de la considération de tous les bénévoles pendant les réunions, sont bien comprises, assimilées et respectées

17. Les «  piliers » d’une bonne GRH bénévole  • Clarifier ses besoins, selon une logique de missions, pas de postes • Accueillir: donner l’impression d’être attendu, • Intégrer: faire comprendre le Sens du Projet et de l’activité • Animer: donner la parole, fonctionner « collectif », écouter, revenir sur les situations concrètes, capitaliser les bonnes pratiques, soutenir en cas de difficultés,… • Former bien sur à l’activité, mais surtout au Projet Associatif et au fonctionnement collectif • Mettre en place la reconnaissance: remercier, faire des pots…

18. En conclusion… • Le bénévolat associatif ne se limite pas à la participation à une activité, qui n’aurait de vertu qu’occupationnelle • Il est avant tout le cadre d’une intervention collective • C’est un projet que l’individu choisit de mener avec d’autres parce qu’il est en phase avec ses propres valeurs et qu’il contribue à l’utilité sociale du projet commun