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Personnes âgées et urgences. Dr Marie Floccia CHU Xavier Arnozan. Données démographiques. 1 - Augmentation de l’espérance de vie à la naissance au cours des 10 dernières années (2,6 ans pour les hommes et 1,5 an pour les femmes) 75,8 ans Hommes en 2003 (81,9 ans en 2035)
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Personnes âgées et urgences Dr Marie Floccia CHU Xavier Arnozan
Données démographiques 1 - Augmentation de l’espérance de vie à la naissance au cours des 10 dernières années (2,6 ans pour les hommes et 1,5 an pour les femmes) • 75,8 ans Hommes en 2003 (81,9 ans en 2035) • 82,9 ans Femmes en 2003 (89 ans en 2035) Réduction de l’écart entre les sexes • 7 ans en 2003 vs 8,2 ans en 1990 2 - Taux de mortalité • 9,2 décès / 1000 habitants en 2003 (9 décès en 2002) Baisse de la mortalité aux âges élevés
Données démographiques (2) 3 - Vieillissement de la population Française • En 2003 : 16,3% de 65 ans et plus 7,7% de 75 ans et plus • En 2020 : 21% de 65 ans et plus 9,6% de 75 ans et plus • En 2050 : 29,2% de 65 ans et plus 18,1 % de 75 ans et plus
Population de personnes âgéesEvolution et projection sur la populationdes 60 ans et plus entre 1980 et 2050
% des personnes âgées de plus de 75 ans par rapport à la moyenne nationale
Personnes âgées aux urgences • En France 12 à 14% des passages aux urgences concernent des sujets âgés de plus de 75 ans. • Aux urgences de ST André : 30%; en Salle d’observation à Pellegrin: 45% • Le motif est d’ordre médical dans plus de 80% des cas • Le motif est exclusivement « social » dans moins de 5% des cas • L’admission est souvent secondaire à une situation de crise : - évènement médical aigu - dégradation progressive et non reconnue de l’état de santé - une rupture de l’entourage familial
Les situations de crise (1) 1- Evènement médical aigu • infection • iatrogénie • chute avec séjour au sol • confusion aiguë (90% organique ou iatrogène) • AVC • Décompensation cardiaque • Rétention aiguë d’urines , fécalome…
Les situations de crise (2) 2- Dégradation progressive et non reconnue de l'état de santé • Troubles aigus du comportement - troubles de la mémoire et de l'orientation depuis 3 ans • Chute chez une personne marchant mal depuis quelques temps et ne sortant plus de chez elle • Confusion aiguë chez un homme incontinent depuis peu révélant en fait une rétention chronique d'urines et des mictions par regorgement • Glissement chez une personne dépressive depuis longtemps
Les situations de crise (3) 3 - Rupture de l'entourage familial • Mort du conjoint • Hospitalisation de l'aidant principal • Départ en vacance de la famille • Changement d ’aides à domicile
Conférence de consensus(Strasbourg, déc 2003) 1- Repérage de la fragilité = risque de déséquilibre entre des éléments somatiques, psychiques et sociaux, provoqués par une agression même minime. Critères de fragilité - âge > 85 ans - au moins 1 syndrome gériatrique : - troubles de la marche ou chutes - incontinence - confusion mentale ou démence - dénutrition - > 3 comorbidités - atteinte d’au moins une des activités de la vie quotidienne (AVQ)
Conférence de consensus (2) 2 - Prescriptions médicamenteuses Elle doit être hiérarchisée en fonction des pathologies et des handicaps, réévaluée et régulièrement actualisée. Les grands principes de prescription sont : - pharmacocinétique courte - faible fixation protéique - élimination mixte - évaluation des interactions médicamenteuses - adaptation en fonction des critères cliniques tels que déshydratation, hémodynamique, dénutrition, hypotension orthostatique, troubles cognitifs
Conférence de consensus (3) - adaptation en fonction des critères biologiques tels que une insuffisance rénale (formule de Cockroft et Gault, une hypokaliémie, un bilan hépatique perturbé…) - maintien des prescriptions antérieures s’il n’y a pas d’interférences avec le traitement de la pathologie aiguë, si il n’y a pas d’effet indésirable, après vérification et adaptation des doses à la fonction rénale et à l’état d’hydratation de la PA. - prudence dans la prescription des médicaments récents (absence fréquente d’études chez les PA) - justification des modifications du traitement de façon précise et explicite dans le courrier de sortie pour le médecin traitant.
Evaluation des traitements en phase aiguë Conduite à tenir Arrêt momentané des médicaments • diurétiques • anti-hypertenseurs Contrôle systématique • Fonction rénale Cl créat (Cockroft & Gault) • Albuminémie • INR si AVK • Dosages médicamenteux (Digitaline, dépakine…)
Conférence de consensus (4) 3 - Orientation • Non hospitalisation : les alternatives sont - retour à domicile organisé avec mise en place des aide nécessaires - activation du réseau gérontologique : hôpital de jour gériatrique, consultation d’évaluation gériatrique, hospitalisation programmée… - accueil de jour ou hébergement temporaire : alternatives non médicalisées à la charge de la personne âgée - hospitalisation à domicile - entrée en EHPAD
Conférence de consensus (5) • Hospitalisation - les patients âgés « fragiles » relèvent du court séjour gériatrique - les patients âgés à l’état de santé conservé, hospitalisés pour une pathologie aiguë unique relèvent du court séjour spécialisé - admission en réanimation : les facteurs les plus importants à considérer sont l’état physiologique, l’état fonctionnel , les défaillances d’organes antérieures, le souhait du patient et/ou de l’entourage, le bénéfice attendu et le risque de dépendance.
Conférence de consensus (6) 4 - Rôle de la filière gériatrique La collaboration avec une équipe gériatrique médico-sociale permet : - une analyse complémentaire de la situation grâce à l’évaluation globale de la PA - une meilleure connaissance des différents services d’aval - de mieux organiser le retour vers la structured’origine. L’équipe participe à l’organisation de la sortie en informant les différents partenaires du réseau - une expertise pour la meilleure orientation possible - le suivi et l’orientation ultérieure du patient dans la filière gériatrique