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Problématique de la baisse des prix des produits de première nécessité

Problématique de la baisse des prix des produits de première nécessité. Par Momar NDAO, Président national de l’association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Président du réseau des associations de consommateurs de l’UEMOA (RAC-UEMOA). I. Causes exogènes.

nizana
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Problématique de la baisse des prix des produits de première nécessité

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Presentation Transcript


  1. Problématique de la baisse des prix des produits de première nécessité Par Momar NDAO, Président national de l’association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) Président du réseau des associations de consommateurs de l’UEMOA (RAC-UEMOA)

  2. I. Causes exogènes La prééminence des produits importés dans la consommation du Sénégal ; La fin progressive des subventions et restitutions, de l’Union Européenne, notamment, qui ont impacté très fortement le lait en poudre qui avait haussé de plus de 60% ; La crise financière internationale ; La hausse du prix du pétrole et ses conséquences, etc.

  3. I. Causes exogènes La crise alimentaire mondiale due, entre autres, à l’augmentation de la demande de céréales, notamment, celle de la Chine ; la baisse des quantités produites due aux conditions climatiques et au choix des hommes, notamment, avec le développement des terres réservées aux biocarburants au détriment des céréales, la spéculation sur les produits agricoles, en particulier, les céréales ;

  4. II. Causes endogènes Une spéculation faite par des opérateurs économiques qui profitent de la situation en répercutant de manière inconsidérée les hausses annoncées à l’étranger et qui trainent les pieds pour répercuter localement les baisses sur l’international ; • Illustration : Une augmentation d’un seul intrant de 44% • a entraîné une répercussion de 48% de hausse • du prix du savon par l’industriel. Le grossiste a, alors, augmenté de 55 % et le détaillant de 61 % !

  5. II. Causes endogènes Une politique fiscale, inadéquate, avec un niveau de taxes trop élevé, notamment sur les hydrocarbures ; En août2006, le Sénégal importait la tonne de gaz à 342 040 FCFA et la bonbonne de 6 kg coûtait 1 725 FCFA, En février 2007, la tonne de gaz revenait à 304 186 FCFA soit une baisse de 11, 06 % ;alors que la bouteille de 6 kg coûtait 2 700 FCFA soit une augmentation de plus de 52% ! Aujourd’hui en Janvier 2011, la tonne de gaz revient à 515 132FCFA correspondant à une hausse de 50, 60 % ;alors que la bouteille de 6 kg coûte 3 965FCFA soit une augmentation de 129, 85% !

  6. II. Causes endogènes Une capture des subventions et autres allègements tarifaires issus des efforts du gouvernement ou de l’environnement des affaires, par des opérateurs à leur propre profit ou au profit de consommateurs de pays limitrophes ; Une intervention non efficiente du gouvernement sénégalais pour une régulation effective du marché et des prix ; notamment par une instauration d’un régime stable des prix des produits de première nécessité administrés de manière efficace ; Exemple Les tarifs des transports sont augmentés de manière illégale sans aucune action du gouvernement !

  7. II. Causes endogènes Certains produits tels que la farine valsent de produits surveillés à produits libres et la farine a eu a coûter plus de 74% plus cher au Sénégal qu’en côte d’ivoire. Aujourd’hui, le sac de farine coûte 30 % plus cher à Dakar qu’à Abidjan. Alors que ceci devrait être le contraire ! La concurrence en Côte d’ivoire et l’entente entre les meuniers au Sénégal, est la seule explication de cette différence sur les prix ! Ce qui est inacceptable !

  8. II. Causes endogènes Une absence de structure transparente des prix des produits de première nécessité administrés, élaborée avec rigueur.  Cette absence de structure des prix cohérente et scientifiquement élaborée, fait que le prix du pain continue d’être à 175 FCFA pour la baguette de 210g alors qu’il devait être de moins de 140 FCFA si la structure était calculée de manière non complaisante vis-à-vis des boulangers. En effet tous les postes de la structure des prix du pain sont surévalués.

  9. II. Causes endogènes Illustration : le diesel-oil des boulangers est acheté à la tonne. Alors que sa consommation est faite en litres ; 1 tonne de gas-oil correspond à 1 221 litres et non 1 000 litres, par conséquent il y a une surévaluation de plus de 20% du poste diesel – oil, rien que sur la conversion. En outre, les boulangers déclarent consommer 100 litres de gas-oil pour 10 sacs. Notre enquête a révélé que les consommations réelles sont de 4litres de gas-oil par sac soit 40litres pour 10 sacs et non 100 litres soit une surévaluation de 250%sur les consommations.

  10. II. Causes endogènes En ce qui concerne le poste entretien véhicule et matériel notre enquête a révélé qu’il est surévalué de 224 %. Le poste assurances est aussi surévalué de 196 % Les charges de personnel, sont aussi surévalués avec des congés payés et autres primes d’ancienneté fictifs Une faible application des dispositions réglementaires en vigueur, notamment sur les prix et tarifs Illustration : l’application des dispositions de décret 2004 - 102 sur la boulangerie qui instaure, entre outre, la suppression des intermédiaires aurait pour conséquence immédiate une baisse de 25 F CFA sur le prix du pain !

  11. II. Causes endogènes Le gouvernement annonce toujours des prix qui ne sont respectés par, presque, aucun détaillant. Exemple : Le sucre cristallisé fixé à 625 F le Kg et le sucre en morceaux local à 675 F sont vendus respectivement à 700 F et 750 FCFA. La méthode de fixation du prix des hydrocarbures fait que tous les distributeurs se mettent au prix plafond. Les prix des produits, y compris les tarifs de transports ne sont pas affichés ni connus des services tels que la Police et la Gendarmerie, ce qui rend leur surveillance beaucoup plus difficile.

  12. II. Causes endogènes Une absence d’organes de régulation forts et efficaces et dotés de moyens juridiques logistiques et humains adéquats ; Beaucoup de prérogatives font défaut à l’agence de régulation des marchés qui fixe les prix de certains produits bord champ sans avoir aucune maîtrise des prix en aval. Quand l’oignon est fixé, bord champ à moins de 150 F il peut être vendu jusqu’à 350 FCFA ! Quand l’importation s’arrête, pour permettre l’écoulement de la production locale, on assiste très souvent à une spéculation organisée par les commerçants avec des niveaux de prix inacceptables pour des produits comme l’oignon local.

  13. II. Causes endogènes Un manque criard d’effectifs, notamment, d’agents préposés au contrôle économique ; La plupart des régions ont, entre deux et 4 agents, dont le chef de service, ce qui insuffisant pour mener à bien la mission du service ; Une dotation très faible en moyens logistiques des services chargés du contrôle ; Une sous-implication des autres corps de contrôle (police, gendarmerie etc.) dans la lutte contre la spéculation ; Un délaissement des activités de contrôle de métrologie, entraînant une augmentation des prix, par la diminution des quantités ;

  14. II. Causes endogènes Une quasi-absence de politique d’information et d’éducation des consommateurs afin qu’ils soient plus proactifs par rapport aux décisions du gouvernement ; notamment, la publicité sur les prix et autres tarifs ; Une mauvaise approche communicationnelle du gouvernement dans sa lutte contre l’inflation ; Une psychologie populaire fataliste et la pauvreté freinant les actions citoyennes de refus des hausses et de leur dénonciation ; Du fait des difficultés, le ménage hésitera à deux fois avant de dénoncer, le boutiquier qui lui prête de temps en temps du pain, une bouteille de gaz et autres condiments ;

  15. II. Pistes de solutions Mise sous le régime de la liberté surveillée (homologation) de tous les produits de première nécessité (riz, huile, sucre, pain, lait, savon, oignons, tomate, etc.) Etude détaillée de la structure de ces prix afin de déterminer les zones de spéculation. Application stricte des dispositions du décret sur la boulangerie. (suppression des intermédiaires – respect des normes d’hygiène-distribution du pain aux kiosques). Publication régulière et généralisée du barème de tous les prix administrés

  16. II. Pistes de solutions INSTITUTIONS Renforcer l’orientation « consommation » du Ministère du commerce Mettre en place une Agence nationale de la Consommation (chargée des études sur la consommation, du contrôle de la qualité, des tests comparatifs, du renforcement des capacités des associations de consommateurs, de l’information et de l’éducation des consommateurs, etc.) Renforcement en personnel du service du contrôle économique, notamment par un corps de volontaires de la consommation et une implication des autres corps de contrôle.

  17. II. Pistes de solutions HYDROCARBURES Blocage des prix du gaz à un niveau maximum de 3 000 FCFA pour les régions les plus reculées. Création d’une « colonne » gasoil pour transporteurs et utilitaires taxée plus faiblement. Harmonisation des prix du super et du gasoil pour les particuliers. Ceci, permettra de renflouer financièrement caisses de l’Etat afin de faire face aux nécessités des efforts sur le gaz et pour faire face au gap occasionné par les mesures fiscales pour la baisse du riz et de certaines denrées.

  18. II. Pistes de solutions PRODUCTION LOCALE Développer le soutien à la production, à la transformation et la commercialisation des produits locaux; Renforcer les capacités d’intervention de l’agence de régulation des marchés Mener une campagne agressive de consommer local

  19. Merci de votre attention

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