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SUR LES PAS DE BERNADETTE. Nous avions de la visite, et avons décidé ce matin-là de partir « sur les pas de Bernadette ». Un mini-pèlerinage, en somme.
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Nous avions de la visite, et avons décidé ce matin-là de partir « sur les pas de Bernadette ». Un mini-pèlerinage, en somme. Sainte Bernadette Soubirous, qui a vu la Vierge à Lourdes, pas loin de ma ville d’Oloron dans les Pyrénées, est ensuite venue religieuse à Nevers, dans ce couvent où la Supérieure croyait de son devoir de lui imposer les pires vexations et les pires souffrances. Certainement, vous comprenez, quelqu’un qui dit avoir vu la Vierge – et d’abord, pourquoi elle et pas moi ? Devait se demander chaque sœur ! – donc, quelqu’un qui dit avoir vu la Vierge est obligatoirement pétri d’orgueil. Il faut briser alors cet orgueil coûte que coûte ! Drôle de point de vue, mais les plus grands saints ont été soumis par leur entourage, en général, aux pires tracasseries. Rassurez-vous, je ne suis pas sainte, donc je suis parfaitement en harmonie avec tout mon entourage ! Nous voilà partis pour ce que l’on appelle, à Nevers, l’Espace Bernadette.
Les chroniqueurs nous racontent que, lorsque Bernadette arriva devant l’imposant cenvent DSazint Gildas, à Nevers, et vit sur le fronton la devise qui l’avait attirée vers cet ordre : »Dieu est charité » son cœur se gonfla de joie…
Ben oui, il faisait froid, même chez Bernadette ! Voilà l’esplanade de l’Espace, avec, à droite, la chapelle où repose le corps de Bernadette.
Bernadette est une des rares saintes qui n’a pas, par exemple, une église ou une basilique élevées en son honneur après sa mort. Ce couvent existait bien avant elle. Je suppose qu’elle se disait, comme <Jean-Baptiste le disait en parlant de Jésus : « il faut que ma Belle Dame grandisse et que je diminue. » Rares en effet sont les saintes ou saints aussi universellement connus et dont on trouve si peu de traces tangibles ! Quoi qu’il en soit, elle est restée simple religieuse dans ce couvent qui n’a pas beaucoup changé. Simplement, la châsse contenant son corps est à l’entrée de la chapelle, et voit, chaque jour, affluer des pèlerins. Le couvent les loge et les nourrit, et la modeste petite bergère est devenue source de profits pout son ordre. Et croyez-moi, pour cela ils s’y entendent fort bien. Chaque jour amène son lot de pèlerins, qui complètent ainsi leur pèlerina-ge à Lourdes. Et laissent un peu de leur argent à l’Espace Bernadette, où rien n’est gratuit, pas même ce « mini-pèlerinage. » ! Sur la page suivante, la chapelle où Bernadette était sacristine, où je vais le plus souvent à l’office du dimanche, et où est exposée la châsse conte-nant son corps. -
Bernadette est née à Lourdes le 7 janvier 1844; Fillette souffreteuse, elle manquait souvent l’école et le catéchisme. Elle fut envoyée par ses parents à Bartrès, chez sa marraine, mais celle-ci la faisait travailler au-dessus de ses forces, et, surtout, elle ne pouvait aller au caté comme il le lui avait été pro-mis. Lors d’une des visites de son père, elle laissa échapper sa peine et demanda à rentrer à la maison, dans sa famille. Elle avait 14 ans lors des premières apparitions, 22 ans lorsqu’elle rentra au couvent St Gildas de Nevers. Elle y fut fille de salle à l’infirmerie, sacristine, cuisinière… Elle fut très malade dans les dernières années de sa vie et souffrit atrocement. « je ne croyais pas – disait-elle – qu’il fut possible de souffrir autant » Elle est décédée, dans ce même couvent où nous faisons notre « mini-pèlerinage », le 16 avril 1879; Elle est reconnue Sainte par l’Eglise le 8 décembre 1933 (l’année de ma naissance !)
Sur l’esplanade, ce rappel de la Grotte de Lourdes où se déroulaient les apparitions.
Regardez bien le mur page suivante : les pèlerins glissent leurs intentions, sur des papiers, dans les trous de la roche, comme on le fait au Mur des Lamen-tations à Jérusalem…
Au-dessus du portail est sculpté le Christ en gloire dans une mandorle. Il est entouré des quatre évangélistes, représentés par leur symbole : • Matthieu par un jeune homme (ou ange) car son évangile commence par la généalogie de Jésus. • Marc, un lion, animal du désert, car son évangile commence par la prédication de Jean-Baptiste dans le désert. • Luc par un taureau, animal des sacrifices, car son évangile commence par un sacrifice dans le temple. • Jean par un aigle, qui vole haut, car son évangile commence par des considé-rations théologiques. • Ces symboles viennent de la vision d'Ézékiel (Ez 1,10, reprise dans l'Apocalypse (Ap 4, 7-8). Quatre animaux apparaissent à Ézékiel, ayant chacun quatre ailes et quatre faces : une de lion, une de taureau, une d'homme et une d'aigle (Ez 1, 4-13). Leur aspect rappelle certaines statues des palais babyloniens. • Des monuments primitifs du christianisme, représentent fréquemment le Christ sur un monticule d'où s'échappent quatre cours d'eau, symbole des quatre évangiles. Plus tard, ceux-ci furent désignés par quatre emblèmes, souvent ailés.
La petite chapelle est toute simple. Il y avait encore la crèche avec ces mêmes santons que Bernadette disposait chaque année avec soin et avec amour… On est venu nous dire que les photos étaient interdites (sinon, que deviendrait la vente des cartes ???) mais je vous mets une photo de la châsse de Bernadette prise sur Internet.
Le 11 décembre 1878, elle s’alite définitivement, dans sa chapelle blanche comme elle appelle le grand lit à rideaux et le 16 avril 1879, elle décède. Le 30 mai 1879, le cercueil de Bernadette est descendu dans le caveau de l’oratoire Saint-Joseph, dans le parc du Couvent. . Mais trente ans après sa mort, la cause de béatification de Bernadette réclame que l’on procède à l’exhumation de son corps. Exhumé en septembre 1909, en avril 1919, puis en avril 1925, le corps, intact, de Bernadette est conservé depuis le 3 août 1925, dans une châsse située dans la chapelle de l'ancien Couvent Saint-Gildard de Nevers appelé maintenant Espace Bernadette Soubirous-NeversLe corps de Bernadette est, selon l'expression des médecins, « comme momifié ». Seules quelques reliques ont été prélevées. Sur le visage et sur les mains ont été déposés de très fins masques de cire, moulés d'après les empreintes directes.
Puis nous sommes sortis dans le parc « sur les pas de Bernadette ». Selon un trajet que, selon les religieuses, elle faisait régulièrement.
Oui, oui, comme je vous l’ai dit, il faisait froid ! En fin de matinée, tout était encore gelé, magnifique, la moindre feuille avait sa bordure de fourrure…
La chapelle Saint Joseph, où elle s’arrêtait tous les jours et où elle sera inhumée
La même chapelle, vue sous un autre angle, au bout de cette magnifique allée. On imagine Bernadette trottinant à pas me-nus sous ces ombrages… A pas mens, car Bernadette était toute petite. Ses chaussures, conservées au musée que l’on peut visiter à l’Espace Bernadet-te, font du 34 ou 35…
C’est une jolie petite chapelle toute simple. Un panneau devant l’autel et une plaque au mur rappellent qu’en cet endroit a séjourné le corps de Sainte Bernadette Soubirous, avant d’être mis dans la chasse et dans la chapelle principale.
Cette statue de Notre Dame de la Bonne Eau à Nevers commé-more l’apparition d’une source qui permettait l’irrigation du parc. Elle était là du temps de Bernadette, qui y passait chaque fois qu’elle faisait son « tour ».
Dans le parc, ce petit groupe bucolique rappelle le passage de Bernadette à Bartrès, quand elle gardait les moutons chez sa marraine. Elle avait toujours son chapelet dans la poche. C’étaient les seules prières qu’elle avait réussi à apprendre, elle qui ne parlait même pas français.
C’est vraiment un « mini-pèlerinage ». Nous voilà au bout, la boucle est bouclée.
Photos Yvonne Texte : Jacky Musique : Daquin – Noël (Abbaye de Solesmes) Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ Site : http://www.jackydubearn.fr/