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Évaluation nutritionnelle de personnes âgées de 65 ans et plus admises dans deux unités de géronto-psychiatrie d’un Centre Hospitalier de Soins psychiatriques. Dr. Christine Colas Centre Hospitalier Spécialisé Bon Sauveur. Objectif de l’étude.
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Évaluation nutritionnelle de personnes âgées de 65 ans et plus admises dans deux unités de géronto-psychiatrie d’un Centre Hospitalier de Soins psychiatriques. Dr. Christine Colas Centre Hospitalier Spécialisé Bon Sauveur
Objectif de l’étude • Evaluation nutritionnelle des patients âgés admis dans un C.H.S. • Programme d’amélioration de la prise en charge nutritionnelle dans le service
Méthodologie: population Lieu: 2 unités de géronto-psychiatrie (département 50) Durée: 9 mois (1/10/01 au 15/07/02) Patients inclus: patients âgés de 65 ans et plus Patients exclus: patients transférés d’unités dites «d’adultes» du CHS et hôpitaux de jour
Méthodologie: méthode • Fiche d’enquête: Antécédents, diagnostic, traitements, état bucco-dentaire, dépendance alimentaire • biologie: albumine, pré albumine, CRP, natrémie, créatininémie • poids, M.N.A., M.M.S. • feuille d’ingesta (en %) • analyse statistique: Epi Info logiciel de traitement et de données épidémiologiques
Résultats (1) Données générales • 102 patients : 70 femmes, 32 hommes • répartition équivalente dans les deux unités [44% et 55.8%] • moyenne d’âge : 76.8 ans • 68% provenant de leur domicile • DMS= 31,8 j
Résultats (2) Motif d’admission • Troubles anxieux 3% • Syndrome confusionnel 4% • Troubles délirants 10% • Troubles du comportement 40% • Troubles de l’humeur 43%
Résultats (3) Antécédents • Atcd médicaux et chirurgicaux peu représentés (20% sans Atcd) • Atcd psychiatriques: - pour 57,7% : pas d’hospitalisation antérieure en psychiatrie - présence d’une démence pour le tiers de cette population
Résultats (4) : dépendance • Psychique: MMS moyen = 15.5/30 • Motricité (critère C du mini MNA) 18% vont du lit au fauteuil 35,5% autonomes à l’intérieur 44% sortent du domicile • Assistance nutritionnelle 50% table dressée + repas servi
Etude nutritionnelle : Résultats 1) Critères anthropométriques: • IMC dans les normes [21-24] : 35.6% • 28.9% avec IMC < 21 • 35.6% avec IMC > 24
Population dénutrie (selon les critères bio) : profil nutritionnel • Albumine < 35 g/l : 61% des cas • pré-albumine < 200mg/l : 36% des cas • dénutrition modérée: 30% (par carence d’apport: 81 %) • dénutrition sévère : 31% (par carence d’apport: 62,5%)
Critères couplés IMC/protéines nutritionnelles • Résultats : 61 patients dénutris sur 102 • 30 patients (la moitié) ont une dénutrition sévère • 1/3 de la population étudiée n’a pas de problème nutritionnel
Apport calorique moyen = 29,7kcal/kg/j (proche des recommandations) dont : protéines : 16% glucides : 44% lipides : 39% Apport en Ca = 852 mg/j Apport hydrique = 17 ml d’eau/kg de poids corporel < aux besoins estimés Ingesta: résultats
Assistance nutritionnelle: pour quels patients ? • Laissée jusqu’alors à l’estimation des soignants • essentiellement apportée aux 57% de patients admis pour troubles du comportement (dont 50% de déments) • recours peu fréquent à la consultation diététique (9 cas sur 102)
Discussion • Selon les critères MNA et biologie:2/3 des patients sont dénutris(résultats identiques en médecine gériatrique et MR) • dénutrition par carence d’apport • population dépendante • facteurs de risque de dénutrition sévère: déments hypo-accousiques,édentés sans prothèse, pathologie psychiatrique lourde
Programme d’amélioration de prise en charge (1) • Evaluation systématique à l’admission: poids, taille, IMC (et poids de sortie) • Bilan bio: albumine, préalbumine, CRP à J1 puis préalbumine en cours d’hospitalisation • MNA dépistage et MMS par les soignants • résultats communiqués en synthèse et mise en place de mesures correctives
Programme d’amélioration de la prise en charge (2) • Mesures correctives: appel de la diététicienne pour les plus dénutris • Protocole affiché d’enrichissement protéique des plats • Accentuation de l’hydratation des patients • supplémentation vitamino-calcique pour ceux sortant peu • Communication des résultats au médecin traitant à la sortie
Conclusion • Population majoritairement dépendante présentant un risque nutritionnel certain avec une dénutrition essentiellement d’apport • connaissance de l’état nutritionnel des PA en psychiatrie permettant d ’affiner le diagnostic et de mieux prescrire • outils simples et validés utilisables dans ce contexte • nécessité de formation- intérêt de ce type de travail pour la mise en place du CLAN au CHS