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Lettre de la National Health Service Consultants’ Association

Lettre de la National Health Service Consultants’ Association. Au Dr Brian Day, président élu de l’Association médicale canadienne (AMC) 15 août 2007 http :// medicare.ca/wp-content/uploads/2009/06/cmabma.pdf. Raisons de la lettre.

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Lettre de la National Health Service Consultants’ Association

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  1. Lettre de la National Health Service Consultants’ Association Au Dr Brian Day, présidentélu de l’Associationmédicalecanadienne (AMC) 15 août 2007 http://medicare.ca/wp-content/uploads/2009/06/cmabma.pdf

  2. Raisons de la lettre • La NHSCA a appris que la direction de l’AMC propose plus de place pour le secteur privé. • Les partisans canadiens de la privatisation font souvent référence à « l’expérience britannique » comme preuve qu’on peut ainsi sauver de l’argent au système public; • Ils réfèrent notamment à la diminution remarquable des listes d’attente depuis l’implantation des réformes.

  3. Rienn’est plus faux!

  4. Sur la diminution des listesd’atttentedepuis 1997… • Seulement les listes d’attente en chirurgies non urgentes; • Via des ententes très coûteuses avec le privé • Résultat: les budgets ont plus que doublé • Au détriment des patients ayant des besoins à plus long terme

  5. Beaucoup de désillusions… • L’Écosse et le pays de Galles ont décidé de prendre du recul face aux réformes basées sur le modèle de marché. • Le secrétaire britannique à la Santé, Alan Johnson, a annoncé qu’il entendait mettre fin à la croissance des contrats conclus avec le secteur privé. 

  6. L’expériencebritannique: troisgrandsproblèmes • Le paiement par résultats • L’utilisation plus grande du privé pour la prestation de soins • Le (supposé) libre choix du patient

  7. Problème # 1.Le paiement par résultat Aussiappeléfinancement à l’acte, financement par acte, financementaxésur les patients, etc.

  8. Le paiement par résultat L’Associationmédicalebritannique – AMB (équivalent de l’Associationmédicalecanadienne – AMC) s’estprononcéepar vote contre le paiement par résultat parceque la santé a besoin de collaboration, pas d’un marché de la concurrence.

  9. Le paiement par résultat Effet # 1. Augmentation artificielle du volume de services et soins: • augmentation de 3% des visites à l’urgence, mais • augmentation de 18% des admissions suite à cesvisites … parceque les patients sontvuscomme des revenus!

  10. Le paiement par résultat Effet # 2. Crée plus d’inégalités entre riches et pauvres (patient-e-s et services rentables et non rentables) • Le privéchoisit les rentables (pour plus de volume) et laisse les non rentables (plus groscas) au public; • Des patient-e-s reçoivent trop de diagnostics et de traitements, d’autres ne reçoivent pas le nécessaire; les maladeschroniquesouhandicapés physiques sont les plus vulnérables; • Des hôpitaux de soins complexes (orthopédie, pour enfants) sontmenacés de fermetureparceque non rentables.

  11. Le paiement par résultat Effet # 3. Coûte plus cher et moinsefficace • Plus de codification, de facturation, de comptabilité, de publicité, de lutte à la fraude… = plus de fraisd’administration • Baisse des coûtsd’intervention, maishausse des coûtsd’ensemble (frais de négociation des prix, de collecte des données, de supervision, d’application)

  12. Le paiement par résultat Effet # 4. Difficulté de paiement des PPP À travers les PPP: énorme dette à payer par les hôpitaux dont les revenus sont de moins en moins assurés en raison du système de paiement par résultats. * Un hôpital a été obligé d’emprunter pour faire son premier versement en location PPP.

  13. Problème # 2.Utilisation plus grande du privé pour la prestation de soins

  14. Utilisation plus grande du privé… Les services privés ne collaborent pas avec le public, mais le concurrencent en ayant recours à du personnel en sous-traitance.

  15. Utilisation plus grande du privé… • S’occupe seulement de quelques chirurgies : hanche, cataracte (Qc : idem + genou) • Aucun soins intensifs ou spécialisés • Peu de suivi • Aucun enseignement ou formation • $$ garantis peu importe le nombre de patients traités • $$ reçus pour des services qu’il ne rend pas (comme les GMF au Qc)

  16. Le public commeprestatairede soins et services • Toutes les chirurgies, surtout les problématiques • Suivi, soins intensifs et spécialisés • Activités de formation et d’enseignement (non financées parce que c’est « trop compliqué » à ventiler dans le budget de fonctionnement) • Financement par les « patients-revenus », donc, concurrence entre établissements publics.

  17. Utilisation plus grande du privé… Risques plus élevés pour la sécurité des patients et la qualité des soins reçus Patients traités au privé reviennent se faire traiter dans les établissements publics plus souvent que lorsqu’ils ont reçu leur traitement initial au public. Possibilité d’un recours collectif contre un Centre privé pour des prothèses défectueuses.

  18. Problème # 3.Le (supposé) libre choix du patient ou “La liberté du patient de choisir le prestataire et le lieu de la prestation…” commedansl’assuranceautonomie.

  19. Le (supposé) libre choix du patient Liberté de choix : foutaise! • Au Royaume-Uni : contrainte d’offrir le choix entre 5 lieux pour une chirurgie non urgente, dont obligatoirement un fournisseur privé. C’est une publicité pour le privé • Le résultat: une déstabilisation des services publics locaux qui mène à leur fermeture. • Les patients perdront leur choix de services publics complets de bonne qualité et de proximité.

  20. Le (supposé) libre choix du patient Les patients… … ne veulent pas magasiner; … préfèrent une décision de leur médecin de famille; … veulent un bon hôpital local.

  21. Paiement par résultats, plus de privé, libre choix du patient … = • Déstabilisation et détérioration des services publics • Fragmentation des soins de santé • Moins de collaboration entre professionnels • Perte de $$$ (beaucoup plus cher)

  22. Conclusions Apprendre de l’expériencebritannique. Ne pas commettre les mêmeserreurs.

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