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PARTIE II : La Révolution et l’Empire. P. Benoit 2011. Mise au point scientifique.
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PARTIE II : La Révolution et l’Empire. P. Benoit 2011
Mise au point scientifique Après les polémiques et l’effervescence nées du Bicentenaire, les recherches sur la Révolution française n’ont pas perdu en intensité même si elles ont déserté le terrain médiatique. On assiste à un profond renouvellement historiographique marqué par le travail de jeunes chercheurs français et d’historiens outre-Atlantique. L’Institut d’Histoire de la Révolution française et la société des études robespierristes ont aussi joué un rôle important dans les recherches récentes en organisant plusieurs colloques soulignant la vitalité d’une communauté très active[1]. Depuis une décennie, on observe la mise en place d’une nouvelle conception de la Révolution française : une époque où émergent de nouveaux mécanismes politiques, sociaux, culturels. Pour rendre compte de ces changements, l’histoire de la période s’est faite plurielle et transversale en France comme outre-Atlantique. Si le champ du politique reste l’objet d’étude essentiel, il se nourrit avec bonheur des travaux renouvelés d’une histoire socio-économique, culturelle et artistique. Les recherches récentes[2] s’attachent à décrire les processus et les modalités de l’entrée des Français en politique en étudiant par exemple les nouvelles formes de sociabilité au sein des sociétés populaires, le langage révolutionnaire ou le lien entre service militaire et citoyenneté. La Révolution est ainsi considérée comme un laboratoire dans lequel ont été expérimentés la vie démocratique et l’apprentissage de la citoyenneté donnant à l’étude de la période un relief très contemporain. [1] Colloques récents : Citoyen et citoyenneté sous la Révolution (Actes du colloque de Vizille, 24-25 septembre 2004), Paris-Vizille, Société des Études Robespierristes, 2006 ; Républiques en miroir. Le Directoire devant la Révolution atlantique. Modélisations, confrontations, interréciprocité des républiques naissantes. Colloque international organisé les 25 et 26 janvier 2008 Organisé au sein du Centre d’Histoire Moderne et des Révolutions (CHMR), [2]La Révolution française, une histoire toujours vivante, sous la direction de Michel BIARD, 2010. Cet ouvrage réunit de nombreuses contributions témoignant du dynamisme et du renouvellement des recherches récentes sur la Révolution française.
BIBLIOGRAPHIE Pour l’enseignant. La Documentation Photographique, La Révolution par Jean-Clément Martin, dossier n°8054 de 2006. La Révolution française, une histoire toujours vivante, sous la direction de Michel BIARD, Tallandier, 2010.
Serge BIANCHI, Des révoltes aux révolutions, Europe, Russie, Amérique (1770-1802), PUR, 2004. Steven ENGLUND, Napoléon, éd. De Fallois, 2004.
Jean TULARD, Napoléon ou le mythe du sauveur, Hachette Littératures/Pluriel, Paris, Hachette Littératures, 2009. Sylvie LEONARD : L’art en révolutions 1789-1889, CRDP académie de Montpellier
Pour l’élève. Bernar YSLAIRE, Jean Claude CARRIERE, Le ciel au dessus du Louvre, Edition Futuropolis, musée du Louvre, 2009. SITOGRAPHIE / WEBOGRAPHIE L’histoire par l’image : http://www.histoire-image.org/ Musée de la Révolution française à Vizille : http://www.domaine-vizille.fr/indexPreHome.php L’Institut de la Révolution française : http://ihrf.univ-paris1.fr/ La société des études robespierristes (Périodique : Annales historiques de la Révolution française – trimestrielle) http://ahrf.revues.org/
Chapitre 1 - LES TEMPS FORTS DE LA RÉVOLUTION [3 ou 4 heures] Je propose une problématique unique pour les quatre leçons (elle semble adaptée à des élèves de 4eme et reprend l’idée de rupture proposée par le programme). Quels sont les grands changements apportés par la Révolution française ? ou En quoi la Révolution française marque-t-elle une rupture avec l’Ancien Régime ? Sous cette problématique, les élèves dessinent une frise chronologique qui sera complétée au fur et à mesure de la progression des leçons. Elle reprend uniquement les repères proposés par le programme et distingue bien la Révolution de la période où Napoléon est au pouvoir. Cette frise permet aussi de répondre à la problématique en reprenant pour chaque période étudiée un changement majeur dans la vie des Français.
Le chapitre I s’articule en trois ou quatre séances de 50 minutes : Leçon 1 : 1789 : L’affirmation de la souveraineté nationale. Leçon 2 : Août 1789, la fin de l’Ancien régime, la naissance d’une France nouvelle. Leçon 3 : L’expérience de la République. Leçon 4 : Le Consulat et l’Empire : les fondations de la France moderne. Note : en fonction du thème choisi dans le chapitre II, on peut passer la leçon 2. • Difficultés rencontrées • Seulement 3 heures pour présenter les temps forts de la Révolution (Mise en activité réduite des élèves). • Donner du sens à des événements dont on perd le contexte en amont et en aval • Des absences ; monarchie constitutionnelle, directoire ? • Quelle évaluation ?
NAPOLEON AU POUVOIR REVOLUTION 1789 1791 1793 1795 1797 1799 1801 1803 1805 1807 1809 1815 L’affirmation de la souveraineté nationale L’expérience de la République 14 juillet 1789 : Prise de la Bastille Septembre 1792 Proclamation de la République Chapitre 1 - LES TEMPS FORTS DE LA RÉVOLUTION. Quels sont les grands changements apportés par la Révolution française ? Consulat et Empire Les fondations de la France moderne. 1804 : Napoléon Ier Empereur des Français. Août 1789 : DDHC
Leçon 1. 1789 : L’affirmation de la souveraineté nationale. [50 minutes] DÉMARCHES : en s’appuyant sur le serment du Jeu de Paume de David, une gravure représentant la prise de la Bastille et les articles 1 et 3 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen, les élèves montrent comment, durant l’été 1789, le sujet est devenu citoyen. CONNAISSANCES : l’affirmation de la souveraineté populaire (nationale ???), de l’égalité juridique et des libertés individuelles. CAPACITÉS : Connaître et utiliser les repères suivants : − La Révolution française : 1789 – Prise de la Bastille : 14 juillet 1789 (–Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : août 1789;) Raconter le serment du Jeu de Paume et expliquer son importance SOCLE COMMUN : Compétence 1 - La maîtrise de la langue française Écouter et comprendre : Comprendre les points essentiels d’un message oral . Compétence 5 - La culture humaniste Avoir des repères historiques : Situer et connaître les grands traits de l’histoire de la France.
Documents (leçon 1) Le serment du Jeu de Paume de David, 1791, musée du château de Versailles Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Peinture sur bois, musée Carnavalet, Paris « Article premier Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. » « Article III Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. » Prise de la Bastille, Jean-Pierre Houël, 1789
Mise en activité des élèves. La première partie de la leçon [25 minutes] s’organise autour du récit du professeur qui développe deux moments clés de 1789 en s’appuyant sur les tableaux du Serment du Jeu de Paume et celui de la Prise de la Bastille. Les élèves complètent un tableau à partir du récit [comprendre les points essentiels d’un message oral].
Trace écrite: en fonction du niveau de la classe et du temps restant, on peut proposer plusieurs formes de trace écrite. Proposition 2 Proposition 1 Plus ambitieuse. Les élèves construisent un schéma à partir de différents éléments donnés par le professeur. Utilisation du TBI possible. Trace écrite distribuée aux élèves • L’année 1789 apporte d’importants changements dans la vie des Français. Entre mai 1789 et août 1789, trois événements mettent fin à la société d’Ancien Régime et la monarchie absolue : • * Une révolution politique : les députés se constituent en assemblée nationale : c’est l’affirmation d’une souveraineté nationale. • * Une révolution populaire : le peuple parisien se révolte et s’empare de la Bastille, symbole de l’absolutisme royal. • * Une révolution juridique avec le vote de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. • 1789 peut donc être considérée comme une rupture capitale. Les Français ne sont plus des sujets mais sont devenus des citoyens théoriquement égaux en droits. Avant 1789, les Français sont des sujets qui n’ont pas de droits politiques. Société inégalitaire. 1 7 8 9 Révolution politique (juin 1789) Révolution populaire (14 juillet 1789) Révolution juridique (26 août 1789) DDHC En 1789, une partie des Français accèdent à la citoyenneté (affirmation de la souveraineté nationale) et accèdent en théorie aux libertés individuelles et à l’égalité juridique. Pour terminer cette leçon, on complète la frise chronologique (dates + réponse à la problématique)
Leçon 2 : Août 1789, la fin de l’Ancien régime, la naissance d’une France nouvelle. [50 minutes ou travail à la maison ?] DÉMARCHES : en travaillant sur la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen et les Décrets du 4 au 11 août sur l’abolition des privilèges, les élèves mettent en évidence les ruptures avec l’ordre ancien. CONNAISSANCES : l’affirmation de l’égalité juridique et des libertés individuelles. CAPACITÉS : Connaître et utiliser les repères suivants : –Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : août 1789 SOCLE COMMUN : Compétence 6 – Les compétences sociales et civiques Connaître les fondements de la vie civique et sociale : les principaux droits de l’homme et du citoyen
Mise en activité des élèves. En août 1789, alors que le Roi de France a accepté la Révolution, les députés de l’Assemblée nationale décident de détruire l’Ancien régime et de mettre en place les bases d’une nouvelle France. Ils rédigent et adoptent deux textes fondamentaux : Document : L’abolition des privilèges (Décrets du 4 au 11 août 1789) La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. 4août DDHC A partir de vos connaissances (voir cahier et leçons précédentes) et des documents étudiés, remplissez le tableau suivant (précisez l’article et le texte utilisé). Le Roi, les nobles, les seigneurs. Le peuple n’a pas de pouvoir. Le peuple détient l’autorité et fait les lois. Il est souverain (Art.3 Art. 6/ DDHC) Non car la société est divisée en trois ordres. Seuls le clergé et la noblesse ont des privilèges. Les Français sont égaux (Art. 1 DDHC)Les privilèges sont abolis (ex. droit de chasse (Art.3 4O). La loi est la même pour tous (Art.6 DDHC). Les Français peuvent accéder à toutes les professions Art.11 4O + Art.6 DDHC) Le catholicisme est la religion officielle Affirmation de la liberté religieuse (Art. 10 DDHC) Seul le Tiers-État paie des impôts. Suppression des impôts seigneuriaux (Art. 1 et 5 AO). L’impôt est équitablement réparti (Art. 13 DDHC) Justice détenue par le Roi et les seigneurs. Justice selon la loi, présomption d’innocence. (Ar. 7, 8 et 9 DDHC)
DECRET DU 4 AOÛT 1789 1. - L’Assemblée nationale détruit entièrement le régime féodal, et décrète que, dans les droits et devoirs tant féodaux que censuels, ceux qui tiennent à la mainmorte réelle ou personnelle, et à la servitude personnelle et ceux qui les représentent, sont abolis sans indemnité, et tous les autres déclarés rachetables, et que le prix et le mode du rachat seront fixés par l’Assemblée nationale. 3. - Le droit exclusif de la chasse et des garennes ouvertes est pareillement aboli ; et tout propriétaire a le droit de détruire et faire détruire, seulement sur ses possessions, toute espèce de gibier 4. - Toutes les justices seigneuriales sont supprimées sans aucune indemnité ; et néanmoins, les officiers de ces justices continueront leurs fonctions jusqu’à ce qu’il ait été pourvu par l’Assemblée nationale à l’établissement d’un nouvel ordre judiciaire. 5. - Les dîmes de toute nature, et les redevances qui en tiennent lieu, sont abolies, 11. - Tous les citoyens, sans distinction de naissance, pourront être admis à tous les emplois et dignités ecclésiastiques, civils et militaires. L2
DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN DE 1789 Article premier Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. Article II Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression. Article III Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. Article IV La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société, la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi. Article V La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas. Article VI La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux, sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents. Article VII Nul homme ne peut être accusé, arrêté, ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les formes qu’elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout Citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l’instant : il se rend coupable par la résistance. Article VIII La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu’en vertu d’une Loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée. Article IX Tout homme étant présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable, s’il est jugé indispensable de l’arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s’assurer de sa personne, doit être sévèrement réprimée par la Loi. Article X Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi. Article XI La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la Loi. Article XII La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée. Article XIII Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable. Elle doit être également répartie entre tous les Citoyens, en raison de leurs facultés. Article XIV Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs Représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée. Article XV La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration. Article XVI Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution. Article XVII La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité. L2
Leçon 3. 1792 -1794 : L’expérience de la République. [50 minutes] DÉMARCHES : La leçon est construite autour d’une grande figure de la République et de la Terreur : Robespierre. Un portrait officiel peint par Labille-Guiard en 1791 permet de présenter le personnage aux élèves tout en s’interrogeant sur les raisons de la réalisation de cette œuvre. Puis deux discours de Robespierre -l’un défendant l’idée d’un suffrage étendu, l’autre justifiant la Terreur- permettent de montrer aux élèves les principaux aspects de la République et de la Terreur. CONNAISSANCES : 1792-1794 : la République, la guerre et la Terreur. CAPACITÉS : Connaître et utiliser les repères suivants : -Proclamation de la République : septembre 1792 SOCLE COMMUN : Compétence 5 - La culture humaniste Lire et utiliser différents langages : Images – Cartes – Croquis – Textes – Graphiques
Documents (leçon 2) Au-dessus de toutes les intrigues et de toutes les factions, la nation ne doit consulter que les principes & ses droits. […] Que tous les Français domiciliés dans l’arrondissement de chaque assemblée primaire, depuis un temps assez considérable, pour déterminer le domicile, tel que celui d’un an, soit admis à y voter ; que tous les citoyens soient éligibles à tous les emplois sans autre privilège, que celui des vertus et des talents. Par cette seule disposition, […] vous préparez une véritable convention nationale ; la seule légitime, la seule complète, que la France aurait jamais vue. Discours de Robespierre aux Jacobins, juillet 1792 Document d’appui : la constitution de 1793 Maximilien Robespierre en habit de député du Tiers Etat, d'après Adélaïde LABILLE-GUIARD, 1791
Documents (leçon 2) "Il n'y a dans la République que les Républicains. Les royalistes, les conspirateurs ne sont pour elle que des étrangers, ou plutôt des ennemis. Cette guerre terrible que soutient la liberté contre la tyrannie n'est-elle pas indivisible ? Les ennemis du dedans ne sont-ils pas les alliés des ennemis du dehors ? Les assassins qui déchirent la patrie dans l'intérieur, ceux qui déshonorent la cause du peuple, afin de tuer la vertu publique par la contre-révolution morale ; tous ces gens-là sont-ils moins coupables ou moins dangereux que les tyrans qu'ils servent ? On conduit le peuple par la raison et les ennemis du peuple par la terreur.« Discours de Robespierre du 7 février 1794. http://missiontice.ac-besancon.fr/hg/spip/IMG/ppt_La_Terreur.ppt#260,6,Diapositive 6 La République en danger (1793) 1. A l’extérieur : la guerre 2. Les menaces intérieures 3. La contre-offensive Frontières de la France en 1791 Révolte vendéenne Armées de la Territoires occupés par la France en 1793 Autre région en révolte République Puissances alliées contre la République Villes insurgées Offensives
Trace écrite Mise en activité des élèves. Activité 1 : Robespierre défenseur de la République. I- La proclamation de la République [20 min]. Récit du professeur (5 minutes) : le contexte de la naissance de la République. (Crise de la monarchie constitutionnelle, guerre et victoire de Valmy) On présente Robespierre à partir de son portrait en insistant sur son parcours politique jusqu’en 1792. Puis les élèves comparent la constitution de 1793 aux déclarations de Robespierre devant les Jacobins (juillet 1792) et répondent à l’écrit à la question suivante : Activité 1 Après l’échec de la monarchie constitutionnelle, la République est proclamée en septembre 1792. Une nouvelle assemblée (la Convention) est élue pour rédiger une nouvelle constitution et décider du sort de Louis XVI. Louis XVI est exécuté en janvier 1793. La nouvelle constitution (1793) adopte le suffrage universel masculin. Montrez que les idées de Robespierre correspondent à la constitution de 1793. Cet exercice permet de montrer les progrès de la souveraineté populaire car la constitution de 1793 met en place un suffrage élargi sans condition de ressources.
Trace écrite Mise en activité des élèves. Activité 2 (à l’oral). Robespierre justifie la Terreur. II- La Terreur [20 min]. Récit du professeur (5 minutes) : les conséquences de la Terreur. On compare le discours de Robespierre à la carte montrant les dangers menaçant la République en 1793. Les élèves doivent faire le lien entre les deux documents. Trace écrite distribuée : En 1793, de nombreux dangers menacent la Première République. A l’extérieur, les monarchies européennes réagissent à l’exécution de Louis XVI et déclarent la guerre à la France. A l’intérieur, les royalistes se soulèvent dans de nombreuses régions. Une partie des députés de la Convention (dont Robespierre) déclarent alors un gouvernement révolutionnaire qui doit sauver la République. Les ennemis de la République sont pourchassés, jugés par des tribunaux révolutionnaires et exécutés sommairement (17000 guillotinés) La Terreur dure jusqu’en 1794 (an II dans le calendrier républicain). Après l’exécution de Robespierre, une République instable s’installe en France (le Directoire). Mais elle prend fin en 1799, après le coup d’état d’un militaire : Bonaparte.
Leçon 4 : Le Consulat et l’Empire : les fondations de la France moderne. DÉMARCHES : La leçon s’appuie sur le Sacre de Napoléon. Après avoir présenté le contexte en rappelant les étapes de l’accession au pouvoir de Bonaparte (récit du professeur), les élèves étudient le tableau de David pour montrer le caractère autoritaire du nouveau régime et son fonctionnement. L’œuvre d’art est ensuite confrontée au serment prêté par Napoléon le jour du sacre pour montrer que l’empereur n’a pas renié les grands principes de la Révolution française. CONNAISSANCES : 1799-1804 : du Consulat à l’Empire. : CAPACITÉS : Connaître et utiliser les repères suivants − Le Consulat et l’Empire : 1799 – 1815. Napoléon Ier, empereur des Français : 1804 Raconter le sacre de Napoléon et expliquer son importance. SOCLE COMMUN : Compétence 5 - La culture humaniste. Avoir des repères en histoire des Arts et pratiquer les Arts : - Connaître des références essentielles de l’histoire des arts - Situer les oeuvres dans leur contexte historique et culturel
Documents (leçon 3) Sacre de l’empereur Napoléon Ier et couronnement de l’impératrice Joséphine dans la cathédrale Notre-Dame de Paris le 2 décembre 1804. Huile sur toile de Jacques-Louis David (1748-1825), 9.31 x 6.10 m, musée du Louvre Paris. « Je jure de maintenir l’intégrité du territoire de la République, de respecter les lois du Concordat et de la liberté des cultes ; de respecter et de faire respecter l’égalité des droits, la liberté politique et civile, l’irrévocabilité des ventes des biens nationaux ; de ne lever aucun impôt, de n’établir aucune taxe qu’en vertu de la loi ; de maintenir l’institution de la Légion d’honneur ; de gouverner dans la seule vue de l’intérêt, du bonheur et de la gloire du peuple français » Serment prêté par Napoléon le 2 décembre 1804.
I) Le contexte Récit : de Bonaparte à Napoléon. Trace écrite distribuée aux élèves. Ce tableau représente le Sacre de Napoléon réalisé par le peintre officiel de l’empereur, Jacques-Louis David connu pour d’autres œuvres représentant des événements de la Révolution française (voir le serment du Jeu de Paume). Arrivé au pouvoir après le coup d’état du 18 brumaire (9 novembre 1799), le général Bonaparte a renforcé son autorité à travers un nouveau régime, le Consulat. En quelques années, il rétablit la paix avec les grandes puissances européennes, se réconcilie avec la religion catholique (Concordat de 1801) et redresse le pays en s’appuyant sur une série de réformes (Banque de France, Code civil). En 1804, Bonaparte se fait proclamer « empereur des Français » sous le nom de Napoléon Ier. (Les élèves remplissent la frise chronologique)
II- Un tableau qui résume le régime napoléonien. 6.10 m 9.31 m • Un pouvoir impérial fort … Les dimensions du tableau sont exceptionnelles : L’Empereur est au centre du tableau, . Les lignes directrices, la lumière et les regards de l’assistance mettent Napoléon au centre de la composition. Les emblèmes du pouvoir royal sont représentées non loin de l’empereur et laissent peu de doute sur la nature de son pouvoir : le sceptre, la main de la justice, le globe terrestre surmonté de la croix.
2) … qui s’appuie sur la famille, l’Eglise, l’armée et l’administration. La mère de Napoléon, son épouse, ses frères et ses sœurs sont représentées par David. L’armée. L’Église, liée à l’État depuis le Concordat. Le Pape Pie VII est passif. Quatre grands personnages du régime napoléonien représentent l’administration.
Document distribué aux élèves pour la trace écrite. II- Un tableau qui résume le régime napoléonien. • Un pouvoir impérial fort … Quels sont les éléments du tableau (dimensions, composition, symboles ) montrant que Napoléon possède d’importants pouvoirs ? 2) … qui s’appuie sur la famille, l’Eglise, l’armée et l’administration.
III- Mais un tableau qu’il faut confronter à d’autres documents historiques. « Je jure de maintenir l’intégrité du territoire de la République, de respecter les lois du Concordat et de la liberté des cultes ; de respecter et de faire respecter l’égalité des droits, la liberté politique et civile, l’irrévocabilité des ventes des biens nationaux ; de ne lever aucun impôt, de n’établir aucune taxe qu’en vertu de la loi ; de maintenir l’institution de la Légion d’honneur ; de gouverner dans la seule vue de l’intérêt, du bonheur et de la gloire du peuple français » Serment prêté par Napoléon le 2 décembre 1804. Les mots Concordat et biens nationaux sont expliqués aux élèves Montrez à partir du document et de vos connaissances que Napoléon respecte les principes de la Révolution française. Trace écrite. Dans son serment, Napoléon semble respecter les grands acquis de la Révolution : - il maintient la République - il conserve les droits de l’homme et notamment l’égalité des droits - il reconnaît l’importance de la loi et celle de la souveraineté populaire. Ce document nous apporte ainsi une vision différente du pouvoir de Napoléon même si dans les faits l’Empire sera un régime autoritaire.