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LA CADOLE DU PETIT BOIS DES RIOTTES. Chantier de l’association « Sentiers » À Hauteville lès Dijon en juin 2008 Réalisé grâce à la subvention accordée par le Conseil Général et aux matériaux fournis par la Municipalité. Christophe Galmiche, « Le maître du chantier ». Jacques Lefèvre
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LA CADOLE DU PETIT BOIS DES RIOTTES Chantier de l’association « Sentiers » À Hauteville lès Dijon en juin 2008 Réalisé grâce à la subvention accordée par le Conseil Général et aux matériaux fournis par la Municipalité
Christophe Galmiche, « Le maître du chantier »
Jacques Lefèvre Président De « Cadoles et meurgers » De Hauteville
Un bel emplacement a d’abord été choisi sous les arbres en haut du Petit Bois des Riottes, par les membres de l’association hautevilloise « Cadoles et meurgers » et la municipalité.
En contrebas, une ancienne borne gît dans l’herbe. Il y a une vingtaine d’années , elle était à moitié enterrée, plus haut dans le bois. Quelqu’un a dû s’amuser à la déplacer. Elle porte le chiffre « 8 » gravé sur la face visible. Le dessus me semble être en pointe de diamant. Elle ne demande qu’à être redressée…pourquoi pas à l’entrée du Petit Bois des Riottes ?
Après débroussaillage et nettoyage du site, un trou circulaire est dégagé pour préparer une assise.
Mais il va falloir Une quinzaine de tonnes de pierres! Pas de problème ! A Hauteville les bonnes volontés ne manquent pas… Et les pierres arrivent ! Des petites, des moyennes, des grosses
Les petites pierres sont toujours utiles, pour caler, pour mettre de niveau, pour combler.
Des pierres plus belles sont triées, choisies, posées sur palettes, chargées et emportées sur le site. Merci à ceux qui nous offrent cette précieuse aide !
Le matériel de base requis pour ce travail : d’abord de bons bras et des mains de volontaires, gantées ou non.
? ? Ah ! Toi, c’est « sans gant » ? …Comme tu veux !
Que vaudraient le marteau et le burin sans des mains habiles ?
et une bombe de peinture pour le marquage au sol un croc, un niveau un seau une truelle une masse une pelle un pic
Sur un chantier qui se respecte, on trouve aussi : le mètre, le paquet de petits gâteaux, la bouteille d’eau et … quelques outils faits –maison, par exemple , 2 morceaux de liteau, un écrou et voilà une superbe fausse équerre qui va servir à prendre et reporter les angles. (La dalle appuyée contre l’arbre fermera le dôme de la cadole.)
Massette chasse broche cordeau Marteau de charpentier à 4 arrêtes vives
L’établi de tailleur de pierres est en bois. Sa bonne hauteur permet de tailler sans se faire mal au dos. L’épais tapis brosse qui le recouvre sert à caler la pierre, à amortir les chocs dans les bras, à atténuer les vibrations qui font éclater la pierre et à assourdir le bruit.
La tenue adéquate du lavier : Des vêtements qui ne craignent rien, Des chaussures qui tiennent bien le pied, Une bonne paire de gants. Des lunettes pour protéger les yeux
Sur le cercle de terre dégagé, il faut poser une assise, constituée d’un pourtour de belles grosses pierres plates. Le centre est comblé d’une couche de même épaisseur, de petites pierres cassées et tassées à la masse.
? Alors, mon secret du mât central et du cordeau tournant, je leur donne ?
Eh non ! Ce n’est pas pour faire du genre , les genoux de pantalons renforcés ! Le mur sera monté un peu en retrait des pierres d’assise Le socle est soigneusement tassé.
La cadole sera adossée au talus et flanquée de deux murées.
Au fur et à mesure que le mur monte, on comble l’arrière à grandes pelletées de terre et de pierraille.
Là, admirons les astuces des gens d’expérience ! (les petits secrets du métier) Le mât solidement fiché en terre marquera le centre jusqu’à la fin de l’ouvrage. Autour de cet axe, Christophe fait pivoter et monter deux ficelles, marquées à leur extrémité. Il gardera ainsi le même rayon du bas en haut Et la même épaisseur de mur.
Des membres de « Cadoles et meurgers » viennent régulièrement saluer les travailleurs de « Sentiers », Les encourager et observer leur savoir faire pour le mettre en pratique sur leurs prochains chantiers.
JP Soumier, maire de Hauteville, et membre actif de Cadoles et Meurgers, nous honore de sa présence.
Un bon chantier ne va pas sans moments de convivialité !
Bon, les garçons ! Il est l’heure ! On s’y remet !
Déjà quelques rangs sont montés. Ici, le mur de droite. (ou le muret ou la murée)
Pour éviter les allers et retours aussi fatigants qu’inutiles entre le mur et le tas de pierres, le lavier expérimenté se fait sa petite réserve de pierres d’épaisseurs et de formes variées, à portée de main et de regard Il n’est pas vu d’un bon œil, celui qui ne prend pas la peine de le faire, mais va piocher dans la réserve du coéquipier !
Partir sur de bonnes bases. Garder le même rayon jusqu’en haut. La pierre bien à plat Croiser Dans l’angle
A chaque mètre, on prend soin de placer une boutisse (parpaigne). C’est une pierre qui traverse toute la largeur du mur et pour la partie adossée au talus, cette boutisse va même dépasser le mur pour ancrer la cadole dans le talus. A chaque rangée, on décale les boutisses par rapport à celles du rang inférieur.
Une demi boutisse est une pierre plate qui couvre au moins la moitié de l’épaisseur du mur. Entre le parement extérieur et le parement intérieur, on ne jette pas les pierres n’importe comment pour combler le trou.
Entre le parement extérieur et le parement intérieur, ce qui remplit le mur s’appelle le garni. Ces pierres ne sont pas les plus belles mais sont quand même disposées à plat, bien calées, et mariées aux pierres du parement. (On dit le garni ou la blocaille.) Parement intérieur Le garni Parement extérieur
Savoir travailler à deux sur la même partie de mur sans se gêner… pas évident ! Mais nécessaire, pour un regard complémentaire !