230 likes | 362 Views
L'impact des migrations sur le vieillissement démographique des communes de Belgique. T. Eggerickx, J.-P. Sanderson et M. Poulain (GéDAP-SPED-UCL). Les objectifs.
E N D
L'impact des migrations sur le vieillissement démographique des communes de Belgique T. Eggerickx, J.-P. Sanderson et M. Poulain (GéDAP-SPED-UCL)
Les objectifs • Dans un contexte d’homogénéisation des structures de population et de vieillissement démographique, mettre en évidence la diversité des situations à l’échelle locale • Démontrer le rôle joué par les migrations dans le processus de renouvellement des populations locales et leur impact sur le vieillissement et l’âge moyen de ces populations
Plan de l’exposé • L’homogénéisation des structures par âge de la population à l’échelle des régions et des arrondissements • L’hétérogénéité des structures par âge de la population à l’échelle des communes • L’impact des migrations internes sur l’évolution et la composition de la population • Une méthode pour mesurer la contribution directe des migrations sur l’évolution de l’âge moyen de la population
1. L’homogénéisation des structures par âge de la population à l’échelle des régions et des arrondissements 1.1. Des rythmes de croissance désormais identiques entre la Flandre et la Wallonie Le taux d’accroissement annuel de la population de la Flandre et de la Wallonie, de 1965 à 2005
1.2. Des compositions par âge de plus en plus similaires entre la Flandre et la Wallonie… mais une inversion de position depuis 1990 L’évolution de la proportion de jeunes de moins de 20 ans de 1846 à 2005 L’évolution de l’âge moyen de la population de 1846 à 2005 L’évolution de la proportion de personnes de plus de 60 ans de 1846 à 2005
1.3. A l’échelle des arrondissements : une tendance à l’homogénéisation des structures par âge… mais les écarts demeurent importants • Des structures par âge trois fois plus homogènes aujourd’hui qu’il y a 30 ans Un indice synthétique : la somme du carré des écarts entre la structure relative d’une unité spatiale x - par groupe quinquennal d’âges – et celle de la Belgique (standard)
7 ans d’écart d’âge moyen entre l’arrondissement le plus vieilli (Furnes - 44,7 ans) et le plus jeune (Bastogne – 37,8 ans)… soit un décalage d’un demi siècle si l’on projette cet écart sur une échelle du temps correspondant à l’évolution de l’indice national • L’âge moyen : réduction des écarts, mais ceux-ci restent importants
Une distribution spatiale complètement bouleversée entre 1970 et 2005
2. L’hétérogénéité des structures par âge de la population à l’échelle des communes • Entre 1970 et 2005, homogénéisation des structures par âge communale (aplatissement de la distribution et réduction de l’écart type – de 16,2 à 6,6). • Spatialisation plus marquée des différences en 1970 avec notamment les pyramides des âges les plus atypiques dans le nord-est de la Belgique et les Ardennes
Mais…des différences très importantes subsistent à l’échelle locale Age moyen de la population • En 1970, un écart de 16,2 années entre les valeurs minimales et maximales ; en 2005, l’écart est de 14,5 années, soit deux fois plus qu’à l’échelle des arrondissements • La commune la plus jeune a l’âge moyen que la Belgique avait vers 1930… et la plus vieillie, la valeur que la Belgique devrait avoir vers 2045, soit un écart temporel de plus d’un siècle
1970 • Entre 1970 et 2005, déplacement radical des axes/zones de survieillissement et de sousvieillissement • Stabilité de certaines zones : grandes villes, à l’exception de BXL, communes du Nord-Est et de la vallée de la Semois • Evolution sensiblement plus rapide du vieillissement au Nord du pays qu’au Sud • Un impact à priori de plus en plus marqué des migrations internes et internationales Evolution 1970-2005 2005
R²=0,6823 R²=0,1827 3. L’impact des migrations internes sur l’évolution et la composition de la population • Le rôle déterminant des migrations sur la croissance démographique des communes • Une corrélation importante entre le taux d ’accroissement et le solde des migrations internes • Une corrélation quasi nulle entre le taux d’accroissement et le bilan naturel Impact du mouvement naturel sur la population des communes Impact des migrations internes sur la population des communes
Pour 77% des communes, l ’impact du solde migratoire sur le taux d ’accroissement est plus important L’impact du bilan naturel et du solde migratoire sur l’évolution du chiffre de la population des communes belges, entre 1995 et 2005
Le rôle déterminant des migrations selon l’âge • Les jeunes de 20 à 30 ans partent s’installer en ville • Les 30-45 ans quittent les agglomérations urbaines et s’installent en milieu périurbain • Les plus de 60 ans optent pour les petites villes, les communes rurales et plus particulièrement le littoral belge et les Ardennes Soldes migratoires par groupes d ’âges quinquennaux
4. Une méthode pour mesurer la contribution directe des migrations à l’évolution de l’âge moyen de la population Objectif : Isoler l’impact de chacune des composantes du mouvement de la population En considérant les situations aux 1er janvier 1995 et 2005, les populations suivantes peuvent être distinguées : • Les entrants soit les personnes absentes dans la commune en 1995 et présentes en 2005 • On distinguera les entrants par migration internationale, des entrants par migration interne • Les sortants soit les personnes présentes dans la commune en 1995 et absentes en 2005 • On distinguera les sortants par migration internationale, des sortants par migration interne • Les décédés soit les personnes présentes dans la commune en 1995 et décédées avant 2005 • Les naissances soit les personnes présentes dans la commune en 2005 et nées dans l’intervalle
La méthode • Sans mouvement naturel ni migrations, la population de 1995 a vieilli de 10 ans en 2005 • En ne prenant en compte que les migrations internes, • P(05)=P(95)+E-S donc, • x(05) = {P(95) * (x(95) + 10) + E * x(E) – S * x(S)} P(95) + E – S • x= âge moyen • P = population • E = entrants par migrations internes • S = sortants par migrations internes {x(05) - x(95)} - 10 = E*{x(E)-x(95)-10}-S*{x(S)-x(95)-10}Effet de la migration P(95) + E – S interne {x(05) – x(95)} = 10 + {x(05) – x(95)}naturel + {x(05) – x(95)}migration interne + {x(05) – x(95)}migration internationale + terme résiduel
Quelques exemples d’application • Saint-Josse : la commune la plus jeune; fort impact des migrations internationales • Koksijde : la commune la plus vieille; fort impact des migrations internes • Ville (Anvers, Ixelles, Liège) : impact important des migrations internationales • Communes périurbaines et touristiques : impact important des migrations internes
Les résultats L’impact des migrations internes
Une relation très étroite entre l’impact des migrations internes et le solde migratoire des 30-44 ans
Conclusions • Dans un contexte global d’homogénéisation des tendances démographiques, les différences locales, en termes de structure par âge et de vieillissement démographique, demeurent très importantes • Les migrations internes ont souvent un impact plus important que le mouvement naturel sur l’évolution du chiffre de la population d’une commune • La composition par âge des migrants et des soldes migratoires varie sensiblement d’un type de commune à l’autre • Le mouvement naturel est l’acteur majeur du vieillissement… • … mais, l’impact des migrations internes et des migrations internationales (grandes villes, notamment) n’est pas négligeable • L’examen de la situation de quelques communes fait apparaître des situations parfois fort contrastées.