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2. MHM?. = Erreurs inn
E N D
1. 1 Maladies héréditairesdu métabolisme chez l’adulte F Maillot
Service de médecine interne et nutrition
CHU de Tours
2. 2 MHM? = Erreurs innées du métabolisme (EIM)
Toutes ces pathologies ont en commun un défaut d’action enzymatique (voies de synthèse ou de dégradation) d’origine génétique
3. 3 Problématique générale de la prise en charge des adultes avec EIM Relais de la prise en charge pédiatrique
Diagnostics d’EIM chez l’adulte
4. 4 Relais de la prise en charge pédiatrique Progrès dans la prise en charge globale
Régimes spéciaux
Médicaments, enzymothérapie
Prise en charge psycho-sociale
Amélioration de la survie des enfants atteints
5. 5 Amélioration de la survie population d’adolescents et jeunes adultes à prendre en charge :
Complications spécifiques : ex GSD1
Aspects socioprofessionnels
Contraception
Grossesse (ex : PKU) et postpartum (UCD)
cas particulier : interruption du suivi pédiatrique
6. 6 Glycogénoses hépatiques chez l’adulte
7. 7
8. 8
9. 9
10. 10 GSD1 chez l’enfant Clinique :
Gros foie (avec adénomes), obésité facio-tronculaire
Hypoglycémie pour un jeûne court
Atteinte rénale (tubulopathie) ? Petite taille
….
Biologie :
Jeûne court : hypoglycémie + hyperlactacidémie
HyperTG, hyperuricémie
Autres : Transa ?, tubulopathie, rachitisme…
11. 11 GSD1 chez l’adulte Même tableau clinique, dont la sévérité dépend de l’équilibre métabolique, avec une amélioration de la tolérance au jeûne
Complications spécifiques :
Glomérulopathie, insuffisance rénale
Ostéopénie
Hépatocarcinome
12. 12 GSD1 - hépatocarcinome Cohorte ESGSD 1 (n = 288)
Aucun cas de « transformation » d’adénome en hépatocarcicome (Rake JP et al, Eur J Pediatr 2002)
Adultes : 8 cas âgés de 39 ± 9,9 ans
Mauvaise compliance thérapeutique
Suivi irrégulier
Faibles sensibilités de L’AFP et échographie
Franco et al, JIMD 2005
13. 13 La phénylcétonurie chez l’adulte
14. 14 Relais de la prise en charge pédiatrique 2 problèmes chez l’adulte:
1) maintien du régime pauvre en Phe?
2) Grossesses des femmes PCU
15. 15 Maintien du régime ?État des lieux 50 à 90% des adultes avec PCU classique ne le suivent plus
Parmi ceux qui le suivent: + de 70% ont une Phe supérieure au taux recommandé
Taux recommandé variable*: < 600 µmol/L (USA),
< 700 (UK), < 1200 (Allemagne), < 1300 (France)!
*Hanley WB, Am J Med 2004
16. 16 Régime pour la vie ?Arguments pour Observations :
détérioration neurologique
difficultés d’apprentissage
troubles neuropsychologiques
problèmes psychiatriques et psychosociaux
Souhait de certains patients de poursuivre le régime
Préparation des patientes vis-à-vis des grossesses
17. 17 Maintien du régime, oui mais.. Anomalies aux tests neuropsychologiques : traduction clinique?
Intérêt du régime restrictif non démontré par des études à long terme
Le régime est difficile à suivre (surtout s’il a été interrompu) pour un adulte, et d’autres traitements seront prochainement disponibles
Walter et al., Lancet 2002
18. 18 Grossesse d’une patiente PCU Problème délicat de la toxicité de l’hyperphénylalaninémie sur le fœtus
microcéphalie
Retard de croissance intra-utérin
Malformations cardiaques
Retard mental
Nécessité d’un contrôle métabolique très strict, qu’il faut obtenir avant la grossesse et pendant toute sa durée
19. 19 Grossesse Régime pauvre en Phe : même principe que chez l’enfant, mais:
La reprise du régime est difficile chez un adulte qui l’a abandonné
Il faut tenir compte des besoins nutritionnels spécifiques de la femme enceinte, et compenser les éventuelles carences
La patiente doit avoir été informée avant la grossesse des risques et des modalités de prise en charge
Objectif métabolique: Phe 90 - 180 µmol/L
20. 20 PCU et grossesse en France Etude rétrospective de 135 grossesses (2001) *
79 patientes
Diagnostic: 74% par dépistage NN, 18% enfance, 8% après embryopathie (un cas de ce type observé à Tours)
73% avec PCU classique
Feillet et al., Eur J Pediatr 2004
21. 21 PCU et grossesse en France 36% des patientes n’étaient pas informés des risques (DN < 1970 – DN > 1978: 80% informées)
Cf Me M…, CHU de Tours, ITG pour microcéphalie grave, alors que la PCU était connue..seulement de sa mère!
Régime pré-conceptionnel : 57/135 grossesses (42,2%)
22. 22 Pronostic des grossesses PCU (n=124) Avortements spontanés 10,4%
Avortements thérapeutiques 12,6%
Embryopathie 21,2% (6 > diagnostic PCU). Incidence en diminution, aucun cas après 2001.
43% des enfants en bonne santé, % en augmentation avec le temps
Mères informées : 80% d’enfants en bonne santé
23. 23 PCU chez l’adulte: conclusions L’intérêt du « régime à vie » doit être démontré
Importance de l’information des patientes vis-à-vis des risques d’une grossesse sans régime
Nécessité de développer la prise en charge des patients adultes PCU, pour:
Surveiller les adultes au long cours (avec ou sans régime)
Améliorer le pronostic des grossesses
24. 24 Le relais de la prise en charge pédiatrique ne se limite pas à ces deux exemples : Acidémies organiques
Leucinose
Galactosémie
GSD III
UCD
….
25. 25 Diagnostics à l’âge adulte Maladies classiquement diagnostiquées chez l’adulte
M de Gaucher, Fabry, porphyrie aigue
Formes « atténuées » de maladies classiquement diagnostiquées chez l’enfant
UCD, homocystinurie, glycogénoses
26. 26 Diagnostic des IEM en France 1997/98
27. 27 Maladie de Fabry Tableau clinique, Diagnostic
28. 28
Maladie de surcharge du lysosome : sphingolipidose
Incidence :1 naissance masculine / 40 000
Mode de transmission récessif lié à l’X
Déficit enzymatique en ?-galactosidase A
Définition
29. 29 Physiopathologie Accumulation progressive de glycosphingolipides, principalement le globotriaosylcéramide (GL-3) dans les lysosomes d’un grand nombre de cellules.
30. 30 Physiopathologie Accumulation de GL-3 dans
Les cellules endothéliales, perithéliales et musculaires lisses des vaisseaux,
Les cellules épithéliales de la cornée,
Les cellules nerveuses des ganglions postérieurs de la moelle
et du système nerveux autonome,
Les cellules glomérulaires et tubulaires du rein,
Les cardiomyocytes,
Les fibrocytes valvulaires,
…
Atteintes multisystémiques :
cutanées, oculaires, auditives, rénales, cardiaques et neurologiques
31. 31 Enfance
Acroparesthésies et douleurs intermittentes (arthralgies)
Hypo/anhidrose
Asthénie et fièvres récidiventes
Atteinte rénale souvent infraclinique à ce stade
Opacités cornéennes (cornée verticillée) sans atteinte
de l’acuité visuelle
32. 32
Adolescence
Acroparesthésies et douleurs intermittentes (arthralgies)
Hypo/anhidrose
Asthénie et fièvre
Atteinte rénale souvent infraclinique à ce stade
Opacités cornéennes (cornée verticillée) sans atteinte
de l’acuité visuelle
Syndrome digestif
Angiokératomes
Répercussions psychosociales
33. 33
Adulte
Syndrome digestif
Angiokératomes
Répercussions psychosociales
Hypo/anhidrose
Asthénie et fièvre
Opacités cornéennes (cornée verticillée) sans atteinte
de l’acuité visuelle
Insuffisance rénale grave puis terminale
Troubles du SNC (AIT, AVC précoces)
Atteintes cardiaques
Hypoacousie, voire surdité
34. 34 Oeil
Cornée verticillée et atteintes cristalliniennes postérieures, lésions angiomateuses des vaisseaux de la conjonctive, occlusion des vaisseaux rétiniens sans atteinte de l’acuité visuelle.
35. 35 Peau Angiokératome
36. 36 Rein Microalbuminurie, protéinurie, déclin de la fonction rénale jusqu’à une insuffisance rénale terminale
37. 37 Diagnostic Mesure de l’activité enzymatique de l’?-galactosidase A dans les leucocytes (85% des patients ont une activité nulle), taux normal: 25 à 55 nmol/h/mg de protéine.
Augmentation des taux de GL-3 plasmatique et urinaire
Enquête familiale
Diagnostic génétique (génotypage, recherche d’une mutation du gène GLA)
38. 38 Age au diagnostic et sévérité
39. 39 Maladie de Fabryconclusions Maladie évolutive de l'enfance à l’âge adulte d’aggravation constante
Enzymothérapie disponible : intérêt du diagnostic précoce
40. 40
41. 41
42. 42 UCD : cas clinique Mme BEL.. K, apparition progressive de
Signes neurologiques
acouphènes, troubles de l’humeur, épisodes de somnolence, troubles de l ’élocution
Signes digestifs
douleurs abdominales, vomissements
Scanner cérébral (10/8/00) : normal
43. 43
44. 44
45. 45
46. 46
47. 47
48. 48
49. 49
50. 50
51. 51
52. 52
53. 53 Conclusions La médecine d’adultes (internistes, neurologues,…) a sa place dans la prise en charge des EIM
le nombre d’enfants qui survivent et atteignent l’âge adulte augmente
Les formes cliniques de l’adulte sont mieux connues
Un effort d’organisation est nécessaire : activité disséminée, sauf pour les maladies lysosomales (CETL), Wilson,….
54. 54
55. 55 maillot@med.univ-tours.fr
56. 56 Remerciements Dr François Labarthe, service de Pédiatrie R, CHU de Tours (tableaux et schémas GSD1)
Dr Olivier Brenet, service de réanimation, CH de Cholet (observation d ’UCD)