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République du Sénégal Profil du secteur urbain au Sénégal IAGU ONU-HABITAT.
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République du SénégalProfil du secteur urbain au SénégalIAGU ONU-HABITAT
Sommaire 1. Contexte 2. Objectifs3. Méthodologie4. Suivi du processus5. Diagnostic du secteur urbain au Sénégal 5.1 Habitat et conditions de vie dans les bidonvilles 5.2 Gouvernance urbaine 5.3 Genre 5.4 Environnement urbain
Contexte • Regional Urban Sector Profile Study (RUSPS) initié par ONU-HABITAT dans 25 pays africains et arabes • Le but : contribuer à: • la politique de réduction de la pauvreté urbaine aux niveaux local, national et régional • la mise en œuvre OMD • Approche: TDR standards développés par la CE et déjà testés par ONU-HABITAT en Somalie, au Kenya et en Egypte • Pays concernés en Afrique Occidentale : Niger, Sénégal, Burkina Faso • Pays concernés en Afrique Centrale: RDC, Cameroun, Tchad
Le diagnostic et l’analyse du secteur urbain sont faits à l’échelle nationale et à celle de trois villes: capitale, ville moyenne et ville secondaire. Dakar-Kaolack–Kanel • Critères de choix : • Taille de la population • Caractéristiques typiques plutôt qu’exceptionnelles à l’intérieur du système urbain national • Faisabilité logistique: sécurité, accès, etc. • Réceptivité locale, • Préoccupations et priorités de l’acteur principal • Disponibilité de données secondaires • Rôle de l’AMS dans le choix des villes • Question de la gestion urbaine et de la réduction de la pauvreté est traitée à travers quatre thématiques principales: • Habitat et bidonvilles • Gouvernance urbaine • Genre • Environnement urbain
Objectifs • Objectif global: mettre en lumière les insuffisances, contraintes et défis qui entravent le développement tant à l’échelle nationale que locale • Objectifs spécifiques: • Examiner et évaluer les besoins en développement de capacités en gestion urbaine • Décrire, évaluer et identifier les implications réglementaire, institutionnels et politiques et les pratiques existantes • Fournir un cadre d’intervention pour les stratégies de lutte contre la pauvreté et le développement durable
Méthodologie • Présentation de l’étude aux autorités nationales, locales et aux partenaires au développement • Réalisation des Profils de ville • Revue documentaire • Identification des acteurs • Entretiens Cette étape a permis de passer en revue le cadre institutionnel, législatif et réglementaire des problématiques adressées et d’aborder les questions de la mobilisation des ressources, du développement et du renforcement de capacités des acteurs • Atelier de validation du profil de ville avec les acteurs locaux • Réalisation du Profil national : approche identique à celle de la ville • Atelier national avec les acteurs de l’Etat concernés, les autorités des villes, la société civile, les partenaires au développement • Ateliers SEPO: forces, faiblesses, opportunités, risques, priorités
Suivi du processus • Pour les autorités nationales • Activités de renforcement des capacités • Cadre d’orientation des interventions des autorités nationales • Pour les bailleurs • Meilleure orientation de leurs interventions • Pour les autorités locales • Activités de renforcement des capacités • Cadre d’orientation des interventions des autorités locales • Pour ONU-HABITAT • Consolidation des outils existants • Développement de nouveaux outils de RC
Diagnostic du secteur urbain au Sénégal La présentation met l’accent sur les limites et insuffisances des différents secteurs diagnostiqués. L’objectif principal de l’atelier étant de s’accorder sur des projets de développement et de renforcement de capacités et des projets d’investissement, la mise en lumière des limites majeures des quatre thématiques étudiées sera d’un grand apport pour orienter les actions futures.
Habitat et conditions de vie dans les bidonvilles Le secteur de l’habitat au Sénégal occupe une place importante tant au plan économique que social. Le logement et son équipement occupe la deuxième place dans les investissements de ménages (environ 20,3% des dépenses totales). Cependant, il existe des Disparités importantes selon la zone de résidence du ménage. La part du budget alloué à l’habitat : 24% à Dakar, 28,6% dans les autres centres urbains 12% en milieu rural.
Situation du secteur de l’habitat • Les besoins en habitat en milieu urbain évoluent avec la croissance naturelle de la population et l’exode rural. • Processus d’urbanisation très rapide et souvent mal maîtrisé au Sénégal: la population urbaine est passée de 25% en 1960 à plus de 45% en 2002 (soit environ 4 480 000). • Ce processus a entraîné : • d’importants problèmes dans les secteurs de l’habitat, de la santé, de l’éducation, de l’assainissement, etc. • D’énormes problèmes de circulation, de pollution et de cohabitation entre les zones d’habitat et celles d’activités • Dans le secteur de l’habitat: forte recrudescence de l’habitat spontané (30 à 40% de l’espace occupé dans les villes)
Contraintes du secteur de l’habitat Malgré les efforts consentis ces dernières années, par l’Etat, les Collectivités locales et les Privés, en matière d'infrastructures, d'équipements collectifs et de production de logements, des insuffisances sont constatées, notamment : • l’insuffisance de la satisfaction de la demande en logement, parcelles et équipements de qualité due essentiellement à la lenteur des procédures de rétrocession et de création de titres fonciers, les difficultés de coordination existantes dans le secteur du logement et le faible niveau de revenu des demandeurs de logements ; • des mesures de promotion de l’habitat social insuffisantes malgré l’importance accordée par l’Etat à ce volet ; • des frais d’acte et plus généralement une fiscalité élevés qui ont une incidence importante sur les coûts des logements ; • le retard considérable dans l’aménagement des quartiers périphériques des villes et dans la réalisation de la voirie primaire et des équipements collectifs lié essentiellement à la difficulté de mobilisation des ressources nécessaires; • l’insuffisance des équipements et des infrastructures de base (réseaux primaires), qui entraînent souvent de grosses dépenses préalables d’aménagement et d’équipements par les promoteurs ;
Insuffisance en quantité et en qualité de la production locale de matériel et de matériaux de construction; • La quasi absence de l’Etat dans le financement de la viabilisation des assiettes foncières mises à la disposition des sociétés immobilières, ce qui contribue fortement à l’augmentation du coût d’acquisition du logement ; • des financements locaux aujourd’hui inadéquats et insuffisants, malgré la création en 1979 de la Banque de l’Habitat du Sénégal (BHS), mise en place par l’Etat pour soutenir la production de logements sociaux ; • Le manque de maîtrise du marché foncier qui est gagné aujourd’hui par la spéculation ; • la très faible participation des sociétés concessionnaires à la viabilisation des ensembles immobiliers, malgré le fait qu’elles sont ensuite les principales bénéficiaires des réseaux financés et réalisés par les promoteurs ; • l’absence d’une autorité de coordination entre les travaux de voiries et réseaux divers (VRD) d’une part et entre ceux-ci et les chantiers de bâtiments, d’autre part.
Atouts du secteur de l’habitat • un dispositif législatif et réglementaire permettant aux différents acteurs d’exercer leur profession notamment le Code Général des Impôts, le Code de l’Urbanisme, le Code de l’Environnement, le Code des Collectivités Locales, le Code de la Construction ; • deux cimenteries en activité; • une unité de préfabrication d’éléments en béton ; • une usine de fabrication de fers ronds à béton ; • des usines de peinture ; • des ressources naturelles (gré, silex, basalte, marbre, sable de mer, sable de dune) ; • des institutions techniques et des ressources humaines qualifiées ; • des institutions expérimentées dans le domaine du financement de l’habitat ; • des promoteurs immobiliers publics et privés expérimentés ; • des coopératives d’habitat et de construction en grand nombre et organisées sur le plan social.
Situation générale de l’habitat spontané Habitat spontané représente dans les principales villes 30 à 40% de l’espace Occupé. A Dakar, 394 500 vivent actuellement dans des taudis. L’agglomération dakaroise présente plusieurs types de quartiers irréguliers : • Ceux proches du centre ville • Ceux situés à la périphérie de la ville • Les villages traditionnels de pêcheurs de l’agglomération de Dakar
Accès au logement L’un des problème majeurs du secteur de l’habitat= l’insuffisance de la satisfaction de la demande en logements et parcelles et l’accès difficile. Si en 1988, 69,6% des chefs de ménages sénégalais étaient propriétaires de logements, depuis 1995, cette proportion s’est considérablement réduite et est passé à 18,7%. Le statut d’occupant le plus courant est celui de locataires ou de co-locataires (51,6% en 1995).
Offre insuffisante Prévisions des besoins en logements et parcelles viabilisées (1997)=120 000 • Offre des sociétés publiques et parapubliques: • SICAP: de sa création à juillet 2000: 12 918 logements au Sénégal • SNHLM :13 432 logements au Sénégal • SCAT-URBAM: entre 1995 et 2000 : 2 300 parcelles (Grand Yoff et site du Camp Lat Dior) 4 250 unités d’habitation à Hann Maristes • ZAC: Projet test de Mbao: 12 000 parcelles viabilisées Opérations lancées en 2002 dans la banlieue dakaroise (Diamniadio) et dans les villes de Thiès, Louga, Kaolack, Saint Louis et Richard Toll devraient produire 49 000 unités logements Horizon 2015 sur l’ensemble du territoire national: 92 500 unités logements
Offre des sociétés immobilières privées en 1999: 660 logements • Coopératives d’habitat: entre 1988 et 2000: près de 4 863 logements • Auto-construction: permis de construire délivrés sont passés de 1 173 en 1993 à 2 051 en 1994 et à 2 793 en 1995 dans la région de Dakar 1998: Thiès (260)- Louga (111)- Kaolack (76) et Tambacounda (99)
Accès inégal Disparités aux plans géographique et spatial, mais aussi au plan social et économique. • Sociétés publiques et parapubliques: Des 27 650 logements construits par les promoteurs publics (SICAP et SNHLM) entre 1970 et 2002/2003, 24 656 sont localisés dans la région de Dakar, soit 89% • Promoteurs privés, particuliers et autres: Cumul du nombre de logements construits de 1982 à 2000: 27 425 52,5% de ces réalisation est le fruit de coopératives d’habitat et particuliers ayant bénéficié d’un financement autre que celui de la BHS
Au plan social et économique • Au plan social et économique, les populations à bas revenus ne peuvent accéder au logement à cause de la cherté des habitations et parcelles. Elles ne peuvent pas recourir à l’emprunt auprès de structures financières car ne disposant pas de garantie. Aussi sont-elles obligées de se rabattre sur la location, mais leurs maigres revenus ne leur permettent pas de faire face aux loyers trop élevés en milieu urbain, et particulièrement à Dakar. En effet, le manque de logements adéquats et plus particulièrement dans les centres urbains, se traduit par une augmentation souvent abusive du prix des loyers des habitations. La conséquence d’une telle situation réside dans les difficultés à trouver un logement à un coûts supportable par les faibles revenus.
Sécurité foncière Formes d’occupation foncière relevées au Sénégal : • droit de propriété, qui est garanti à tous les citoyens par la Constitution du Sénégal, en ses articles 8 et 15. L’homme et la femme ont, de manière équitable, le droit d’accéder à la possession et à la propriété de la terre, dans des conditions qui sont déterminées par la loi. • le droit de jouissance à temps sur un immeuble d’autrui (autorisation d’occuper, baux ordinaires ou emphytéotiques, droits de superficie) concédé selon les règles fixées par le Code des Obligations Civiles et Commerciales (COCC), le décret foncier de 1932, le Code du domaine de l’Etat et le décret 81-557 du 21 Mai 1981 pris pour son application.
Limites de la sécurité foncière • Contraintes d’ordre juridique • Code du domaine de l’Etat • Loi 76-67 du 2 juillet 1976 relative à l’expropriation pour cause d’utilité publique et aux autres opérations foncières d’utilité publique • contraintes découlant du code de l’urbanisme (Loi N° 88-05 du 20-06-1988) qui détermine les règles d’organisation de l’espace et d’utilisation du sol et les coûts des parcelles viabilisées et des logements sont souvent incompatibles avec les faibles revenus des ménages
Contraintes d’ordre institutionnel • Lourdeurs administratives découlant de la multiplicité des acteurs qui interviennent dans la gestion foncière et l’occupation de l’espace. • Lenteurs notées dans la délivrance des titres d’occupation foncière, titres fonciers, baux, droit de superficie etc. par les services responsables (services des domaines, de la conservation, de la propriété foncière et de droits fonciers, du cadastre et de l’urbanisme) • Inefficacité des services administratifs qui n’ont souvent pas les moyens humains et financiers nécessaires à l’exécution de leurs missions ; • Les services de l’urbanisme chargés de la planification spatiale n’arrivent pas souvent à mettre en place des mécanismes d’anticipation de l’occupation foncière en élaborant des instruments permettant d’aménager les zones urbaines et à fournir des services de base aux populations. Toutefois des efforts à ce niveau à travers la ZAC
Gouvernance urbaine Les échecs répétés des régimes post coloniaux et les différentes réformes des économies des pays en voie de développement vont amener une conception plus large de la bonne gouvernance qui ne se limite plus aux aspects économiques, mais également aux aspects politique, juridique, institutionnel et social. Dans ce contexte, l’importance de plus en plus grande du développement local s’explique dans une large mesure par l’échec du développement global, dans sa tentative de bâtir des sociétés nouvelles, sans tenir compte de la place centrale du local dans la configuration des Etats.
Le concept de développement local est apparu depuis un certain nombre d’années, suite à l’incapacité du développement global à trouver des réponses articulées et valables aux préoccupations sociales, économiques et culturelles des entités de base A l’échelle urbaine, la bonne gouvernance est fondée sur un aménagement urbain efficient, une décentralisation et une déconcentration profondes et effectives, un développement communautaire et une participation effective de la société civile à la gestion urbaine en général Le fonctionnement des institutions constitue aujourd’hui un enjeu majeur pour la bonne gouvernance urbaine au Sénégal. Seulement la multiplicité des intervenants aux niveaux central, déconcentré, décentralisé et communautaire introduit des dysfonctionnements dans la pratique et entraîne de sérieux problèmes de bonne gouvernance de manière générale, et de bonne gestion des municipalités en particulier.
Limites de la gestion municipale • manque de clarté dans la définition des attributions et des compétences ; • absence de transfert réel des services et moyens financiers ; • déficit de formation, d’information et de capacités de gestion des élus, • manque de moyens des services déconcentrés de l’Etat ; • absence d’une charte de déconcentration et d’une bonne prise en compte du caractère interministériel des compétences transférées ; etc.
problèmes d’efficacité et de transparence liés essentiellement aux raisons suivantes : • un recrutement clientéliste de la part des autorités locales, d’où des effectifs souvent pléthoriques surtout dans les communes de la région de Dakar. Par contre dans des communes comme Dioffior, Goudomp, Kahone, Kanel, etc., on constate un manque criard de personnel ; • l’absence physique des maires des villes autres que Dakar. En effet, l’écrasante majorité réside dans la capitale ; • l’absence d’un statut de l’élu ; • l’analphabétisme d’un bon nombre de maires ; à titre d’exemple, les élus locaux sont, dans leur ensemble, analphabètes en français à 97% ;
les problèmes de participation des citoyens: • l’absence ou le manque de coordination entre les différents acteurs qui interviennent en milieu urbain ; • l’insuffisance de ressources humaines de qualité : en effet, suite aux compétences transférées, les communes ont vu leur besoins en ressources humaines de qualité augmenter. Or les communes manquent cruellement de cadres. Les résultats des audits urbains, financiers et organisationnels des villes sénégalaises réalisés par l’Agence de Développement Municipal (ADM) dans le cadre du Programme d’Appui aux Communes (PAC) a permis de diagnostiquer, entre autres, le faible niveau de qualification des ressources humaines des municipalités
Genre • La population sénégalaise est composée à 52% de femmes. • Les rapports sociaux entre les sexes sont caractérisés par un écart important au profit des hommes. Les femmes constituent souvent la frange la moins bien éduquée, la plus pauvre et la plus marginalisée.
Problématiques abordées: • prostitution et du VIH/SIDA • émancipation des femmes et participation à la prise de décision • violence faite aux femmes • travail des enfants • Mendicité
Prostitution et VIH/SIDA • Taux de prévalence (2000) : 14% chez les prostituées, alors qu’elle se situe entre 1 et 2% pour la population totale • 1998: • Dakar: 8,68% • Ziguinchor: 34,25% • Kaolack: 28,57% • Thiès : 19,05% • Mbour: 10,81%
Femmes et emplois • Enquêtes réalisées en 1989 et 2001 montrent une légère progression de la présence des femmes sur le marché de l’emploi à Dakar (35% en 1989 contre 37% en 2001). • Parmi les jeunes femmes, la part des non scolarisées a baissé en passant de 42% en 1989 à 28% en 2001 et la progression touche tous les niveaux scolaires. • L’aspiration au travail n’est pas toujours couronnée de succès puisque parmi les femmes instruites, 15% cherchaient un emploi en 1989 et 10% en 2001. • Les femmes ayant suivi des études secondaires ou supérieures sont plus présentes sur le marché du travail. • Problématique très sensible des femmes migrantes
Femmes chefs de ménages • Travaillent surtout dans le secteur informel • Evolution des structures familiales, plus particulièrement à Dakar, montre une augmentation du nombre de ménages dirigés par les femmes • Aujourd’hui à Dakar, 1 chef de ménage sur 4 est une femme (16% en 1989-19,7% en 1994-95 ) • Ne renvoie pas une revendication d’autonomisation des femmes car c’est une situation de fait: • Veuves: 48% • Régime polygame: 1/3 • Divorcées: 12% • Célibataires: seulement -4%
Emancipation sociale • Initiatives des femmes pour sortir de la pauvreté. • En milieu urbain, à partir de leurs associations traditionnelles, les femmes se sont regroupées autour d’activités économiques telles que le maraîchage, la teinture, le séchage de poisson ou le petit commerce. Pour financer leurs activités, elles ont eu recours à l’épargne rotative (tontine) et ont cherché à renforcer leurs compétences grâce à des cours d’alphabétisation fonctionnelle. Mais de tels groupements limités par leur petite taille, le manque d’accès au crédit, à la terre ou à des marchés importants, ne permettent pas aux femmes d’améliorer leurs conditions de vie
La violence faite aux femmes • Fait courant dans les quartiers urbains pauvres et chez les familles démunies en particulier • Venant des enfants, des agresseurs, du mari • Sur le plan économique: exploitation des femmes dans les usines
Responsabilité • Depuis l’avènement de l’alternance des avancées ont été notées, notamment dans la Constitution et l’amélioration quantitative et qualitative de la représentation féminine dans les lieux de pouvoir, même s’il reste encore beaucoup à faire. Le fait d’avoir nommé une femme à la tête du Gouvernement, au-delà de sa haute portée symbolique, traduit un saut qualitatif aux conséquences multiples et démontre qu’une femme peut remplir les plus importantes fonctions dans le pays. • Malgré tout, leur place au niveau des postes de décision reste encore très faible: elles n’occupent que 9,4% des sièges de conseillers municipaux et 14, 56% des conseillers régionaux en 2001 • Effectif de femmes cadres dans le secteur privé: 4% en 1997
La mendicité La problématique de la mendicité à l’heure actuelle dans les centres urbains du pays, en particulier à Dakar où ce phénomène prend de plus en plus d’ampleur constitue une douloureuse épine au pied des autorités centrales, locales, de la société civile, de la communauté des bailleurs et de toute la population sénégalaise en général. En dépit de toutes les actions initiées à l’échelle nationale et même internationale, à travers les séminaires, conférences et autres rencontres organisés entre les différents acteurs, le problème de la mendicité n’a guère évolué. Les pesanteurs culturelles et traditionnelles ne sont pas étrangères à cette difficulté à trouver des solutions à ce problème. La question de la mendicité chez les enfants, en particulier, semble être associée à des pratiques culturelles et des représentations religieuses au Sénégal. Elle pose véritablement un problème défiant les droits de l’enfant. Les talibés et mendiants (enfants et adolescents) sont estimés à 100 000 en 2000. La question de la mendicité pose également le problème de la perméabilité de nos frontières. En effet, nombreux sont les maliens (en général des couples dont l’un est aveugle) postés aux feux rouges de la capitale.
Le travail des enfants • Exercice d’une activité économique par les jeunes de moins de 15 ans. Il est étroitement lié à la problématique genre en ce sens que cette catégorie d’enfants qui exercent une activité économique est très souvent mue par la nécessité d’aider des parents démunis. • D’après les enquêtes qualitatives conduite au Sénégal entre 1988 et 1993, près de 38% des enfants qui travaillent au Sénégal vivent en milieu urbain. • En 2000, 37,6% des enfants de 5 à 15 ans travaillaient dont 15% exerçaient une activité rémunérée. 12% des enfants effectuaient plus de 4 heures de travaux domestiques/jour • Suivant l’occupation, on note une très forte prépondérance des jeunes domestiques (78%), suivi des salariés (9%), des apprentis (6%) et des travailleurs indépendants (5 %).
Contraintes de l’égalité des sexes et de l’autonomie des femmes • La fréquence des redoublements, des abandons et des échecs scolaires des filles; • La faible intégration de la dimension genre dans les politiques et programmes; • L’insuffisance de données désagrégées selon le sexe, à tous les niveaux d’activités, pour l’élaboration d’indicateurs; • La faible implication du secteur privé et des associations professionnelles dans la promotion de la femme; • Le faible niveau d’éducation, de formation et d’alphabétisation des femmes; • La forte mortalité et morbidité maternelle; • La grande vulnérabilité des femmes et des adolescentes aux IST/VIH-SIDA; • La faible présentation des femmes dans les instances de décision; • L’absence d’une composante genre dans chacun des OMD et le déficit d’indicateurs sensibles au genre pour tous les autres OMD
Environnement urbain Principales questions environnementales urbaines Le diagnostic du secteur de l’environnement urbain révèle une situation assez critique en dépit des initiatives mises en œuvre ces dernières années dans différents domaines, aussi bien par l’Etat, les ONG que les collectivités locales. Cette situation difficile engendre une forte paupérisation. La dégradation sensible des conditions d’existence des populations vivant en milieu rural, les contraint à l’exode ; ce qui aggrave les problèmes de toute sorte, en particulier, environnementaux en ville.
Problématique des déchets Déchets solides • La dégradation du système d’évacuation des ordures ménagères dans les centres urbains pose avec acuité un problème de santé publique et de gestion écologique durable au Sénégal. • En matière de collecte et d’évacuation des ordures ménagères, 21,4% des ménages bénéficient d’un ramassage public ou privé avec un taux de 46,9% en milieu urbain et 2,1% en milieu rural
En matière de collecte et d’évacuation des ordures ménagères, 46,9% des ménages bénéficient d’un ramassage public ou privé en milieu urbain • Taux d’accès à l’assainissement urbain à l’échelle nationale est de 37% • La gestion actuelle des déchets au Sénégal pose de sérieux problèmes aussi bien dans la capitale que dans le reste du pays. Faute d’une bonne planification, l’Etat sénégalais ne peut pas faire efficacement face au fléau et les décharges sauvages sont très répandues.
Dakar: tonnages des ordures collectées en 2001 étaient de 457 200 tonnes (Aprodak) • Problème de déversement: Mbeubeuss • Dans presque tous les centres urbains secondaires, la collecte et le transfert des ordures se fait par les moyens limités de la mairie dans le centre-ville et les marchés en général, le reste des quartiers étant assuré par les populations organisées en groupements, au moyen de charrettes tractées par des chevaux ou des ânes.
Assainissement liquide • Pour le drainage des eaux pluviales, le développement des infrastructures n’a pas suivi celui de l’urbanisation croissante et souvent non maîtrisée dans les différentes villes du Sénégal. Ceci se traduit par des inondations dans les zones dépourvues de réseau d’évacuation et même dans celles où la capacité du réseau est devenue insuffisante du fait de la mauvaise urbanisation. • L’évacuation des eaux usées est à l’origine de graves problèmes de santé pour les populations, mais aussi de la dégradation de l’environnement. • Selon les derniers recensements, seuls 13% des ménages urbains sont raccordés à l’égout, tandis que 46% ont recours aux fosses et 38% ne disposent d’aucun système d’évacuation des eaux usées • A Dakar, 20% seulement des eaux usées collectées sont traitées par la Station de Cambérène, le reste est déversé en mer ou dans la nature.
Dans la région de Dakar, la moyenne est de 24,7%, mais il existe de grandes disparités entre Dakar (47,2%) et les départements de Rufisque et de Pikine (respectivement 4,5 et 4,0%)
Risque d’inondation • Elles sont devenues problématiques dans beaucoup de villes sénégalaises depuis le retour des pluies à partir de 1985 et surtout en 1989, après une décennie de faible pluviométrie. • Zones d’inondation à Dakar: Pikine (1989: 10 000 familles touchées) • Rufisque • Saint Louis • Matam • Kaolack
Déchets dangereux • Déchets industriels • Dakar , Rufisque et Thiès principalement concernées, notamment Dakar • Le retraitement des déchets industriels est peu pratiqué au Sénégal, rares sont les entreprises industrielles qui se préoccupent de leurs rejets, car elles n’en ont jusqu’à présent pas l’obligation. • Une fois la collecte effectuée, les déchets sont dirigés vers la décharge de Mbeubeuss, où ils sont soit brûlés, soit enfouis, à quelques exceptions près. Les déchets de poisson sont retraités pour être transformés en aliment pour bétail. Seule une infime partie des huiles de vidange est collectée sur tout l’ensemble du territoire, le reste étant enfoui à Mbeubeuss.
Déchets biomédicaux • Le Sénégal produit annuellement 1 424 tonnes de déchets biomédicaux, provenant essentiellement des structures hospitalières de la région de Dakar. Les déchets infectieux représentent 68% de l’ensemble des déchets produits par les structures sanitaires contre 27% pour les déchets généraux • Les déchets issus du système de santé ne sont pas adéquatement pris en charge par les structures sanitaires qui selon la réglementation ont la responsabilité de leur collecte, transport et élimination. Rares sont les structures de santé qui disposent d’incinérateurs adéquats (température élevée, système de traitement fumée et poussière). En effet, seul l’hôpital Principal à Dakar dispose d’un incinérateur en état de marche.
De surcroît, la plupart de ces déchets dangereux finissent par emprunter la même filière que les ordures ménagères. En effet, le mode de gestion généralement adopté consiste soit à enfouir les déchets anatomiques, soit à les rejeter directement en mer ou encore à les mélanger avec les ordures ménagères qui sont déversés dans des décharges publiques, où ils sont stockés à l’air libre. Ces pratiques, qui ont cours dans la quasi totalité des structures hospitalières faute d’incinérateurs performants, engendrent de graves problèmes environnementaux, mais aussi de santé publique : pollution des sols et des eaux, contamination possible de l’homme, etc… • Le volume estimé de production de déchets biomédicaux dans la région urbaine de Dakar est de 15.5 m3/ Jour soit 5658 m3/an. Ceci correspond à un tonnage de 3.9 tonnes/ jour soit 1424 tonnes/an. (1997). • Il faut cependant noter que les structures sanitaires ne disposent d’aucune donnée sur leur production de déchets. En effet, il n’y a pas de système de suivi permettant d’enregistrer le poids et le volume des déchets produits.
La pollution atmosphérique • Les risques de pollution atmosphérique avec l’augmentation des gaz à effet de serre, le développement du secteur industriel, énergétique et des transports, constituent une menace réelle • Le secteur des transports contribue d’une manière significative à la pollution atmosphérique au Sénégal, surtout dans les villes et plus particulièrement à Dakar. • Le secteur des industries y contribue aussi, mais surtout dans la région de Dakar où la majorité des activités industrielles est concentrée. • le secteur de l’énergie contribue pour prés de la moitié (46%) des émissions de gaz à effet de serre, soit 3915,8 Gg ECO2. • Dans ce secteur, le sous-secteur des transports est responsable de 32% des émissions car ce dernier est le premier consommateur d’énergie conventionnelle • Les ménages et autres secteurs (bâtiments et divers) sont responsables de 24% des émissions • Les dysfonctionnements dans les transports urbains et la pollution de l’air coûteraient annuellement au Sénégal 4.6% de son PIB
La pollution industrielle • Les activités industrielles dont près de 90% sont concentrées dans la région de Dakar, essentiellement dans la zone industrielle de Hann Bel-Air, sont à l’origine de problèmes environnementaux et de sécurité des populations. • Risques: • pas traitement des déchets solides, liquides et gazeux rejetés par les unités industrielles ; • non existence de périmètre de sécurité entre les unités industrielles et les zones résidentielles ; • manipulation et le transport hors normes prescrites de sécurité de produits chimiques et d’hydrocarbures ; • niveau d’éducation très bas des ouvriers dans les industries ; • insuffisance des moyens (humains et matériels) de contrôle des rejets industriels ; • non respect des dispositions législatives et réglementaires relatives à l’environnement.