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Quand le temps passe. Un clic après lecture de chaque page de texte seulement …. Pour décrire la fuite du temps dans la vie de chacun, la poésie me semble la forme la plus délicate et la plus appropriée. Elle ouvre une porte à l’interpellation de l’éternité,
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Quand le temps passe Un clic après lecture de chaque page de texte seulement ….
Pour décrire la fuite du temps dans la vie de chacun, la poésie me semble la forme la plus délicate et la plus appropriée. Elle ouvre une porte à l’interpellation de l’éternité, car elle se veut une forme d’espérance. Voici donc un poème tiré d’une contemplation de Michel FORTIN
Quand c’est le temps qui passe et qu’il porte l’ennui Et puis quand il t’entraîne aux frontières de la nuit Tu cries et tu éloignes ce temps qui t’asservit Mais n’oublie pas que toi, tu es jeune pour la vie.
Quand c’est toi qui dépasses ce que tu as vu naître Et quand l’enfant t’échappe au-delà de ton être Tu mords et tu malmènes ce temps qui se croît maître Mais n’oublie pas que toi, tu peux toujours renaître.
Quand tu vois sur ton front les rides s’imposer Quand tes cheveux blanchissent et ne cessent de tomber Tu pleures et tu condamnes ce temps qui est passé Mais n’oublie pas que toi, tu es d’éternité.
Quand tu vois apparaître les veines sur tes mains Quand tes jambes ne veulent plus marcher sur tes chemins Tu nies et tu refuses ce temps qui est mesquin Mais n’oublie pas que toi, tu seras de demain.
Quand ton cœur contredit ton corps et ses misères Quand tes yeux ne voient plus ce qui était hier Tu fuis et tu rejettes ce temps qui t’exaspère Mais n’oublie pas que toi, tu es une prière.
À 30 ans, on est encore beau. À 50 ans, on se défend contre l’usure. À 70 ans, on peut être toujours beau, mais d’une autre beauté. Non pas de celle, que maintiennent, plus ou moins, les produits dits, précisément, de beauté.
Mais de cette autre qui reflète l’équilibre intérieur, la maîtrise de soi, l’harmonie des désirs justement orientés. Beaux visages de vieux et de vieilles, comme vous êtes doux à regarder. En vous, les choses qui s’en sont allées n’ont point laissé de rides amères.
Elles ont fait place à d’autres choses, plus authentiques, plus sûres et, finalement, plus belles. Pour remplacer les espoirs disparus, il n’y a rien de plus fort que l’espérance dans les choses à venir.
Poème : Michel FORTIN M. Afr. Photos : André Laramée Montage : André Laramée
Nous sommes des veilleurs qui traçons dans l'obscurité de l'attente un chemin de lumière. André