140 likes | 294 Views
Formes de ruptures d’emploi et trajectoires sur le marché du travail Une analyse empirique sur données françaises de la fin des années 90. Thomas Amossé ( CEE et MSH Ange Guépin ) Corinne Perraudin (CES , Université Paris I) Héloïse Petit (CEE et CES, Université Paris I).
E N D
Formes de ruptures d’emploi et trajectoiressur le marché du travailUne analyse empiriquesurdonnéesfrançaises de la fin des années 90 Thomas Amossé (CEE et MSH Ange Guépin) Corinne Perraudin(CES, Université Paris I) Héloïse Petit (CEE et CES, Université Paris I)
Enjeux • Depuis les années 1990, le développement du chômage et des emplois atypiques a donné lieu à un large débat autour de l’hypothèse d’accroissement de l’instabilité sur le marché du travail français • Dualisation entre stables et instables • Modification des formes de mobilité : multiplication des mobilités involontaires • Notre objectif : • Préciser l’analyse des types de ruptures d’emploi • Analyser le lien entre les ruptures d’emploi et les trajectoires des salariés
Plan de la présentation • Cadre d’analyse et hypothèses • Données et méthode • Résultats
Cadre d’analyse et hypothèses (1) • Théories de la segmentation (Doeringer et Piore, 1971) Grille de lecture en termes de carrière (Petit, 2002) • Marché primaire supérieur : possibilité de carrière en externe • Marché primaire inférieur : possibilité de carrière en interne • Marché secondaire : pas de carrière • Focus sur mobilités externes • Place le cadre institutionnel au cœur de l’analyse • Objet de l’intervention publique
Cadre d’analyse et hypothèses (2) • Hypothèse 1 sur l’opposition CDI-CDL Relativement aux CDI, les ruptures de CDL sont plus souvent le signe d’appartenance au marché secondaire • Hypothèse 2 sur la diversité interne aux CDL Les ruptures de CDL selon qu’elles sont ressenties comme choisies, acceptées ou subies indiquent-elles l’appartenance à des segments différents? • Hypothèse 3 sur la diversité interne aux CDI Les ruptures de CDI selon qu’elles sont choisies, acceptées ou subies indiquent-elles l’appartenance à des segments différents?
Données et méthode (1) • Enquête Formation et Qualification Professionnelle (FQP) de 2003 (Insee) • Echantillon de 38 400 individus âgés de 18 à 64 ans, habitant en France métropolitaine • Comprend un calendrier rétrospectif détaillant parcours professionnel sur 5 ans (1998-2003). • Notre échantillon : 2 335 individus en emploi en 1998 et ayant connu une rupture de leur relation d’emploi au cours de la première année
Données et méthode (2) • Etapes de l’analyse empirique • Définition des catégories de rupture • Définition des catégories de trajectoire • Analyse des liens entre ruptures et trajectoires • Estime probabilité d’avoir eu tel type de trajectoire en fonction des modalités de ruptures du contrat et d’une série de variables de contrôle caractérisant le poste occupé et le salarié • Pas de lecture causale mais analyse des cohérences entre formes de rupture et trajectoires
Résultats: catégories de rupture • On associe des critères juridiques (démission, fin de contrat, licenciement) et la perception des salariés (initiative de la rupture) • Parmi les CDI : • 55% ruptures choisies • 22% ruptures acceptées • 23% ruptures subies • Parmi les CDL (CDD et intérim): • 31% ruptures choisies • 51% ruptures acceptées • 18% ruptures subies
Résultats: catégories de trajectoire • Trois catégories de trajectoire d’emploi : • Forte mobilité (plus de 2 changements sur 4 ans) : 39% • Emploi durable (au moins 46 mois d’emploi sur 48 et moins de 2 changements ) : 26% • Chômage durable (moins de 12 mois d’emploi sur 48 et moins de 2 changements) : 15% • Trois catégories de trajectoire salariale : • En augmentation: 37% • Stable: 48% • En diminution: 15%
Résultats: Hypothèse (1) Trajectoire d’emploi Trajectoire de salaire
Résultat: Hypothèse (2) Volontaire vs accepté Trajectoire d’emploi Trajectoire de salaire
Résultat: Hypothèse (3) Volontaire vs accepté Trajectoire d’emploi Trajectoire de salaire
Conclusion (1) • Même en conjoncture favorable, les ruptures de contrat de travail donnant lieu à des trajectoires d’emploi stable ou à des augmentations salariales sont minoritaires. Pas rare qu’elles débouchent sur trajectoires d’instabilité ou d’exclusion • Formes de la rupture de la relation d’emploi ne sont pas neutres. Que l’on soit en CDI ou CDL, • avoir choisi plutôt que subi la rupture est associé à une trajectoire particulière en termes d’emploi mais pas de salaire. • une rupture subie est associée à du chômage durable et une perte de salaire
Conclusion (2) • Les ajustements sur le marché du travail français s’effectuent principalement par l’emploi et, dans une moindre mesure seulement, par les salaires • Limites: • information rétrospective • des catégories de trajectoires extrêmes qu’on aimerait associer à des indicateurs de progression dans la carrière