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Les techniques du vitrail XII°-XX° siècle. Détail, vitrail de la vie de St Louis, église de la Madeleine, Troyes, XVI° siècle. Définition
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Les techniques du vitrailXII°-XX° siècle Détail, vitrail de la vie de St Louis, église de la Madeleine, Troyes, XVI° siècle
Définition Le vitrail est «une cloison translucide faite de pièces de verre, colorées ou non, enchâssées dans un réseau de plomb (…) Le plus souvent, et ce dès le VIII° siècle et peut être dès le VI° siècle, les formes sont détaillées au moyen d’une peinture que l’on appelle grisaille ». Françoise Perrot, « la mise en œuvre de la peinture dans le vitrail au Moyen Age », STCR,n°2, 1991 Matériaux du vitrail: - verre - plomb -peinture
Le verre Le verre est obtenu par fusion simultanée entre 1200°C et 1500°C de vitrifiants, fondants et stabilisants. Vitrifiant(fond de 1700°C à 2000°C):Oxyde de silicium (SiO2), sable de Fontainebleau par exemple Fondant(baisse la température de fusion à 1050°C):Oxyde de sodium (Na2O), sel marin, cendre de végétaux marin (surtout dans l’Antiquité et à l’époque contemporaine) ou oxyde de potassium (K2O), cendre de végétaux terrestres. Stabilisant(la température remonte à 1200-1500°C):Oxyde de calcium (CaO), de magnésium (MgO)… +oxydes métalliques pour la coloration dans la masse. Exemple: manganèse: rose-violet, cuivre: vert ou rouge, sels d’or: rose, fer: jaune ou bleu etc. Manuscrit de 1023 du Universito de Raban Maur, Bibliothèque du Mont Cassin Livre de médecine, XV° s. Bibliothèque Vaticane, Rome
Manuscrit des voyages de John Mandevelle. Début du XV°siècle, British Museum Londres.
De re metallica de G. Agricolla, 1556 Four de fusion circulaire attenant à un four de recuit rectangulaire
Fabrication du verre plat soufflé Entre le II° siècle av. et le I° siècle ap. J.C., l’invention de la canne permet le soufflage du verre. La fabrication du verre plat n’a guère changé depuis les descriptions rapportées par le moine Théophile autour de 1100, dans son traité « Diversarum artium Schedula ».
Verre marbré, verre aspergé, verre plaqué… Cathédrale St Etienne, Châlons-sur-Marne, XVI° s. Verre marbré Église Ste Madeleine, Troyes, , vers 1490, verre vénitien, verre aspergé, verre plaqué 1930, verres laminés
Le plomb Baguette de plomb: la section est en H et forme une double rainure, les chambres, dans lesquelles sont insérées les tranches des pièces de verre. La partie centrale est dite l’âme, et les parties latérales se nomment lesailes. Au Moyen-Age, les plombs étaient coulés. Depuis le XVI° siècle, ils sont plus souvent étirés et laminés. Coupes transversales de baguettes de plomb, XII°-XVI°siècle Plomb du XII° siècle Plomb XVII° ou XVIII° siècle
Exécution d’un vitrail Maquette, carton, coloration, calque d’assemblage et carton de coupe, calibrage, coupe du verre, décor et cuisson, mise en plombs. La maquette: c’est une esquisse en couleur, exécutée à l’aquarelle, à l’huile… et est généralement au 1/10° de la réalisation finale. Le carton: c’est une reproduction de la maquette à grandeur d’exécution. Au fusain, au lavis, à l’encre. La coloration: le maître verrier choisit la couleur de chaque pièce en jouant avec les nuances des feuilles de verre. Il note son choix sur le carton.
Le calque et carton de coupe: c’est un relevé du dessin des plombs d’après le carton. Chaque élément est numéroté ce qui facilite le réassemblage après la découpe. Les couleurs sont indiquées sur chaque pièce par des initiales. Le carton de coupe est reproduit en même temps grâce à un carbone. (sont superposés: le calque, le carton, le carbone, le carton de coupe) Découpe ou calibrage: on découpe le carton de coupe pour avoir les calibres de chaque pièce de verre. Chaque calibre est découpé avec des ciseaux à trois lames. Coupe du verre: Chaque calibre en carton va servir à couper une pièce de verre. C’est le débitage. La coupe se fait au diamant ou au coupe verre. Certaines coupes peuvent être finies ou corrigées au grugeoir ou avec un abrasif. Au Moyen-âge, on découpe le verre au fer rouge, puis la forme de la pièce était corrigée au grugeoir. L’utilisation du diamant se répand au XV° siècle. A partir du XIV°s. les incrustation en « chef d’œuvre » montre l’habileté du verrier dans la coupe du verre.
La décoration: peinture( grisaille, cément, émail), cuisson, gravure… La mise en plombs ou sertissage: le rôle du plomb est d’assurer l’assemblage des pièces par le sertissage. Il a un rôle structurel et esthétique. Le graphisme du réseau de plombs est constitutif du dessin. Les verres sont insérés entre les ailes et poussé contre le cœur. Les ailes sont rabattues avec une spatule puis soudées à l’étain à chaque intersection. L’ensemble est rendu étanche à l’eau par l’introduction, entre le verre et le plomb d’un mastic. Panneau suisse de 1580, château de Kreuzenstein en Autriche, détail.
La pose: les panneaux de vitraux sont posés dans une serrurerie métallique. Les barlotières sont scellées dans la maçonnerie. On fait reposé le panneau de vitrail sur les pannetons de la barlotière. On y encastre le feuillard et on maintient le tout avec une clavette en métal. Souvent à mi-hauteur des vergettes viennent raidir le panneau Vermeer, un soldat avec une jeune fille, 1657 Eglise de St Germain-lès-Corbeil, 1125
La table de Gérone Dans les années 1980, deux panneaux de châtaigner peint en blanc tirant sur la terre de Sienne à dessin noir rougeâtre sont découverts au Musée d’Art de Gérone et identifiés comme étant des tables de peintre verrier décrites par Théophile dans son traité chapitre XVII: « Lorsque vous voudrez faire des fenêtres de verre, ayez d’abord une table de bois bien égale, d’une longueur et d’une largeur suffisantes pour que vous puissiez travailler deux parties de chaque fenêtre. » Le dessins tracé sur les panneaux correspond au dessins des plomb de vitraux du haut chœur (dais architecturaux de l’Annonciation) de la cathédrale de Gérone. On remarque également des lettres et des marques peintes qui correspondent à un code pour identifier les différentes couleurs des verres et d’autres détails.Théophile, Ch XVII: « …et indiquez la couleur de chaque verre avec une marque à l’endroit corrspondant et désignezd’une lettre la couleur de tout ce que vous désirez peindre. » En outre, on observe le long des lignes des dessins une série de petits trous dans le bois, carrés ou légèrement rectangulaires: ce sont les marques laissées par des pointes métalliques lors de la mise en plomb. Théophile, Ch XXVII: « … après cela, prenez la pièce d’une figure, entourez-la d’un plomb et remettez-la soigneusement à sa place. Posez ensuite trois pointes sur les côtés et clouez-les avec un marteau. Chaque fois que vous posez une pièce de verre, fixez-la avec des pointes de l’autre côté pour qu’elle ne bouge pas de place. » Table de peintre-verrier de Gérone 1,24m de long sur 0,35m de large Verrière de l’Annonciation, dais architectural, Cathédrale de Gérone Ces panneaux de bois servaient à l’élaboration de la maquette et à l’exécution des panneaux.
Dessiner un vitrail: du réseau de plomb à la peinture sur verre… Cathédrale de Troyes, panneau du XII° siècle conservés au Musée de Cluny Augsbourg, cathédrale, fenêtre hautes de la nef, côté sud, vers 1100 XVI°s., Hotel Juvenal des Ursins, Troyes XVI° s. Écouen, Musée National de la Renaissance XIX°, Maréchal de Metz Église de Montier-sur-Sault Le Mans, cathédrale. Exposition du corps de St Etienne, XII°s. A partir du XVI° siècle, la peinture sur verre se complexifie et le réseau de plomb passe parfois au second plan. Au Moyen-Âge, c’est le plus souvent le réseau de plomb qui fait le dessin.
La peinture sur verre Les premières traces de grisaille cuite remontent au haut Moyen-âge. Elle est alors utilisée pour la peinture des traits et des modelés. C’est le réseau de plomb qui fait le dessin. Tout début XIV°, le « jaune d’argent » est découvert: une pièce peut désormais comporter deux couleurs sans qu’il soit nécessaire d’avoir recours au plomb. Un peu plus tard dans le siècle on utilise le « Jean Cousin ». A la fin du XV° siècle l’introduction des émaux introduit une large gamme de couleur dans la peinture sur verre. La peinture sur verre peut être classée en trois catégories: - les grisailles, mats et opaques - les céments qui colorent le verre support (jaune d’argent, rouge de cuivre) - les émaux, brillants et transparents
Les premiers vitraux peint A Ravenne, a été découvert lors des travaux de restauration de l’église Saint Vital des verres de couleurs et un petit disque de verre incolore (une cive), représentant un Christ en Majesté entre l’alpha et l’oméga, bénissant deux personnages, peints en traits de grisaille noire (vraisemblablement serti dans du stuc ou du plâtre). Ces fragments dateraient du VI° siècle. Des verres et des plombs provenant de Jarrow (Irlande) ont été datés du VIII° siècle. Les exemples les plus célèbres viennent de Lorsch (fragment de tête du IX° siècle conservé au musée de Darmstadt), de Wissembourg (tête, vers 1060, musée de l’œuvre Notre-Dame à Strasbourg) et d’Augsbourg (les cinq prophètes de la cathédrale, vers 1100). Strasbourg, Musée de l’Œuvre N-D, tête provenant de Wissembourg Darmstadt, tête provenant de l’abbatiale de Lorsch; IX° s. Reconstitution de la tête de Lorsch Ravenne, Musée national, avant 547 (?)
Peinture médiévale: trait et lavis Le moine Théophile décrit les techniques de peinture sur verre dans son Traité (chapitre 20 et 21 du Livre II). Il recommande l’emploi de « tres colores », trois teintes ou valeurs: le trait (peinture épaisse et foncée), le lavis, léger et très dilué, sur une grande surface, et une troisième teinte, d’intensité intermédiaire par exemple « au dessus des sourcils, autour des yeux, des narines et du menton. Tête de la Vierge, Cathédrale de Châlons-sur Marnes, av 1147.
La grisaille Définition: c’est une poudre obtenue à froid par broyage et mélange de fondant et de pigments (oxydes métalliques). Après cuisson, la grisaille est constituée de grains de pigment en suspension dans un fondant. Ce dernier fait la liaison entre les grains de pigments et le verre support. C’est un mélange de deux phases. Dans ce mélange, les grains d’oxyde sont enrobés dans une phase vitreuse, celle-ci assurant la cohésion de ces peintures et leurs liaisons avec le verre support lors de la cuisson. Cuisson: au dessus du point de viscosité du verre support (environ 620°C). La cuisson se fait par palier, pour éviter les chocs thermiques. Aspect: mat, les traits sont opaques, les demi-teintes transparentes. Il n’y a pas de transmission de lumière colorée. Cathédrale Pierre et Paul, Troyes, baie haute de la nef, XVI° siècle
Le fondant Dès les sources du VIII° siècle, on mentionne la présence d’un cristal coloré en vert; ce verre sera continuellement cité jusqu’au XVIII° siècle (Le Viel). Eraclius (traité datant du X° s. De coloribus..) nous en donne la recette (verre au plomb, coloré par de l’oxyde de cuivre ou de fer); Théophile (1150)mentionne un verre vert dans sa grisaille. Il s’agit d’un verre plombifère qui dès le XIV° siècle en Italie prend la forme du patenôtre pouvant exister coloré en jaune (traité d’Antoine de Pise et manuscrit de Bologne), puis finalement de la fameuse rocaille existant de la même façon en jaune et en vert, mais sans ajout d’oxyde particulier (5 SiO2 4PbO). Fondant « Rocaille » Cette forme de fondant n’a pas été pour autant la seule existante puisqu’on trouve aussi l’usage de cailloux (Traité de Démocrite, entre le VII°s. et le IX°s.) ou de verre de recyclage. Au XIX° siècle, les recettes sont parfois nombreuses et très compliquées. On y trouve souvent ajouté du borax par exemple. Un bon fondant doit être à la fois plus fusible que le verre et fusionner au dessus du point de transition vitreuse du verre. Le fondant en fusion, peut réagir avec le verre support: des liaison –SiO- s’établissent entre le verre support et le fondant.
Les oxydes métalliques Les oxydes métalliques donnent la coloration de la peinture. Il réagissent comme des pigments, et donne à la grisaille sa coloration par réflexion. Au cours des siècles, les oxydes employés ont été très variés. L’oxyde de fer à différents degrés d’oxydation, sous forme de limaille, et l’oxyde de cuivre ont été principalement utilisés pour obtenir des grisailles brunes. L’oxyde de cobalt donne des grisailles noires. Bordure type XVI° siècle Cathédrale Pierre et Paul, Troyes, baie haute de la nef, XVI° siècle La proportion fondant/oxydes métalliques et très importante, pour permettre un bon enrobage des oxyde par le fondant. La granulométrie des grains d’oxyde et de fondant donne la finesse de la peinture, l’homogénéité du mélange, la continuité du réseau après cuisson. Un long broyage est nécessaire. De ces facteurs va dépendre, en partie, la conservation de la grisaille dans le temps.
Application: la poudre est mélangée à un véhicule comme l’eau, le vinaigre, l’essence de térébenthine, de lavande, additionné ou non d’un liant (gomme arabique, sucre Candi…) Le trait se fait au traînard, les demi-teintes au blaireau ou au putois. Des enlevés peuvent être pratiqués avec des petits bois, des plumes etc. L’emploi des différents véhicules permets de superposer les couches de grisaille en évitant une cuisson entre chaque. Les blaireaux, les ébouriffoires, un putois et les traînards Blaireauté Putoisé
Feuilles de rosier, bordure décorative XVI°s., église St Jean, Troyes L’artiste par Maréchal de Metz, 1861 Musée d’Art et d’Histoire, Metz
Copie d’oiseau fin XIX° « Cage à mouche », traînard et plume
Les techniques mécaniques de peinture Pochoir: négatif ou positif, en papier, carton, laiton, cuivre, cuir… Château de Randan, Manufacture de Sèvres Verrière imprimée, Maréchal, église de Luppy (57), 1865 Impression sur verre Emaux photographiques
Le jaune d’argent Jusqu’en 1300, la technique du vitrail n’a guère connu d’évolution. Pour changer de couleur de verre, le maître verrier doit couper une pièce de verre et mettre un plomb. Il n’y a pas de moyen de changer localement la couleur du verre. C’est pourquoi l’invention du jaune d’argent a provoqué une évolution rapide et fondamentale de l’esthétique et du style de la peinture sur verre. Les premier vitraux datés comportant du jaune d’argent sont ceux de l’église Saint-Pierre du Mesnil-Villeman en Basse-Normandie (1313) et une fenêtre héraldique située dans la nef de la cathédrale d’York, offerte par le chanoine Peter de Dene, datable grâce à l’identité du donateur entre 1307 et 1312. Définition: Le jaune d’argent est une teinture obtenue par la cémentation des ions d’argent qui pénètrent dans la couche superficiel du verre et lui donne une couleur jaune pouvant varier du jaune citron à l’ambre. Lors de la cuisson, les ions argent Ag+ pénètrent dans le verre et s’échangent avec d’autres ions, comme K+ (les verre potassiques prennent plus facilement le jaune d’argent), Na+ ou Ca++ Aspect: du jaune clair à l’ambre, sans épaisseur, transparent, la lumière transmise est colorée.
Les origines La légende du jaune d’argent est rapportée par Pierre le Viel, dans son « Art de la peinture sur verre et de la vitrerie » (Paris, 1774): un moine du XV° siècle aurait découvert les effets de l’argent sur le verre en laissant tomber par mégarde un bouton d’argent dans le moufle destiné à la cuisson des verres peints. Le jaune d’argent était vraisemblablement employé pour la décoration des verres creux. Les verriers islamiques d’Égypte du VIII° au XII° siècle. Les analyses de fragments de verre fatimides conservés au Corning Museum ont confirmé qu’il s’agissait bien d’une teinture obtenue grâce à l’argent. La transmission du procédé en Occident se serait faite grâce au manuscrit d’un Lapidaire. Ce traité conservé à la bibliothèque de l’Escurial, traduit de l’hébreux en espagnol pour le roi Alphonse X de Castille en 1279, contient effectivement une recette pour teinter localement le verre en jaune (le minerai permettant cette teinture serait la pyrargyrite qui contient des sulfures d’argent et d’antimoine). Le milieu artistique où naît le jaune d’argent est emprunt d’un goût passionné pour la préciosité et le raffinement, où les commandes religieuses et laïques se multiplient et où se nouent des contacts étroits entre artiste. La date précise de l’apparition du jaune d’argent ne peut pas être déterminée, mais la perfection atteinte dans les vitraux de la chapelle de la Vierge de la cathédrale de Rouen laisse penser qu’elle pourrait être un peu antérieur à 1300. Soleil XVI° s., église de Montdauphin
Les recettes Certaine recette comme celle d’Antoine de Pise sont très différentes de ce qui se pratique depuis le XVIII° siècle, c’est-à-dire des recettes de jaune d’argent à base de chlorure et de sulfure d’argent dans de l’ocre. Les plus anciennes recettes parlent de l’emploi de la limaille d’argent, c’est-à-dire de l’argent métallique broyé et réduit en poudre. Recettes d’Antoine de Pise: « Façon de faire la tempéra pour diluer ces couleurs (c’est-à-dire la grisaille ou l’argent broyé): Prends un œuf et casse le, et mets-le dans une écuelle avec le jaune et le blanc ensemble. Et puis, prends une petite branche de figuier, et coupe la finement, et mets la dans l’écuel où tu as mis l’œuf, et mets y un demi-verre d’eau avec cet œuf et ce figuier, et puis bats-les bien ensemble. » Cette tempera n’est jamais cité dans les manuels anciens ou moderne. Théophile parle de vin et d’urine, d’autres textes citent le vinaigre et la gomme arabique. Autre recette: « Si tu veux faire ce jaune plus dense de couleur, mets y un peu d’ocre qui est utilisé par les peintre. Et si tu en mettais trop, le verre deviendrait rouge, mais la couleur ne serait pas belle » Les recettes d’Antoine de Pise permettent d’appliquer la grisaille des deux côtés de la pièce de verre, et en même temps que la grisaille ce qui n’est pas possible avec les recettes à l’ocre.
Les émaux Les émaux apparaissent environ à la moitié du XVI° siècle. Il permettent de s’affranchir totalement du réseau de plombs en juxtaposant des couleurs vitrifiable sur le verre, comme en peinture de chevalet. Composition: Poudre obtenue par broyage à froid d’un verre coloré (obtenue lui-même par la fusion et la dissolution de pigments et de fondant. Les pigments (oxydes métalliques) réagissent avec le fondant a haute température) Après cuisson, l’émail est constitué d’une phase continue de verre coloré. Application: identique à celle de la grisaille Aspect: transparent et brillant Vitraux de l’Arquebuse, Allégorie, Henry IV en costume Romain, XVII° s. Baie 18, St Etienne du Mont, Paris, premier quart du XVII°s.
La gravure sur verre Cette technique apparaît en même temps que le jaune d’argent. Le principe est de mettre à nu la couche inférieure d’un verre doublé. Juvenal des Ursin, Troyes, blason XVI° s. Gravure à l’acide Gravure et peinture St Rémi, Troyes, gravure et peinture
Techniques du XX° siècle Dalle de verre, Henri Guerin, Abbaye de St-Benoit-sur-Loire, 1998 Détail de moulage, thermoformage, inclusion métallique…
Pierre Caron, Cathédrale d’Orléans, Chapelle St Yves, Chapelle des petites souers de pauvres, Orléans, Louis-René Petit,1989