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La diversité culturelle comme projet de société. Xénia Chryssochoou Université de Panteion Athènes, Grèce xeniachr@panteion.gr. Le plan du cours. La psychologie sociale et la diversité sociale La Catégorisation sociétale et la « Menace » Construction stratégique de l’identité
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La diversité culturelle comme projet de société Xénia Chryssochoou Université de Panteion Athènes, Grèce xeniachr@panteion.gr
Le plan du cours • La psychologie sociale et la diversité sociale • La Catégorisation sociétale et la « Menace » • Construction stratégique de l’identité • Vers quel projet de société?
La psychologie sociale et la diversité sociale • Le racisme et le nationalisme comme des cas particuliers d’ethnocentrisme. • Ethnocentrisme: le nom technique pour cette vision des choses selon laquelle le groupe de chacun est le centre de tout et tous sont mesurés et évalués par référence à celui-ci (Sumner 1906; in Tajfel 1981)
Diversité sociale et Cohésion sociale • La cohésion sociale dépend du « projet politique » auquel elle se base. Ce projet politique transforme un ensemble de personnes à un groupe social en spécifiant qui sont ceux qui vivent ensemble, pourquoi ils vivent ensemble et comment ils vivent ensemble (Chryssochoou, 2004b)►le projet leur procure une identité • Les sociétés culturellement diversifiées constituent un nouveau projet pour l’Europe qui demande une nouvelle représentation sociale du monde, de la nation, de son identité; une nouvelle représentation sociale de la cohésion sociale et du conflit • La thèse de Huntighton (1996) sur le conflit entre civilisations
La psychologie sociale et la diversité sociale: le conflit intergroupe • Pourquoi le conflit intergroupe (raciste) existe? • Une question de personnalité (Adorno et al. 1950; Altemeyer 1988) • L’hypothèse des préjugés (Allport 1954) • Les conflits réels (Sherif et al. 1954; Sherif 1966) • L’hypothèse cognitivo-émotionnelle (l’estime de soi et l’identité) (Tajfel 1974; Tajfel et Turner 1986)
Les racistes aujourd’hui • Moderne ou symbolique (Sears et McConahay 1973; McConahay 1982, 1986) • Ambivalent (Katz et Hass 1988) • Aversif (Gaertner et Dovidio 1977, 1986) • Le modèle de dissociation (Devine 1989) • Subtil vs manifeste (Pettigrew et Meertens 1995) Le racisme sur un plan individuel
La psychologie sociale et la diversité sociale: la réduction du conflit intergroupe • L’hypothèse de contact • L’hypothèse de catégorisation • Les buts supra-ordonnés
L’hypothèse de contact (Allport 1954) • L’ignorance entraîne le préjugé • Les conditions: • Statut égal entre groupes • Support social et institutionnel • Coopération • Qualité du contact
L’hypothèse de contact (Allport 1954) • Meta-analyse de Pettigrew et Tropp 2000 • L’interaction face à face réduit les préjugés • Dans certains cas il y a généralisation de l’attitude positive au groupe entier • Les conditions optimales ne sont pas des caractéristiques de la situation mais plutôt des perceptions • Différents niveaux de contact sont importants: l’importance de l’amitié • Le contact est bénéfique quand les institutions le soutiennent de manière à donner la possibilité aux gens d’avoir des contactes de longue durée et de développer des amitiés
L’hypothèse de contact (Allport 1954) • Volpato et Manganelli-Ratazzi (2000) • L’étude de l’effet de différents niveaux de contact sur les préjugés envers les immigrés. • Des jeunes dans deux villes Italiennes, l’une ayant une présence d’immigrés plus importante que l’autre • Effectivement ceux qui rapportaient des amitiés avec des immigrés avaient aussi moins de préjugés • Ceux qui vivaient dans la ville avec plus d’immigrés ne rapportaient pas plus de contact avec eux • Dans cette ville les préjugés manifestes étaient plus importants
L’hypothèse de catégorisation • De-catégorisation (Brewer et Miller 1984, 1996) • Re-catégorisation: Le modèle de l’identité du groupe commun (Gaertner et al. 1993,1999, 2000) • Sous-catégorisation (Hewstone et Brown 1986) • Catégorisation croisée (Deschamps 1977, Deschamps et Doise 1978, Doise 1978) • La complexité de l’identité sociale(Roccas et Brewer 2002): intersection; dominance; compartimentalisation; fusion
Les relations interdépendantes • Interdépendance: les résultats d’une personne ou d’un groupe sont dépendants des actions et des résultats d’une autre personne ou d’un autre groupe • Interdépendance négative: quand les buts des personnes ou des groupes sont incompatibles et quand les bénéfices d’une personne/groupe ont des effets négatifs sur les résultats d’une autre personne/groupe • Interdépendance positive: quand les buts des personnes ou des groupes sont compatibles et quand les bénéfices d’une personne/groupe entraînent aussi des bénéfices pour une autre personne/groupe • Le sort commun: Une coïncidence des résultats de deux ou plusieurs personnes due au fait qu’elles ont subi les mêmes forces extérieures et les mêmes règles de décision • Dépendance/exploitation
Relations interdépendantes et les sociétés multiculturelles • Les relations entre groupes: une affaire de représentations • Les immigrés et le système social ►une représentation de dépendance ou une représentation d’interdépendance négative • La distribution des ressources et les intérêts des groupes (indicateurs d’exclusion ou d’inclusion) ► l’action affirmative
Esses et al. 2001: le dilemme de l’immigration La menace du manque de ressources (l ’angoisse des ressources) • Les croyances concernant une interdépendance négative entre les immigrés et la majorité culturelle médiatisent l’effet de la SDO (orientation de domination sociale) sur les attitudes envers l’mmigration. Les personnes ayant un score élevé en SDO sont contre l’immigration à cause de leurs croyances concernant une relation négativement interdépendante entre la majorité culturelle et les immigrés. • SDO était faiblement liée aux préjugés éthniques • Le préjugé ethnique ne prévoyait pas les attitudes envers l’immigration
Esses et al. 2001: le dilemme de l’immigration • Ce n’est pas une attitude générale négative envers les groupes ethniques qui conditionne les attitudes envers l’immigration mais une composante spécifique de cette attitude centrée sur des croyances instrumentales concernant la compétition avec ce groupe. • L’éthnicité a peut être un rôle à jouer concernant les attitudes envers l’immigration car elle définit qui fait partie ou non du groupe des non-immigrés
L’interdépendance positive, les préjugés et le groupe commun(Mugny et al. 1991;Sanchez-Mazas 1994; Sanchez-Mazas et al. 1994) • Distribution de ressources dans un contexte d’interdépendance positive (les Suisses et les immigrés forment un groupe commun) ce groupe recevait plus de ressources que l’outgroup dans un contexte d’interdépendance négative ou d’indépendance • Les plus xénophobes donnaient moins de ressources à ce groupe qu’à l’ingroup sous des conditions d’indépendance • Les plus xénophobes et les plus xénophiles n’étaient pas influencés par le cadre de distribution (entre interdépendance négative et indépendance) • Les « intermédiaires » devenaient plus tolérants dans des conditions d’indépendance (au même niveau que les xénophiles) en comparaison avec la condition d’interdépendance négative
L’interdépendance positive, et l’identité commune (Brewer 2000) • Deux modèles d’interdépendance: • Buts compatibles attraction/confiance/ coopération ►identité commune • Des résultats positifs suite à des actions d’acteurs indépendants • Buts compatibles ►◄ identité commune ►attraction/confiance/coopération • Les actions coordonnées de différents acteurs vers des buts communs définis par l’identité commune
L’interdépendance positive, et les buts communs (Deschamps et Brown 1983) • Interdépendance basée sur les efforts cumulés pour produire un résultat qui serait évalué en commun • Interdépendance basée sur des actions coordonnées pour produire un résultat qui serait évalué en commun • Un questionnaire mesurant le biais de favoritisme intragroupe avant et après la tache
Avant la tâche Ceux qui avaient une division des rôles montraient plus de favoritisme intra-groupe que ceux qui devaient faire toute la tâche Après la tâche Ceux qui avaient une division des rôles montraient moins de favoritisme intra-groupe que ceux qui devaient faire toute la tâche L’interdépendance positive, et les buts communs (Deschamps et Brown 1983)
La psychologie sociale et les relations intergroupes • Préjugés et estime de soi: niveau individuel • L’hypothèse de contact: le contact entre individus est possible, désirable et suffisant pour créer des liens de solidarité entre individus et ces liens s’étendent à la catégorie toute entière ► minimise le contexte historique, sociale et symbolique de la construction catégorielle • L’identité sociale: des liens de solidarité ne peuvent se développer qu’entre individus appartenant au même groupe ► le conflit peut s’éradiquer qu’avec la formation de groupes inclusifs et des identités communes • Si formation des catégories sur la base de la similitude ► la différence sépare et elle est génératrice de conflit
La psychologie sociale et les relations intergroupes • Interdépendance entre groupes et Pouvoir • La bataille des croyances • les intérêts de groupe • Une redéfinition du soi collectif • Vers un projet de société Une représentation qui (doit) change(r)
La psychologie sociale et la diversité sociale: le conflit intergroupe: premières conclusions • Le paradigme cognitif et perceptuel pour expliquer le conflit entre groupes, nécessaire et important à son époque, risque de devenir problématique • Il faut s’intéresser non seulement au fait que les individus perçoivent les catégories comme différentes sur certaines caractéristiques mais étudier le comment et le pourquoi ils sont arrivés à voir CES catégories particulières comme différentes (Reicher et Hopkins 2001) • Étudier la construction des catégories et leurs conséquences dans les pratiques sociales: La racialisation de la société et ses conséquences
Racisme ►projet de société • Racisme=pouvoir+préjugés (Operario et Fiske 1998) • Les préjugés raciaux sont issus des forces sociales et historiques qui ont donné sens aux frontières intergroupes et les ont rendues conflictuelles • La race est devenue une catégorie réifiée
Racisme ►projet de société: La Racialisation de la société • Racisme: une discrimination basée sur la réification de la race et l’essentialisation des différences raciales • L’orientation à l’action du racisme • La race est une construction sociale qui est devenue une division catégorielle « réelle » • Le contenu (essence) des différences raciales dépend du contexte socio-politique
La catégorisation sociétale xeniachr@panteion.gr
La construction des catégories • Étudier l’origine des groupes ce qui les a produit et les maintient dans le temps • Étudier la fonction identitaire particulière que l’Autre accomplit pour le groupe qui le construit • Contextualisation historique et sociale de la motivation identitaire • Étudier la « menace » représentationelle
L’Etat-Nation • 19ème siècle: des facteurs socio-historiques produisent une organisation socio-politique: l’état-nation. • L’état-nation a été associé avec la nation comme une entité qui rassemble sur la base d’une origine commune, d’une culture commune et de buts communs. L’E-N =l’aspect symbolique de la nation: l’homogénéité culturelle►identité • Gellner (1997:95) La culture devient un principe politique
L’Etat-Nation • Développement de liens de solidarité. • Développement d’une organisation interne (administration et gouvernement) pour réguler les rapports dans le groupe • Établissement des frontières pour séparer de ceux qui n’en faisaient pas partie ▼ Accentuation de la similitude à l’intérieur du groupe et des différences avec les autres groupes sur la base de la culture (Tajfel et Wilkes 1963)
L’Etat-Nation • Similitude basée sur les origines communes et la culture commune • Gellner (1997: 75, 95) la culture devient la condition préalable pour une citoyenneté politique, économique et sociale… Cette appartenance devient la propriété la plus importante de l’individu car elle est la condition préalable pour l’accès à tous les autres buts. • Droit aux ressources nationales
L’Etat-Nation • Les droits conférés grâce à l’ appartenance à une communauté de culture alimente une représentation qui veut que les organisations politiques soient construites sur les sociétés culturellement homogènes ►sociétés cohésives et viables • La protection des frontières: garder la distance entre les étrangers et les membres
L’Etat-Nation: les fonctions • Garder les frontières du groupe: • A l’intérieur: • Créer et maintenir des liens de solidarité entre ses membres • Réguler les relations à l’intérieur • Distribuer des ressources • A l’extérieur: • Maintenir la différentiation avec les étrangers • Négocier les relations avec les étrangers
L’Etat-Nation: le déclin • L’E-N est « menacé » par les processus de globalisation en particulier par la vitesse de diffusion de l’information qui entraîne une rapidité en ce qui concerne la prise de décision et les activités économiques (Castles and Davidson, 2000; Wicker 1997). • Une inquiétude monte au niveau international concernant la démocratie et les Droits de l’Homme car les activités globalement régulées au niveau transnational défient le processus démocratique. Les gens commencent à penser que ces processus à l’échelle globale les privent du contrôle au niveau national et ainsi les institutions globales ne sont plus tenues comme responsables (Chryssochoou 2004a).
L’Etat-Nation: le déclin la menace de l’Autre • La représentation de l’Etat-Nation comme garant: • Du Territoire • De la distribution des ressources • De la régulation des relations (contrôle et ordre) Est mise en cause (Bauman 1988) • L’homogénéité culturelle n’est plus une réalité pour plusieurs pays Européens et ne constitue plus la base du projet de vivre ensemble • Revisiter sa représentation de la nation et du monde qui est menacée par la diversité culturelle et l’immigration
L’Etat-Nation: le déclin la menace de l’Autre • Revisiter sa représentation de la nation et du monde qui est menacée par la diversité culturelle et l’immigration • Étudier la fonction identitaire particulière que l’Autre accomplit pour le groupe qui le construit • Contextualisation historique et sociale de la motivation identitaire • Étudier la « menace » représentationelle
L’Etat-Nation: le déclin et la menace de l’Autre: un exemple • Hypothèse théorique: c’est à travers l’étude du contenu de la représentation sociale du non-national que nous comprendrons des éléments concernant le rôle que celui-ci joue pour le groupe qui le construit. • Cette représentation n’est pas partagée de manière identique par tous les individus►Doise (1990) de différents points d’ancrage produisent de la variation sur les prises de positions individuelles dans l’espace représentationnel commun. • Le contenu représentationnel s’ancre différemment selon les attitudes, croyances et valeurs des individus (ancrage psychologique), leurs insertions sociales (ancrage sociologique) et/ou la compréhension des logiques implicites concernant les rapports sociaux (ancrage psychosocial) (Doise 1992) .
L’Etat-Nation: le déclin et la menace de l’Autre: un exemple • Analyser le contenu de la représentation sociale concernant les non-nationaux en Grande-Bretagne. • Le contenu représentationnel variera en fonction: • des attitudes des individus vis-à-vis des non-nationaux: (ancrage psychologique). • l’âge, le sexe et les positions politiques des personnes interrogées, le type de journal qu’ils lisent et leur adhésion religieuse (ancrage sociologique). • une migration volontaire et motivée clairement par de facteurs économiques ou une migration involontaire suite à des persécutions (ancrage psychosocial).
L’espace représentationnel commun • Le non-national comme quelqu’un en quête de terre d’accueil • Référence à la transgression des frontières étatiques (qui peut légalement ou non vivre sur un territoire). • Gestion des ressources et de leur distribution par rapport à l’appartenance au groupe national.
L’Etat-Nation: le déclin et la menace de l’Autre: un exemple • Comment peut-on expliquer cette construction de l’altérité qui ne semble pas se différencier selon les variables classiques des préjugés (variables attitudinales), les appartenances sociales ou les qualifications existantes? • Les trois univers de l’espace représentationnel commun: • La vie misérable que les non-nationaux fuient. • La peur d’une dislocation des frontières légales de l’Etat-nation (illégalité) • La peur associée à la dislocation du politique (distribution des ressources, normes de justice, classes sociales). • Les questions que le groupe national se pose et autour desquelles l’autre se construit
«L’identité» de l’Etat-nation est menacée • Le rejet du non-national, est lié à la fonction d’une construction de l’Altérité qui servirait à maintenir l’identité de l’Etat-Nation comme agent des ressources nationales par l’intermédiaire des régimes sociaux et fiscaux et comme garant d’un territoire souverain. • C’est l’identité de l’Etat-Nation comme institution politique à côté de l’identité de la Nation en termes culturels que l’immigration semble menacer. • Trois contenus caractérisent les non-nationaux : • leur condition sociale (personnes dans le besoin) • le fait qu’ils transgressent les frontières de manière illégale et qu’ils jouent avec le système d’asile (ne sont pas d’authentiques demandeurs d’asile) • le fait qu’ils changent les liens d’interdépendance, jadis réservés aux nationaux, en s’incluant dans le système des ressources sociales (allocations etc.)
Nationalisme I • Il s’agit d’une représentation sociale particulière qui traduit des relations sociales entre individus et groupes à des organisations cognitives (des catégories nationales) et régule les relations à l’intérieur de ces groupes en promouvant des formes spécifiques de solidarité sociale
Nationalisme II • Le nationalisme est un projet politique basé sur une réification de la nation et une essentialisation du caractère national • L’orientation vers l’action du nationalisme (projet politique) • La nation constitue une construction sociale qui est devenue une division catégorielle « réelle » • Le contenu (essence) du caractère national et du projet national dépend du contexte historique dans lequel la nation s’est construite et dans lequel elle vit à présent
President G. W. Bush’s State of the Union Address to the American Congress 28/Jan/2003 • « Americans are resolute people who have risen to every test of our time. Adversity has revealed the caracter of our country… Americans are a free people, who know that freedom is the right of every person and the future of every nation. The liberty we prize is not America’s gift to the world, it is God’s gift to humanity».
L’identité xeniachr@panteion.gr
L’identité en danger de réification • L’identité et le lien à la motivation (le Self) • L’identité et le lien à l’action • L’identité dans le discours du sens commun • Sommes-nous en train de créer une représentation sociale du fonctionnement humain dans la société selon laquelle l’identité se trouverait à l’origine des comportements et des actions?
Etudier l’identité comme représentation sociale • L’identité représente simultanément notre façon de penser nous-mêmes et le monde qui nous entoure • L’identité représente la relation entre organisations cognitives et relations sociales • L’identité constitue une manière sociale de penser le soi • L’objectivation et l’ancrage dans les opérations du méta-système (Lorenzi-Cioldi et Clémence 2001) • L’identité comme exprimant la relation entre l’individu et le social
La relation entre l’individu et le monde social passe par la relation à l’autre Identité: la relation à l’autre qui organise la relation au monde MONDE SOCIAL EGO ALTER Identité
L’identité a trois composantes ConnaissanceAffirmationReconnaissance La relation entre le Soi et l’Autre MOIJEL(es)Autre(s)
L(es) Autre(s) Je Moi Quelle est notre relation? Qui sont ils? Qui suis-je? L’interaction entre affirmation et reconnaissance nourrit la connaissance de moi-même,et cette connaissance a un impact sur les alternatives d’action (d’affirmation et de reconnaissance)