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Carnet de Voyage de Yannick le Grand. embarqué à bord de l’Astrolabe de Jean-François de la Pérouse en Août 1785. Brest, 29 Juillet 1785. Aujourd'hui je commence mon carnet de voyage...
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Carnet de Voyage de Yannick le Grand embarqué à bord de l’Astrolabe de Jean-François de la Pérouse en Août 1785
Brest, 29 Juillet 1785 Aujourd'hui je commence mon carnet de voyage... Je m'appelle Yannick le Grand, j'ai 13 ans et je suis orphelin. J'ai perdu mes parents dans un incendie, j'ai toujours vécu dans la misère et la pauvreté. Je veux m'engager comme mousse pour avoir assez d'argent pour me nourrir, et surtout pour pouvoir découvrir de nouvelles choses sur «l'Astrolabe» de Jean François de la Pérouse.
Je vais partir de Brest avec Jean-François de la Pérouse qui a reçu l'ordre de Louis XVI de diriger une expédition autour du monde. Notre Roi veut que la France soit puissante dans le commerce. Mais mon capitaine veut également faire des recherches scientifiques. Il a donc fait venir sur le bateau des savants, des ingénieurs, des techniciens et des artistes. Pour son expédition mon capitaine embarque également des instruments et des livres qui l'aideront dans ses recherches.
Je m'embarque sur une frégate prestigieuse. Elle est ornée d'une figure de proue toute dorée, en forme de sirène. Ce magnifique bateau appelé « L'astrolabe » a un mât de misaine surmonté d'une décoration marine. Le mât de hune, toujours avec le hunier et le perroquet, est des plus simples : les voiles sont blanches et le mât en bois poli. Je suis époustouflé devant cette frégate à tel point que les passants me demandent si tout va bien. En effet, je suis des plus admiratifs car je n'avais jamais ressenti la sensation de grandeur. Le capitaine fait border les voiles blanches et armer le bâtiment. Quand à la poupe elle est des plus belles ! Faite de bois assez solide pour résister aux assauts des vagues, elle a une magnifique couleur sombre. Je monte à bord et j'aperçois des tonneaux remplis d'eau et des bacs de provisions. Je me mets sous le plus haut et le plus fort des mâts et regarde en haut. Quelle chance j'ai de partir en voyage autour du monde avec Jean-François de la Pérouse !
1er Août 1785 Dès mon entrée sur le bateau, je me présente à l'équipage de La Pérouse. J'aide à ramener les provisions sur le bateau et à mettre les voiles pour enfin partir. Je suis un peu triste de quitter ma ville natale, mais tout-de-même content de partir voir de nouveaux horizons. Sur le port, une foule de personnes disent au revoir à leur époux et à leurs enfants, sans oublier de nous dire bonne chance. Je remarque que le quai rétrécit de plus en plus. Quelques minutes après notre départ, je ne vois plus la terre, nous sommes maintenant en pleine mer. C'est le début d'une grande aventure.
28 Août 1785 Ça fait déjà un mois que nous naviguons entre les mers, la vie sur le bateau est très dure, les premiers jours j'ai eu le mal de mer, mais au fur et à mesure je me suis habitué. J'ai eu beaucoup de tâches ménagères, entre laver le navire, resserrer les cordages et m'occuper du capitaine… je suis épuisé. Mais le pire dans tout ça, c'est que chaque jour la faim est de plus en plus intense car la nourriture est épuisée et moisie.
23 Février 1786 Nous sommes en pleine mer, quand tout-à-coup j’entends des oiseaux indiquant que la terre est proche. Le froid commence à entrer dans mon corps, je vois de gigantesques glaciers. La peur de faire naufrage nous étreint. J’entends le capitaine dire qu’on est à 55°S ; 75°W. Nous sommes soulagés, nous avons réussi à passer le Cap Horn et nous remontons la côte ouest de l’Amérique du Sud.
23 Février 1786 Après avoir débarqué sur une terre inconnue, mon capitaine m'envoie chercher une source d'eau douce pour rafraîchir l'équipage. Sur la route, je découvre une espèce de serpent fascinante, d'une longueur de plus de 7 pieds ! Mais cette espèce n'a pas l'air très accueillante, j'ai essayé de m'en approcher mais ce serpent a essayé de me mordre, il me fait penser aux serpents de notre régions, il a des dents fines longues et pointue. Je suis vite reparti voir le capitaine en oubliant complètement de récupérer de l'eau pour lui raconter ma découverte… Il m’a appris que ce serpent étouffe ses proies et s’appelle « boa ».
Je m'aventure dans l'île et je découvre une plante dans un désert de sable. Elle me fait penser à une rose, cette plante est verte mais quand j'essaie de la toucher, elle me pique et une ses épines s'enfonce dans mon doigt. Mon capitaine l'appelle le «cactus». J’ai sorti un grand couteau pour en récupérer et je remarque qu'il contient beaucoup d'eau.
Mai 1786 Nous apercevons une terre située à (17° N ; 157° W). Les Îles Sandwich ! Imaginez ma joie quand on me dit que nous débarquons ! Cela fait 10 mois que nous naviguons. Le bateau accoste, certains descendent des canots. Je saute à mon tour sur le sable, un sable blanc comme la neige et doux comme du velours. La végétation est très différente de la nôtre et très diverse. Nous avons tous hâte de manger de la nourriture fraîche. Des habitants de l'île entendent probablement notre raffut. Ils s'approchent de nous et nous parlent dans une langue inconnue. Leur couleur de peau est proche de la couleur du daim. Ces habitants nous accueillent tels des membres de leur famille. Ils nous mènent chez eux en passant par un petit bois à l'ombre ; le climat est très sec mais plutôt doux et le soleil est tellement fort qu'il nous est impossible de nous y exposer sans en revenir écarlates.
En continuant ma visite je vis un papillon complètement différent de chez moi, le naturaliste de l’expédition l'a appelé «ArgyenneAdippe». Il est de la taille de deux doigts avec des ailes jaunes et oranges tachetées comme un léopard, il volait près des palmiers dans le magnifique paysage.
Nous marchons dans le bois pour rejoindre le village. La faune est très nombreuse et j'entends un petit crissement mélodieux. Un animal volant, grand de trois doigts, sort d'une gigantesque fleur. C'est un petit oiseau qui possède un plumage extrêmement coloré ce qui attira notre plus grande attention. Ces plumes contiennent du bleu azur, du pourpre, du vert feuillage et du brun doré. Son bec est grand et fin comme une brindille. Cet oiseau est très vif. Je ne saurais compter le nombre de battements d'ailes par minute ! Il me fait penser d'ailleurs penser à un insecte. J'ai entendu un de nos savants l'appeler « oiseau-mouche ».
14 septembre 1786 Nous avons abordé à 28°N ; 110°W. Tout à coup une bête inconnue sortit d'un buisson. Elle ressemble à une tortue ronde avec une grande queue et peut se mettre en boule. Cet animal a une rangée de dents bizarrement placées, il est recouvert d'écailles sur tout le corps et a de grandes griffes. Sa tête ressemble à celle d'un rat.
3 janvier 1787 Nous sommes arrivés à Macao, en Chine. Nous marchions dans la campagne quand une odeur particulière nous attira. Une plante, le « thé » comme l'appelle l'un de nos botanistes, a des fleurs semblables à des fleurs de cerisier et des feuilles grandes de cinq doigts. Elle disperse une légère odeur délicate. La tige quand à elle, est très longue. Le thé se trouve très souvent en plantation. Nous ramenons notre trouvaille aux habitants qui mettent les feuilles dans l'eau bouillante. Le thé permet de produire une boisson chaude et parfumée, que nous goûtons. C'est un produit très riche !
Juin 1788 La nuit dernière, qui semblait pourtant magnifique, j’entendis une voix qui appelait le capitaine et racontait qu'un ouragan arrivait. D'un seul coup l'ouragan s'engouffra au-dessus de notre bateau. Le ciel avait un décor apocalyptique, il faisait tout noir et soudain le cyclone ébranla la structure du bateau. Je montai sur le pont pour border les voiles, mais une de ces voiles se déchira. Les cordes cédèrent et l’océan formait des vagues grandes de vingt pas. Des hommes tombaient dans ce désert tempétueux, en poussant des cris d’effroi. Les lames tiraient L’Astrolabe dans les abysses. Le bateau penchait et tout l’équipage se ruait sur les canots coûte que coûte. Je réussis à ma faufiler dans un canot. La corde qui le tenait céda sous le poids des hommes affolés. Le canot tomba et fut pris par les eaux. Je parvins à m’accrocher à la coque qui fut forcée par les vents monstrueux à s’écraser sur une île non-loin de là… Sonné par le choc, je contemplais ce spectacle d’horreurs. Je ne me souviens pas avoir vu notre capitaine… Cette île, sur laquelle je suis désormais naufragé, est tellement déserte que je décide d’arrêter ce carnet de voyage pour ne plus me consacrer qu’à ma propre survie.
Les textes de ce carnet ont été écrits par Adèle, Maïlyne, Matthew et Paul, de la 5èB du collège Jean Texcier, le 6 juin 2013, à l’occasion d’un atelier d’écriture au Centre de Ressources du Musée National de l’Éducation de Rouen.