Réception et diffusion de la Mécanique Quantique en France

Réception et diffusion de la Mécanique Quantique en France

Sommaire • Bref rappel de l’histoire de la mécanique quantique. • La physique théorique en France (1918-1930) • L’ère de Broglie ou l’ère de la mécanique ondulatoire (1929-1945) • L’essor de la physique théorique française ou l’ère de la mécanique quantique (1945-1960) • Jugements de la nouvelle génération sur Louis de Broglie • Conclusion

1.1. Les premières étapes • Max Planck (1900) • Albert Einstein (1905)

1.2. « L’ancienne théorie des quanta » ou « la théorie de Bohr-Sommerfeld » • Niels Bohr (1913) • Arnold Sommerfeld (1916)

1.3. La communauté de la théorie atomique Munich (Sommerfeld) Copenhague (Niels Bohr, Kramers, Slater, Klein…) Pauli, Heisenberg Dirac Göttingen (Max Born, Jordan)

1.4. Crise de la théorie des quanta : vers la mécanique quantique et mécanique ondulatoire • Louis de Broglie (1923) : Dualité onde-corpuscule. • Heisenberg, Born, Jordan (1925) : Mécanique des matrices. • Schrödinger (1926) : Mécanique ondulatoire

2.1. Autour de Langevin : un halo dans un désert théorique Edmond Bauer Marcel Brillouin Paul Langevin Léon Brillouin Louis de Broglie

Quelques citations • “Je me souviensque les seulsprofesseurs de physique théorique (à la Sorbonne) étaient les frère Eugène et Léon Bloch qui ne connaissaientabsolumentrien à la physique théorique” (Jean Ullmo, interview de Kuhn, 1963) • « Les gens considéraient que les théories étaient comme des modes. Ils pensaient qu’elles étaient intéressantes pendant quelques années et qu’après, plus rien ne restait. » (Edmond Bauer, interview de Kuhn, 1963)

2. 3 La création de l’Institut Henri Poincaré (1928) • Emile Borel et l’international educationboard (fondation Rockefeller). • 1928 : Chaire de théories physiques (Marcel Brillouin) et maitrise de conférence (Louis de Broglie). • 1932 : Chaire de théories physiques (Louis de Broglie) et maitrise de conférence (Francis Perrin).

3.1. Une nouvelle génération de physiciens théoriciens • Le groupe « de Broglie » : Destouches, Marie-Antoinette Tonnelat, Petiau…. • Les « internationaux » : Jacques Solomon, Alexandre Proca, Goldstein.

3.2. L’œuvre de diffusion de la mécanique ondulatoire • Très limité dans la communauté des physiciens. • Vers les philosophes et le grand public « cultivé ».

4.1. Recomposition du paysage de la physique française • Création du CNRS (1939) • Création du CEA (1945) • Yves Rocard à l’ENS (1945) • Les voyages forment la jeunesse quantique

4.2 Les nouveaux espaces quantiques • Séminaire d’Alexandre Proca (1947-1955) • CEA : groupe de physique théorique, Albert Messiah, Claude Bloch, Horowitz, Trocheris… • Labo ENS puis Orsay : groupe de Maurice Lévy • Ecole d’été des Houches à partir de 1951 (Cécile Morette). • Ecole Polytechnique : Louis Michel.

4.3. Marginalisation de Louis de Broglie • Perte du quasi-monopole du groupe Louis de Broglie sur l’enseignement de la mécanique quantique • 1951 : de Broglie change d’orientation de recherche

Stérilité des travaux et des orientations de recherche • Piètre qualité de son enseignement • Avoir privilégié un entourage de « médiocre »

« Physicien tout débutant (en 51/52), j’ai été auditeur de deux cours très différents donnés par Louis de Broglie. Le premier était en principe une introduction à la mécanique quantique. En réalité, il s’agissait d’une réflexion sur l’analogie optique géométrique mécanique classique /optique ondulatoire mécanique ondulatoire. Cette réflexion était esthétique, profonde – et absolument inadaptée aux besoins des gamins de 19 ans que nous étions. […] C’est seulement plus tard, après avoir appris les « path-integrals » de Feynman, que j’ai vraiment compris le message que nous offrait Louis de Broglie. » (Pierre-Gilles de Gennes)

La mécanique quantique était considérée comme un sujet ésotérique destiné seulement à une élite intellectuelle. Les travaux comme ceux de Destouches ressemblaient pratiquement à une herméneutique de la mécanique ondulatoire. Celle-ci était d’avantage considérée comme un objet de vénération que comme un outil utile aux physiciens dans leur travail de tout les jours » (Anatole Abragahm). • Une génération de physiciens « techniciens » succède à une génération de physiciens savants.

Réception et diffusion de la Mécanique Quantique en France