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Chapitre 5. L’AVENEMENT DE L’UNION MONETAIRE : De la théorie aux faits. I. LA THEORIE DES ZONES MONETAIRES OPTIMALES. Le taux de change est considéré comme un mécanisme autorégulateur. EP/P*. Choc de demande négatif. AS. B ’. A. Baisse de E (P et P* rigides à court terme). B. AD. Y.
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Chapitre 5. L’AVENEMENT DE L’UNION MONETAIRE : De la théorie aux faits
I. LA THEORIE DES ZONES MONETAIRES OPTIMALES Le taux de change est considéré comme un mécanisme autorégulateur EP/P* Choc de demande négatif AS B ’ A Baisse de E (P et P* rigides à court terme) B AD Y Baisse de l’activité, avec réaction du TDC Baisse de l’activité, sans réaction du TDC
Choc asymétrique en union monétaire Pays A (affecté par le choc) Pays B (non touché) Choc de Dde <0 EPA/P* EPB/P* SB SA A z0 c c’ d d’ z2 z1 B D ’A DB DA YB YA
Les critères d’optimalité monétaire • La mobilité du travail ou la flexibilité des salaires : • R. MUNDELL, 1961, « A Theory of Optimum Currency Area » American Economic Review Choc asymétrique en France et en Allemagne Déplacement des choix des consommateurs des produits français vers les produits allemands PF S’A PA D’A DF SF D’F DA SA BA AF Pour rétablir l’équilibre les salaires et les prix varient ou bien les travailleurs migrent S’F BF AA YF YA Allemagne FRANCE
Les critères d’optimalité monétaire (suite) • Le critère d’ouverture des pays : • R. McKINNON 1963, « Optimum Currency Area » American Economic Review • La diversification des structures productives : • P. KENEN 1969, « The Theory of Optimum Currency Areas : An Eclectic View » Monetary Problems in the International Economy (eds. MUNDELL et SWOBODA) • University of Chicago Press • L’homogénéité des préférences : • CORDEN (1972) GIERSH (1973)
Les critères d’optimalité monétaire (suite) • Les transferts fiscaux : Choc asymétrique en France et en Allemagne PF PA D’A DF SF D’F DA SA BA AF BF AA YF YA Allemagne FRANCE • Compensé par : • une réaction COORDONNEE de la politique budgétaire • ou par les transferts d’un BUDGET FEDERAL
Synthèse coût avantage • Les avantages attendus de l’unification monétaire • Rapport Emerson 1991 : One Money, One Market • Fin des incertitudes sur les fluctuations du change ; • Réduction des coûts de transaction pratiquées par les banques qui traitaient les transactions entre deux pays de monnaie différente ; • Simplification du système de prix • Accroissement de la taille du marché et de la taille des firmes qui réaliseront des économies d ’échelle (baisse des prix des B&S) bénéfique pour les consommateurs • Marché financier européen plus liquide • L’euro pourrait devenir une monnaie internationale
Obstacles à l’unification monétaire Chocs asymétriques 1964-1990 Indice d’optimalité monétaire avec l’Allemagne
Obstacles à l’unification monétaire (suite) Taux d ’ouverture en 2002 (X+M)/2Y
L’UEM deviendra-t-elle un zone optimale ? L’analyse de PAUL DE GRAUWE Les doutes de PAUL KRUGMAN divergence divergence Coûts > Bénéfices Coûts > Bénéfices ZMO EU EU ZMO Bénéfices > Coûts Bénéfices > Coûts intégration intégration
II. LE PASSAGE A LA MONNAIE UNIQUE Le Traité de Maastricht : 3 phases de l’unification monétaire • du 1er juillet 1990 au 31 décembre 1993 • Libéralisation des marchés de capitaux • du 1er janvier 1994 au 31 décembre 1998 • Réforme des statuts des banques centrales • Création de l’Institut Monétaire Européen • Respect des 5 critères de convergence • À partir du 1er janvier 1999 • Démarrage effectif de l’UEM
La convergence nominale des économies européennes • Comment justifier les « critères de Maastricht » ? • La fixité du change • La faible inflation • L’homogénéité des taux d’intérêt de long terme • Les critères budgétaires Discipliner la politique monétaire des États-membres Redondant ! Mais pourquoi une inflation faible plutôt que moyenne ? Critère hybride impliquant la crédibilité de la banque centrale ainsi que la qualité de la signature des États. Discipline budgétaire et stabilité des primes de risque Éviter les incitations au laxisme budgétaire La stabilité de la dette ne dépend pas seulement des choix des gouvernements.
Peut-on parler de convergence réelle ? Taux de croissance moyens Volatilité de la croissance
Peut-on parler de convergence réelle ? (suite) Taux d’inflation moyens Volatilité de l’inflation
Peut-on parler de convergence réelle ? (suite) Taux de chômage moyens Volatilité du taux de chômage
Les premiers pas de l’euro • Au plan intérieur : • effet très important sur les échanges intra-zone (de 4 à 16% selon les pays) • Le passage à l’euro s’est-il soldé par un surcroît d’inflation ? • Au plan extérieur : • de la « surprenante » faiblesse initiale à l’appréciation soutenue de l’euro face au dollar américain
III. LES POLITIQUES MACROECONOMIQUES DE L’UNION L’inefficacité de la politique économique : débats sur la courbe de Phillips La baisse des salaires réels qui permet de diminuer le chômage s’obtient plus facilement à partir d’un accroissement de l’inflation qu’avec une baisse des salaires nominaux. Il pourrait alors exister un trade-off entre l’inflation et le chômage Courbe traditionnelle PHILLIPS, 1958 u
L’inefficacité de la politique économique : débats sur la courbe de Phillips (suite) Mais les agents ne pourraient pas être perpétuellement trompés sur le vrai niveau de l’inflation Une politique monétaire « accommodante » ne peut réduire le chômage Avec anticipations adaptatives FREIDMAN, 1967 Avec anticipations rationnelles LUCAS, 1974 u u u* u*
Indépendance et responsabilité : F. KYDLAND et E. PRESCOTT (1977) : « Rules Rather than Discretion : the inconsistency of optimal plans » Journal of Political Economy « Même lorsque les objectifs d’un gouvernement font consensus et qu’il connaît avec précision l’ampleur et la durée des effets induits par ses décisions de politique économique, la politique discrétionnaire (c’est-à-dire, celle consistant à réagir au mieux en connaissance de la situation présente et des conséquences finales) ne permet pas d ’atteindre complètement les objectifs. La raison de ce paradoxe apparent provient de ce que la politique économique n’est pas un jeu contre la nature mais un jeu contre la rationalité des agents économiques (…) Les décisions des agents dépendent des politiques futures anticipées et ces anticipations changent avec les actions de politiques choisies (…) Comment choisir une politique optimale ? (…) il est sans doute préférable de choisir une règle simple et facilement comprise par tous, il sera alors évident de savoir quand un gouvernement dévie de cette règle. Des dispositions institutionnelles devraient rendre difficile et coûteux de changer la règle à chaque fois qu’une nouvelle situation économique apparaît. » • MODIFICATIONS DES STATUTS DES BANQUES CENTRALES • OBJECTIF UNIQUE DE LA BANQUE CENTRALE EUROPEENNE
Le Pacte de stabilité et de croissance • Dispositif : Développement de l’Article 104 du Traité de Maastricht • Reprise des critères budgétaires • Précisions sur la procédure de « déficit excessif » • Les justifications du Pacte de stabilité • La crainte d ’une monétisation de la dette publique • La dilution des effets d’éviction
Le Pacte de stabilité et de croissance (suite) • Conseil des ministres du 20 mars 2005 : • - Le déficit allemand est corrigé de la charge encore laissée par la Réunification • - Les réformes structurelles (retraites) et les efforts en matière de recherche sont ajoutées aux « conditions exceptionnelles » évitant la procédure de sanction • La crédibilité des déficits excessifs • En matière monétaire : • Rapprocher les statuts de la BCE de ceux de la Federal Reserve américaine (responsabilité devant le parlement, plus de transparence…) • Élargir la définition de l’objectif (définition d’une fourchette) • - car des divergences d’inflation persistent • - car la transmission de la politique monétaire est asymétrique • En matière budgétaire : • Vers une règle d’or des finances publiques : • - exclure les dépenses d’investissement du calcul du déficit budgétaire