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SYMBOLISME DES PEINTURES DE LA CHAPELLE DE CAMBO. Cette chapelle a fait l’objet d‘un premier diaporama racontant l’histoire de sa création.
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SYMBOLISME DES PEINTURES DE LA CHAPELLE DE CAMBO
Cette chapelle a fait l’objet d‘un premier diaporama racontant l’histoire de sa création. Le premier titre de ce diaporama était "La chapelle aux Icônes", et certains antivirus ont pris le mot de "icônes" comme un spam, refusant d’ouvrir le diaporama. J’ai donc changé le titre, et vous mets le lien ci-dessous, pour permettre à chacun de repren-dre à son début la passionnante histoire de cette chapelle… http://www.jackydubearn.fr/coupdecoeur.html Les textes ci-après ont été écrits par l’Abbé Courtelarre, lui qui a pensé et créé cette chapelle dans sa tête avant de parvenir à sa réalisation. Ils sont arrivés jusqu’à moi, pres-que miraculeusement, grâce aux moines de l’Abbaye de Belloc, à Urt (64), que je ne remercierai jamais assez. Pour visiter cette magnifique chapelle : La Chapelle aux Icônes, rue de la Bergerie, à Cambo les Bains (64) - France Je vous rappelle que ces magnifi-ques peintures sont l’oeuvre de M.Albert Proux peintre à Urt
La Chapelle – devenue elle-même une vaste icône baignant dans la lumière - possède son symbolisme propre, qui est exprimé par le choix et la disposition des tableaux. En entrant dans la chapelle - geste qui représente l’entrée dans la vie - le visiteur se trouve pris, envahi par l’atmosphère de jaune et d’or, qui symbolise le divin : cela signifie que, dès son entrée dans la vie, l’homme est plongé en Dieu. A droite et à gauche de la chapelle, le visiteur verra les mystères joyeux de l’Annonciation et de la Nativité, primant la joie de tous les commencements. Puis à mesure que le chrétien avance dans la chapelle – c’est à dire dans la vie - il rencontre la souffrance, exprimée par les icônes, qui rappellent le jeudi saint et le vendredi l’Eucharistie et la Passion.
Pour arriver à la rencontre du Christ ressuscité, (qui se trouve dans le chœur), il aura besoin de la prière de toute l’église- sym-bolisée par les 3 icônes qui entourent l’autel du sacrifice, et qu’on appelle "Deisis" ou la grande intercession ainsi il parviendra au but. Enfin, en sortant de la cha- pelle, c’est à dire en quittant la vie, il passera sous l’icône de la Dormition : icône de la mort et l’Assomption de la Vierge Marie : modèle parfait ce qui devrait être notre mort … Une belle sortie dans l’Espé-rance. Sur les mur de la chapelle figurent les quatre évangélistes : ici Mat-thieu et son symbole, un homme avec des ailes.
DEISIS Entourant l’autel du sacrifice se trouve la Deisis…ou grande intercession. "La grande prière" qui comprend trois éléments : Au centre, le Christ Pantocrator : c’est à dire Maitre du Monde. Il se trouve dans une mandorle (cercle ou ovale qui entoure le Christ, et qui symbolise l’univers). Ce Christ – chef d’œuvre de toutes les peintures de la cathédrale de CEFALU, près de Palerme, se trouve dans la coupole de la voûte : d’où ses proportions. La taille du Christ, qui dépasse celle de tous les autres person-nages, exprime la souveraineté de Celui qui gouverne le monde : la présence de l’énergie divine. Le Christ bénit : le pouce rejoignant les deux derniers doigts – rap-pel de la Trinité – tandis que l’index et le majeur, levés, symbolisent les deux natures du Christ. Le livre porte le texte "je suis la Résurrection et la vie – celui qui croira en moi ne mourra jamais". Sa robe est couleur d’or (symbole de la divinité) revêtu d’un manteau plus sombre, signe de l’humanité. Il est, en effet, Dieu et homme tout ensemble.
Christ en Majesté Dans le chœur, nous voyons le Christ dans sa gloire. C’est la reproduction – modifiée – d’une icône en émail, de la fin du XII° siècle, qui se trouve au musée de Cluny (71). Le Christ est entouré de sa mandorle : la mandorle, c’est le rond ou l’ovale, qui entoure souvent les représentations du Christ. C’est le symbole de la gloire divine, du ciel mais aussi le symbole de l’Univers. Le Christ est celui qui remplit l’Univers. Elle exprime encore que le Christ est supérieur à toutes créatures, donc séparé. Le Christ est revêtu de bleu - signifiant l’hu-manité. Il est ressuscité et monté au ciel, en tant qu’homme, et il entraîne l’humanité à sa suite, ce qui est exprimé par le vêtement vert qui l’entoure. "Car, nous avons été sauvés, mais c’est en espérance".
Symbolisme des attitudes A) Le christ est souvent représenté assis à la droite du Père : A la fois comme intercesseur et comme juge. "Le grand-prêtre que nous avons, s’est assis à la droite du Père… et il intercède pour nous". Hébreux (6) "Il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur". Hébreux (7) Ce rôle d’intercesseur est exprimé par son geste de bénédiction. Intercesseur, aujourd’hui ; Il sera juge, demain. Il est assis, en tant que juge des vivants et des morts. Il tient sa main gauche sur l’Évangile pour nous rappeler que nous serons jugés sur la conformité de notre vie à la parole de Dieu, exprimée dans l’Évangile. Les traits sont graves : son visage cuivré lui donne un aspect sévère, et un jugement est toujours redoutable. Mais son geste est rassurant… c’est un geste de bénédiction ; Il bénit ceux qu’il est appelé à juger. Au-delà des apparences et… souvent caché par elles, il y a l’Amour : son jugement sera un jugement d’Amour.
- Outre la présence divine, l’icône exprime aussi la béatitude à laquelle chacun de nous est appelé "ouverture vers le ciel" "fenêtre sur l’ éternité" "L’icône révèle la lumière à tous : Prières… elle purifie et transforme à son image celui qui la contemple. Mystères… elle enseigne qu’il y a là, le silence habité, la joie du ciel sur la terre, l’éclat de l’au-delà (P. Eudo-kimov - Enfin l’icône exerce un rôle d’enseignement : elle constitue le langage des petits, de ceux qui ne savent pas lire, et qui apprennent, par leur regard, les principales véri-tés de la foi.
B) A la droite du Seigneur : la Vierge Marie en attitude d’Orante. Celle qui a été choisie par cette "Déïsis" est une vierge de la catégorie "des Vierges à l’Emmanuel" ou "Vierges du signe" annoncé par le prophète Isaïe : une vierge enfantera (parce qu’on voit dans son sein, le Fils de Dieu). C’est la Vierge appelée la grande Pagnanis : c’est à dire, la Toute Sainte, symbolisée par la couleur rouge et or, qui la recouvre toute entière. C’est une peinture du XII° siècle - Ecole de Kiev - actuellement à la galerie de Tretiakov – Moscou. On l’appelle aussi la Platytera, c’est-à-dire "Plus large". On disait que le sein de la Vierge Marie était plus large que l’univers : (symbolisé par le cercle ou mandorle) dans lequel se trouve le créateur de l’univers.
La Vierge est en attitude de "priante" : ses bras étendus semblent prolonger ceux du Christ en elle. L’enfant qu’elle porte dans son sein a l’aspect d’une personne d’âge mûr : il est Dieu depuis toujours et Maître du monde : ce qui est rappelé par les 3 lettres de sa couronne ; On peut voir sur la tête et les épaules de Marie 3 étoiles signe qu’elle est Vierge, avant, pendant et après la naissance de Jésus. Saint Jean et son symbole, à peine visible, l’aigle.
C ) – A gauche du Christ Pantocrator, à la place occupée habituellement par St Jean-Baptiste, en tant que représentant de l’Ancien Testament, nous avons placé l’i-mage de St Michel Garicoitz – prêtre bas-que, qui a exercé pendant deux ans com-me vicaire à Cambo – et à qui la Chapelle a été dédiée. Il symbolise la prière des Saints au Maître du monde . "La grande intercession" n’est pas seulement la prière de Marie et des Saints, au Christ…mais c’est aussi la prière du Christ et de ses membres, à Dieu le Père, prière qui est renouvelée sur l’autel du sacrifice de la Messe, placé en dessous.
NATIVITE I - Les iconographes avaient l’habitude d’intégrer dans le même tableau, les diverses scènes d’un même mystère. I°) L’Enfant Jésus est emmailloté de langes qui rappellent les bandelettes des morts. Il repose dans une crèche qui ressemble à un catafalque ou un tombeau, comme pour indiquer qu’il est venu au monde pour mourir. Il a une figure d’adulte : il est l’Éternel et il porte sur sa couronne les 3 lettres O. W. N…Initiales qui signifient qu’il est "celui qui est". 2°) La Vierge Marie… étendue sur un coussin, ne regardant pas son Fils… mais le monde auquel le "Fils est donné"… Elle se tourne vers les hommes, en qui elle reconnaît son enfant. Ses mains semblent le protéger. 3°) La grotte…obscure, représente le monde plongé dans les ténèbres, et que le Christ vient éclairer… 4°) D’après certains Pères, l’âne et le bœuf représentent respectivement les païens et les juifs, c’est-à-dire l’humanité.
II – 2° tableau : sur le haut à gauche : L’arrivée des Mages… guidés par l’étoile. III – 3° tableau : au bas à gauche : St Joseph : Son attitude reflète la perplexité devant le mystère de la naissance. Vêtu de bleu, il représente l’humanité vouée au doute tandis qu’à côté de lui, on voit un personnage, de dos, c’est le démon tentateur. IV - En bas à droite : les sages-femmes préparent la toilette de l’Enfant… exprimant ainsi qu’il est réellement un homme : - la vasque a la forme des fonts baptismaux - et le bain rappelle le baptême. Si le Fils de Dieu s’est fait homme… c’est pour que par le bap-tême, les hommes deviennent, à leur tour, enfants de Dieu. V - Sur la droite : Un ange apporte aux bergers la Bonne Nouvelle de la naissance du Sauveur. Sur le haut, les Anges chantent : "Gloire à Dieu, aux cieux Et Paix aux hommes, sur terre".
COMMUNION DES APOTRES Cette icône est la reproduction d’un fragment de porte sainte à deux vantaux, du début du XVI° siècle - et qui proviennent du monastère de l’Archange Michel, région d’Arkhangelsk. Chaque vantail de porte représente la communion des Apôtres, sous chacune des deux espèces. La table du repas ressemble à un autel où le Christ célèbre. La communion au Précieux Sang a une particularité : le Christ semble verser son sang d’une sorte de gargoulette : sang que les Apôtres au nombre de onze viennent recueillir" Judas est déjà parti : Après le repas pascal des juifs et avant l’institution de l’Eucharistie.
AUTEL DU SAINT SACREMENT Pour exprimer la Présence Eucharistique dans le tabernacle et l’adoration perpétuelle qu’elle réclame, on s’est inspiré de la vision d’Isaïe et d’Ezechiel, où il est écrit : Des Séraphins se tenaient devant Lui ; ils avaient chacun six ailes : de deux ils se couvraient la face ; de deux, ils se couvraient les pieds et de deux, ils volaient ; et ils disaient l’un à l’autre : "Saint, Saint, Saint, est le Dieu des armées". Les Séraphins portent chacun le bâton de voyage : Signe de disponibilité… et tout leur corps est rempli d’yeux, pour indiquer qu’ils sont les messagers de Celui qui voit tout.
ANNONCIATION Le tableau représenté est inspiré de la reproduction d’une icône du XV° siècle – aujourd’hui à la galerie Tretiakov de Moscou. Les maisons représentent la ville de Nazareth (mais l’archi-tecture ne tient pas compte des proportions). Le voile rouge signifie que la scène se passe à l’intérieur. Ce voile recouvre, d’un côté, un livre de prières posé sur son coussin, et placé sur une colonne… et va jusqu’au dessus de la Vierge, pour signifier qu’elle est en prière. Dans les Annonciations, l’ange est toujours à gauche. Les ailes de l’ange sont encore déployées, pour signifier qu’il vient à peine d’arriver. Il tient à la main gauche un bâton de voyage. "Son bras tendu vers la Vierge met en valeur l’attitude humble de la Vierge". (M. Donadeo)
En Occident, dans les Annonciations, on trouve souvent des vierges à genoux. En Orient, elle est ou debout, ou assise car elle est - en tant que Mère de Dieu – supérieure à l’Archan-ge Gabriel. A côté d’elle, il y a le monogramme en cyriaque de "Mère de Dieu". Un voile-manteau (appelé Malforion) de couleur sombre où brillent les 3 étoiles – de la virginité – l’enveloppe tout entière. Ces étoiles signifient qu’elle est vierge, avant, pendant et après la conception. Saint Marc : son symbole est un lion ailé.
CRUCIFIXION : Cette icône est le fruit d’une composition a) La croix et les anges pleureurs sont extraits d’une icône du XVIII° siècle d’Emmanuel Lombardos (aujourd’hui à Venise, dans l’église Saint Georges des Grecs). b) L’encadrement est inspiré d’une icône du XVI° siècle (Musée de Sanok, Pologne). La croix est dressée hors des murailles de Jérusalem qu’elle domine : les condamnés à mort étaient, en effet, exécutés hors de la ville. La croix est plantée sur le Golgotha – ou lieu du crâne -. Le crâne que l’on trouve au pied de la croix, symbolise celui du premier homme, dont le péché a entraîné la mort. Le Christ n’a rien d’un être tordu par la souffrance, il présente un visage plein de sérénité – la tête ne porte pas de couronne d’épines – le corps n’est pas affaissé, mais reste droit – les bras sont étendus, les mains nullement crispées, mais ouvertes, en signe de don ou d’offrande volontaire. Les filets de sang qui coulent de ses pieds descendent jusqu’aux profondeurs de la terre, pour rejoindre la mort. "Par sa mort il a vaincu la mort". La mort a triomphé : "Je le vois crucifié, et je l’ appelle Roi" écrira Saint Jean Chrysostome.
Sur le côté, une Piéta… la Mère des douleurs qui accueille sur ses ge-noux "son petit", est l’œuvre d’une religieuse bénédictine d’Ozon. Elle repose sur un socle de bois, dont la croix semble être le prolongement. Dans la liturgie orthodoxe, une prière spéciale est adressée à la Mère du crucifié : "Très Sainte Mère de Dieu, de mon âme soigne les plaies : Guéris les blessures du péché… Lave-les au flot qui jaillit du côté transpercé de ton Fils ; C’est vers toi que je crie, Vers toi, je me réfugie, pleine de grâces Et j’invoque ton nom".
TRIOMPHE DE MARIE Ce tableau est un fragment d’une icône du XVII° siècle, destinée à illustrer l’hymne à Marie, intitulée "Nous te célébrons, nous t’exaltons" œuvre de Poulakis de la Camée – actuellement à Patmos, monastère de St Jean le Théolorien). La Vierge est présentée comme Reine du ciel et Reine de la terre. Reine du ciel : elle est reine des anges dont elle est entourée, Et reine des saints, parmi lesquels on reconnaît des Patriarches – Evêques – moines et rois. Reine de la terre : Elle se penche vers les humains, comme pour accueillir ceux qui viennent à elle. Ses bras ne sont pas élevés en crainte, mais ten-dus vers la terre. Ses mains sont ouvertes pour répandre ses grâces.
Par sa main droite, paume élevée, elle implore, tandis que, par sa main gauche – paume retournée vers le sol, elle protège ses enfants. Ses vêtements expriment sa dignité. Elle porte une robe de couleur bleue symbole de l’humanité. Elle est d’abord, une créature. Mais elle est recouverte d’un manteau d’or, symbole de la divinité. Marie est l’image type de la créature sanctifiée par la grâce. Sur son manteau… les 3 étoiles signifient sa virginité, avant, pendant et après la conception de Jésus-Christ.
DORMITION ou MORT et ASSOMPTION de LA VIERGE MARIE Etant donné l’espace mural à recouvrir, il a fallu construire en s’inspirant de plusieurs icônes. Cette fresque représente plusieurs scènes : Au-dessus de la porte, la mort de la Sainte Vierge. La mort étant séparation de l’âme et du corps.. a été rendue visible : a) On voit d’abord le corps de la Vierge, couché sur son lit de mort. Le visage commence à prendre une teinte cireuse. Ce corps reçoit les honneurs de la liturgie – le cierge allumé, rappelle les funérailles. Pierre encense le corps. Jean lui donne "le dernier baiser", selon le rite funéraire byzantin. Les évêques récitent les prières des morts ou chantent les louanges de Marie. Les anges se précipitent pour venir emporter ce corps au ciel. Ils ont les mains cachées, pour montrer qu’ils ne sont pas dignes de le toucher.
b) Derrière le corps, nous voyons le Christ… dans la mandorle, accueillant dans ses bras, l’âme de sa mère, représentée par un petit bébé emmailloté, pour montrer qu’elle commence une nouvelle vie dans le ciel. c) Tout à fait en haut du tableau, la Vierge est représentée, arrivée au ciel – elle est assise, et a pris une attitude de priante. Elle est environnée d’anges. Les édifi-ces à droite et à gauche repré-sentent l’église. Les apôtres et les fidèles tour-nent leurs regards vers Marie et les Saints en marche, semblent s’écarter… laissant un sillage, dans lequel nous sommes comme aspirés… pour rejoindre Marie dans son Assomption. Saint Luc et son symbole, le taureau ailé.
La Vierge nous attire. La porte du paradis est ouverte.
Photos : YvonnePeintures de M.Albert Prouxretrouvez-le à son atelier d’art : Rue Catherine Aguirre, 64500 CiboureTexte : M. l’Abbé COURTELARREMusique : Zato Izpiritua (Invocation à l’Esprit) par le chœur des Moines de l’Abbaye de Belloc (64) Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ http://www.jackydubearn.fr/
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