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1. LEPTOSPIRAwww.pharmacirta.com
2. I- Taxonomie : Ordre :Spirochaetales
2 familles :
Spirochaetacea Leptospiracea
G1:Treponema G: Leptospira
(T.pallidum/syphilis)
G2: Borrelia
3. Genre Leptospira:
-Leptospira interrogans : Pathogène pour l'homme et l’animal
Comprend 23 serogroupes (205 serovars):
++:L.ictéro-hémorragiae, L.canucola, L.grippotyphosa
-Leptospira biflexa : saprophytes. 28 serogroupes (63 serovars)
4. II- Caractères bactériologiques : Habitat :
Réservoir : rongeurs (rats++), mais aussi animaux domestiques et d’élevage (chien, cheval, bovins et porc)
Bactéries de l’environnement hydrique
fréquentes dans la nature : sol humide, eau
douce stagnante (pH alcalin) : étangs, rizières
Survie longue si température chaude
6. C. morphologiques : -finement spiralées, flexibles, de 6 à 12 µm de long et 0,1 µm de diamètre. -Extrémités recourbes en crochet.
-Mobiles grâce à deux flagelles (un à chaque pôle de la cellule), elles ont une mobilité en hélice et en ressort.
8. C. biochimiques et culturaux : aérobies strictes, chimio-organotrophes. culture longue, difficile et elle nécessite des milieux spéciaux. Le milieu le plus souvent utilisé est le milieu Tween-albumine ou EMJH (milieu de Ellinghausen et McCullough). catalase et oxydase+
9. C.antigéniques :
Le complexe antigénique majeur est le "lipopolyoside-like substance" ou LLS qui induit la réponse humorale serovar-spécifique. proches du LPS des BGN mais sans effet endotoxinique, sont porteurs d‘épitopes dont la répartition varie selon les serovars.
10. III- Epidémiologie : Leptospirose = anthropozoonose.
Homme = hôte accidentel
Répandue dans le monde entier, mais à prédominance tropicale (régions chaudes et humides), son incidence est maximale en Asie.
11. Les animaux malades ou porteurs asymptomatiques éliminent les leptospires dans leurs urines.
Dans le milieu extérieur, les leptospires peuvent survivre longtemps dans l'eau ou les sols boueux à PH légèrement alcalin et en l'absence de rayonnements ultraviolets (marais, étangs, égouts).
12. Transmission:
- directe: personnel de laboratoire, éleveurs, vétérinaires, employés d'abattoir…
- Le plus souvent indirecte : travail en environnement contaminé par l'urine d’animaux infectés (égoutiers, éboueurs, agriculteurs, forestiers, ...), pratique de loisirs aquatiques (baignades), chasse ou pêche en eau douce, situation de catastrophe naturelle (inondations, cyclones).
maladie professionnelle.
15. IV- Pouvoir pathogène: Apres pénétration cutanée ou muqueuse par voie sanguine
les méninges, le foie et les reins. L’endotoxine est responsable au niveau de ces organes d’une vascularite.
Tous les serovars de L.interrogans sont pathogènes pour l'homme.
La gravite de la maladie dépend:
l'inoculum + la virulence de la souche + la susceptibilité du sujet atteint.
16. L'expression clinique : très variable
La leptospirose ictero-hemorragique ou maladie de WEIL (ictère + insuffisance rénale + saignements). Taux de mortalité : 5 - 10 %.
Forme la plus typique et la plus sévère, mais elle est peu fréquente
Formes anictériques, formes fébriles
pures, pseudo-grippales, méningées pures
17. V- Diagnostic bactériologique : a/- Diagnostic direct :
Prélèvements : -Hémoculture : se pratique les 10 premiers jours suivant l’apparition de la fièvre. -LCR :2eme semaine de la maladie. -Urines : la 1ere semaine.
18. 2- Examen direct :
-Réalisé au microscope à fond noir entre lame et lamelle: de fins spirochètes avec des extrémités en crochets, très mobiles.
-Peu sensible et de spécificité médiocre, doit être confirmé par la culture.
19. 3- Culture :
L’ensemencement doit se faire le plus rapidement possible après le prélèvement.
entre 28 et 30°C à l’obscurité.
Elles sont observées /semaine au microscope à fond noir.
Un délai d’observation de 13 semaines
L’identification de la souche se fait dans un centre de référence.
20. DIAGNOSTIC SEROLOGIQUE -Se + vers le 8-10ème jour après le début de la maladie. Les anticorps décroissent sur 3 à 6 mois, peuvent persister à des taux résiduels plusieurs années
ELISA :
-dépistage.
- les IgM à partir du 8ème jour suivant l'apparition de la fièvre.
- différencier une leptospirose évolutive d'une maladie antérieure.
21. Sérodiagnostic de Martin et petit : Microagglutination test (MAT). Test de référence et de confirmation des cas positifs en ELISA
Consiste à évaluer au microscope à fond noir le degré d'agglutination de cultures de leptospires par le sérum du malade.
Le MAT se positive vers le 8-10eme jour après le début de la maladie.
Elle détecte des IgM puis tardivement et inconstamment des IgG.
22. Diagnostic moléculaire (PCR) :
- positif dès le second jour de la maladie puis jusqu’au 12ème jour.
sérum, LCR ou urines.
faux négatifs (inhibiteurs, charge bactérienne faible).
23. Traitement : Formes sévères : La Pénicilline G : 6 millions d'UI /24h/1 semaine
Formes mineures:
Ampicilline : (2 g/j) per os
24. VII- Prévention : - dératisation.
-port de gants, lunettes, bottes et vêtements adaptes.
-Un vaccin inactivé efficace seulement sur le
sérovar ictero-hemorragiae est propose aux
travailleurs exposes (égoutiers, éboueurs).
25. BORRELIA
26. I-Taxonomie : Genre Borrelia : environ 20 espèces subdivises en 2 grands groupes.
*Les Borrelia des fièvres récurrentes : -B.recurrentis: poux, agent de la fièvre récurrente cosmopolite.
-B.duttonii, B.bispanica, B.parkeri, B.venezuelensis…: tiques et responsables de fièvres récurrentes régionales.
*Les Borrelia du complexe B.burgdorferi (B.burgdoferi, B.garinii, B.afzeli) : la maladie de Lyme.
27. Tique pou
28. II- Caractères bactériologiques : Spirochète de 4 à 30 µm de long et de 0,18 à 0,25 µm d’épaisseur, de forme hélicoïdale, flexibles non colorables par le Gram.
Leur mobilité associe des mouvements de rotation, de translation et de flexion (7 à 30 flagelles périplasmiques)
Difficiles voire impossibles à cultiver.
microaerophiles, fermentent le glucose.
30. III- Epidémiologie : Borrelia recurrentis :
pou
L'homme: le seul réservoir.
La contamination par écrasement du pou et la pénétration de l'hémolymphe ainsi libérée, au niveau de la peau lésée par grattage.
La « fièvre récurrente mondiale » sévit par épidémie favorisées par les mauvaises conditions d'hygiène et la promiscuité.
31. Borrelia des fièvres récurrentes « à tiques » :
tiques du genre Ornithodoros
les rongeurs :le réservoir du germe.
La contamination par piqure de tique (la salive infectée est injectée dans la peau).
Ces borrélioses sont endémiques dans de nombreuses régions du monde.
32. Borrelia du complexe B burgdoferi :
tiques du genre Ixodes,
Le réservoir : très vaste (rongeurs, chiens, oiseaux..).
La contamination : piqure de tique.
La maladie est présente dans toutes les régions tempérées du monde, préférentiellement pendant la période estivo-automnale, de Mai à Octobre.
33. IV-Pouvoir pathogène : Les fièvres récurrentes :
*La fièvre récurrente mondiale ou fièvre récurrente à poux (Borrelia recurrentis) : la plus sévère
F + algies, signes méningés, hepatosplenomegalie et souvent un ictère.
6 jours et est suivie d'une phase apyrétique de 7j.
Puis les récurrences 1 à 5 surviennent régulièrement / les 14 j.
Les complications cardiaques, neurologiques, oculaires et hémorragiques sont responsable d'une mortalité élevée.
34. *Les fièvres récurrentes à tiques :
selon la répartition géographique: -Fievres africaines : B.duttonii, responsable de la « tick fever » caractérise par le nombre élevé des récurrences (11) et la fréquence des complications oculaires -Fièvres asiatiques : B.caucasica provoque une infection sévère avec 10 ou 15 récurrences. -Fievres americaines : B.venezuelensis est l'agent d'une fièvre récurrente sévère dans les pays d'Amérique centrale.
35. La borréliose de Lyme (B.burgdorferi) : évolue en 3 phases :
-Phase primaire : l’érythème chronicum migrans pathognomonique : c’est une tâche cutanée ronde, érythémateuse à l’endroit de la piqûre de tique. Cette lésion, souvent accompagnée de signes généraux, disparait en quelques semaines sans laisser de cicatrices.
37. V- Diagnostic bactériologique : Prélèvements : Sang, LCR, liquide synovial, biopsies cutanées pour le Lyme.
Examen microscopique : Giemsa dans le sang des patients atteints de fièvres récurrentes.
Culture : le milieu BSK II et milieux de Kelly A et B.
B burgdorferi est d’isolement délicat.
Le sang, le LCR et la peau peuvent êtres mis en culture.
Les cultures incubés à 30 - 33°C, repiqués/semaine pendant 2 mois. L’observation de Borrelia à la morphologie et à la mobilité caractéristiques au microscope à fond noir est pathognomonique.
38. VI- Diagnostic sérologique : Recherche d’Ac dans le sang, le LCR, liquide synovial.
Par IFI ou ELISA.
Manque de sensibilité surtout au début de la maladie et de spécificité.
Le Western blot permet d’affirmer la spécificité des Ac retrouvés en ELISA.
39. VII-Traitement : Borréliose de Lyme (B.burgdorferi) : à la première phase : Doxycycline ou Amoxicilline. Ce traitement est moins efficace sur les manifestations tardives, le Ceftriaxone est alors utilise en raison de son passage méningé.
40. Fièvres récurrentes (Borrelia recurrentis): tétracyclines, érythromycine, chloramphénicol ou pénicillines.
Le risque de l’antibiothérapie est la survenue du syndrome de Jarisch-Herxheimer caractérisé par l’exacerbation des signes cliniques, suivi d'une défervescence thermique avec chute de la tension artérielle entrainant une insuffisance cardiaque et mort du patient.
41. VIII- Prophylaxie : -Fièvres récurrentes (Borrelia recurrentis): amélioration des conditions d'hygiène, lutte contre les rongeurs, désinsectisation.
-Lyme (B.burgdorferi) : la prévention est difficile compte tenue de la diversité du réservoir animal. La meilleur prévention est individuelle et consiste à retirer les tiques le plus rapidement possible.
Un vaccin est disponible aux USA.
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