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Antonin Artaud

Antonin Artaud. « Moi, Antonin Artaud, je suis mon fils, mon père, ma mère et moi. ». Biographie.

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Presentation Transcript


  1. Antonin Artaud « Moi, Antonin Artaud, je suis mon fils, mon père, ma mère et moi. »

  2. Biographie • Antonin Artaud, né Antoine Marie Joseph Paul Artaud, à Marseille le 4 septembre 1896 et mort à Ivry-sur-Seine le 4 mars 1948, est un théoricien du théâtre, un acteur, écrivain, essayiste, dessinateur et poète français.Figure emblématique de l’artiste incompris, Antonin Artaud vise un absolu qui n’a convaincu que très peu de personnes de son vivant.

  3. Ses débuts • En 1920, le jeune homme débarque à Paris pour entamer une carrière dans l’écriture mais ses premières tentatives ne trouvent pas le succès auprès des maisons d’édition. Voici un poème d'Artaud issue de Tric Trac du ciel : Amour Et l’amour ? Il faut nous laver De cette crasse héréditaire Où notre vermine stellaire Continue à se prélasser L’orgue, l’orgue qui moud le vent Le ressac de la mer furieuse Sont comme la mélodie creuse De ce rêve déconcertant D’Elle, de nous, ou de cette âme Que nous assîmes au banquet Dites-nous quel est le trompé O inspirateur des infâmes Celle qui couche dans mon lit Et partage l’air de ma chambre Peut jouer aux dés sur la table Le ciel même de mon esprit

  4. « Je n'ai jamais rien étudié, mais tout vécu et cela m'a appris quelque chose. » • http://www.youtube.com/watch?v=HL5ycjxBweg

  5. Antonin Artaud et le Théâtre • Ses débuts sont discrets dans le monde du théâtre. Avant de fonder définitivement sa compagnie, il fait quelques escales dans des théâtres réputés où il côtoie des auteurs et des directeurs de théâtre. Il collabore en effet avec des grands noms de la scène Parisienne :- Lugné-Poe, le directeur du Théâtre de l'Œuvre(1920)- Charles Dullin créateur du Théâtre de l'Atelier- Georges et Ludmilla Pitoëff àLa Comédie des Champs-Élysées . - Puis avec Roger Vitrac, Robert Aron et l'aide matérielle du Dr René Allendy, psychiatre et psychanalyste qui le soigne, il fonde le Théâtre Alfred Jarry et définit une conception nouvelle de l'art dramatique dans le manifeste publié aussitôt : « Si nous faisons du théâtre ce n'est pas pour jouer des pièces mais pour arriver à ce que tout ce qu'il y a d'obscur dans l'esprit, d'enfoui, d'irrévélé se manifeste en une sorte de projection matérielle. »

  6. Le théâtre de la Cruauté • Dès les années 1920, Antonin Artaud annonce les prémices de ce qui devient par la suite le concept du Théâtre de la cruauté. Affichant sa volonté de révolutionner la littérature, il balaye toute idée d’une éventuelle soumission au texte ou à l’auteur dans la mise en scène. Sa pensée prend concrètement forme, en 1932, dans les deux manifestes du Théâtre de la Cruauté où il écrit : « Sans un élément de cruauté à la base de tout spectacle, le théâtre n'est pas possible. Dans l'état de dégénérescence où nous sommes c'est par la peau qu'on fera rentrer la métaphysique dans les esprits. » • Plus tard, en 1938, sont publiées des conférences rassemblées dans un ouvrage Le Théâtre et son double : « Le Théâtre de la Cruauté a été créé pour ramener au théâtre la notion de vie passionnée et convulsive ; et c'est dans ce sens de rigueur violente, condensation extrême des éléments scéniques qu'il faut entendre la cruauté sur laquelle il veut s'appuyer. »La mise en application de sa théorie est un échec. La pièce Les Cenci n'est jouée qu’une dizaine de fois.

  7. Antonin Artaud et le cinéma • « J'aime le cinéma. J'aime n'importe quel genre de films. Mais tous les genres de films sont encore à créer. Je crois que le cinéma ne peut admettre qu'un certain genre de films : celui seul où tous les moyens d'action sensuelle du cinéma auront été utilisés. » • Artaud s'essaye au cinéma dans de nombreux second rôles et se fait recaler lors des auditions à cause d’une « trop grande acuité dans l’interprétation ». • Mais, une fois de plus, le cinéma n'est pas ce que recherche Artaud et c'est en 1933 que ce dernier écrit dans un article La Vieillesse précoce du cinéma : « Le monde cinématographique est un monde mort, illusoire et tronçonné. Le monde du cinéma est un monde clos, sans relation avec l'existence. » • Notons tout de même qu'Artaud aura tourné dans plus d'une vingtaine de films mais n'aura jamais obtenu de premier rôle...

  8. Antonin Artaud considère le cinéma comme un lot de consolation suite à ses diverses expériences infructueuses et décevantes au théâtre. C'est son cousin Louis Nalpas, directeur artistique de la Société des Cinéromans, qui l’introduit dans le milieu. Grâce à lui, il joue ainsi dans Surcouf, le roi des corsaires de Luitz-Morat (1925) et dans un court-métrage Fait divers(1925), de Claude Autant-Lara. • Il fait ensuite la connaissance d'Abel Gance. Le réalisateur lui promet le rôle de Marat dans Napoléon (1927). La même année, il interprète le personnage du moine dans La passion de Jeanne d'Arc de Dreyer et participe au film-documentaire de Léon Poirier Verdun, visions d'Histoire.Artaud : « Je réclame des films fantasmagoriques, des films poétiques, au sens dense, philosophique du mot, des films psychiques. Ce qui n'exclut ni la psychologie, ni l'amour, ni le déballage d'aucun des sentiments de l'homme. Mais des films où soit opérée une trituration, une remalaxation des choses du cœur et de l'esprit afin de leur conférer la vertu cinématographique qui est à chercher. » • Artaud commence à écrire des scénarios dans lesquels il essaie de « rejoindre le cinéma avec la réalité intime du cerveau ». Ainsi Dix-huit secondes propose de dérouler sur l'écran les images qui défilent dans l'esprit d'un homme, frappé d'une « maladie bizarre », durant les dix-huit secondes précédant son suicide.

  9. Sa maladie • Antonin Artaud commence à manifester sa maladie très jeune, a l'âge de six ans, enfait, il écrit " « des périodes de bégaiement et d’horribles contractions physiques des nerfs faciaux et de la langue ».Il doit interrompre ses études à dix neuf ans car ses troubles nerveux et ses névralgies redoublent de violence. Là commence sa prise en charge médicale : il est envoyé en 1915 à la maison de santé de La Rougière, près de Marseille, puis lors de la première guerre mondiale, il passe d’une maison de repos à l’autre.  • Sa pathologie le suit encore et toujours. Il décrit son malaise et son instabilité permanente à la femme qu’il aime alors, Génica Athanasiou : « ...je souffre, je gémis, je sens que je ne peux plus me porter, je me mets à marcher, je me couche, je me lève, je suis excité, je ne suis plus excité, je veille, je dors, je crains le repos, je crains la fatigue, je crains le bruit, je crains le silence, mes membres s’en vont, mes membres reviennent, je demeure ainsi dans une instabilité effroyable, dépouillé de moi-même, dépouillé de la vie, désespérant d’en sortir... » 

  10. Dans une lettre envoyée au docteur Toulouse le 11 janvier 1930 il écrit qu'il vient de « passer tout l’été dans l’état d’un homme presque paralysé », confie-t-il au début de sa lettre. Et il ajoute : « Je suis retombé dans une absence de pensée, une difficulté de parole qui me rendait incapable de formuler les choses les plus simples. Je ne parlais plus qu’avec un bégaiement, un bredouillement affreux. Et je suis tombé dans des angoisses COLOSSALES qui me tenaient des jours entiers et la nuit jusqu’à l’aurore sous le coup d’une véritable suffocation ». • Mais la seule thérapie qui le marque vraiment est la psychanalyse, dont il suit dix séances, même s’il reste fort sceptique à son égard.  • Artaud et la drogue • Artaud ne fuit pas la drogue, loin s’en faut. Dès 1919, à Neuchâtel, il prend sur prescription du laudanum, médicament à base d’opium, qui le soulage de ses angoisses : « Ma première injection de laudanum doit remonter au mois de mai 1919. Elle m’a été donnée sur ma demande expresse et après plusieurs semaines d’insistance de ma part, pour lutter contre les états de douleurs errantes et d’angoisses dont je souffrais depuis l’âge de 19 ans ».  La drogue n'est pas pour Artaud un plaisir ou un jeu, est au contraire la seule chose que lui permet de supporter son douleur ou, comme il dit de "repénétrer dans la vie".

  11. Ses dernières années • En 1946, il trouve enfin un accueil sain, des amis pour lui témoigner une attention digne. Il peut ainsi continuer à travailler, et donnera quelques entrevues radiophoniques comme « Les Malades et les médecins et Aliénation et magie noire » ou « Pour en finir avec le jugement de dieu » (la radiodiffusion de ce dernier sera interdit). • Voici un extrait de « Pour en finir avec le jugement de dieu » : http://www.youtube.com/watch?v=HL5ycjxBweg • Il donnera ses dernières conférence au théâtre du Vieux Colombier. Il posera le cadre de son « théâtre de sang », son dernier ouvrage sera sur « La Culture indienne ». Artaud décèdera d'un cancer, le 4 mars 1948 dans une maison de soin. • On retrouvera dans sa chambre de nombreux cahiers d'écolier... Sur ces cahiers, l'écriture d'Artaud est particulière, par exemple, les retours à la ligne sont fréquents (d’autant que souvent un dessin crayonné occupe une bonne partie de la page). Ces écrits ressemblent donc à des poèmes en vers libres.

  12. Voici des exemples de ses écrits : « C’est moi moi Antonin Artaud qui fais les choses et je suis irréductible Il n’y a pas d’être pas de pensée pas d’esprit pas de conscience pas de science pas d’intelligence Il y a un corps le mien il est absolu intègre jusqu’à la folie » « Je suis un homme et un corps toujours le même, en pleine genèse, en pleine activité et une activité qui n’est pas celle d’une champignonnière j’abandonne tout, je renonce à tout sauf à mon corps dont je ferai tout pour qu’il ne soit pas envahi par les ténèbres du néant qui ne sont pas des ténèbres et pas du tout du néant mais qui sont des bouches, des nez gloutons prêts à vous manger vivants avec un organisme tout pré- paré, des papilles spéciales situées sous la langue »

  13. Noharet Quentin TL2 • Menin Sofia • Ravel Maëlle

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