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Les expos universelles à Paris de 1855 à 1937. Cliquer pour changer de diapo.
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Les expos universelles à Paris de 1855 à 1937 Cliquer pour changer de diapo
La Tour Eiffel, achevée en 1889, est le plus célèbre édifice hérité des expositions universelles parisiennes. A partir de 1855, ces gigantesques manifestations célèbrent le progrès et exposent au monde entier la puissance du pays exposant. Bien d'autres constructions, parfois tout aussi audacieuses, ont disparu une fois la fête terminée.
1855 : 1ère Exposition C'est Napoléon III qui est à l'initiative de la 1ère exposition parisienne. Très impressionné par une manifestation similaire organisée par Londres en 1851, l'empereur veut lui aussi faire briller sa capitale. Le public est au rendez-vous. Ici, de nombreux visiteurs sur le Pont de l'Alma, édifié à la gloire de la bataille de Crimée en 1855.
1867 : le Palais de l'Industrie Sur le Champ de Mars, un Palais de 40 000 m² accueille les exposants. Les visiteurs y découvrent ce qui se fait de plus moderne dans le monde, des scaphandriers aux machines à laver. A l'extérieur, on goûte aux spécialités culinaires de tous les pays.
1878 : la gloire républicaine La toute jeune IIIème République veut, elle aussi, son exposition. Attractions à ne pas manquer, le lâcher de ballon, ou encore la visite de la tête colossale de la statue de la Liberté pour 5 centimes, avant que l'oeuvre de Bartholdi ne soit donnée aux Etats-Unis en 1886. "La liberté n'a pas de cervelle" s'amusent à dire les visiteurs.
1878 : le Trocadéro Sur la colline de Chaillot, appelée Trocadéro, on construit une grande salle de concert et de congrès. Cette rotonde à colonnes, flanquée de deux minarets sera rénovée en 1937 pour revêtir l'aspect qu'on lui connaît aujourd'hui.
1889 : le triomphe du fer Voilà certainement la plus folle des expositions avec des prouesses architecturales et le triomphe du fer dans tous ses états. La Tour Eiffel est construite en 2 ans seulement, car chacune des 18 000 pièces arrive numérotée et millimétrée. Ici, quelques uns de ses millions de visiteurs, auprès d'une fontaine éphémère.
1889 : le Palais des machines Ce Palais de 1889 bat tous les records : sa nef en acier court sur 77 000 m² au sol et il a coûté 7 fois plus cher que la Tour Eiffel. La foule s'y presse pour découvrir toutes sortes d'inventions, phonographes ou téléphones. Il sera rasé en 1910.
1889 : au pied de la Tour Eiffel Au pied de la Tour Eiffel en 1889, on visite aussi des chalets retraçant l'histoire de l'habitation dans le monde, conçus par Charles Garnier, l'architecte de l'Opéra. Ici, chalet scandinave dans lequel on avait recrée une ambiance de maison de pêcheur.
1900 : Paris en fête En 1900, Paris est en fête. A gauche : sur la place de la Concorde, la porte d'entrée de l‘exposition, monumentale et surmontée de la Parisienne. Le bas relief de cette porte est aujourd'hui à Breuillet dans l'Essonne. A droite : au palais de l‘optique, une lunette géante permet d'observer la Lune. Affiche de Georges Leroux.
1907 : petite exposition coloniale Après 1900, les dissensions internationales interrompent le cycle des expositions universelles. A la place, des expositions coloniales valorisent la politique expansionniste française. La première, d'ambition limitée, a lieu dans le bois de Vincennes. Elle se divise en deux parties, Afrique et Asie, et comporte 5 villages habités - congolais, soudanais, touareg, indochinois et malgache. Ici, c’est l’entrée de l‘exposition.
1907 : curiosités coloniales Au sein des expositions, les colonies sont présentées comme des curiosités pittoresques. A gauche :affiche pour un spectacle de cirque. Photo Coll. Kharbine-Tapabor. A droite : des constructions exotiques sont reconstituées à Paris pour chacune des expositions. Ici, temple d'Edfou en 1867.
1931 : grande Exposition coloniale En 1931, Paris valorise sa politique coloniale, encore bien perçue par les Français. Principale attraction : le temple d'Angkor reconstitué, grandeur nature. Constitué de plâtre et de ciment, il fondra rapidement sous les pluies parisiennes.
1931 : le Musée des colonies C'est à cette époque qu'est construit le musée permanent des colonies. Dans cette ode à la colonisation, on réunit des oeuvres d'art indigènes et présente l'histoire des possessions françaises.
1937 : le règne des idéologies En 1937, Paris est à nouveau le siège d'une grande exposition universelle, mais les tensions internationales entre fascistes, communistes et pacifistes sont au rendez-vous : ici, l'aigle du IIIème Reich fait face à la statue soviétique de l'Ouvrier et de la kolkhozienne.
1937 : le nouveau Trocadéro En 1937, l‘exposition exclut les pavillons traditionnels et se transforme en grand concours d'architecture. Le nouveau Palais de Chaillot, aux lignes épurées, en est la principale illustration.
1937 : dernière fête 1937 est aussi l'Exposition du génie électrique, des illuminations et d'un grand feu d'artifice. Mais le glas des grandes expositions a sonné. Celles de l'après-guerre ne rivaliseront pas avec leurs aînées.
En savoir plus avec le livre"Sur les traces des expositions universellesParis 1855-1937« De Sylvain Ageorges196 pages, éditions Parigrammes Sylvain Ageorges, photographe et auteur de cet ouvrage, a mené une enquête pendant plus de cinq ans pour retrouver les pavillons construits à Paris entre 1855 et 1937, durant les 8 grandes Expositions qu'accueillit la capitale : 6 Expositions universelles et 2 Expositions coloniales. Ces grandes manifestations furent une vitrine du progrès technique de l'époque, mais aussi l'occasion d'affirmer la puissance du pays aux yeux des millions de visiteurs qui convergaient vers Paris pendant des mois. Des bâtiments gigantesques, infrastructures et animations populaires furent lancés par les autorités. Les pays invités viennent aussi y construire leur propre pavillon d'exposition. Autant de constructions qui marquent durablement les esprits et le visage de la capitale. C'est ainsi que voient le jour la Tour Eiffel en 1889, le Grand Palais en 1900 ou le Trocadéro en 1937. Mais la majorité des édifices ne sont pas conçues pour durer. Ils seront détruits, déplacés ou récupérés par des collectivités et particuliers une fois la fête terminée. Cet ouvrage part donc sur les traces des bâtiments dispersés et du Paris d'autrefois. Une histoire qui commence sous Napoléon, se poursuit sur les trottoirs de la Belle Epoque, et s'achève dans les tensions annonciatrices de la Seconde Guerre mondiale.