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La sexualité en institution. Promo AS 2011.2012. Publics concernés . Adultes handicapés Adolescents en internat ou en milieu ouvert Personnes âgées en institution Personnes hospitalisées Film : NATIONALE 7 . Le questionnement .
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La sexualité en institution Promo AS 2011.2012
Publics concernés • Adultes handicapés • Adolescents en internat ou en milieu ouvert • Personnes âgées en institution • Personnes hospitalisées • Film : NATIONALE 7
Le questionnement • Comment répondre à la demande des résidents en matière de sexualité et de relation amoureuse? Principes et pratiques d’accompagnement possibles • Analyse du travail d’équipe autour de la demande de René : analyse des postures et des positionnements professionnels chez les éducateurs, le directeur, l’agent de service, le psychologue • Les relations amoureuses entre résidents, entre professionnels et entre résidents et professionnels
Repère historique • Un repère historique La circulaire du 10 décembre 1996 de la direction de l’action sociale affirme : « la reconnaissance du Droit à la sexualité pour la personne handicapée mentale ainsi que l’affirmation de son Droit à l’éducation »
Raison du silence et de l’hostilité • de la société • 1) Attitude face à la monstruosité (débilité, déformations physiques, incapacités diverses) et prévention de leur reproduction avec parfois stérilisation à une échelle collective pour ne pas voir augmenter la population handicapée • Sexualité des personnes handicapée étrange : personne débridée, non contrôlée et difficilement maîtrisable par les valides
Raison du silence et de l’hostilité • 2) Action sociale très largement portée par le milieu religieux (affiliation historique et culturelle), dans une philosophie associant la sexualité et la reproduction • 3) Des raisons institutionnelles : la vie en institution représente un frein aux relations sexuelles, l’hétérosexualité est dangereuse car reproductrice, l’homosexualité, peut être considérée comme pratique déviante, inacceptable moralement et socialement.
Ne pas confondre handicap…..avec… • Confusion entre handicap, incapacité sexuelle et infantilisation : la personne handicapée est souvent considérée par les valides, les parents, les professionnels comme un enfant. L’espérance de vie pour certaines pathologies était par le passé assez courte (pour un trisomique, 10 ans en 1910, 60 de nos jours) • On a souvent confondu la limitation intellectuelle et la capacité sexuelle mais la pulsion et le sentiment amoureux n’ont pas de QI.
Les résonances personnelles • Parler de la sexualité de l’autre c’est un peu parler de sa propre sexualité • Avec renvoi avec ses propres fantasmes, résistances, frustrations et jouissances • Aventure donc risquée pour les valides et les professionnels
Définition du champ de la sexualité • Freud « la sexualité est détachée de sa relation bien trop étroite avec les organes génitaux et posée comme une fonction corporelle embrassant l’ensemble de l’être et aspirant au plaisir, fonction qui ne rentre que secondairement au service de la reproduction • Sont comptés parmi les émois sexuels tous les émois tendres et amicaux pour lesquels notre langage courant emploie le mot aimé dans ses multiples acceptations »
En conséquence • La sexualité est omniprésente et traverse nos rapports quotidiens au quotidien • Nos rapports amicaux, professionnels ne sont pas dénués de dimension sexuelle • Les relations entre accompagnante et résident, entre accompagnant et résidente, mais aussi dans les relations homme/homme, femme/femme n’échappent pas à cette énergie libidinale travaillé par le langage, la culture, la foi
L’accompagnement • Tout comme nous, les personnes handicapées sont confrontées à des interrogations et à la négociation entre le désir et la réalité • L’accompagnement doit se faire dans une démarche spécifique, accessible et profitable à la personne handicapée dans le cadre du projet individualisé de la personne, ce qui est défini dans la circulaire précitée.
Questionnement des professionnels • Le professionnel veille aux dangers notamment dans la protection des personnes démunies qui pourraient subir des violences • Mais faut il tout contrôler ? Comment entendre les propos de la personne handicapée sur sa sexualité? • Jusqu’où permettre, comment éviter une grossesse, une MST ou le sida? • Que dire face au désir d’enfant et comment protéger des désillusions de la vie affective et sexuelle?
Le temps …. • La sexualité des handicapés existait bien avant que nous nous posions des questions? • Qu’en avons-nous fait jusqu’à la circulaire de 1996, élaborée surtout dans le cadre de la prévention du sida? • Qu’en ferons nous demain?
L’handicapé et la structure • Les adultes handicapés s’adaptent dans le domaine de la sexualité aussi, aux choix des professionnels, aux directives, aux règlements des institutions. • Ils subissent les conséquences des décisions prises, des interdits et les pulsions sexuelles continuent d’exister • On croit savoir ce qui leur convient et ce qui ne leur convient pas • Les adultes handicapés sont ils reconnus comme interlocuteurs valables?
La vie quotidienne • la vie quotidienne des handicapés est marquée par leur sexualité au sens large du terme : - l’amour du beau, la tendresse, les marques d’affection, le plaisir d’être ensemble, côte à côte, les manifestations gestuelles, les baisers, les caresses, les enlacements, l’accouplement, le désir d’enfant
Faut-il en parler? • En parler, pourquoi? • Parce que c’est quotidien dans les comportements avec le personnel qui assure l’encadrement et l’accompagnement • Parce que c’est une préoccupation des parents (risque de grossesse, contamination VIH)qui sont souvent désorientés • Parce que c’est un engagement du projet individualisé de la personne
Pour toutes ces raisons… • Il est bien d’en parler, d’échanger sur ce thème à la frontière du public et du privé, de l’intime et du professionnel, et qui est bien de la responsabilité de ceux à qui l’on confie, le bien être physique et psychique des personnes handicapées. • Mais on peut aussi s’en étonner, s’interroger, s’interpeller…. • La sexualité ne serait-elle entendue que par les peurs qu’elle suscite?
Analyse des besoins • Méconnaître la sexualité de l’handicapé est comme une mutilation de la personne • La sexualité fait partie de la vie de la personne • Le collectif prend souvent le dessus sur l’individuel • Comment affirmer que l’handicapé n’a qu’une sexualité amortie voire interdite en fonction de réflexion de l’équipe institutionnelle • La sexualité, c’est le langage, la culture (chez l’animal, c’est l’instinct)
Il n’est pas nécessaire d’être handicapé….. • Pour être confronté au mal vivre de la sexualité, aux risques auxquels chacun s’expose dans la négociation du plaisir, du désir et de la réalité. • Parler de la sexualité des autres c’est prendre conscience que d’une certaine façon c’est de la nôtre dont nous risquons parler
La responsabilité du professionnel • Avant d’autoriser ou d’interdire, de surveiller ou d’organiser ce qui touche la vie sexuelle des adultes handicapés, il s’agit de : • Se permettre de penser la question individuellement, en équipe, avec parents, administrateurs, usagers, CVS • Il faut développer une réflexion, un échange, une recherche autour de cette question
Quelques situations • Thomas parle de mariage, de trouver un travail, de faire des enfants • Jean se masturbe en public dans la salle à manger dès la fin du repas • Marcelle affirme sa féminité par un maquillage outrancier ou dans des tenues extravagantes • Julien essaie sans cesse de toucher les fesses de ses monitrices • Jean et Georges ont une relation homosexuelle • Caroline risque de tomber enceinte ou de contracter le virus HIV par son comportement • Jérôme veut acheter et visionner des cassettes pornographiques • Certains parents se posent la question du recours aux services d’une prostituée
Pulsions, sexualité et handicap mental • Question du refoulement et de la maîtrise des pulsions • Responsabilité des actes • Intégration des précautions à prendre • Ne pas oublier d’écouter, d’accompagner, de modifier nos pratiques ou du moins d’y réfléchir • Les passages à l’acte sont les symptômes d’une souffrance psychique intense • La difficulté du langage empêche de parler de ses pulsions
La masturbation • Au moment de la puberté, pulsions incoercibles avec découverte du besoin sexuel • Masturbation = décharge d’une tension • Se donne parfois en public • Passager chez l’adolescent, souvent durable chez l’adulte en souffrance mentale • Proposition d’un lieu à l’abri des regards sans moralisation ni culpabilisation • Respect de la personne handicapée, et non sa dénonciation
Les réponses institutionnelles • Qualité nécessaire de l’accompagnement : accompagner, c’est reconnaître à l’autre que sa vie le concerne • Contraception envisagée et information sexuelle • Vigilance du professionnel dans la prise de la pilule • Utilisation des contraceptifs injectables tous les trois mois • Relations sexuelles tolérées, voire encouragées • Formation de couples, avec parfois parentalité envisageable
Donner un cadre à l’accompagnement • Éviter les interlocuteurs multiples • Savoir prendre du temps dans un lieu calme • Éthique de l’entretien avec une certaine réserve sur ce que le professionnel entend pour ne pas perdre la confiance de l’autre • Aide à l’aménagement du cadre de vie, lieux adaptés, soins d’embellissement du corps • Institution à taille humaine, identification facile des professionnels par les usagers • Chambre particulière sauf si demande inverse du résident, la chambre est un lieu privé • Réalisation de chambre pour couples, avec lit médicalisé à deux places par exemple
Accompagnement par la loi • La sexualité n’est pas synonyme de désordre • Loi de l’interdit de l’inceste • Interdiction des agressions sexuelles, des violences sexuelles, de l’exhibitionnisme, de conduites perverses avec atteinte d’autrui • Règlements des établissements qui fixent le domaine du permis, du possible, de l’interdit, spécifique à chaque structure • Interdiction pour les professionnels d’utiliser sa position d’accompagnant pour abuser sexuellement d’une personne handicapée dans les paroles (ironie, dévalorisation, moquerie) ou les actes • Plus les limites sont nettes, plus les professionnels, les parents, les handicapés peuvent situer leur responsabilité • La règle institutionnelle est un parfois un paradoxe avec le droit de la liberté de la personne
Accompagnement avec les parents • Les parents sont les interlocuteurs réguliers de l’accompagnement avec parfois résistance des parents à penser la sexualité de leur enfant • Partage du projet d’épanouissement de l’adulte handicapé • Question de la sexualité, de la vie de couple, de la contraception, à débattre avec eux • La prise en compte de la dimension sexuelle est le prolongement de ce que l’on sait écouter, dire et faire au quotidien
Et les personnes âgées en EHPAD?? • Les manifestations de la sexualité vont du simple regard à l’acte sexuel abouti • Posent souvent problème à l’entourage et au personnel soignant • La sexualité et la tendresse peuvent contribuer jusqu’à un âge avancé, à satisfaire les besoins de contact physique, de complicité, d’intimité. Elle peut être une source précieuse de bien être physique et psychique
Les besoins sexuels des personnes âgées • Ils ne disparaissent pas au fil des ans, ils diminuent en intensité et en fréquence mais peuvent s’exprimer à tout âge • La sexualité est une pulsion vitale, le contact avec la peau est très important : toucher la main, caresser une personne âgée provoque chez elle une réaction de bien être • Phénomènes nouveaux : relation sexuelle entre femmes (plus nombreuses que les hommes) ou lien en dehors du couple (un des deux ayant une défaillance, due à la maladie d’Alzheimer par exemple)
La sexualité…difficile à comprendre …. • Question culturelle : association de la sexualité à la reproduction • Imaginer la sexualité de ses parents • Penser que les personnes âgées n’ont pas de désir, sont dans l’incapacité de faire l’amour, n’ont sont plus attirantes • lits doubles peu courants • Priver la personne âgée de sexualité peut être considéré comme de la maltraitance
En sanitaire, lors d’une hospitalisation La charte du patient, la loi 4 mars 2002, posent un cadre quant • Au Respect de la vie privée • De l’intimité • De la dignité • De la confidentialité