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NOTRE-DAME DE GORNEVEC. Diaporama de Jacky Questel. Nous étions ce jour-là à Auray, (56) pour rendre visite à Soeur Jeannette, dont les habitants d’Oloron et de Bidos se souviennent bien.
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NOTRE-DAME DE GORNEVEC Diaporama de Jacky Questel
Nous étions ce jour-là à Auray, (56) pour rendre visite à Soeur Jeannette, dont les habitants d’Oloron et de Bidos se souviennent bien. Elle nous proposa d’aller visiter une chapelle tout à côté. J’étais en-chantée. J’ai une passion pour ces adorables petites chapelles breton-nes, que les Anciens nous ont léguée comme témoignage de leur foi et de leur savoir-faire. Et je n’ai pas été déçue ! Nous avons découvert une petite chapelle construite en 1543, en forme de croix latine, avec un chœur à chevet plat. Dans notre Béarn, ce sont les bœufs qui tiraient les engins pour le tra-vail des champs, mais en Bretagne, ce sont les chevaux ! Et chaque année se tenait dans cette chapelle un Pardon des chevaux. Prospère encore au XIX° siècle, elle était fréquentée par les nourrices, qui venaient y prier pour avoir un lait abondant.
C’est au XX° siècle que le malheur s’abattit sur elle. Vers 1920, une partie de la toiture s’effondra, puis le reste quelques années plus tard, ensevelissant sous les décombres tout le mobilier. Les statues furent heureuse-ment sauvées et mises à l’abri. Gornevec n’était plus qu’u-ne ruine romantique, témoin de l’indifférence avec laquel-le les générations de ce dé-but de siècle ont laissé se dilapider le patrimoine an-cestral.
Un projet de 1952 visait à utiliser les pierres de la chapelle en ruines pour bâtir à Vitré un édifi-ce marquant l’entrée en Bretagne Heureusement,, ce projet n’a pas abouti, et l’association Breiz Santel, qui œuvre pour la pro-tection des édifices du patrimoi-ne breton, s’est émue de la mi-sère de ce bel édifice. Malgré l’ampleur de la tâche, et avec l’accord de la municipalité, elle a entrepris d’abord de sau-ver ce qui pouvait l’être.
Comme dans les publicités nous van-tant quelque produit miracle : avant et après. Mais ici le résultat est bien réel ! Regardez notamment le tour du portail…
Cette chapelle, sise sur le territoire de Plumergat, tire son nom de la voie "Hent Gornever (Hennebont-Vannes) construite par les romains.La chapelle a été bâtie au 11e siècle par les moines de Saint-Gildas de Rhuys. Au 15e siècle, le chœur et le transept ont été reconstruits en pierre de taille sur le sou-bassement en petits moellons du XI siècle
La recherche sur la construction de la charpente a révélé que le choeur et le transept portaient encore jus-qu’en 1920 leur charpente du XV° siècle, tandis que la charpente sur la nef datait du XVI°. On avait assez d’éléments et de détails pour pou-voir les reconstruire à l’identique. La charpente en chêne et la couverture en ardoises épaisses, posées en liaison brouillée, furent mises en place en 1999; La charpente en reconstrution. Ad-mirez aussi le vitrail en filigrane.
Les vitraux, posés en 2000, sont le fruit d’un travail d’équipe intense avec le verrier, qui a su trouver des collaborateurs capables de réaliser ce chef-d’oeuvre et ainsi répondre aux exigences de l’équipe de re-construction. En 2000 aussi, le sol fut refait en terre battue, comme à l’origine.
Saint Yben ou hiboen serait un compagnon d'apostolat de saint Guénolé. Sa vie est racontée dans le cartulaire de Landévennec où il est désigné sous les noms de saint Ethbin ou de saint Idiunet (saint Idunet). Il était breton, fils d'Eutius et Eula, et fut élevé par ses parents jusqu'à l'âge de 15 ans. Son père décédant alors et sa mère prenant le voile et rejoignant saint Samson il prit l'habit au monastère de Taurac où il rencontra saint Guénolé dont il devint un compagnon fidèle2. Il aurait aussi vécu un temps à Châteaulin, selon le cartulaire de Landé-vennec. Selon la légende, alors que les deux hommes cheminaient, ils rencon-trèrent un lépreux qui leur demanda de lui curer les narines car il n’arrivait pas à respirer. Saint Yben s'exécute mais le lépreux se plaignant qu'il lui faisait mal, il mit sa bouche sans répugnance pour aspirer le pus et « il en sortit une perle de très rare couleur et, en même temps, saint Hiboen qui tenoit ce pauvre par le milieu du corps vit le ciel ouvert par dessus luy et une nuée éclatante dans laquelle il y avait une belle croix ». Les Francs ayant détruit le monastère de Taurac, Hiboen se retira dans une solitude où il resta trente ans, après quoi il passa en Irlande, « vécut 20 ans dans une forêt nommée Silva nectansis et mourut le 14 des calendes de novembre âgé de 83 ans »
Heureusement que les statues avaient été sauvées du désastre !!! Elles me paraissent être un témoignage de leur époque inestimable ! Ces statues sont des XV° et XVI° siècles.
La cloche du clocher est la copie exacte de la cloche d’origine, mutilée lors de la chute du pignon en 1920;
Bien entendu, la chapelle a « sa » fontaine, située à quel-ques pas, sur le bord du chemin, que Sœur Jeannette nous a fait découvrir Mais je n’en connais pas les vertus. Une belle histoire de sauvetage, l’exemple de personnes qui se battent sans faire de bruit, sans attirer l’attention, et qui réalisent des merveilles… De tout cœur, merci à eux !
Photos : Yvonne. Texte : Jacky Musique : Musique Occitane Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ Site : http://www.jackydubearn.fr/