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Les Energies renouvelables . Part 2 : la mer. Incitations au voyage…. Aujourd’hui nous allons voyager : Au Japon (à deux reprises) En Normandie Au Canada En Bretagne En Norvège (à deux reprises) En Floride Au Portugal En Israël En Ecosse (à deux reprises) En Inde À Hawaï
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Les Energies renouvelables Part 2 : la mer
Incitations au voyage… • Aujourd’hui nous allons voyager : • Au Japon (à deux reprises) • En Normandie • Au Canada • En Bretagne • En Norvège (à deux reprises) • En Floride • Au Portugal • En Israël • En Ecosse (à deux reprises) • En Inde • À Hawaï • Et pour finir retour à La Réunion • Pour, à chaque fois, pour tous ces pays côtiers, parler d’énergie marine, bien sûr!
Introduction • L’énergie marine ou énergie des mers est l’énergie renouvelable extraite du milieu marin. • Mers et océans = 71 % de la surface du globe. • 30 000 GTep pour le seul rayonnement solaire • 40 GTep pour la seule force du vent • 2 GTep par la seule force des courants • Sans compter • l'énergie des différences de température • L’énergie des gradients de salinité dans les estuaires. • En 2050, les besoins de l'humanité sont estimés à 16,5 GTep. • Oubliées des budgets de R&D en France : • 0,1 % sur les 8 % du budget consacrés aux EnR (période 1987 – 2001).
Nomenklatura • Les énergies marines incluent : • L’énergie marémotrice : mouvements de flux et reflux des marées • L’énergie hydrolienne : courants sous-marins • L’énergie houlomotrice : vagues • L’énergie maréthermique ou thermique des mers : gradients de température entre les eaux de surface et les eaux profondes • L’énergie osmotique : mélange des eaux douces et salées dans les estuaires • L’énergie éolienne off shore : vents côtiers (nous n’en parlerons pas, déjà évoquée dans la Part 1) • L’énergie de la biomasse marine • Ne sont pas intégrés dans cette nomenclature : • L’énergie solaire captée au-dessus de la mer • L’énergie fossile due à l’extraction d’hydrocarbures sous-marins
Quelques expériences • Dans le monde, au Japon : • projet de centrale off shore de 13 milliards de yens, soit 121 M€, qui devrait être achevé en 2012, visant à tester plusieurs formes d'énergie marine (énergie marémotrice, houlomotrice et ETM). • En France, l’ADEME édite un outil d’aide à la décision pour les préfectures incluant • Les obstacles physiques (écueils, amers, balisages) • Les réglementations (baignade, pêche, plaisance, transports) • Une volonté française locale : Antifer.
Site d’Antifer = formidable champ d’expériences pour les énergies renouvelables marines
L’énergie marémotrice Inadaptable à La Réunion, car marnage insuffisant
Historique et Principe • Moulins à marée sur l’Adour dès le XIIè siècle. • L'énergie marémotrice est issue des mouvements de l'eau créés par les marées. • Elle est utilisée • sous forme d'énergie potentielle - l'élévation du niveau de la mer, c’est le principe de l’usine de La Rance • sous forme d'énergie cinétique - les courants de marée, captées par des turbines ou hydroliennes (Cf. infra).
Principes Usine marémotrice d’Annapolis Royal, Baie de Fundy, Nouvelle-Écosse, Canada
Potentiel • Ordre de grandeur = 22 000 TWh = 2 Gtep • Seule une fraction est récupérable • Parfaitement prédictible : • Position des astres en un point donné; • Propagation de l'onde de marée non instantanée, qui permet • D’étaler la production • D’effacer les passages à zéro
Quelques sites • Sihwa Lake, non loin de Séoul • Au Canada, une vingtaine de sites • Nouvelles technologies : • Hammerfest Strom, • Îles Shetland.
La Rance • Barrage créé en 1966 • 3% de l’électricité consommée par les Bretons (essentiellement nucléaire) • 60% de l’électricité produite par La Bretagne (90% selon EDF) • Envasement progressif de l’estuaire • Modifications de faune • Site touristique
L’énergie hydrolienne Adaptable à La Réunion
Principe • Turbine sous-marine utilisant l’énergie cinétique des courants marins (comme une éolienne) • La formule de l’énergie est la même: Pcin = ½rSV3 où r est la masse volumique du fluide, S le diamètre du cercle de l’hélice, et V la vitesse du fluide. • r est 832 fois plus élevé pour l’eau de mer que pour l’air • Limite de Betz = 16/27 = 59% (rendement maximal que l’onn’atteint jamais)
Avantages • Beaucoup plus petites que les éoliennes pour une même puissance • Courants marins prévisibles, donc électricité prédictible • Potentiels des courants marins sont très importants, • Ne pollue pas. • De nouveaux modèles d'hydroliennes semi-immergés peuvent être adaptés aux rivières.
Inconvénients • Zones de turbulences, d’où les études d’impact. • Effets sur la faune • Dans les eaux turbides, l’érosion des pales d’hélice ou des pièces mobiles par le sable est très forte. • Effet sur la flore => utilisation d’un antifouling. • Elles coûtent très cher à l’entretien et à l’installation.
Impacts • Mal connus : zones de turbulence, qui empêchent le sédiment mais brasse plus de nutriments • Accélération des courants de contournement • Pas d’envasement (les grandes pales sont limitées dans leur rotation à 10-20 trs/mn) • Les sites préférentiels sont des sites à courant fort (3 m/s minimum), donc peu enclins à voir s’y développer une faune et une flore sédentaire et fixée.
Potentiel • Potentiel européen • Pour EDF, la France dispose de la deuxième ressource européenne • Les courants de marée constituent pour l'instant le domaine préférentiel de ce type de technologie, car : • intensité importante • proximité de la côte • direction stable • enfin, prédictibilité
Perspectives • La technologie des hydroliennes est encore expérimentale. • Investissement élevé d'une centrale hydrolienne et faible tarif d'achat de l'électricité font reculer les investisseurs. • UK à la pointe avec des capitaux d’EDF!!! • Tidalsteam • En France • le projet HARVEST • le projet industriel Marenergie • Un autre démonstrateur de 10 kW, Hydro-Gen 10, développé par une PME, « Hydrohélix » (cf. « Plaidoyer d’Hervé Majastre »). • La première hydrolienne du parc EDF de Paimpol-Bréhat, "l'Arcouest", • Autres projets : • Québec, deux turbines de 250 kW chacune; • Ecosse, un rotor de 21 m de diamètre devrait produire 1 MW; • On a déjà évoqué le projet Hammerfest Strøm en Norvège.
L’énergie houlomotrice Ou énergie des vagues Adaptable à La Réunion
Principe • L'énergie des vagues ou énergie houlomotrice est une énergie utilisant la puissance du mouvement des vagues. • Faisabilité étudiée en Angleterre : • Couplé à des dispositifs flottants ou à des ballons déplacés par les vagues dans une structure en forme d'entonnoir • De nombreux problèmes pratiques ont contrarié les projets. • Depuis 2003, développement de Searev par • le laboratoire de mécanique des fluides de l'École centrale de Nantes • le département mécatronique de l'École normale supérieure de Cachan • L'appareil, comme un petit sous-marin, sera immergé à une dizaine de kilomètres des côtes. • La machine Pelamis exploitée au Portugal
L’expérience portugaise • Machine Pelamis • Composée de sections • Ce mouvement • Les trois machines portugaises • La production moyenne • Déroulement du projet • Des progrès restent à faire pour que cette source d’énergie ne devienne pas un « serpent de mer »!
Le Portugal en pointe : ferme à vagues d’Aguçadoura Machine Pelamis fendant une vague
Le Pelamis Pelamis en action au Centre européen d’énergie marine (EMEC), en Ecosse 2 des 3 machines dans le port de Peniche, au Portugal
L’énergie thermique des mers Ou énergie maréthermique ou OTEC = Ocean Thermal Energy Conversion Adaptable à La Réunion
Différences de température entre la surface et une profondeur de 1000 m
Principes et Historique de l’ETM • Utilise la différence naturelle de température entre la surface et la profondeur océaniques sous les tropiques • Peut générer de l’électricité de manière continue à l’inverse d’autres sources d’énergie renouvelable • Jules Verne • Arsène D'Arsonval • Georges Claude • James Hilbert Anderson • La crise pétrolière de 1973 relance la recherche.
Usine flottante Sagar Shakti, coopération indo-japonaise, 2000
Conditions d’implantation • Installation au niveau de la mer • En bord de mer • Fonds océanique en descente abrupte • Canalisations profondes • Tout ceci n’est possible que dans une zone allant du tropique du Cancer au tropique du Capricorne, c'est-à-dire entre 25° N et 25° S de latitude.
Les techniques • Fluide de travail • Le circuit du fluide • Les besoins en eau • Les besoins en température • À ce jour, il existe trois types de centrales ETM: • cycle ouvert • cycle fermé • cycle hybride
Le cycle ouvert • Pompage de l’eau chaude de surface • On l’introduit dans un évaporateur qui sera mis sous vide, pour favoriser l’effet d’évaporation. • La faible pression générée par la vapeur suffit à entraîner un turbogénérateur qui produira l’électricité. • La vapeur est condensée en eau douce au contact de l’eau froide, et pourra être utilisée à la consommation.
Le cycle fermé de Rankine • Même matériel qu’une pompe à chaleur (évaporateur, condenseur), mais l’ETM utilise le procédé inverse : l’énergie thermique produit une énergie électrique • On utilise donc toujours l’eau chaude de surface qu’on met dans l’évaporateur. D’un côté, il y a l’eau et de l’autre de l’ammoniac NH3 qui s’évapore (température d’évaporation < à celle de l’eau). • L’eau passée dans l’évaporateur retourne à la mer, à la température de 23 °C. • NH3 évaporé passe dans un turbogénérateur pour produire de l’électricité. • Puis NH3 passe dans un condenseur, et transfère ses calories à l’eau froide puisée en profondeur à 5 °C, pour y retourner à 9 °C. Une fois condensé, NH3 revient dans l’évaporateur.
Remarques sur les cycles • Le cycle hybride permet de produire de l’eau douce avec un circuit ammoniac. • Dans le cycle ouvert • Dans le cycle fermé • Dans le cycle hybride
Le rendement • Dans le cas d'une ETM, le rendement s'exprime donc par : • r = W(turbine)/[Q(evap)+W(pompe du fluide de travail)] • Le rendement maximal que l'on puisse obtenir est le rendement de Carnot = 1 – Tf/Tc • Ainsi, Tf = 5 °C = 278 K et Tc = 25 °C = 298 K, on obtient r(Carnot) = 6.7% en cycle fermé. • Avec des panneaux solaires, Tc = 50°C, soit 323 K, et r(Carnot) = 13,9% en cycle fermé. • Ce rendement est bien pauvre comparé au rendement des machines thermiques à énergie fossile (40% pour une turbine à gaz naturel). • De plus ne prend pas en compte le travail de pompage. • Le rendement croît • Avec la puissance de l’usine • Avec le cycle utilisé (mieux en cycle fermé) • Avec la différence de température
Les impacts • Environnementaux : chlore? • Thermiques : négligeable • Biologiques : plutôt favorables… • Atmosphériques : CO2? • Au final : impact insignifiant!