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La filièrerégionale et le marché des huilesd’olives bioClaire RUBAT DU MERACChargée de commercialisation – Filières & MarchésBio de ProvenceSource :Expertise Bio de Provence - ChiffresAnnuelsAgence Bio - AFIDOL - BaromètreannuelconsommationAgence Bio/CSA 2010 - FRCA - CTO - Moulins - Sites - Contacts professionnels. JTE Oléiculture bio – Mardi 8 mars 2011
Aujourd’hui, où en est la filière oléicole bio ? • Problématique : - Production française d’huiles d’olives bio est limitée en volumes (200/250 T) au vu de l’offre disponible sur le bassin méditerranéen : Italie (59 000 T), Esp (8000 T),Tunisie Turquie, Grèce. - Insuffisamment compétitive en terme de coûts de production et de prix de vente attractifs pour répondre à la forte demande et consommation d’huile d’olive bio • Enjeux :Savoir se démarquer, en combinantproduction transformation, conditionnement, mise en avant, vente des huiles d’olives et pâtes d’olives dans un marché étroit avec un produit « artisanal et de luxe ».
La production d’olives en France • La culture de l’olivier est dans le sud : PACA & Corse, Languedoc-Roussillon et Rhône-Alpes . • La culture de l’olivier en bio est confidentielle mais en pleine expansion depuis quelques années : - 1795 hectares d’oliviers sont certifiés en AB (50 089 Ha en France). Près de 4% des oliveraies françaises sont en bio. - 850 Ha en 2007, et près de 2000 Ha fin 2010. • Progression du nombre d’oléiculteurs bio en France : Plus de 600 en 2010, contre 340 en 2007.
N°3 : Rhône-Alpes 199 Ha 71 oléiculteurs Surf 2009/08 : -2,5% N°1 : PACA 993 Ha 333 oléiculteurs Surf 2009/08 : +32,3% N°2. Languedoc-Roussillon 518 Ha (233 Ha en 2008) 173 oléiculteurs Surf 2009/08 : +122,3% Localisation des oliveraiesen France • France : • 1795 Ha • 601 oléiculteurs • Surf 2009/08 : +49%
130 Ha SAU bio : 9,6% N°1 : 97 oléiculteurs Surf 2009/08 : +88,7% 0,4 Ha SAU bio : nc 1 oléiculteur Surf 2009/08 : nc N°3 : 160 Ha SAU bio : 14,5% 52 oléiculteurs Surf 2009/08 : +12,7% 72 Ha SAU bio : 4,3% 32 oléiculteurs Surf 2009/08 : +16,8% N°1 : 458 Ha SAU bio : 10,7% N°3 : 74 oléiculteurs Surf 2009/08 : +31,6% N°2 : 174 Ha SAU bio : 4,1% N°2 : 78 oléiculteurs Surf 2009/08 : +33,2% Physionomie des oliveraiesen PACA
Les oliveraies en PACA • Plusieurs bassins de production en AOC et typicité de ces terroirs : Haute Provence, Vallée des Baux, Aix en Provence, Nice et Nyons. • Etendue de la gamme de variétés produites : Aglandau, Salonenque, Grossane, Verdale, Bouteillan. Cailletier (AOC Nice) et la Tanche (AOC Nyons) • Une production d’olives pour un débouché majeur : Les olives sont cultivées pour être transformées en huiles d’olives, sur environ 90% des surfaces. • Dualité des certifications de qualité AOC / AB
Le bond en avant régional - Forte progression du verger oléicole bio : 460 Ha en 2006, à plus d’un millier d’Ha fin 2010. - Croissance du nombre d’oléiculteurs bio : près de 350 fin 2010, contre 202 en 2007.
Le verger oléicole régional • Un verger récent en bio : entre 5 et 8 ans • Une SAU bio en net progrès :supérieure à 8% en 2010 (3,8% en France), contre 4,2% fin 2008. • Une évolution constante sous la poussée de nouvelles surfaces en conversion : Fin2009 267 Ha en C1 ; 206 Ha en C2 ; 51 Ha en C3 • Des volumes confidentiels :200 à 250 T/an, soit 2% de la consommation française en huiles d’olives bio (11 200 T)
La filière Huile d’olive • Collecte et trituration d’olives :220 moulins en France, pour une trentaine de coopératives oléicoles et moulins certifiés bio en PACA. - Les moulins fabriquent l’huile d’olive à partir de leur production, complétée ou non par des lots de particuliers. - Ils peuvent triturer à façon pour le compte d’oléiculteurs bio qui récupèrent leur propre huile pour la vendre. • Fabrication de préparations à base d’olives : tapenades, confits… faites par les moulins ou confiseurs.
Pour quels débouchés ? • Vente au domaine : boutique pourvaloriser une gamme d’huiles d’olives (fruitée, vert…), si elle existe. • Magasins collectifs d’agriculteurs : synergie avec les produits des autres agriculteurs et point fort du rayon épicerie. • Epiceries de luxe, boutiques produits régionaux : pour avoir une à deux références en bio, produit d’appel dans la gamme des huiles d’olive. • Confiseurs/Entreprises agroalimentaires : Pâte d’olives, huile d’olive (fûts 200 kg ; container 900 kg). • Export : en vrac pour grossistes assembleurs ou bouteilles marketées.
Points forts de la filière oléicole • Vivacité du secteur : surfaces d’oliviers en conversion supérieures à celles en bio. 53% des superficies régionales. • Dynamique des outils : nombreux moulins/coopératives oléicoles pour la trituration et la fabrication d’huiles. • Diversité et spécificité des terroirs : Forte typicité de nos huiles d’olives bio (multiplicité des utilisations). • Qualité organoleptique de l’huile d’olive : impact positif sur la santé. • Régime méditerranéen et bio : favorise la consommation d’huiles d’olives. La bio répond à la forte demande sociétale.
Points de fragilisationde la filière oléicole française • Une culture méditerranéenne répandue : l’avance des pays producteurs (surfaces certifiées, rendements/arbres, volumes en bio) :Esp (160 000 Ha), Italie (110 000 Ha), Tunisie (126 000 Ha). . Mode de conduite des vergers et compétitivité ? vergers haute densité/vergers « classiques ». 20/30 kg vs 300/400 kg . Marché concurrentiel et concurrencé : sources d’achat proches (Méditerranée), des produits de bon niveau qualitatif à prix compétitifs (3€/Litre vs 9€/Litre) bien positionnés à l’export • Potentiel disponible limité en région : positionnement difficile à l’export, sauf pour certains domaines et sur des marchés porteurs et rémunérateurs (USA, Japon…). • Place & valorisation des huiles d’olive en conversion ?
Les marges de progression Des outils • JTE :Etat des lieux de la filière, meilleure approche des marchés (fournisseurs, transformateurs) et débouchés pour rapprocher offre/demande, organiser la filière ? • Le Pôle conversion : pour guider les nouveaux bio, recenser les nouvelles surfaces à 3 ans (& volumes ?), outil d’aide à la prospective. • Relations de BdP/Agribio avec les entreprises d’aval via le Club Bio(vers l’ébauche d’une interprofession ?) : Passerelle vers des projets decréation d’outils communs, rapprochement avec les outils existants (Moulins en recherche de fournisseurs dédiés)