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L ’ EAU AU PROCHE-ORIENT. Laure Semple Lycée français international Georges Pompidou Doubaï- UAE. I Je sélectionne les informations et je m ’ appuie sur les connaissances du cours. Consignes de travail. 1ere étape:
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L’EAU AU PROCHE-ORIENT Laure Semple Lycée français international Georges Pompidou Doubaï- UAE Laure Semple, LIGP Doubaï
IJe sélectionne les informations et je m’appuie sur les connaissances du cours. Consignes de travail. 1ere étape: Avant la diffusion de l’émission tirée du Dessous des cartes et consacrée au projet du GAP, tu liras attentivement les questions du questionnaire pour avoir une idée du type d’informations que tu dois prélever dans l’émission; tu t’armeras d’un brouillon sur lequel tu pourras prendre des notes qui te serviront ensuite à rédiger tes réponses au questionnaire. Laure Semple, LIGP Doubaï
1- Où l’Euphrate et le Tigre prennent-ils leur source ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 2- Quels sont les pays d’amont et d’aval traversés par les deux fleuves ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 3- Quel est le milieu naturel traversé par les deux fleuves ? Réutilise le vocabulaire géographique approprié. …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 4- Quel est le projet mis en place par la Turquie ? De quand date-t-il ? En quoi consiste-t-il ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 5- Quels sont les objectifs que s’assigne la Turquie en mettant en place un tel projet ? Classe ces objectifs en dressant une typologie précise et développée. ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 6- Quels sont les problèmes engendrés par ce projet à l’échelle de la Turquie ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 7- Quels sont les problèmes engendrés par ce projet à l’échelle régionale (pays riverains) ? …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Laure Semple, LIGP Doubaï
Consignes de travail. 2ème étape : Rédige correctement les réponses au questionnaire. Laure Semple, LIGP Doubaï
Correction 1- Où l’Euphrate et le Tigre prennent-ils leur source ? Le Tigre et l’Euphrate prennent leur source dans les monts du Taurus en Turquie. 2- Quels sont les pays d’amont et d’aval traversés par les deux fleuves ? Le pays d’amont de l’Euphrate et du Tigre est la Turquie et les pays d’aval sont la Syrie et l’Iraq. 3- Quel est le milieu naturel traversé par les deux fleuves ? Réutilise le vocabulaire géographique approprié. Le milieu naturel traversé par les deux fleuves est aride. Il s’agit de régions de stress hydrique mais la Syrie pourrait devenir une région de pénurie hydrique. 4- Quel est le projet mis en place par la Turquie ? De quand date-t-il ? En quoi consiste-t-il ? Le projet mis en place par la Turquie dès 1976 est le GAP, grand projet d’aménagement de l’Est anatolien. Il consiste en la construction d’un lac de retenue des eaux nommé lac Atatürk, de 22 barrages sur les deux fleuves dont le plus grand est celui d’Atatürk réalisé en 1992 (6ème plus grand barrage du monde avec 450 m de haut) afin d’irriguer 1.7 millions d’hectares de terres arides, de produire à l’aide des 19 centrales hydrauliques 30 milliards de kw/h d’électricité. Il a été nécessaire de construire 7000 km de canaux. Ainsi, 10% de la superficie de la Turquie est mise en valeur. Laure Semple, LIGP Doubaï
5- Quels sont les objectifs que s’assigne la Turquie en mettant en place un tel projet ? Classe ces objectifs en dressant une typologie précise et développée. La Turquie, en mettant en place ce vaste projet du GAP, s’assigne des objectifs agricoles. En effet, alors que l’Anatolie orientale est une région aride dans laquelle les paysans ne pouvaient cultiver que du blé, de l’orge et des lentilles, dorénavant grâce au barrage, ils peuvent effectuer deux récoltes par an et diversifier leurs productions en cultivant des fruits, du coton, des céréales et des légumes. Ils assurent ainsi leur sécurité alimentaire et exporte 5 fois plus qu’avant. D’autre part, la Turquie s’assigne des objectifs énergétiques lui permettant de devenir autosuffisante grâce à ses centrales hydrauliques. De plus, la Turquie s’assigne des objectifs économiques et régionaux dont la création de 3.5 millions d’emplois dans cette région orientale déshéritée et la redistribution d’une population qui sera dorénavant attirée par cette région dynamique. Cela permettra de réduire les inégalités régionales de peuplement en Turquie. La région ainsi revitalisée pourra attirer des touristes. Enfin, la Turquie s’assigne des objectifs politiques. Rappelons que la Turquie connaît des tensions très fortes avec la communauté et minorité kurde structurée politiquement au sein du PKK. Ces tensions ont fait 3000 morts En développant l’Anatolie, région de peuplement kurde, la Turquie espère régler la question kurde en diluant la minorité dans la population turque, en l’intégrant au pays par l’apport d’ emplois et de meilleures conditions de vie. 6- Quels sont les problèmes engendrés par ce projet à l’échelle de la Turquie ? A l’échelle de la Turquie, les problèmes sont nombreux et liés à l’installation des nombreux barrages et du lac de retenue d’eau qui ont provoqué la disparition de 400 villages, de 200000 personnes déplacées et l’exil de paysans mais aussi la disparition d’un beau patrimoine historique dont une mosquée du XVIème siècle et la cité antique de Zeugma datant du IVème siècle avant JC. Enfin, le GAP a modifié profondément les écosystèmes en provoquant une hausse des précipitations, c’est-à-dire une modification du cycle de l’eau, ne convenant plus du tout à la culture du pistachier ainsi qu’une sédimentation et l’eutrophisation. Laure Semple, LIGP Doubaï
7- Quels sont les problèmes engendrés par ce projet à l’échelle régionale (pays riverains) ? Les problèmes engendrés par la mise en place du GAP ont eu des répercussions sur les deux autres pays riverains des fleuves et situés en aval à savoir la Syrie et l’Iraq. Effectivement, en aval, la Syrie a vu son débit baissé. Celui-ci est d’ailleurs insuffisant pour irriguer les terres agricoles et ne fournit qu’une eau de qualité médiocre. Damas pense avoir perdu 40% de son débit alors même que les besoins syriens augmentent en raison du doublement de la population depuis les années 70 (explosion démographique et urbaine). La Syrie a elle aussi construit un lac de retenue de l’eau et deux barrages à Tabqa et Tichrin mais le premier n’irrigue qu’un tiers des terres qu’il prévoyait de drainer. Ces résultats médiocres ne sont pas le fait que de l’eau que prélève la Turquie en amont mais sont liés aussi au réseau d’eau obsolète, aux techniques d’irrigation dépassées provoquant le forage des nappes phréatiques. Toutefois, cette question de la diminution du débit des fleuves envenime des relations déjà difficiles entre Turcs et Arabes. En effet, il existe un contentieux entre Turquie et Syrie depuis la 1ere guerre mondiale car les Arabes ont soutenu les Européens contre l’Empire ottoman. De plus, la Syrie revendique Iskenderun, le fameux Sandjak d’Alexandrette, donné par la France à la Turquie. Enfin, la Syrie a accueilli pendant longtemps les bases arrières du PKK. Quant à l’Iraq, lorsque l’eau du Tigre et de l’Euphrate traversent son territoire, il ne lui reste que très peu de débit. Celui-ci serait même inférieur à deux fois celui qui avait été prévu. L’eau est polluée et salée ce qui dégrade les sols agricoles et a des répercussions sur la santé en provoquant des épidémies de tous types. En somme, cette partie de l’Orient avait tous les ingrédients pour devenir hydrauconflictuelle mais une coopération se dessine entre les Etats. Laure Semple, LIGP Doubaï
II Je mets en pratique la méthode de la cartographie. Consignes de travail 3ème étape : Liste les idées clés contenues dans le questionnaire et qu’il faudra que tu cartographies. Indique les sur ton brouillon. 4ème étape : Trouve une représentation cartographique sur ton brouillon à chaque élément sélectionné. 5ème étape : Construit ta légende et recopie la au propre sur une copie. Soigne la formulation de tes titres qui doivent traduire la cohérence de tes idées. N’oublie pas de donner un titre à ton croquis. 6ème étape : Réalise ton croquis de synthèse sur le fond de carte prévu à cet effet. Attention au soin. Une partie de la nomenclature est indiquée pour t’aider à te repérer. Laure Semple, LIGP Doubaï
TITRE: TURQUIE IRAQ Sanjak D’alexandrette SYRIE IRAN ARABIE SAOUDITE EGYPTE Laure Semple, LIGP Doubaï
Les enjeux des barrages au Proche-Orient à travers l’exemple du GAP GAP/ANATOLIE TURQUIE Mont du Taurus KURDES Diyarbakir IRAQ Sanjak d’Alexandrette SYRIE Tabqa IRAN MER MEDITERRANEE Baghdâd Tichrin LIBAN Bassorah ARABIE SAOUDITE GOLFE ARABIQUE EGYPTE Laure Semple, LIGP Doubaï
Les enjeux des barrages au Proche-Orient à travers l’exemple du GAP • 3) Le projet du GAP engendre de nouvelles dynamiques sur cet espace en mutation. • Le développement de 19 centrales hydroélectriques permettant l’autosuffisance de la Turquie. • …grâce à un débit fort de l’Euphrate et du Tigre. • Le développement de nouvelles activités: le tourisme. • KURDES L’apaisement des tensions et l’intégration de la minorité turque présente en Anatolie en lui permettant un meilleur confort de vie, du travail tout en la diluant parmi les Turcs. • II Les barrages contestés: le développement ou apparition de nouvelles inégalités territoriales. • Les barrages en débat à l’échelle nationale de la Turquie. • Les barrages détruisent les villages traditionnels, les vestiges historiques et engendrent le déplacement de milliers de paysans déracinés. • L’eutrophisation, la sédimentation et la destruction des écosystèmes: une conséquence inhérente à la construction des barrages. • La modification du cycle de l’eau par l’irrigation fait disparaître la culture traditionnelle du pistachier. I Un milieu contraignant faisant de l’eau une condition sine qua non pour le développement 1) Un milieu naturel peu propice aux activités humaines. Un milieu méditerranéen sur les littoraux… …mais aride à l’intérieur des terres d’où une région de stress hydrique risquant de devenir une zone de pénurie. L’Euphrate et le Tigre: les fleuves mythiques de l’ancien croissant fertile prenant leur source dans le mont Taurus en Turquie anatolienne. 2) Le projet turc du GAP en 1976: une révolution économique en Anatolie. La création de 22 barrages dont le plus important est Atatürk avec sa retenue d’eau et des canaux… …ont permis l’accroissement des zones irriguées en Anatolie, région déshéritée du sud-est de la Turquie, ainsi que la diversification des productions et des rendements. Cette revitalisation permettra de créer des emplois en attirant des chômeurs et en réduisant les inégalités régionales dont la dissymétrie ouest/est Laure Semple, LIGP Doubaï
2) Les barrages en débat à l’échelle régionale: les pays riverains ou le risque hydro-conflictuel. Les barrages en amont diminuent le débit des fleuves à leur entrée en Syrie et en Iraq Des superficies irriguées restreintes en raison des barrages situés en amont et des aménagements hydrauliques syriens obsolètes: barrage de Tabqa et Tichrin (déperdition en eau considérable). Cela attise les tensions entre la Syrie et la Turquie qui ont des contentieux territoriaux avec la question du Sandjak d’Alexandrette (Iskenderun) et politique (la Syrie a servi de base arrière au PKK kurde). Une eau de mauvaise qualité et souvent salée Des risques sanitaires réels. Laure Semple, LIGP Doubaï