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HISTORIQUE DE L’ACIC - ASSOCIATION A BUT NON LUCRATIF- ET OPPORTUNITE DE LA CREATION D’UN ORDRE DES INGENIEURS CIVILS EN R.D.CONGO. Par Ir. JEAN-LOUIS BONGUNGU. A la Journée d’Ouverture de la Semaine de l’Ingénieur Civil Congolais (SICC) Kinshasa, Juin 2012.
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HISTORIQUE DE L’ACIC - ASSOCIATION A BUT NON LUCRATIF- ET OPPORTUNITE DE LA CREATION D’UN ORDRE DES INGENIEURS CIVILS EN R.D.CONGO Par Ir. JEAN-LOUIS BONGUNGU A la Journée d’Ouverture de la Semaine de l’Ingénieur Civil Congolais (SICC) Kinshasa, Juin 2012 Lâcher prise ne veut pas dire cesser d’être concerné, cela veut dire: « Je ne peux pas le faire à la place de l’autre ».
Get up, dear DRC!Fully supported by ACIC, it’s your time to climb! MEMENTOTE …Notes d’histoire de l’ACIC… « Nous allons vivre le dernier acte du Colloque sur la formation et la carrière de l’ingénieur civil zaïrois. Au bout de deux jours d’un travail intense et sérieux, de débats pénétrés d’un profond souci pour l’avenir de l’ingénieur civil zaïrois, les participants ont formulé des propositions constituant les résolutions présentées. Conscients de leur rôle essentiel dans le développement industriel de la République du Zaïre et soucieux de conjuguer leurs efforts, les ingénieurs civils ont décidé de fonder l’Association Zaïroise des Ingénieurs Civils. Dans l’esprit de ses créateurs l’Association doit être le point de rencontre où la science et l’industrie doivent se retrouver, le lieu où chacun d’entre nous – en dehors des contraintes journalières - aura la possibilité de venir puiser dans le savoir commun pour le plus grand bien de la communauté nationale[…]. Je remercie [… ]tous les ingénieurs civils ayant participé aux travaux de ce Colloque. Je félicite les Citoyens NSUMUNA, DONDI, LUBUNGA, SENGA, MOKE, VIKA et KABUYA qui viennent d’être élus pour guider les premiers pas de l’ Association… ». Extraits de l’allocution de clôture du « Colloque sur la formation et la carrière de l’Ingénieur Civil » Prof. MALU wa KALENGA, Doyen de la Faculté Polytechnique (Kinshasa, le 26.06.1977)
Get up, dear DRC!Fully supported by ACIC, it’s your time to climb! « Il a été procédé, lors de la séance plénière du Colloque sur la formation et la carrière de l’Ingénieur Civil tenu à la Faculté Polytechnique de Kinshasa, à l’élection du Comité Provisoire de l’Association Zaïroise des Ingénieurs Civils et ce conformément à l’une des résolutions de ce colloque… L’Assemblée s’élève à 60 personnes présentes, détenant le diplôme d’Ingénieur Civil. Le statut provisoire prévoit que la désignation du Président doit se faire à la majorité des 2/3 des présents (soit 40) et celle des autres membres à la majorité simple (soit 31)… Les votes ont eu lieu à main levée. Les résultats obtenus ont les suivants au premier tour: NSUMUNA = 58 votes favorables DONDI = 56 votes favorables LUBUNGA = 42 votes favorables VIKA = 14 votes favorables Le Citoyen NSUMUNA est donc désigné à la Présidence. Le Citoyen DONDI est donc désigné à la Vice-présidence. Le Citoyen LUBUNGA est donc désigné au poste de Secrétaire Général. La candidature du Citoyen VIKA est alors reportée pour un des postes de membres.
Get up, dear DRC! Fully supported by ACIC, it’s your time to climb! [… …] Le deuxième tour de scrutin relatif aux membres donne les résultats suivants : SENGA = 48 votes favorables MOKE = 30 votes favorables PUNGI = 18 votes favorables KABUYA = 47 votes favorables TUYALA = 27 votes favorables VIKA = 40 votes favorables. Les Citoyens SENGA, KABUYA et VIKA sont donc désignés comme membres. Un troisième tour de scrutin devra départager les Citoyens MOKE et TUYALA qui n’ont pas obtenu les 31 voix nécessaires. Ce troisième tour donne les résultats suivants: MOKE = 37 votes favorables TUYALA = 18 votes favorables[…] Messieurs HEUCHENNE et DE BOECK [… ….], annoncent dès lors comme suit les résultats des élections.
Get up, dear DRC!Fully supported by ACIC, it’s your time to climb! Sont désignés au poste de Président : le Citoyen NSUMUNA au poste de Vice-Président : le Citoyen DONDI au poste de Secrétaire Général : le Citoyen LUBUNGA aux postes de membres les Citoyens SENGA KABUYA VIKA MOKE. En foi de quoi ils ont immédiatement établi le présent procès-verbal de ce SCRUTIN. Fait à Kinshasa, le 26 juin 1977 Sé / HEUCHENNE.- Sé / DE BOECK.- » Extraits du Procès-Verbal d’Election du Comité Provisoire de l’A.Z.I.C. lors de la séance plénière du Colloque sur la formation et la carrière de l’Ingénieur Civil tenu à Kinshasa les 25 et 26 juin 1977. Telles sont quelques mémorables repères de la fondation de l’ACIC ! Avant de naître juridiquement le 08.08.1990, ACIC fut engendrée le 26.06.1977 par une assemblée de 60 Ingénieurs Civils conscients de leurs atouts et responsabilités au service de l’Etat-nation RDC.
SOMMAIRE 1.- Note liminaire 2.- Historique 2.1- Des origines 2.2- De la naissance juridique et des premiers pas de l’ACIC, de sa vie, des balbutiements, des hauts et des bas, des passages à vide et des réveils 3.- Questionnement sur l’opportunité d’un Ordre des Ingénieurs Civils 3.1- Mission dévolue à un Ordre des ingénieurs et orientations stratégiques de l’action d’un Ordre 3.2- Préalables et démarche idoine pour la mise en place d’un Ordre des Ingénieurs en RDC 4. Perspectives
1. Note liminaire 1/7 • Comment résister à la tentation d’un plaidoyer pro domo quand le thème du message que le pouvoir organisateur de la SICC m’a demandé de délivrer est à ce point interpellateur qu’il ne peut que m’incliner à un exercice de reddition des comptes d’une association à but non lucratif qu’est l’ACIC alors que le cadre ne s’y prêterait pas? • Aussi, ai-je bien voulu comprendre que mon propos circonstancié devrait procéder d’une sorte de revue narrative plutôt que d’un exercice de dissertation sur ce qui importerait à notre corporation engagée dans la mouvance voire croisade nationale de quête tous azimuts pour l’identification et la mobilisation des meilleurs atouts que recèle la Nation en vue de son émergence. • Et sous cet ancrage, la démarche me replonge dans les décombres de la mémoire du Bureau du Conseil d’Administration de l’Association pour y retrouver de la documentation datée du 14 décembre 1990 relative aux préparatifs de la 3eme Assemblée Générale Ordinaire projetée alors dans le courant du premier trimestre 1991 autour du thème «L’INGENIEUR CIVIL DU ZAIRE : HIER, AUJOURD’HUI ET DEMAIN ». Belle perspective fut-ce, certes, mais dont il est aisé de comprendre qu’elle ne put nous gratifier de lendemains enchanteurs sous la lourde chape des convulsions sociopolitiques des années de braise 1990.
1. Note liminaire 2/7 • C’est ici l’occasion pour moi de réaffirmer et témoigner de mon inébranlable foi en l’intérêt public que représente une ACIC véritablement vivifiante pour ses membres au service de la Nation , chacun dans sa sphère, mieux son rayon d’activité, de savoir, de pouvoir et de responsabilité. • Oui, cette conviction est bien profonde car ce sont les élites qui font le pays, sa prospérité, sa grandeur. A l’évidence, écrivait J.LECLERCQ, « le peuple ne gouverne jamais, le Roi ne gouverne jamais seul », paraphrasé et commenté en cela par un autre auteur , J. ADRIAENSSENS, qui notait dans une dissertation datant de 1956 mais d’une actualité renversante, qu’en réalité « le Chef d’un Etat ne peut gouverner qu’en s’appuyant sur une classe dirigeante, composée d’hommes que leur formation, leurs capacités, leur situation sociale, placent à côté de lui; en toute société, que celle-ci soit démocratique ou non, le pouvoir est entre les mains d’une minorité; et le gouvernement sera bon si cette minorité est une élite […]. Tout bon gouvernement suppose l’existence d’une élite intègre, active, dévouée au bien public, et capable de guider avec compétence un peuple probe, honnête et travailleur. » • Naturellement, l’ingénieur civil congolais se retrouve aussi bien dans le peuple que dans les élites du pays.
1. Note liminaire 3/7 Oui, il est présent avec des fortunes diverses parmi toutes les sortes d’élites; il est même capable de ranger, le cas échéant, à jamais dans le rayonnage de son nouveau destin son diplôme d’ ingénieur civil pour le besoin de sa nouvelle cause. ll se compte ainsi des ingénieurs civils au rang des élites religieuses ou morales, des élites intellectuelles et scientifiques, des élites artistiques, des élites techniques et même de l’élite politique, celle possédant des aptitudes spéciales pour le gouvernement. • Mais de quelle histoire vais-je nous entretenir? J’ai choisi de borner la revue à un exercice de rafraichissement de la mémoire de la corporation par une relation certes sommaire mais somme toute précise des étapes majeures de la création de l’Association ainsi que des principaux événements de sa vie. Et ce récit survolera la période allant de la dernière des tentatives successives de réveil de l’Association de ses cendres de la mémorable assemblée générale constitutive du 26 juin 1977 jusqu’à la notification du 24 mai 2004 de la mise en place d’un Conseil d’Administration provisoire pour la relance des activités de l’ACIC par une Assemblée générale extraordinaire tenue le 24 avril 2004 à la paroisse Notre-Dame de Fatima à la diligence de la Mutuelle des Ingénieurs Civils de Kinshasa, Mickin (sic), ainsi que le rapportait le journal Tam-Tam du 27 avril 2004, et ce, subsidiairement à une pétition signée par 137 ICC dans la droite ligne de celle signée par 151 ICC à l’initiative d’un précédent Comité d’initiative placé sous la houlette de l’Ir.KALWELE M.K. VULA en 1999.
1. Note liminaire 4/7 • En effet, jusqu’en l’année 1988 qui vit se constituer un groupe d’initiative de volontaires jusqu’au-boutistes, des occasions et des opportunités diverses de regroupement des Ingénieurs Civils Congolais suscitaient chaque fois enthousiasme et profession de foi en la nécessité d’une Association fer de lance de la promotion de l’industrialisation du pays. • La prise de conscience était toujours forte. La flamme couvait. Ainsi, nous souvenons-nous encore de ces propos interpellateurs de feu Barthelemy BISENGIMANA RWEMA, un des tout premiers Ingénieurs Civils, parmi les plus illustres du pays. BBR, après avoir assumé pendant une dizaine d’années les fonctions de chef de cabinet (en fait, Premier ministre) • du président MOBUTU, durant la période où le Zaïre sortait d’une effroyable guerre civile (Oui, cette guerre-là était déjà effroyable) , avec un manque tragique de cadres nationaux compétents et expérimentés, réussit une spectaculaire mutation, tout en demeurant au sommet du peloton des élites congolaises qui comptaient. . • La rubrique Point de Vue de Jeune Afrique, dans son numéro 1557 du 31 octobre au 6 novembre 1990, rapportait cette confession de cet éminent ingénieur civil congolais, passé du secteur public à celui privé, converti en brillant capitaine d’industrie, en affirmant que de l’ordinateur « made in Zaïre » à des travaux novateurs en génétique, l’indépendance technologique de l’Afrique est déjà une réalité. Et BBR de recommander alors: « C’est à nous, Africains, qu’il incombe d’identifier nos erreurs et surtout de les corriger. Je vais en citer quelques-unes que j’ai connues dans ma carrière politique: je m’efforcera de les résumer en cinq points »
1. Note liminaire 5/7 • Vu la pleine actualité de cette leçon de l’histoire nationale et la déroutante actualité de cette pertinente analyse de BBR, je ne résiste pas à la tentation de donner la parole à notre Excellent Ir. BBR à travers des extraits choisis parmi les plus édifiants de son testament, en hommage posthume à cet illustre ainé qui répondait souvent présent et à l’heure aux rencontres et assemblées de l’Association. • Première erreur: nous avons inverse la méthodologie du développement. Sous prétexte qu’il fallait rattraper les pays industrialisés, nous n’avions pas remarqué que la premier industrie dans un pays développé devait être l’industrie agricole. L’agriculture précède l’industrie[…] • Deuxième erreur : elle est corollaire de la première. Dans la recherche de l’industrialisation à tout prix, nous avons confondu l’usine et l’industrie. Un pays peut avoir plusieurs usines sans pour autant être qualifié de pays industrialisé. Nous avons suivi aveuglement nos conseillers d’alors, qui nous proposaient toutes sortes de montages: usines clés en main, usines produits en main…Mais, conçues et réalisées dans la précipitation, ces usines se sont révélées ruineuses et inadaptées. Déficitaires, elles ont occasionné un endettement excessif que nous déplorons aujourd’hui. C’est peut-être une vérité de La Palice, mais pour créer une industrie, il faut des industriels et nous ne les avions pas. On n’achète pas une usine avec des ouvriers qualifiés, des cadres et le PDG pour la faire tourner. Ce qu’un industriel français a résumé avec humour en disant qu’on ne peut pas fournir et le piano et Mozart.
1. Note liminaire 6/7 Troisième erreur: elle vient des Européens et de notre inexpérience. Quand les Européens invitent des dirigeants africains à visiter leurs pays, ils aménagent des visites de grandes entreprises, alors qu’il serait plus profitable de connaitre la vie de leurs PME et PMI, qui sont à notre niveau de compréhension, de financement et de gestion. Nous avons privilégié l’industrie lourde et négligé la PME, qui est pourtant le moteur de la croissance économique. Quatrième erreur: nous n’avons pas su définir clairement notre politique économique. Nous avons valsé entre libéralisme et collectivisme. Certains experts nous conseillèrent de tout nationaliser parce que, disaient-ils, le capitalisme était en pleine déconfiture. Nous les avons écoutés et la situation a empiré. Ensuite le retour au libéralisme n’a pas arrangé les choses, car il a été insuffisamment programmé et contrôlé. Cinquième erreur : nous misons trop sur l’assistance technique. Dans les années 1960-1970, les années de guerre froide, il y a eu compétition, d’abord entre Est et Ouest, ensuite entre pays industrialisés. Les Africains se sont habitués à s’en remettre en tout à l’aide extérieure, alors qu’elle ne devrait être qu’un complément pour parachever un projet qu’on a mené par ses propres efforts. […]. Les intellectuels du Nord disent, par exemple, que notre sous-développement provient de ce que nous ne savons pas gérer le temps, que nous ne maitrisons pas l’information et que la corruption bat son plein.
1. Note liminaire 7/7 De leur coté, les dirigeants africains se plaignent de l’ éternelle détérioration des termes de l’échange, de l’endettement excessif, et craignent que l’Europe de 1993 ne lâche l’Afrique définitivement. • Toutes ces considérations ont une certaine justification, mais la balle reste dans notre camp. Car, au risque de me répéter, que les Européens soient généreux ou pas, le développement de l’Afrique incombe aux Africains et à eux seuls. Ce qui nous a manqué, c’est un environnement qui permette à l’esprit de créer […]. • L’Afrique n’a plus tellement besoin d’assistance technique, car elle regorge maintenant d’hommes et de femmes remarquables et expérimentés. Elle n’a pas tellement besoin de financement non plus: il y a des Africains nantis qui préfèrent déposer leurs économies dans les banques occidentales plutôt que de les investir dans leur propre pays […]. • Il y a aujourd’hui dans nos pays des hommes d’affaires qui mènent leurs entreprises intelligemment avec dynamisme, avec compétence et qui réussissent. Ils sont prêts à relever le défi du développement pour que nous passions du stade d’ assistés à celui de véritables partenaires».
2. Historique 1/6 2.1 Des origines • L’Association a réellement existé tout au long des années 70 et marqué de la belle manière son époque. Il est de ces hauts faits qui faisaient inspirer estime et reconnaissance publique, telles les prouesses professionnelles de l’ Ingénieur Civil Congolais dans le sauvetage de l’outil de production de la Gécamines au lendemain du départ massif et précipité des Européens lors des convulsions des années 70. • Les retentissantes assises de la première conférence sur l’industrialisation du Shaba, ce fut encore une initiative de la section régionale de l’Association. • Nombre de brillants managers et cadres dirigeants clés d’entreprises et services publics ou d’économie mixte étaient fiers de faire rayonner l’étendard de l’Association en même temps qu’ils s’employaient le plus souvent discrètement mais toujours efficacement à la promotion et à la professionnalisation de la formation de l’Ingénieur Civil . 2.2 De la naissance juridique et des premiers pas de l’ACIC, de sa vie, des balbutiements, des hauts et des bas, des passages à vide et des réveils. • ACIC a été créée par 208 Ingénieurs Civils du Zaïre, connus, présents ou représentés à l’assemblée générale constitutive tenue à Kinshasa, à la Faculté Polytechnique , le 14 mai 1989 au terme d’un processus de création et de mise en route rondement mené par le groupe d’initiative ad hoc et bouclé par la signature à Goma de l’Ordonnance numéro 90-165
2. Historique 2/6 du 08.08.1990 accordant la personnalité civile à l’asbl AZIC, avec à la clé la mise en place d’un Bureau du Conseil d’Administration à partir du noyau des volontaires membres du Comité d’initiative ayant ouvre à la création de l’Association. • Outre les activités du Bureau du Conseil d’Administration, l’Association peut se targuer du dynamisme de ses sections régionales et locales de Kinshasa, du Katanga, du Bas-Congo, du Sud-Kivu et du Kasaï. • Il est une charge pesante mais centrale dans la vie des corporations , c’est celle de préparer et tenir avec une certaine régularité des assemblées générales, en l’occurrence pour l’ACIC celles des exercices 1989 et 1990, ainsi que des réunions du Bureau du Conseil d’Administration, pour les années 1989 à 1997 sous revue. • Comme la plus belle fille du Congo, ACIC asbl ne peut évidemment offrir à la Nation que ce que ses membres effectifs et autres, bénévolement engagés et mus par un idéal désintéressé de servir la communauté, apportent de leurs compétences et énergies non seulement à l’action collective au niveau de l’Association mais également et surtout individuellement et/ou collectivement là ou ils s’adonnent, avec distinction, à leurs activités professionnelles que ce soit dans le secteur public ou dans celui privé, l’ACIC ayant été naturellement voulue par ses fondateurs comme « le point de rencontre où la science et `
2. Historique 3/6 l’industrie doivent se retrouver, le lieu où chacun d’entre nous – en dehors des contraintes journalières - aura la possibilité de venir puiser dans le savoir commun pour le plus grand bien de la communauté nationale[…]. • ACIC et ses animateurs ont toujours su se tenir à l’avant-garde du front de la croisade nationale et participer activement mais avec des fortunes diverses aux événements nationaux, bien entendu dans les limites autorisées à toute association sans but lucratif. Leur volonté de jouer un rôle proéminent dans l’immense programme de reconstruction et de modernisation pour l’émergence d’une Nation forte et prospère de la RDC a été manifeste lors des grands rendez-vous nationaux, les meilleurs d’entre eux ayant généralement su tirer leur épingle du jeu. Mais un handicap dirimant, l’Association n’a jamais pu mobiliser des ressources à la hauteur de ses ambitions. Disposer d’un siège digne de ce nom nous aurait permis de tenir des éphémérides et aujourd’hui l’exercice de reporting serait aisé. Faute de pouvoir être exhaustif, qu’il me soit néanmoins accordé d’égrener ici quelques étapes de la marche de notre Association au regard de ses objectifs statutaires, à savoir: • Représenter les Ingénieurs Civils; • Examiner et étudier toutes les questions touchant les intérêts professionnels et moraux de ses membres et participer à toute action ayant pour but de défendre ces intérêts et notamment la défense du titre;
2. Historique 4/6 • Aider ou assister ses membres, notamment dans leur carrière : promouvoir la recherche et la création scientifique dans le cadre des métiers de l’Ingénieur Civil; proposer parmi ses membres les découvertes et procédés utiles et de les mettre au courant des progrès scientifiques et industriels; concourir au développement des techniques par tous les moyens dont elle dispose, tels que discussions, conférences, publications, excursions, expositions, concours, etc.; • Contribuer au processus d’industrialisation du pays; • Développer des rapports et échanges utiles entre ses membres et les collègues d’autres Associations. • Des échanges avec une forte délégation des associations américaines des Ingénieurs noirs américains en visite à Kinshasa au début des années 90 nous permirent, par exemple, de connaitre des opportunités de partenariat avec des organisations américaines et autres internationales à même de nourrir et d’enrichir le savoir des professionnels congolais dans les spécialités des métiers de l’Ingénieur Civil. Ils nous inspirèrent même le logo de la fusée sur la rampe de lancement de la RDC en train d’être propulsée des tréfonds vers les cimes du progrès: It’s your time to climb. • L’ACIC prit activement part aux échanges du gouvernement avec la Banque mondiale dans le cadre du projet de développement urbain de Kinshasa, composantes OVD et BEAU dont notamment la construction et/ou la réhabilitation de routes de désenclavement,
2. Historique 5/6 des canaux de drainage et curage des canaux, le plan de circulation par la réfection des chaussées, la rationalisation de la circulation et des parkings, la protection contre l’érosion, la collecte et la décharge des déchets solides, la régulation foncière et l’aménagement foncier ainsi que des marchés, programme alors soigneusement étudié mais malheureusement arrêté en 1990 pour cause d’incessantes tergiversations du gouvernement dans la voie des ajustement structurels. Néanmoins, l’ACIC put se féliciter de la nomination d’un de ses membres comme tout premier PDG de l’OVD alors nouvellement créé au titre des mesures institutionnelles préconisées par l’étude de cet important programme, en la personne de l’Ir. KALANGILA. • Même si l’opinion ne retint que les éclats de voix de ses animateurs se disputant quelque place au soleil de la CNS, l’ACIC avait conséquemment préparé sa participation par un conclave en date du 24.04.1991 et par des assemblées générales extraordinaires en 1991 et 1992 consacrées à la gestion de cette participation et la mise au point d’une Déclaration de politique sectorielle en mai 1992(16 pages). • Le Bureau du Conseil d’Administration sut se tenir aux cotés des sections régionales des plus actives pour les encourager et les soutenir, tel le cas de la section Sud-Kivu qui réhabilita la station terrienne de Bukavu, à la grande satisfaction de la communauté locale en décembre 1991 ou celui de la section régionale du Bas-Congo dont les assemblées générales tenues en mars 1991 et en avril 1996 à Inga reçurent la visite du Vice-président KIMBEMBE MAZUNGA .
2. Historique 6/6 • Le secteur de l’éducation n’a pas laissé ACIC indifférente. ACIC prit par exemple activement part aux travaux préparatoires (CPEGE) et aux assises des Etats Généraux de l’Education du Zaïre (EGE) en 1995, Commission III dédiée au thème Université- Monde du travail -Développement. Dans ses rapports suivis touchant à la vie des Facultés Polytechniques de Kinshasa et de Lubumbashi, ACIC s’attacha à l’organisation des conférences techniques et à la recherche des voies et moyens de mobilisation d’assistance multiforme au bénéfice de la promotion des programmes d’enseignement, mais la mauvaise conjoncture politique et socio-économique prévalant au pays ne permit pas d’atteindre les objectifs poursuivis par l’Association. Une note encourageante cependant : une contribution spéciale, certes modeste, fruit récolté le 21.12.1994 à la suite d’un « SOS de sauvetage de la formation de l’ingénieur civil » fit attester par le Décanat de la Faculté Polytechnique de Kinshasa de la solidarité de l’ Ingénieur Civil avec la relève professionnelle. • L’ACIC , toujours présente et active, fut par exemple citée en bonne position parmi les 87 groupes d’opinion félicités par le Président de la République, M’ze Laurent-Désiré KABILA par la bouche du [porte-parole du gouvernement de Salut Public pour leur contribution remarquée à l’enrichissement du projet de Constitution de la RDC en novembre 1998. • Dans le même ordre d’idées, la communauté des Ingénieurs Civils au Sud-Kivu entreprit, au lendemain du lancement du Programme Triennal minimum par le Gouvernement de Salut Public, d’encadrer techniquement certaines organisations de la base, des pme, en vue de s’impliquer totalement dans les efforts de relance du pays.
3.-Questionnement sur l’opportunité d’un Ordre des Ingénieurs Civils • 3.1- Mission dévolue à un Ordre des ingénieurs et orientations stratégiques de l’action d’un Ordre • Un ordre est défini, au sens d’association, de corporation ou encore de corps, comme un groupe de personnes soumises à certaines règles professionnelles, morales et dans ce sens l’on cite couramment et dans une énumération quasi-exhaustive l’ordre des médecins, des architectes, des avocats, ceux-ci représentant des corps des membres des trois classes de profession libérale universellement reconnues de tradition fort ancienne. • L’ ingénieur est généralement défini comme une personne qui s’est spécialisée dans la mise en œuvre de certaines applications de la science, elle qui a reçu une formation scientifique et technique la rendant apte à diriger certains travaux, à participer à des recherches. • A la lumière de l’expérience des situations des pays qui en ont la tradition, ici nous lisons l’OIQ à titre illustratif, l’ordre professionnel des ingénieurs reçoit un mandat express du gouvernementafin d’encadrer la pratique du génie. Ainsi, l’ordre assume commemissioncelle de s’assurer pour le compte du gouvernement que la société, la communauté des bénéficiaires des réalisations en génie peut, à bon droit, maintenir sa confiance envers la profession d’ ingénieur. C’est dire que l’ordre est voulu avant tout dans l’intérêt de la société et subsidiairement dans celui des professionnels, en l’occurrence les ingénieurs.
3.-Questionnement sur l’opportunité d’un Ordre des Ingénieurs Civils • La mission se décline en lignes directrices que voici: • Contrôler l’accès à l’exercice de la profession, i.e. imposer des conditions précises à remplir pour devenir ingénieur et le demeurer, l’appartenance reflétant sa formation et ses compétences; • Surveiller la pratique de ses membres et leur comportement professionnel; • Veiller à ce que seuls les membres effectuent les actes propres aux ingénieurs, ce qui suppose qu’une nomenclature exhaustive de ces actes est strictement codifiée et réglementée; • Faire la promotion de l’exercice de la profession d’ ingénieur. • Corollairement aux missions ci-haut, les orientations stratégiques ci-après sont de mise: • S’assurer du savoir-faire des ingénieurs, en encourageant ses membres à maintenir et à améliorer leurs compétences, en offrant, comme le poursuit l’ACIC, des ateliers, des conférences ou divers documents à leur intention, et en participant à des événements de formation ou encore à la mise sur pied de nouveaux cours, ainsi la Faculté Polytechnique de Kinshasa a eu à le susciter il y a quelques années; • Inciter les ingénieurs à adopter un comportement déontologique et professionnel qui témoigne des valeurs cardinales de la profession: la compétence, le sens de l’éthique, la responsabilité et l’engagement social;
3.-Questionnement sur l’opportunité d’un Ordre des Ingénieurs Civils • Prendre les devants en matière de pratique inadéquate, au moyen, entre autres, de diffusion d’information; y faire obstacle en menant des enquêtes de son propre chef ou en réponse à des plaintes; • Contribuer à adapter la profession d’ingénieur ainsi que les lois qui la gouvernent (La Loi sur les Ingénieurs), aux changements technologiques et socio-économiques, en intervenant dans des dossiers constituant des enjeux liés à l’expertise des Ingénieurs comme les changements climatiques ou les infrastructures; • Accroitre la notoriété et la crédibilité de la profession d’ingénieur, en faisant la promotion de la profession dans les établissements scolaires et universités; • Assurer à l’interne une gestion efficiente, en se donnant les moyens de réaliser des projets majeurs, telle la modernisation des processus et des outils technologiques. 3.2- Préalables et démarche idoine pour la mise en place d’un Ordre des Ingénieurs en RDC Il est important de relever que dans leurs activités professionnelles, les Ingénieurs doivent être encadrés par un arsenal juridique et institutionnel, notamment par le Code des professions en général, et d’autres textes dont la Loi sur les Ingénieurs, le code de déontologie des Ingénieurs et d’autres règlements encore s’y rapportant.
3.-Questionnement sur l’opportunité d’un Ordre des Ingénieurs Civils • Le Code des professions prévoirait par exemple que les ingénieurs occupent une profession à titre réservé et à exercice exclusif. Aussi, seuls les ingénieurs inscrits au tableau de l’Ordre et titulaires d’un permis d’ingénieur décerné par l’Ordre seraient autorises à poser en exclusivité les actes réservés à la profession et à porter le titre d’ingénieur. • En RDC, à ce jour, il n’est pas de lois idoines en la matière de la nature de Code des professions si ce n’est un ensemble fragmentaire et suranné, tel le Décret du 16 décembre 1959 relatif à la protection du titre et réglementation de la profession d’architecte au Congo belge. Et cela dans la suite de la législation belge ad hoc, en l’occurrence la Loi du 20 février 1939 sur la même matière et la Loi du 26 juin 1963 créant un ordre des architectes ainsi que le Règlement de déontologie approuvé par arrêté royal du 5 juillet 1967. • En droit belge, par ailleurs, aucun statut général n’organise par exemple la profession d’entrepreneur, laquelle est, au demeurant, subdivisée en de multiples spécialités avec des réglementations partielles, concernant l’accès à la profession d’entrepreneur de maçonnerie et de béton, d’une part, et, d’autre part, l’agréation des entrepreneurs par l’Etat. qui exercent une incidence considérable sur l’exercice de cette profession. • En conséquence, une réflexion approfondie s’impose en vue de définir les contours, tenants et aboutissants d’une démarche idoine pour la matérialisation du projet de création d’un Ordre des Ingénieurs. En tout état de cause, le principal préalable consiste à la mise en place d’un cadre légal approprié avec, en premier, un Code national des professions, dans lequel l’ Ingénieur soit défini de façon univoque en tant que profession et il ait sa place.
4. Perspectives • Association a but non lucratif ou ordre professionnel ou encore les deux, la communauté mieux la corporation des Ingénieurs civils est un groupe qui compte et comptera pour la matérialisation de l’ émergence de la RDC. Elle devra elle-même compter sur le sens du devoir et d’abnégation de ses membres et sur le dynamisme des animateurs de ses organes statutaires tant au niveau national que régional ou local. • Mais, plus que dans le strict cadre d’une corporation structurée, dont le rôle est de servir de « point de rencontre où la science et l’industrie doivent se retrouver, le lieu où chacun d’entre nous – en dehors des contraintes journalières - aura la possibilité de venir puiser dans le savoir commun pour le plus grand bien de la communauté nationale[…], la contribution de l’Ingénieur Civil est surtout l’œuvre de ces braves ingénieurs civils qui, dans leurs milieux d’ activités respectifs, s’emploient à donner la nuit comme le jour le meilleur d’eux -mêmes, pour faire marcher, souvent dans l’anonymat et face à une adversité conjoncturelle malheureusement des plus farouches, les affaires. • Publiques ou privées, celles-ci ne peuvent prospérer durablement que si tous, ingénieurs tout comme des spécialistes des domaines les plus variés, avec l’appui des héros de divers corps de métiers et de toute la masse ouvrière, mettent tout le cœur dans la besogne, dans un travail productif, mus par un élan de patriotisme pétri d’abnégation mais jouissant de la nécessaire considération valorisante en retour.
Lâcher prise ce n’est ni harceler, ni critiquer ou argumenter mais rechercher mes propres faiblesses et les corriger. MERCI d’essayer d’accueillir chaque jour comme il vient et de chérir l’instant.