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Comment Charlie Chaplin, artiste cin aste, est-il t moin de son temps, en 1938-1940 et sengage-t-il contre Hitler

GNRIQUE Titre original The Great DictatorProduction : Chaplin - United ArtistsProducteur excutif :Charles ChaplinScnario : Charles ChaplinRalisation : Charles ChaplinMusique : Chaplin, Wagner, Brahms. Interprtation :La cour de Tomania :Hynkel / Charles ChaplinNapaloni / Ja

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Comment Charlie Chaplin, artiste cin aste, est-il t moin de son temps, en 1938-1940 et sengage-t-il contre Hitler

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Presentation Transcript


    2. Comment Charlie Chaplin, artiste cinéaste, est-il témoin de son temps, en 1938-1940 et s'engage-t-il contre Hitler?

    3. GÉNÉRIQUE Titre original The Great Dictator Production : Chaplin - United Artists Producteur exécutif :Charles Chaplin Scénario : Charles Chaplin Réalisation : Charles Chaplin Musique : Chaplin, Wagner, Brahms

    4. Synopsis La guerre de 14-18. Sur le front, un soldat de Tomanie, le barbier juif sauve le colonel Schultz puis perd la mémoire dans un accident à ses côtés. Toujours amnésique, il s’échappe de l'hôpital et réussit à retrouver sa boutique dans le ghetto. Adenoid Hynkel, le dictateur de Tomanie qui ressemble beaucoup au barbier, institue une discrimination contre les Juifs. Or le barbier est lui-même juif. Lors d'une rafle, alors que laTomanie envahit l'Österlich, Hynkel et le barbier sont confondus. Ignorant tout de la politique antisémite de son sosie, le dictateur Hynkel, il entreprend d'effacer une inscription "juif" sur sa vitrine et est arrêté par deux S.S. Malgré le secours d’Hannah armée d'une poêle à frire, il est sur le point d'être pendu quand passe le colonel Schultz. Le reconnaissant, il le fait libérer et l'assure de sa protection. Ayant besoin d'un prêt du banquier juif Epstein, Hynkel fait momentanément cesser les persécutions dans le ghetto où une idylle naît entre le barbier et Hannah. Après s’être heurté au refus du banquier juif, Hynkel est, furieux et les pogroms reprennent. Schultz, ayant manifesté sa désapprobation, est condamné au camp de concentration et va se cacher... dans la cave de Monsieur Jaeckel, patron d’Hannah. Le barbier, réfugié sur les toits, voit sa boutique brûler. Schultz propose en vain aux amis de Monsieur Jaeckel de mettre une bombe au palais. Schultz et le barbier sont pris ; on les retrouve en camp de concentration. Lors de la visite du dictateur de Bactéria (Napaloni), Hynkel finit par signer le traité de ce dernier pour tromper sa méfiance... Schultz et le barbier s'enfuient du camp en costume de l'armée tomainienne. Pris pour Hynkel, le barbier est salué par l’armée en train d’envahir l’Osterlich... Poussé à la tribune, Charlot/barbier/Chaplin lance alors un vibrant appel aux hommes de bonne volonté pour s'unir afin de sauver les valeurs humanistes. Hannah l'entend et, se détachant sur un ciel chargé de nuages, sourit.

    6. Le contexte (suite) Avec le Dictateur, Charlie Chaplin, participe à l’effort de guerre, tout au moins au réveil de l’opinion publique américaine. On devine sans mal que la Tomainie n’est autre que l’Allemagne, l’Austerlich, l’Autriche, et que sous les traits de Hynkel se cache Hitler, dont la mégalomanie et la cruauté sont tournées en dérision par Charlie Chaplin En 1937, un article du Hollywood Spectator demande à Chaplin de faire quelque chose contre le nazisme. Chaplin trouve la même supplique dans des lettres qui lui sont adressées par des républicains espagnols. Son ami A. Korga lui suggère de jouer de la ressemblance de Charlot avec Hitler pour ridiculiser ce dernier. De plus, Chaplin et Hitler sont nés pratiquement le même jour (16 avril 1889 pour le premier et 20 avril pour le second). Dès lors, le Dictateur sera aussi pour le cinéaste un moyen de régler ses comptes avec l'Allemagne nazie qui a interdit ses films dès 1937 s’offusquant de la ressemblance entre le führer et Charlot. Le tournant est la nuit de Cristal dont Charlie Chaplin a connaissance grâce à de nombreux intellectuels juifs allemands réfugiés à Hollywood. Choqué, il commence le scénario du film. Le 4 juin 1939, il annonce son projet mais doit faire face à une levée de bouclier des gouvernements américain et anglais. Il se trouve alors contraint de financer le film sur ses propres deniers. En fait, la guerre change tout et le film sera bien accueilli à sa sortie le 15 octobre 1940.

    7. Les personnages Le film fait intervenir deux personnages sosies que la situation sociale, l'appartenance idéologique, la psychologie séparent. Puisqu'ils ont le même corps, comment, en plus des gestes et du costume, introduire le distinguo : par la voix et le discours. Alors que le barbier parle peu, Hynkel passe son temps à proférer des discours. Hynkel, Adénoïde : celui qui harangue les foules Chaplin a lui-même décrit la genèse du personnage : “En 1937, Alexander Korda m'avait conseillé de faire un film sur Hitler en partant d'une erreur d'identité, puisque Hitler avait la même moustache que Charlot :je pourrais jouer les deux rôles, disait-il. Je n'y pensai guère sur le moment mais maintenant, c'était un sujet d'actualité et je cherchais désespérément une idée de film. L'inspiration brusquement me vint. Bien sûr ! Dans le rôle de Hitler, je pourrais haranguer les foules dans un jargon de mon invention et parler à ma guise. Et dans le rôle de Charlot, je pourrais rester plus ou moins silencieux.” Le barbier Bien sûr, il a l'accoutrement de Charlot mais, lors de cette dernière apparition, il en a déjà perdu l'allégresse sadique : Charlot est un personnage uniquement préoccupé de la survie. En revanche, le barbier, privé du passé par son amnésie, n'arrive à vraiment lutter contre l'adversité qu'à la fin, lorsque la chrysalide mue, lorsque Charlot laisse la place à un acteur du cinéma parlant pour définitivement disparaître en tant que personnage. Hannah : l’idéologue Seul personnage féminin de premier plan, elle est présentée comme une femme courageuse, autonome, qui travaille pour assurer sa survie dans un monde hostile. C'est à elle,personnage du ghetto, que revient le rôle d'idéologue, que le barbier amnésique ne saurait tenir : à plusieurs reprises, elle exhorte les juifs à se révolter contre les persécutions. Chaplin fait d'elle une femme libre, séduisante par son côté mutin que n'affadit aucune des niaiseries traditionnellement liées aux rôles des jeunes premières du cinéma hollywoodien. Schultz : germanique, romantique, aristocratique Chaplin se livre sur ce personnage à un très intéressant travail d'analyse idéologique. Très germanique dans son romantisme , fidèle au code de l'honneur, il n'oublie pas la dette contractée à l'égard du barbier. De même, il ne saurait oublier son origine aristocratique . Quant à sa prise de position contre les pogroms, qui lui vaut le camp de concentration, elle se fait de manière claire mais nuancée, “au nom du parti et de l'humanité” et elle met en accusation le crime de Hynkel qui, “pire qu'un crime est une terrible erreur”, pour le pays s'entend.

    8. MISE EN SCÈNE Le Dictateur ne correspond pas aux normes traditionnelles du film comique. En effet, le ton y est parfois non seulement grave mais prophétique. Or le film comique, même s'il traite de sujets très sérieux, ne s'autorise en général pas le premier degré pour les envisager. Dans Le Dictateur, plusieurs moments correspondent à ce type de premier degré : certains plans de foule semblent sortis d'actualités de l'époque. Par son côté descriptif, deux scènes se détachent :la première évoque la guerre qu'ont connue les États-Unis au même titre que l'Europe, celle de 14-18 ; la seconde traite des pogroms sur les ghettos juifs.. Ces scènes sont d'autant plus étonnantes que le reste du film fonctionne sur deux tonalités complémentaires : la charge contre le "grand" dictateur (cf. titre original du film) et la nostalgie à la fois humoristique et douce qui caractérise le personnage du barbier. En alternant caricature et poésie, Chaplin passe aussi de la charge contre le nazisme à l'abandon progressif de sa créature muette, Charlot, qu'il tue en la faisant parler. Même si on rit beaucoup au Dictateur, la négation des droits d'un groupe d'humains, quelles que soient sa religion, sa couleur, etc., est trop grave pour que l'on se contente d'en rire. Chaplin lui-même a réfléchi a posteriori à ce problème : “[...] il fallait faire rire de Hitler. Si j'avais connu les réelles horreurs des camps de concentration allemands, je n'aurais pas pu réaliser Le Dictateur ; je n'aurais pas pu tourner en dérision la folie homicide des nazis"

    10. Une œuvre engagée Ce film est ouvertement inspiré par le régime nazi mis en place par Hitler. Le dictateur incarné par Chaplin est largement inspiré par celui-ci et le personnage de Benzino Napoloni fait penser au premier coup d'oeil à deux autres dictateurs, l'Italien Benito Mussolini et le Français Napoléon Bonaparte. Bien que réalisé avant le début de la Seconde Guerre mondiale, le film laisse entendre la possibilité d'une nouvelle guerre en Europe en même temps qu'il rappelle la brutalité du régime nazi. Sauf à la fin, le film présente une suite de gags visuels ou de situations, notamment lorsque Hynkel joue avec un globe terrestre gonflable, ou lorsque son homologue de Bactérie (Benzino Napoloni) et lui rivalisent sur la hauteur de leurs sièges respectifs. Une scène poignante est celle, vue uniquement de dos, où le barbier regarde longuement brûler sa maison. Elle sera citée dans plusieurs ouvrages consacrés au langage visuel dans le cinéma. Lors de ses discours, le dictateur Hynkel s'exprime en une langue peu compréhensible et très agressive qui rappelle le ton sur lequel Hitler prononçait ses discours en allemand. C'est une caricature psychologique frappante du paranoïaque dictateur Adolf Hitler, Une dénonciation du nazisme.

    11. Les éléments du nazisme dénoncés dans ce film : • la propagande avec les manifestations de masse, le contrôle de la presse, de la radio, la censure donc. Le personnage de Garbitsch (« ordure », « pourriture » en anglais) en est l’illustration. • Le culte de la personnalité, celle d’Hitler mais aussi de Mussolini . Pour ce faire, il s’est soigneusement documenté en regardant des discours d’Hitler. • L’état policier nazi : La double croix (signifie trahison en anglais), les SA (anachronisme puisqu’ils ont été éliminés dès 1934) sont des brutes épaisses pas très malignes et faciles à berner. Les camps de concentration sont évoqués mais comme de simples bagnes. La censure est obtenue par la violence policière. • L’expansionnisme est un des thèmes du film avec la volonté de s’emparer de l’Osterlitch, l’Autriche donc. De même, le rêve de domination mondiale transparaît avec éclat dans la fameuse scène du globe. En fait, Hitler était perçu comme quelqu’un de peu dangereux à l’époque ce qui explique cette mise en scène de Chaplin. • Le racisme et plus particulièrement l’antisémitisme avec le boycott des magasins juifs, la mise en place des ghettos, l’exclusion par les lois de Nuremberg, la théorie de la race aryenne et une allusion à la Nuit de Cristal(9 nov 1938:pogrom : assaut avec pillages)

    12. http://www.youtube.com/watch?v=PuqJGajVJC8&feature=player_embedded#! Comparaison discours de Hitler/chaplin

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