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LE CLAVIER … . L e clavier d’ordinateur est un périphérique d’entrée qui p ermet de saisir des caractères mais aussi de communiquer des instructions à l’ordinateur. Pourquoi le clavier est-il un objet dit « socio-technique »?.
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LE CLAVIER … Le clavier d’ordinateur est un périphérique d’entrée qui permet de saisir des caractères mais aussi de communiquer des instructions à l’ordinateur.
Pourquoi le clavier est-il un objet dit « socio-technique »? • Un objet socio-technique est à la fois défini et constamment reconfiguré par ses utilisateurs, et il reconfigure en retour leurs pratiques et le monde qu’ils habitent. • Le clavier a une histoire, il a été défini et reconfiguré pour que l’usage pour lequel il a été inventé soit maximiser par les utilisateurs. Les différentes évolutions de ces objet a constamment changé les habitudes et la manière de faire de ces derniers.
En tant qu’objet socio-technique, on peut en déduire que le clavier n’a pas toujours été celui que l’on connaît aujourd’hui… • Voici un petit résumé de son histoire : • Etape 1: on parle tout d’abord de machine à écrire… • Celle-ci fut mise au point entre le XVIII et le IXème siècle et commercialisée pour la première fois par l’entreprise Remington. Les contraintes de conception de cette machine à écrire sont en fait l’ancêtre de nos claviers modernes.
Etape 2 : Auparavant, les lettres étaient placées suivant l’ordre alphabétique, puis aux Etats-Unis on les plaça suivant l’ordre de fréquence (clavier DHIATENSOR), finalement, ce fut le clavier QWERTY qui fit l’unanimité et qui fut donc adopté. En France, on choisit le clavier AZERTY de façon à ralentir la frappe mais surtout afin d’empêcher les barres à caractère de s’entrechoquer et de se bloquer, ce qui constituait le problème principal des machines à écrire.
Etape 3: Mais avec les NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication) qui commencèrent à se développer dès les années 60, la machine à écrire devint vite obsolète et on lui préféra la merveilleuse invention que fut le traitement de texte sur un ordinateur. Le clavier de ces ordinateurs fut bien entendu inspiré de la disposition des lettres des machines à écrire. Le clavier « moderne » a ensuite été personnalisé selon les pays.
Etape 4 : Bien sûr, le fait que ce clavier ne soit pas universel peut poser problème mais cela semble difficile même à l’heure actuelle d’adapter un clavier pour les 6 ou 7 mille langues parlées dans le monde … Non, en réalité le problème majeur pour certains, reste le confort de l’utilisateur et l’efficacité. C’est ce qu’a théorisé August Dvorak, professeur à l’université de Washington en 1936. Le principe est le suivant : toutes les voyelles de l’alphabet et les 5 consonnes les plus utilisées se trouvent sur la ligne centrale et les lettres les plus fréquentes se trouvent au centre du clavier : cette disposition fut normalisée par le American National Standards Institute en 1982. En 1984, on compte 100 000 utilisateurs, aujourd’hui cette disposition est supportée massivement par les principaux systèmes d’exploitation et il est facile de se procurer un ordinateur bénéficiant de cette disposition.
Le clavier : un système technique • La technique entretient un lien très étroit avec la politique. Le clavier est bien un système technique puisqu’il résulte d’un ensemble de cohérences qui se tissent à une époque donnée entre différentes techniques et qui constitue un stade plus ou moins avancé de l’évolution des techniques, comme on a pu le voir tout au long de cette présentation. Le clavier est bien un objet technique et non « magique », qui viendrait de nulle part.
Ce clavier semble maximiser une certaine efficacité, cependant on lui trouve plusieurs défauts : le premier concerne encore une fois l’universalité (donc ce modèle ne résout pas ce problème que nous avions déjà rencontré dans les claviers QWERTY ou AZERTY): en effet, cette disposition a d’abord été mise en place pour répondre aux exigences de la langue anglaise. Ceci reste un problème majeur même si il a été adapté pour la langue française par exemple. • Mais le problème le plus important reste celui qui est relatif à la dépendance au sentier, c’est-à-dire, la théorie expliquant comment un ensemble de décisions passées peuvent influer sur les décisions futures. Des particularités historiques, justifiées à une époque mais pas optimales et rationnelles par la suite peuvent perdurer indéfiniment parce que les changer impliquerait un coût (même si celui-ci serait payant à long terme).
En définitive … • Certains avancent que les dispositions les plus utilisées QWERTY et AZERTY ne sont pas optimales en termes de confort et de rapidité et que d’autres comme DVORAK (et ses dérivées dans plusieurs langues) donc, sont plus pratiques. • Cependant, inventées plus récemment, elles n’arrivent pas à s’imposer vu qu’il y a un effort à fournir et que cet effort a un coût très difficile à estimer mais sûrement très élevé : remplacer tous les claviers actuels, investir dans des entreprises spécialisées en la matière etc. mais ce changement comporte également un coût pour les utilisateurs : l’habitude…