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Les mécanismes d’influence sociale . « Processus d’influence relatifs aux modifications qu’entraîne dans les attitudes d’un individu ou d’un groupe le fait de prendre connaissance des attitudes d’autres personnes sur le sujet » (De Montmollin, 1977)
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Les mécanismes d’influence sociale • « Processus d’influence relatifs aux modifications qu’entraîne dans les attitudes d’un individu ou d’un groupe le fait de prendre connaissance des attitudes d’autres personnes sur le sujet » (De Montmollin, 1977) • Dans une situation d’influence sociale sont présents trois éléments : • Deux entités sociales • Un objet commun aux deux entités • Un jugement relatif à cet objet • L’influence sociale présuppose une forme d’interdépendance entre les deux entités.
Les mécanismes d’influence sociale La normalisation • Processus de création de normes (Levine et Pavelchak,1984). • La norme est établie par normalisation • Influence réciproque des membres d’un groupe où chacun fait un compromis en rapprochant sa position de celle des autres. • On distingue deux types : • la normalisation par convergence, • la normalisation par polarisation.
La normalisation par convergence • Situation où le groupe n’implique ni dissymétrie de statut, ni majorité, ni minorité. • Chaque acteur connaît le jugement d’autrui. • La normalisation se traduit par une convergence des jugements (Oberlé et Beauvois, 1995). • Le groupe prend une position qui minimise la distance entre la décision et les préférences respectives des membres du groupe.
La normalisation par polarisation • Situation où le groupe est tenu d’aboutir à un consensus. • Consensus sur une position non centrale • Une norme de jugement s'élabore. • Les acteurs adoptent le consensus du groupe même lorsqu’ils ne sont plus soumis à la pression du groupe (Oberlé et Beauvois, 1995).
La conformité • Il y a conformisme si un individu accepte le système de comportement qu’une norme dominante privilégie et impose (Cerclé et Somat, 2003) • Modification de la position d’un acteur dans la direction de la position d’un groupe. • Se distingue de l’uniformité de comportement. • L’uniformité de comportement implique un accord avec la position prise par le groupe indépendamment des pressions perçues par le groupe (Levine et Pavelchak, 1984).
La conformité • Situation où le groupe se compose d’une majorité et d’un ou de plusieurs déviants. • Les déviants connaissent le jugement de la majorité avant qu’ils n’expriment le leur. • La normalisation par conformisme se traduit par une diminution de l’écart par les déviants (Oberlé et Beauvois, 1995).
Le conformisme- effet Asch C B Ligne étalon A Quelle est celle qui correspond à la ligne étalon ?
Le conformisme- effet Asch • Tâche non ambiguë pour laquelle les erreurs sont quasi inexistantes • On demande aux sujets d’effectuer 18 évaluations • Réponses données oralement en présence de l’ensemble du groupe
Le conformisme- effet Asch Un individu est susceptible de faire sien un jugement qu’il sait contraire au bon sens et cela sans que quiconque n’ait à délivrer le moindre renforcement positif ou négatif Une majorité peut avoir de l’influence sur une minorité L’unanimité au sein de la majorité a un effet important sur le conformisme
Taille de la majorité – Milgram % de passants conformes aux compères 2 5 8 Nombre de compères
La conformité • L’accord public consiste en un changement manifeste du comportement de l’acteur dans la direction de la position du groupe. • L’acteur ne continuera pas à souscrire à la position du groupe une fois la pression écartée. • L’accord privé concerne une modification de l’attitude de l’acteur, dans la direction de la position du groupe. • L’acteur continuera à adopter la position du groupe même lorsqu’il ne ressent plus aucune pression l’obligeant à le faire (Levine et Pavelchak,1984).
La conformité • La conformité au groupe est affectée par plusieurs facteurs, dont : • la perception de la nécessité de l’uniformité pour l’atteinte des buts du groupe, • l’incertitude de ne pas être accepté au sein d’un groupe perçu comme attrayant, • la force, la proximité et le nombre de personnes exerçant l’influence (Oberlé et Beauvois,1995).
La conformité • Les pressions vers l’uniformité s’accentuent lorsque l’uniformité est ressentie comme désirable ou nécessaire pour atteindre les buts du groupe. • La pression à l’uniformité serait plus importante quand: • les membres perçoivent une augmentation des divergences relatives à une question pertinente pour le groupe; • les membres d’un groupe travaillent en vue d’une récompense commune.
L’influence informationnelle • La validité de nos croyances s’établirait par la comparaison de nos croyances avec celles détenues par d’autres acteurs. • Les croyances du groupe conféreraient un caractère de vérité aux croyances personnelles • Distinction entre : • Informations pouvant être évaluées selon un critère universellement partagé, • Informations perçues comme « invérifiables maintenant » mais « vérifiables en principe » (Oberlé et Beauvois, 1995).
L’influence informationnelle • Le processus d’influence informationnelle fonctionnerait en trois étapes : • Les acteurs se définissent, par le processus de catégorisation sociale, comme membres d’une catégorie sociale particulière. • Les acteurs prennent ensuite connaissance des normes du groupe d’appartenance ; • Les acteurs s’attribuent les normes et l’ensemble des caractéristiques du groupe rendues saillantes dans le rapport d’influence(Butera et Pérez 1995).
L’influence normative • Le désir d’acquérir des récompenses du groupe et d’éviter les punitions conduirait les acteurs à se conformer. • Les acteurs s’écartant du consensus s’attendraient à un rejet et à une évaluation négative. • L’influence normative s’accroît lorsque les acteurs s’attendent à voir des interactions futures avec certains membres du groupe (Levine et Pavelchak, 1984).
Degré de conformisme (Kelman) • Complaisance • Les individus cèdent à la pression dans le but d’obtenir des avantages et d’éviter des désagréments • Accord public mais pas nécessairement privé • Identification • L’individu veut établir une relation désirée avec le groupe majoritaire • Le groupe dispose de caractéristiques et de qualités que l’individu souhaite adopter • Intériorisation • L’individu adhère au système de valeurs défendu par le groupe.
Identité sociale • Conscience qu’un acteur a d’appartenir à certains groupes sociaux ainsi que valeur de cette appartenance, à savoir la conception de soi en tant que membre d’un groupe (Butera et Perez, 1995). • Une catégorie sociale dans laquelle on peut s’inclure donnerait une définition catégorielle de soi qui constitue un élément du concept de soi. • Elle décrit et prescrit les attributs en tant que membre du groupe (Hogg, 1995).
Identité sociale • La catégorisation tracerait les frontières entre les groupes par la production d’actions et de perceptions stéréotypées et normatives. • Elle assignerait les personnes aux catégories pertinentes à un moment donné (Hogg, 1995). • L’acteur diviserait le monde social en deux catégories permettant de séparer son self propre de celui des autres (Anastasio, Bachman, Gaertner et Dovido, 1997).
Identité sociale • La catégorisation tracerait les frontières entre les groupes par la production d’actions et de perceptions stéréotypées et normatives. • Elle assignerait les personnes aux catégories pertinentes à un moment donné (Hogg, 1995). • L’acteur diviserait le monde social en deux catégories permettant de séparer son self propre de celui des autres (Anastasio, Bachman, Gaertner et Dovido, 1997).