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COMMENT GERER LE STRESS DE PHOTOPOLYMERISATION ?. Plan. Introduction La photopolymérisation Le retrait de photopolymérisation et ses conséquences Gestuelle clinique adaptée Conclusion Bibliographie. Introduction.
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Plan • Introduction • La photopolymérisation • Le retrait de photopolymérisation et ses conséquences • Gestuelle clinique adaptée • Conclusion • Bibliographie
Introduction • Définition :Le stress ou retrait de polymérisation correspond à une rétraction du composite lors de sa réticulation. • Tous les composites, chémo ou photopolymérisables, subissent cette contraction, directement liée aux propriétés intrinsèques des matériaux composites.
La photopolymérisation • Généralités : • La polymérisation se produit par une suite de réactions chimiques par lesquelles la molécule,ou polymère, se forme à partir d’une seule molécule, ou monomère.
La photopolymérisation nécessite l’utilisation d’une lampe à photopolymériser et parfois d’un filtre. • Elle s’effectue dans le domaine bleu du spectre visible, d’une longueur d’onde de 400 à 500nm.
Phase d’amorçage : • Énergie photonique + CQ CQ* • CQ* + amine amine* • Amine* + M AM* CQ = Camphroquinone. M = monomère ou comonomères. Monomère = BIS-GMA. Comonomères = BIS-MA, EDMA, TEDMA, UDMA.
Phase de propagation : • AM* + monomère AMM* • AM*(n-1) + M AM*(n) • Phase d’arrêt : • AM*(n) + AM*(m) AM(m+n)A Il y a alors désactivation de la chaîne et arrêt de la croissance de la macromolécule.
Le retrait de photopolymérisation et ses conséquences • Pendant la photopolymérisation, il y a redistribution dans l’espace des molécules monomères. • Au départ: liées par des forces de Van Der Waals (faible énergie). • Au cours de la photopolymérisation, création de liaisons covalentes (haute énergie).
La distance covalente étant trois fois plus petite que la distance de Van Der Waals, la rétraction sera donc fonction du nombre de liaisons réalisées pour un volume donné.
Contraction de volume: • Proportionnelle à la teneur en matrice polymère. • Conditionnée par la taille de la cavité (restaurations postérieures +++). • Augmente avec la rapidité de polymérisation (bien respecter les indications du fabricant). • Varie de 1,5 à 5%. • Se fait en direction de la source lumineuse. Composite chémopolymérisable Composite photopolymérisable
Microhybrides classiques : 2 à 4%. • Fluides : 8%. • Variations dimensionnelles selon les composites : • Traditionnels : 1,5%. • Microchargés : 3 à 5%. • Hybrides : 1,5 à 4%.
Conséquences de la contraction de prise : • Contraintes à l’interface dent / matériau. • Risque de décollement avec perte d’étanchéité. • Conséquences cliniques : • Sensibilités post-opératoires. • Infiltration de bactéries ou d’endotoxines avec risque de reprise carieuse.
Il est à noter que les systèmes adhésifs s’opposent efficacement au décollement mais transmettent les contraintes aux parois cavitaires qui se déforment et risquent de se fissurer. • Enfin, on observe, après une huitaine de jours, une légère dilatation du composite, mais qui ne compense pas la rétraction due au stress de photopolymérisation.
Gestuelle clinique adaptée • L’inconvénient essentiel des composites est l’inévitable retrait de polymérisation. Il existe différentes techniques pour réduire ce phénomène.
1) Polymérisation progressive dans les techniques multicouches: • Horizontale: • Pour classes I et II peu volumineuses. • Obturation par couches fines polymérisées individuellement. • Possibilité de mettre en place une matrice en proximal.
En trois sites: • Technique plus performante (adaptation et étanchéité proximale semblent meilleures). • Chronologie: • Base en ciment ou verre ionomère. • Obturation par multi-couches • Utilisation de matrice et coins transparents. • Apports successifs de composite polymérisé de différentes manières. • Technique difficile à mettre en place.
Oblique : • Pour Classe I de volume moyen. • Meilleure qualité des bords.
2) Une couche épaisse d’adhésif pourra mieux amortir les contraintes de polymérisation du composite. • 3) Technique du composite fluide préalable: • Application en fine couche sur les parois dentinaires. • Sans polymérisation.
4) Composites à charges pré-polymérisées: • Ces charges permettent de réduire le retrait de polymérisation par diminution du volume de résine à polymériser.
5) Utilisation d’embouts de polymérisation: • Embouts de polymérisation (Light Tip) à placer à l’extrémité de la lampe. • Permet de condenser et de polymériser concomitamment. • Finition difficile. • Prolonge la durée de traitement.
6) Inserts céramiques ou vitro-céramiques: • Technique consistant à remplir au maximum la cavité proximale avec l’insert pour réduire le volume de composite à polymériser in situ. • Inconvénients: • Peut ne pas remplir idéalement le volume. • Anatomie occlusale souvent erronée. • Rendu esthétique difficile.
7) Contrôle de la vitesse de photopolymérisation: • Évite une sollicitation brusque de l’interface collée. • Autorise une relaxation des contraintes de polymérisation. • Exemple: • Base en composite fluide + composite à faible retrait de polymérisation. • Photopolymérisation séquentielle. • Les contraintes sont ainsi contrôlées.
Il est à noter que ces différentes techniques peuvent être utilisées de manière complémentaires afin d’optimiser le contrôle du retrait de photopolymérisation.
Conclusion • Les composites à faible retrait de polymérisation sont probablement les précurseurs d’une nouvelle génération de composites « sans défaut ». Associés à une technique simplifiée de contrôle des contraintes de polymérisation, ils permettent des résultats fiables et reproductibles.
L’absence de retrait de polymérisation sera la prochaine grande évolution des composites.
Bibliographie • « Paramètres physiques de la polymérisation des photocomposites. » Thèse pour le diplôme d’Etat de Docteur en Chirurgie Dentaire par Hélène Carlier, 1987. • « Contribution à l’étude de la photopolymérisation des composites. » Thèse pour le diplôme d’Etat de Docteur en Chirurgie Dentaire par Stéphane Lécuyer, 1993. • « Restaurations esthétiques collées. » par Didier Dietschi et Roberto Spreafico, Ed. Quintessence International, 1997. • « Le Composite, matériau pour restaurations esthétiques, applications cliniques. » par A.G. Vermeersch et J. Vreven, Ed. CdP, 1989. • « Intérêt d’une résine composite à faible retrait de polymérisation dans l’optimisation des restaurations directes en composite. » par S. Gonthier et Gonthier-Desreumaux, Revue Information Dentaire. • http://dreamdirectdesign.com/dentest_new • http://www.bisico.fr • http://www.cda-adc.ca • http://www.ordredesdentistesduquebec.ca