E N D
Mon environnement pendant 24 mois • « Le bled ». Des pratiques agricoles rudimentaires, pas d’eau courante ni d’électricité mais beaucoup de générosité… et parfois le couscous chez l’habitant !!! (ça change des rations FSE ou FSNA ; problèmes sanitaires / il faut prendre la Nivaquine tous les jours!)
L’habitat • Traditionnel : gourbi en pisé (paille+terre) • constructions de maisons en dur par les soldats pour les habitants (c’est la politique de ‘pacification’)
Les jours, les mois passent… • Mes élèves : je dois faire des groupes de niveau, les grands aident les petits. • Des familles modestes et attachantes.
« Le Père Cent » : à 100 jours de la quille : on fait la fête ! • 1961 : le putsch des généraux • Je fais un séjour à l’hôpital militaire au pavillon des contagieux ! Une expérience inoubliable. • Juil 61 : j’ai une permission de 15j, je rentre à la maison mais le retour est très difficile !
C’était un beau pays…et puis… les « accords » d’Evian • Fév 62 : le départ : nous sommes « caillassés» dans les rues par les « Pieds Noirs » et les Musulmans ! • Aucune cellule d’écoute • Retour à la vie civile difficile mais je crois avoir rendu service aux jeunes. • Le regret de n’avoir jamais pu retourner.
Ma conclusion : • C’était une ‘sale guerre’ qui ne voulait pas dire son nom. • On m’a volé deux ans de ma jeunesse. • Je m’interroge : pourquoi appelait-on ‘résistants’ les français qui ont combattu l’invasion nazie et ‘terroristes’ les algériens qui luttaient pour libérer leur pays ? • Depuis que j’ai 65 ans, je perçois 450 euros/ an de retraite !
L’Algérie, une mémoire douloureuse • Bilan humain : • 28 500 soldats Français morts • 30 à 70 000 harkis • 250 à 400 000 Algériens • Les drames se poursuivent après le 19 mars (attentats OAS, massacre des harkis, la ‘valise ou le cercueil’ pour les pieds noirs) • 1999 : la guerre porte enfin son nom (J Chirac) • Une blessure pas encore cicatrisée… Le mémorial aux combattants de l’AFN Paris