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III- La France , une exception culturelle ?. A- L-impact de la société de consommation conditionne les comportements. 1- Uniformisation et individualisme à l’ère de la consommation de masse. Pouvoir d’achat…confort mais ralenti depuis la crise. Cependant double tendance :
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III- La France , une exception culturelle ? A- L-impact de la société de consommation conditionne les comportements. 1- Uniformisation et individualisme à l’ère de la consommation de masse Pouvoir d’achat…confort mais ralenti depuis la crise. Cependant double tendance : Uniformisation de la consommation ( exemple des produits alimentaire :de grande consommation par rapport aux produits régionaux) mais la France se démarque des pays anglo-saxons par une alimentation certes abondante mais plus équilibrée. Ce « French paradox » est cependant menacé par le fractionnement des repas et la « malbouffe » d’où les progrès de l’obésité notamment chez les populations défavorisées.
Des comportement plus individualiste en société : Par l’ habillement (les marques)…la diversité des loisirs : la TV et Internet remplace le cinéma Recul de l’engagement syndical malgré la diversité : CGT, CFDT, FO…) mais l’engagement dans les associations reste important ou dans des actions ponctuelles mais le citoyen tend à être plus consommateur qu’acteur. La jeunesse accède à la société de consommation, « culture jeune » se développe ( III B)
Centre G. Pompidou en 1977 2- Une éducation et culture de masse Massification de l’enseignement : 15 % de bacheliers contre >60 % aujourd’hui. Essor universitaire considérable mais ne règle pas les problèmes (moyens limités, élèves sans diplômes, violence scolaire accrue). Accès à la culture appuyé par l’Etat : André Malraux (années 60) crée des maisons de la culture Jack Lang instaure la fête de la musique(1981) les Présidents développent les musées ( Cf centre G. Pompidou) ou défendent la spécificité culturelle française (face aux E.U. , négociations de l’OMC sur les biens culturels). L’offre culturelle s’est élargie du livre, au multimédia (cf III B)
B- Des pratiques culturelles de + en + diverses et axées sur le divertissement. Double tendance : uniformisation des comportements et segmentation des publics 1- Les traditions culturelles de l’entre 2 guerre persistent en se démocratisant . Le livre plus abordable (livre de poche ), et la presseplus spécialisée e. Les magazines s’ouvre à la jeunesse du baby boom par l’ essor de la BD : Tintin, Spirou, Pilote ou Mickey magazine) ou aux femmes (Elle, Vogue..) et poursuit de nos jours sa diversification (revues des minorités raciales ou sexuelles) mais la lecture (presse quotidienne incluse) décline au profit d’autres médias. Les intellectuels (Romanciers, Philosophes) très actifs et influents durant la guerre froide par leurs engagements idéologiques (Sartre, Beauvoir proches du PCF) sont marginalisés par le déclin des idéologies.
La radio qui reste jusqu’aux années 60 le média principal (sous contrôle de l’état) s’est diversifiée avec la FM depuis les années 80( pour personnes âgées, adultes, jeunes). Le théâtre s’est démocratisé vers les classes moyennes mais reste apprécié des couches aisées alors que les couches modestes de la société délaissent progressivement le tiercé, les fêtes de quartier pour le nouveau média des années 60 : la TV. Parmi les loisirs qui se développent depuis la croissance récessive :le jardinage, le bricolage et le sport (spectateurs et licenciés). Foot Ball, Rugby ou Basket accroissent leur audience dans toutes les couches sociales et des sports élitistes se démocratisent (cf tennis).
2- L’audio-visuel modifie les pratiques culturelles Le disque vinyle (années 50 à 70)puis le CD produit de consommation courante relayé par le DVD s’adresse surtout à la jeunesse. Le « temps des idoles « dans les années 60 (Yéyé : J. Halliday, S.Vartan, C. François) a amorcé la mise en place de pratiques de la jeunesse (codes vestimentaires :jeans, blouson..., fréquentation de concerts, soirées ) et d’un langage spécifique (Surprise Party, Boom, Teuf) qui se diversifient avec les générations et genres musicaux anglo-saxons Rock, Pop, Disco, Rap ou Rn B
1974 Le cinéma très en vogue dans les années 50 / 60 est de plus en plus concurrencé par la TV mais la France reste une exception en Europe. La part du cinéma américain y est moindre par la vitalité de la production hexagonale soutenue par l’état et la profession (Festival de Cannes) et des cinéastes et acteurs de qualité : J.Gabin (années 50), B.Bardot, JP Belmondo, L ;de Funès (années 60) et les réalisateurs de la « nouvelle Vague » comme JL Godard ou les acteurs actuels de renommée internationale (G.Depardieu, J.Reno ou A.Tautou..).
La TV qui est devenue le média essentiel (info, divertissement et culture) s’est lentement étoffée en France : 10% des ménages en 1958. Contrôlée d’abord par l’Etat (ORTF) elle s’est diversifiée dans les années 80 (libéralisation de l’audiovisuel). Mais la télévision devient plus un média d’information et de divertissement ( reality show, sitcom) qu’un outil culturel. L’influence anglo-saxonne est forte. INTERNET et le téléchargement bouleversent aujourd’hui cette offre (+ ¼ internautes en 2001…plus de ½ en 2008.).
3- L’essor du temps libre favorise le tourisme L’accroissement des congés payés de 2 semaines en 1945 ( à 5 semaines en 1982 et la hausse du pouvoir d’achat permettent ½ des français en vacances en 1960 et au 2/3 aujourd’hui. Le tourisme balnéaire premier concurrencé par les sports d’hiver dans les années 60 (68 J.O. de Grenoble) le tourisme vert et les parcs d’attraction.
C- La France laïque face à l’évolution des croyances ; Double réalité :Loi de séparation des Eglises et de l’Etat en 1905 mais une France christianisée depuis la fin de l’Antiquité… 1- Le catholicisme reste la religion majoritaire des Français . Si une majorité se déclare chrétienne (30M), 10% pratiquent soit un très net recul de l’influence de l’Église dans la société depuis 1945. 92 % de baptisés en 1960, ½ 2006, crise de vocation des prêtres…traduit un décalage des mœurs par rapport au message religieux et ce malgré les concessions faites par la papauté lors du concile Vatican II (années 62 / 65) instaurant la messe en français, concessions refusées par une frange intégriste(les traditionalistes). Les Catholiques se retrouvent cependant lors des grandes fêtes chrétiennes et restent attachés à un enseignement privé catholique.
2- Le paysage religieux se diversifie. De petites communautés (la pratique est fluctuante) : Les Protestants, 1 million ont une approche plus libérale des mœurs . Les Israelites : 600 000 : La communauté juive rescapée du génocide a bénéficié de l’apport des communautés chassées de l’Afrique du Nord mais doit faire face à une recrudescence des actes antisémites. Les Bouddhistes : religion récente en France lié aux communautés immigrées asiatiques . La communauté musulmane est dynamique. Devenue la 2è communauté par l’apport migratoire et un regain de pratique (+ conversions) encouragé par un courant minoritaire extrémiste . Si la majorité accepte les conceptions laïques de l’état, la sécularisation ( le passage du religieux au laïque) est loin d’être établie et l’Etat a récemment entrepris de mieux contrôler les pratiques (cf recrutement des imams) en créant un Conseil du culte musulman en 2002. Par ailleurs la France n’échappe pas à l’essor des « nouvelles religions et notamment de sectes : Eglise de Scientologie.
3- La France tente de préserver son modèle laïque. La loi de 1905 a établi la liberté de conscience et la séparation du politique et du religieux mais est entrée en conflit : Depuis les années 50 jusqu’en 1984 (manifestation contre la réforme Savary) des gouvernements de gauche, attachés à l’école laïque sont entrés en conflit avec les partisans de l’école privée et notamment catholique . La confrontation avec l’Islam s’est focalisée sur le port du voile islamique, perçu par l’opinion laïque comme une atteinte aux droits des femmes et à un repli identitaire, nécessitant une loi de 2004 réaffirmant le principe de laïcité de l’Ecole de la République.