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par Paul Durber Opus Mundi Canada

Prédominance et équité salariale Quand le sexe des catégories d’emploi changent… Quelles sont les répercussions? Dans le cadre de la Journée de l’équité salariale D’ ici, d’ailleurs, de demain 19 novembre 2003. par Paul Durber Opus Mundi Canada. Le contexte.

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  1. Prédominance et équité salarialeQuand le sexe des catégories d’emploi changent…Quelles sont les répercussions?Dans le cadre de la Journée de l’équité salarialeD’ ici, d’ailleurs, de demain19 novembre 2003 par Paul Durber Opus Mundi Canada

  2. Le contexte • Rappelons le but socio-politique : atteindre une équité de rémunération pour les femmes • Donc faciliter les comparaisons de la valeur et de la rémunération entre des hommes et des femmes • La notion de prédominance n ’est qu ’un outil

  3. Le concept de prédominance • Notre but, alors, est d’identifier les emplois où les deux sexes travaillent. La notion de prédominance est l’outil pour faire le lien entre le sexe et le travail. • Nous pouvons caractériser cet outil comme une clé, qui ouvre ou ferme la porte à l’analyse d ’équité. • Vu sa fonction fondamentale, faut-il revoir comment considérer le concept?

  4. Nos considérations aujourd’hui • Montrer un portrait simple de la prédominance et de ses critères (quantitatifs et qualitatifs) • Discuter notre compréhension de ces critères • Considérer les approches au concept : stricte ou souple? • Regarder les facteurs dont il faut tenir compte: surtout nos buts, l ’incertitude, le changement

  5. Nos questions : I • Dans quelles circonstances faut-il aller plus loin que les faits immédiats pour établir la prédominance? • Dans quelles circonstances le seuil de 60 pour cent est-il déterminant? • Comment mettre en application les critères du stéréotype occupationnel et de l ’évolution historique?

  6. Nos questions : II • Quels sont les avenues d ’analyse qui nous permettent d ’aller derrière les critères de prédominance? • Ce qui est traditionnellement accompli dans le travail par les deux sexes? • Un examen qui décortique « l ’image » d ’une profession quelconque? • Des facettes de l ’histoire d ’une catégorie d ’emploi?

  7. Pourquoi « aller plus loin »? • Nos principes : la réalisation des buts d ’équité, la facilitation des pas pour reconnaître le travail des femmes et faciliter la comparaison avec le travail masculin • Les difficultés inhérentes aux circonstances : les « zones grises » (pourcentage); des doutes sur les sexes; le manque de précédent • Le changement : quand la composition d ’une catégorie d ’emploi évolue

  8. Portrait : composition quantitative des professions : I • Le seuil de prédominance est 60 pour cent. • Remarquons que les deux tiers des professions incluses dans le Recensement canadien (2001) sont fortement sexuées * • Un autre sixième est majoritairement prédominant** [80 pour c. : les deux] _________ * À savoir 70 pour cent ou plus; 429 parmi 660 professions ** Ou 119 professions

  9. Portrait : composition quantitative des professions : II • Les professions neutres = 18 pour cent ou 119 professions [3 ou 4 chiffres selon la classification du Recensement] • Parmi celles près du seuil de 60 pour cent *: • la répartition est égale entre femmes et hommes : 30 professions de chaque côté • il y a un plus grand nombre d ’employé-es dans les professions plus masculines (1.57 millions) que féminines (1.23 millions) _____________ *À l ’intérieur de cinq pour cent

  10. Portrait : composition quantitative des professions : III • Exemples [neutres, près du seuil masculin]: • Agent-es […] en immobilier • Conducteurs-trices de machines à imprimer • Analystes financiers-ières et analystes en placements • Exemples [neutres, près du seuil féminin] : • Professeur-es au niveau secondaire • concepteurs-trices artistiques et artisan-es • Pharmacien-nes • Directeurs-trices des ressources humaines • Professionnel-les de la rédaction et de la traduction

  11. Tendances observées • Le taux de participation des femmes dans le milieu du travail augmente: • en 1991 il était 45 pour cent • en 1996, 46 pour cent, et • en 2001, 47 pour cent • Plusieurs professions se sont féminisées ….

  12. Tendances : Exemples I • Pharmaciens et pharmaciennes : • 1991 : 52 pour c. femmes • 1996 : 56 • 2001 : 57 • Spécialistes en ressources humaines : • 1991 : 47 pour c. femmes • 1996 : 53 • 2001 : 63 • Directeurs-trices financières : • 1991 : 35 pour c. femmes • 1996 : 46 • 2001 : 50 • Expert-es en sinistres et rédacteurs-trices : • 1991: 40 pour c. femmes • 1996: 44 • 2001: 53

  13. Tendances : Exemples II • D ’autres exemples étaient évidents avant 1991. Prenons la famille des agent-es en ressources humaines : • Gérant-es en ressources humaines et relations industrielles • 1971: 11 pour c. femmes • 1981: 28 pour c. • Agent-es en ressources humaines et travail relié: • 1971: 22 pour c. femmes • 1981: 47 pour c.

  14. Les « ghettos » [femmes] • Parmi 17 professions populeuses et féminines suivies entre 1991 et 2001 : • 2 ont changé significativement (+ 8 pour cent ou plus) : serveurs/serveuses (moins féminin); technicien-nes juridiques (plus) • 2 ont changé un peu (4 à 5 pour cent) : caissiers-ères des services financiers (moins); commis à la comptabilité (plus) • Les autres (13) sont restées aussi féminines

  15. Les « ghettos » [hommes] • Parmi 19 professions populeuses et masculines suivies entre 1991 et 2001 : • Une est beaucoup moins masculine : gérant-es des services alimentaires • Cinq ont changé de 4 à 6 pour cent : ouvriers-ères agricoles (plus); exploitant-es agricoles et gestionnaires (moins); personnel des services de protection (moins); expéditeurs-trices et réceptionnaires(moins); spécialistes des ventes techniques, vente en gros (moins) • Les 13 autres sont restées aussi masculines

  16. Les « ghettos » : constatation • On peut alors constater qu ’en général, selon le Recensement, les employé-es sont restés presqu’aussi concentrés selon le sexe dans leurs « ghettos »? • Cette constatation peut servir comme un point de référence, à savoir qu ’en dépit des autres changements, nous pouvons encore parler du travail des femmes et du travail des hommes.

  17. Quelles sont les répercussions? L ’histoire n ’indique pas tout • Le sexe d ’une catégorie d ’emploi peut changer significativement et rapidement • Est-ce que la classification aux fins d ’équité doit aussi changer? • Argument : cette catégorie n ’est pas traditionnellement féminine ou n ’a jamais servi comme comparable • Question : est-il possible que la nature du travail soit quand même identifiable à un sexe ou à l ’autre?

  18. Répercussions: exemples • La profession « composée » des agent-es en ressources humaines dans la fonction publique fédérale: • approximativement également masculine et féminine en 1985 • plus féminine en 1991 (vers 60 pour cent) • Les salaires étaient réduits durant les années 80 suite…

  19. Répercussions: exemples [suite] • Des représentant-es de la profession ont porté plainte à la Commission canadienne des droits de la personne, et: • il était claire que certaines spécialités (dotation, formation, classification) sont devenues de plus en plus féminines • les caractéristiques du travail étaient identifiables au travail des femmes • un accord entre les parties était négocié

  20. Question sur les « zones grises » • Même si notre seuil est de 60 pour cent, il est possible qu ’il faille inclure des catégories d ’emploi dont la proportion s’en approche. • Pourquoi? • La composition peut avoir changé • La nature du travail aussi • D ’autres changements peuvent avoir eu, par ex. la nature du travail, la rémunération

  21. Exemple: expert-e en sinistres • Lois Haignere rapporte que la catégorie d ’expert-e en sinistres a évolué aux É-U : • L ’auto est remplacée par l ’ordinateur et le téléphone • Plus de femmes font ce nouveau travail; par exemple, elles possèdent le doigté exigé • La productivité est élevée, mais en général la rémunération est plus basse

  22. Possibilités • Que devons-nous comprendre de cette discussion sur le pourcentage comme critère de prédominance? Possiblement que : • pour les catégories d ’emploi près du seuil de 60 pour cent, il est souhaitable de ne pas les exclure automatiquement de l ’exercice d ’équité • un examen historique peut dévoiler si le travail est en réalité associé avec le sexe • Environ 10 pour c. des catégories peuvent être affectées (exemple du Recensement)

  23. Situations où il y a des doutes • Le pourcentage comme critère s ’applique très difficilement dans certaines situations où : • la population est très petite • elle est variable selon le sexe • la catégorie sous examen est nouvelle • il n ’y plus de titulaire • le travail est nouveau • Quels éléments devons-nous considérer ? La nature du travail?

  24. Une approche en cas d ’incertitude • Dans certaines circonstances, il est difficile d’établir la prédominance. L ’incertitude peut être le résultat des facteurs mentionnés ou de l ’instabilité de la population. • Que faire? • S ’inspirer des concepts de base? Exemple : • les caractéristiques du travail? Association avec un sexe [voir les listes des caractéristiques du travail] • le lien entre la catégorie et sa rémunération -- encore l ’association avec le sexe?

  25. Le stéréotype occupationnel • Le deuxième critère pour la prédominance est le stéréotype occupationnel • L ’association avec le travail des femmes et des hommes est bien établie • Que signifie ce critère? L ’image de la catégorie et son lien avec le sexe? • Nous avons vu des exemples : les professions fortement sexuées • Alors « connues » comme féminines ou masculines

  26. Le stéréotype et le nouveau travail • Ce critère est utile dans la mesure où l ’image de la catégorie évoque un sexe • Quand une catégorie est nouvelle ou évolue en termes du travail ou de prédominance, l ’image peut être moins claire • Retournons aux racines du concept de l ’image pour continuer de l ’utiliser : • elle est basée sur le travail et son lien avec le sexe • une analyse des caractéristiques peut démontrer ce lien

  27. L ’image et l ’analyse du travail • Prenons l ’exemple de l ’expert-e en sinistres • Auparavant, l ’employé-e se servait d ’une auto et de l ’entrevue sur le lieu • Ensuite, les outils sont devenus l ’ordinateur et le téléphone • Quelles caractéristiques du travail sont évidentes? • Le doigté, pareil possiblement à l ’entrée de données (+90 pour c. femmes) • La coordination des détails, nécessité de faire plusieurs tâches à la fois • Services à la clientèle par le biais du téléphone (la réception = > 90 pour c. femmes)

  28. L ’évolution historique • Le troisième critère pour la prédominance est l ’évolution historique • À part l’information sur le sexe des titulaires, que signifie ce critère? • Peut comprendre les tendances déjà discutées, par ex. dans la composition de la population • ou tendances dans la nature du travail • ou associations avec le sexe, ex. sa rémunération • ou divisions d ’une catégorie émanant de la spécialisation (par exemple)

  29. Exemple : ressources humaines • La reclassification des professions liées à la gestion des ressources humaines sert comme exemple: • Avant le recensement de 1991, il y avait deux catégories : (1136) ressources humaines et gestion des relations industrielles; (1174) ressources humaines et agent-es reliés • En 1993, les classifications du CNP* était plus précises : (0112) Directeurs en ressources humaines; (1121) Spécialistes en ress. hum.; et (1223) Agent-es en ress. hum. et du recrutement *Classification nationale des professions

  30. Questions à discuter • En regardde nos trois critères pour la prédominance : • Est-il souhaitable que nous conservions une approche souple, ou faut-il être stricte, par ex. en relation avec le seuil de 60 pour cent? • Existe-t-il des outils ou principes de base pour se sortir des situations d ’incertitude? • Est-il possible de décortiquer l ’idée de « travail des femmes et des hommes » et d’utiliser les caractéristiques du travail dans l ’analyse? Annexe: Caractéristiques du travail des femmes et des hommes

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