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‘Mes enseignants sont des imbéciles tout à fait inoffensifs, ils n’enseignent que ce qu’il y a dans les programmes .’ Le directeur d’école, dans Ferdyduke de W.Gombrowicz. 3.. Le programme. Entre texte du savoir et sujet à former. Exposé du maître Texte du savoir.
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‘Mes enseignants sont des imbéciles tout à fait inoffensifs, ils n’enseignent que ce qu’il y a dans les programmes.’ Le directeur d’école,dans Ferdyduke de W.Gombrowicz 3..Le programme Entre texte du savoiret sujet à former
Exposé du maître Textedu savoir Situations d’apprentissage Expériencesformatrices De la leçon au programme… 1 2
À retenir : curriculum, savoirs, compétences • Derrière le programme, les finalitéspar Olivier Maulini, CH et Ting Li, CN • À retenir : socialisation & subjectivation
À retenir : curriculum, savoirs, compétences • Derrière le programme, les finalitéspar Olivier Maulini, CH et Ting Li, CN • À retenir : socialisation & subjectivation
1. Curriculum, savoirs, compétences > 2. Programme et finalités > 3. Socialisation & subjectivation Curriculum (formel, réel, caché), n.m. Glossaire Le curriculum est le parcours de vie, le cours des expériences (formatrices) vécues par une personne. On distingue généralement : • Le curriculum formel ou prescrit : la programmation a priori, en général écrite, du parcours de formation. Ex: les chapitres du manuel de philosophie ; l’exercice de la dissertation ; la question socialement vive… • Le curriculum réel ou réalisé : la somme des expériences vécues par le sujet et qui le transforment de facto. Ex : les livres non lus ou non compris ; les dissertations sous-traitées ; les ‘pseudo-débats’… • Le curriculum caché : la partie du curriculum réel qui échappe à la conscience des acteurs. Ex : le renoncement à des savoirs ; le métier d’élève ; les compétences-clefs…
1. Curriculum, savoirs, compétences > 2. Programme et finalités > 3. Socialisation & subjectivation Savoir (texte du), n.m. Glossaire • Un savoir est une prétention à la vérité, tenue pour valide tant qu’elle résiste aux épreuves de faillibilité. • Les savoirs sont organisés : un concept est une idée générale, abstraite, stable et objectivée, attribuée à une catégorie d’objets et structurant un ensemble de connaissances. • Les concepts : • se définissent en extension (occurrences) et en compréhension (attributs) ; • sont la forme prédicative de la connaissance, quand les compétences en sont la forme opératoire (Astolfi, 2008).
1. Curriculum, savoirs, compétences > 2. Programme et finalités > 3. Socialisation & subjectivation Compétence, n.f. Glossaire • Faculté, pour un sujet humain, de penser et d’agir adéquatement dans une famille de situations complexes. • Les compétences : • sont la face subjective et réflexive des pratiques sociales ; • permettent de résoudre et/ou de poser des problèmespratiques et symboliques ; • mobilisent, pour ce faire, différentes ressources cognitives (savoirs, informations, procédures, méthodes, valeurs, etc.) ; • peuvent donc être considérées comme les fondements de l’autonomie et de la citoyenneté.
À retenir : curriculum, savoirs, compétences • Derrière le programme, les finalités • À retenir : socialisation & subjectivation
À retenir : curriculum, savoirs, compétences • Derrière le programme, les finalités • À retenir : socialisation & subjectivation
1. Curriculum, savoirs, compétences > 2. Programme et finalités > 3. Socialisation & subjectivation L’école publique, instance de socialisation L’enseignement public a pour but : a) de préparer la jeunesse à exercer une activité utile et à servir le pays. b) de développer chez elle l’amour de la patrie et le respect de ses institutions. Il donne aux élèves les connaissances intellectuelles ou professionnelles nécessaires. Il développe leurs forces physiques et contribue à former leur caractère et leur esprit de solidarité. Loi sur l’instruction publique, Genève, art.4, 1940
1. Curriculum, savoirs, compétences > 2. Programme et finalités > 3. Socialisation & subjectivation 1940 > 1977-2001 : quelles évolutions ? L’enseignement public a pour but, dans le respect de la personnalité de chacun : a) de donner à chaque élève le moyen d’acquérir les meilleures connaissances dans la perspective de ses activités futures et de chercher à susciter chez lui le désir permanent d’apprendre et de se former ; b) d’aider chaque élève à développer de manière équilibrée sa personnalité, sa créativité ainsi que ses aptitudes intellectuelles, manuelles, physiques et artistiques ; c) de veiller à respecter, dans la mesure des conditionsrequises, les choix de formation des élèves ; d) de préparer chacun à participer à la vie sociale, culturelle, civique, politique et économique du pays, en affermissant le sens des responsabilités, la faculté de discernement et l’indépendance de jugement ; e) de rendre chaque élève progressivement conscient de son appartenance au monde qui l’entoure, en éveillant en lui le respect d’autrui, l’esprit de solidarité et de coopération et l’attachement aux objectifs du développement durable ; f) de tendre à corriger les inégalités de chance de réussite scolairedes élèves dès les premiers degrés de l’école. Loi sur l’instruction publique, Genève, art.4, 1977-2001
1. Curriculum, savoirs, compétences > 2. Programme et finalités > 3. Socialisation & subjectivation L’école publique, instance de subjectivation L’enseignement public a pour but, dans le respect de la personnalité de chacun : a) de donner à chaque élève le moyen d’acquérir les meilleures connaissances dans la perspective de ses activités futures et de chercher à susciter chez lui le désir permanent d’apprendre et de se former ; b) d’aider chaque élève à développer de manière équilibrée sa personnalité, sa créativité ainsi que ses aptitudes intellectuelles, manuelles, physiques et artistiques ; c) de veiller à respecter, dans la mesure des conditionsrequises, les choix de formationdes élèves ; d) de préparer chacun à participer à la vie sociale, culturelle, civique, politique et économique du pays, en affermissant le sens des responsabilités, la faculté de discernement etl’indépendance de jugement ; e) de rendre chaque élève progressivement conscient de son appartenance au monde qui l’entoure, en éveillant en lui le respect d’autrui, l’esprit de solidarité et de coopération et l’attachement aux objectifs du développement durable ; f) de tendre à corriger les inégalités de chance de réussite scolairedes élèves dès les premiers degrés de l’école. Loi sur l’instruction publique, Genève, art.4, 1977-2001
1. Curriculum, savoirs, compétences > 2. Programme et finalités > 3. Socialisation & subjectivation De 1940 à 2011, et de la Suisse à la Chine • Une éducation pour la société ou pour l’individu ? • Une éducation au respect ou à l’autonomie ? • Une éducation morale ou une éducation critique ?
Les contextes Politique et légal Rupture à la fin des années 70 Politique de ‘l’enfant unique’ en 1982 Plan quinquennal Social Compétition accrue Pression de la famille Économique Ouverture de l’économie en 1989 1. Curriculum, savoirs, compétences > 2. Programme et finalités > 3. Socialisation & subjectivation 14 07/06/2014
Les chiffres clés 684 000 établissements d’enseignement, dont 77000 établissements pour adultes 261 millions d’élèves 23 millions d’étudiants en cours d’études dans les établissements d’enseignement supérieur 1 million de chercheurs Un budget d’environ 800 milliards de Rmb en constante augmentation 1. Curriculum, savoirs, compétences > 2. Programme et finalités > 3. Socialisation & subjectivation 15 07/06/2014
Les conceptions chinoises de l’éducation L’apprentissage tout au long de la vie ; Education civique privilégiée ; Adapter l’éducation à la culture, au lieu, à l’espace et au temps ; Apprendre une méthode est plus important qu’apprendre des savoirs ; « Marcher 10000 km est aussi important que lire 10000 livres » Confucius, environ 700 ans avant JC. 1. Curriculum, savoirs, compétences > 2. Programme et finalités > 3. Socialisation & subjectivation 16 07/06/2014
1. Curriculum, savoirs, compétences > 2. Programme et finalités > 3. Socialisation & subjectivation 17 07/06/2014
Exercice 2 : deux visions du programme Dokeos Exercice • Pour chacun des deux auteurs, (1) quel est le problème, (2) à quoi ce problème est-il attribué, (3) quels choix sont souhaitables ? • Dans l’analyse, faites si possible usage des concepts de curriculum, de texte du savoir et de compétence. Correction de l’exercice : http://ispp-unige.wiki.zoho.com/Exercices.html
Références • Durkheim, E. (1922/1995). Éducation et sociologie. Paris : Presses universitaires de France. • Maulini, O. & Wandfluh, F. (2007). Organiser et planifier le travail scolaire : des modèles théoriques aux pratiques des enseignants. In M. Gather Thurler & O. Maulini, L'organisation du travail scolaire. Enjeu caché des réformes ? (pp. 123-150). Québec : Presses de l'Université du Québec. • Meirieu, Ph. (2000). Enseigner : le devoir de transmettre et les moyens d’apprendre. [Page Web]. Accès : http://www.meirieu.com/ARTICLES/AN2000.pdf • Perrenoud, Ph. (1993). Curriculum : le réel, le formel, le caché. In J. Houssaye (Ed.). La pédagogie : une encyclopédie pour aujourd’hui (pp. 61-76). Paris : ESF. • Pestalozzi, J. H. (1799). Lettre de Stans. Yverdon : Centre de documentation et de recherche Pestalozzi. • Touraine, A. (1995). L’école du Sujet. In A. Bentolila (Ed.). Savoirs et savoir-faire. (Les Entretiens Nathan, Actes V) (pp. 135-154). Paris : Nathan. Dokeos Dokeos A lire Dokeos Dokeos
1. Curriculum, savoirs, compétences > 2. Programme et finalités > 3. Socialisation & subjectivation Exemple : l’éducation morale « Les enfants doivent se montrer polis envers les grandes personnes. Tout homme bien élevé doit des égards à une dame. » Jeunesse saine, Manuel d’hygiène physique et morale, Genève, 1941
1. Curriculum, savoirs, compétences > 2. Programme et finalités > 3. Socialisation & subjectivation Ecole de la JonctionGenève, 2009
À retenir : curriculum, savoirs, compétences • Derrière le programme, les finalités • À retenir : socialisation & subjectivation
À retenir : curriculum, savoirs, compétences • Derrière le programme, les finalités • À retenir : socialisation & subjectivation
1. Curriculum, savoirs, compétences > 2. Programme et finalités > 3. Socialisation & subjectivation Socialisation, n.f. Glossaire • Processus d’apprentissage au cours duquel un être humain acquiert les normes et les valeurs de la société dans laquelle il vit. • La socialisation : • est le résultat d’une contrainte consciente ou inconsciente ; • permet l’intégration des personnes et la cohérence du groupe ; • s’incarne dans des rôles et une identité sociale ; • a tendance à la reproduction de la tradition ; • se décline en socialisation primaire et secondaire.
1. Curriculum, savoirs, compétences > 2. Programme et finalités > 3. Socialisation & subjectivation Socialisation & éducation, n.f. « L'éducation est l'action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mûres pour la vie sociale. Elle a pour objet de susciter et de développer chez l'enfant un certain nombre d'états physiques, intellectuels et moraux que réclament de lui, et la société politique dans son ensemble, et le milieu spécial auquel il est particulièrement destiné. (…) Il résulte de la définition qui précède que l'éducation consiste en une socialisationméthodique de la jeune génération. » Durkheim, 1922, Education et sociologie
1. Curriculum, savoirs, compétences > 2. Programme et finalités > 3. Socialisation & subjectivation Subjectivation, n.f. Glossaire • Processus d’apprentissage au cours duquel un être humain se définit progressivement par ce qu’il fait, ce qu’il valorise et les relations sociales qu’il établit. • La subjectivation : • découle de la tension entre appartenance à une communauté (agent) et liberté instrumentale (acteur) ; • autorise/force le sujet à faire « œuvre de lui-même » ; • développe sa réflexivité et le besoin collectif de délibération ; • n’exclut pas la socialisation, mais redéfinit et complexifie ses modalités (‘seconde modernité’).
1. Curriculum, savoirs, compétences > 2. Programme et finalités > 3. Socialisation & subjectivation Subjectivation & instruction, n.f. « Il faut impérativement transmettre, mais rien ne se transmet vraiment si ce n’est ressaisi par la liberté du sujet qui apprend. (…) À cet égard, la modernité éducative commence bien avec Pestalozzi, quand le disciple de Rousseau, confronté aux ‘barbares’ qui ne veulent pas de lui, décide de ne pas les abandonner. De ne pas, non plus, les instruire aux forceps. Mais s’entête à les accompagner pour que chacun, selon sa belle formule, puisse “ se faire oeuvre de lui-même ”. [C’est possible] si l’on réussit à trouver un chemin entre l’abandon et le dressage, si l’on sait inventer les moyens pour susciter l’envie d’apprendre et le désir de grandir. » Meirieu, 2000