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Le magnétisme atomique. Physique atomique Chapitre 10. h n. Chapitre 10 : Le magnétisme. Le chapitre précédent a permis d’identifier à l’échelle de l’atome les particularités de l’interaction entre un champ magnétique externe et celui de l’atome (la quantification spatiale).
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Le magnétisme atomique Physique atomique Chapitre 10 hn Guy Collin, 2012-06-29
Chapitre 10 : Le magnétisme • Le chapitre précédent a permis d’identifier à l’échelle de l’atome les particularités de l’interaction entre un champ magnétique externe et celui de l’atome (la quantification spatiale). • Comment ces interactions se traduisent à l’échelle macroscopique ? • Est-ce que les moments magnétiques atomiques s’additionnent ? Si oui, de quelle manière ?
Susceptibilités dia et paramagnétique • Les substances dia et paramagnétiques sont celles qui prennent dans un champ magnétique H une intensité d’aimantation J par unité de volume proportionnelle au champ : • e0 est la permittivité spécifique du vide. • La constante de proportionnalité est un nombre sans dimension appelé « susceptibilité magnétique » de la substance.
N S N S Substance paramagnétique L’introduction d’une substance modifie les lignes de champ magnétique : elles sont plus denses avec une substance paramagnétique. Les substances paramagnétiques sont attirées par le champ magnétique. vide
N S Substance diamagnétique L’introduction d’une substance diamagnétique repousse les lignes de champ. Les substances diamagnétiques sont repoussées par le champ magnétique. vide Substance diamagnétique :
Observations des susceptibilités dia et paramagnétique • Le paramagnétisme est orienté dans le sens du champ H. • Le diamagnétisme est dirigé en sens inverse de H. • Le diamagnétisme est universel. • Le paramagnétisme est accidentel. Il s’ajoute algébriquement au diamagnétisme. • Lorsqu’il existe, la valeur absolue du paramagnétisme, est beaucoup plus grande que celle du diamagnétisme.
Quelques définitions • On définit une susceptibilité spécifique par gramme de substance par la relation : • cm = c / r (où rest la densité) • On définit également une susceptibilité molaire, ou moment magnétique par mole : • cM = c M / r (où M est la masse molaire) • On peut aussi séparer les deux effets magnétiques : • cM = cP + cD
Les unités • La constante de proportionnalité c est un nombre sans dimension appelé "susceptibilité magnétique" de la substance. • La susceptibilité molaire est : • La susceptibilité molaire à la dimension du rapport M / r ,M est la masse molaire et r est la densité. • En C.G.S., cM s’exprime en g/mole cm3/g, donc en cm3/mole.
La théorie du paramagnétisme Loi expérimentale de CURIE • La susceptibilité paramagnétique est inversement proportionnelle à la température absolue. • On appelle constante de CURIE la constante de proportionnalité C, relative à une mole de matière : • Dans le cas des solides en général, WEISS a proposé une loi modifiée : q est le point de CURIE.
Théorie de LANGEVIN du paramagnétisme parfait • Dans un champ magnétique, il y a compétition entre l’orientation due au champ et l’agitation thermique. • La théorie néglige complètement l’influence des moments magnétiques les uns sur les autres. • La première condition pour l’observation du paramagnétisme est l’existence d’un moment magnétique propre. Ce moment étant lié au moment cinétique J, la condition s’exprime : J 0. • Exemple : l’oxygène moléculaire en phase gazeuse, les ions en solution diluée.
Théorie de LANGEVIN du paramagnétisme parfait • Le problème théorique consiste à calculer la contribution de N atomes de moment magnétique au moment magnétique total. • La contribution de chaque atome au moment magnétique total est mH = g mB [J (J + 1)]1/2 cos q • On montre que la susceptibilité paramagnétique est donnée par la relation : On en tire la valeur de la constante de CURIE :
Susceptibilités paramagnétiques molaires Un tableau plus détaillé montrerait qu’on obtient plusieurs valeurs autour de 1 300, 3 300, 6 300, 10 000 10-6 cm3/mol.
Paramagnétisme en solution diluéecas de FeCl3 • La température est sans effet sur la constante de CURIE. • La susceptibilité paramagnétique décroît avec l’augmentation de la température.
Diamagnétisme La théorie classique • L’action d’un champ magnétique H sur une orbite électronique de rayon r perpendiculaire à l’induction a pour effet d’imposer à l’électron une force de LAPLACE. • Les énergies des orbites sont quantifiées et les rayons ne peuvent varier (théorie simple de BOHR). • La variation de la vitesse angulaire entraîne une variation du moment magnétique DM : • e et me sont la charge et la masse de l’électron. • e0 est la permittivité absolue du vide.
Diamagnétisme La théorie quantique • Les orbites électroniques n’existent pas en tant que trajectoires linéaires, mais comme des nuages ou orbitales. • Le rayon moyen de l’orbitale est fonction de (x, y, z ). • C’est ce rayon moyen qui doit intervenir dans la théorie au lieu du rayon défini r des orbites de BOHR. • La susceptibilité diamagnétique molaire est alors : avec
Résultats et observations • La susceptibilité diamagnétique croît avec le (diamètre moyen)2 comme le montre les gaz rares et les ions positifs et négatifs. • Il est possible de tirer de la valeur expérimentale de la susceptibilité diamagnétique une valeur du diamètre moyen de l’atome. • Des théories ( HARTREE, SLATER) plus élaborées ont aussi été développées : voir un cours plus avancé à cet effet.
Additivité du diamagnétisme • L’additivité approximative de la susceptibilité diamagnétique est immédiatement évidente d’après la théorie précédente. • ciest la susceptibilité atomique ; • ljcorrespond aux incréments imposés par la distorsion des liaisons sur les susceptibilités atomiques.
Susceptibilités diamagnétiques atomiques La susceptibilité diamagnétique est une propriété additive des atomes constitutifs de la molécule.
Conclusion • Dépendant de l’absence ou de la présence d’un moment magnétique atomique, les substances sont diamagnétiques ou paramagnétiques. • Propriété universelle, le diamagnétisme est le résultat de la déformation du nuage électronique sous l’influence du champ externe. Ce champ interagit avec le moment orbital total des atomes. • Le diamagnétisme ne dépend pas de la température. • Le diamagnétisme est une propriété additive atomique.
Conclusion • Le paramagnétisme est limité aux substances formées d’atomes ayant un moment cinétique de spin non nul. • Le paramagnétisme est de signe opposé au diamagnétisme et présente des valeurs absolues de beaucoup supérieures à celles observées avec le diamagnétisme. • Le paramagnétisme est fonction de l’inverse de la température. • Le paramagnétisme est une propriété « additive » des moments magnétiques de spins.