220 likes | 339 Views
Les carrières de CRAZANNES en Saintonge (17). La pierre de taille. Les carrières à ciel ouvert existaient à l’époque gallo-romaine aux endroits ou la couche superficielle est la moins épaisse.
E N D
La pierre de taille Les carrières à ciel ouvert existaient à l’époque gallo-romaine aux endroits ou la couche superficielle est la moins épaisse. L’exploitation se faisait en extrayant de plus en plus profondément jusqu’à atteindre la meilleure qualité. De là on creusait des galeries en suivant les meilleurs bancs. Les carriers laissaient des piliers aux endroits fissurés plus que par raison de sécurité. Les salles souterraines pouvaient atteindre plusieurs mètres de profondeur. Les enfants avaient la charge d’évacuer les débris invendables en les entassant à l’intérieur de la carrière. Les blocs étaient inspectés et vendus sur place puis évacués par des chevaux ou des bœufs attelés jusqu’au port ou ils étaient chargés sur les embarcations à voile et à fond plat.
Le carrier utilisait des outils différents selon la dureté de la pierre. Il réalise des tranchées verticales (2) autour du bloc à extraire (1) avec un pic à trancher. La longueur du pic varie de 1 à 2 pieds et la longueur du manche de 1.5 à 5 pieds. Le tranchant est perpendiculaire au manche et doit permettre le passage du bras dans la saignée. Ce travail est souvent dévolu aux enfants. Le fer devra passer à la forge de temps en temps pour lui refaire le tranchant. Le pic à brocher sera utilisé pour les saignées horizontales dessus et dessous (3) le bloc. Il est aussi utilisé pour aplanir (5) les surfaces du bloc une fois extrait à l’aide de coins en bois que l’on entoure d’un chiffon mouillé.
Le carrier tenait sa comptabilité sur place. Pics à trancher
De la Grèce & Rome antique jusqu’en 1916 les techniques des pics et coin de bois ont peu évoluées … Le manque de main d’œuvre puis le béton ont fait évoluer le métier par l’utilisation de haveuses et machines à fil qui ont permis d’abaisser les coûts tout en diminuant la peine au travail. Au XVIII è les carriers étaient des ouvriers libres travaillant pour leur compte. Un ouvrier abattait en moyenne 34 de mètre cube par jour découpés sur place. Les marchands achetaient sur place et transportaient les blocs depuis le fond de la carrière jusqu’à l’entrée. Là des rouliers aidés de femmes et enfants transportaient jusqu’à la barque les blocs de pierre …. A présent les carrières offrent une végétation luxuriante….
Le site des carrières se visite avec un guide pendant environ 2 heures dans une atmosphère de fraicheur très agréable l’été. A proximité des sculpteurs ont pris posséssion de parois pour y dégager des sculptures monumentales: « les lapidiales » Le livre référence sur les carrières de CRAZANNES Photos: Alain Deliquet