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Shakespeare : La tragédie du Roi Lear Quelques lectures scéniques contemporaines 1/2. Laurent Fréchuret : 2007 Jean-François Sivadier : 2007 André Engel : 2006 reprise 2007 Anna Mele : tournée Europe 2007 Giorgio Srehler : 1972 reprise 1977 Antonio Calenda : 2004 (Teatro Stabile)
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Shakespeare : La tragédie du Roi Lear Quelques lectures scéniques contemporaines 1/2 Laurent Fréchuret : 2007 Jean-François Sivadier : 2007 André Engel : 2006 reprise 2007 Anna Mele : tournée Europe 2007 Giorgio Srehler : 1972 reprise 1977 Antonio Calenda : 2004 (Teatro Stabile) Quelques visages contemporains de Lear King Lear: “It is impossible to imagine a drama that accommodates itself less to the stage.” Henry James Dossier Lear : autour de la version Fréchuret : notes d’intentions et retours critiques
La tragédie du Roi Lear Shakespeare 1604 – Vous êtes Lear ? – Je l’étais... C’est un malheur du temps que les fous guident les aveugles Chaque fois que j’ai lu Shakespeare, il m’a semblé que je déchiquetais la cervelle d’un jaguar. Lautréamont – Regarde avec tes oreilles ! Lear à Gloucester
Le Roi Lear : un rôle titre mais à quel titre « rôle principal » ? « L'ennui avec les chefs-d'oeuvre, c'est qu'on s'aperçoit chaque fois qu'ils sont plus durs à monter que les autres » Pour lui, contrairement à Hamlet par exemple où tout « se rapporte » à Hamlet, « la structure de la pièce se compose de huit ou dix fils narratifs aussi importants les uns que les autres. » Peter Brook ( in Points de suspension... Paragraphe titré Peut-on mettre Lear en scène ?) Picasso : El loco 1904... Utilisé par l'affiche du Roi Lear Version Engel (avec Piccoli et Desarthe)
King Lear : is ruler of Britain. He is a patriarchal figure whose misjudgment of his daughters brings about his downfall. The Earl of Kent : is always faithful to Lear, but he is banished by the king after he protests against Lear's treatment of Cordelia. He takes on a disguise (Caius) and serves the king without letting him know his true identity. The Earl of Gloucester : is Edgar's father, and the father of the illegitimate son, Edmund. Edmund deceives him against Edgar, and Edgar flees, taking on the disguise of Tom O'Bedlam. Goneril : is Lear's treacherous eldest daughter and wife to the Duke of Albany. The Duke of Albany : is Goneril's husband. Goneril scorns him for his “milky gentleness". He turns against his wife later in the play. Edgar : is the legitimate son of the Earl of Gloucester. Disguised as Tom O'Bedlam, he helps his blind father. At the end of the play he assumes rule of the kingdom and the “Divine Right of Kings” is restored. Edmund: (Edmond) is Gloucester's illegitimate son. He works with Goneril and Regan to further his ambitions, and the three of them form a romantic triangle. Oswald : is Goneril's servant, and is described as “a serviceable villain". He tries to murder Gloucester, but instead he is killed by Edgar. The Duke of Cornwall : is Regan's husband. He has the Earl of Kent put in the stocks, leaves Lear out on the heath during a storm, and gouges out Gloucester's eyes. After his attack on Gloucester, one of his servants attacks and mortally wounds him. Regan : is Lear's treacherous second daughter, and wife to the Duke of Cornwall. The Fool : is a jester who is devoted to Lear and Cordelia, although his relationships with both are quite complex. Although he misses Cordelia when she is gone, we never see the two together. He has a privileged relationship with Lear; no one else would get away with taunting him the way the Fool does, through riddles and insults. When Lear begins to consider the feelings of others and the effects of his actions, he first thinks to help the Fool. Cordelia : (poss. "heart of a lion" [is Lear's youngest daughter. At the beginning of the play, she has yet to marry and has two suitors: the Duke of Burgundy and the King of France. Characters
La version Laurent Fréchuret. 2007 Nous sommes dans un cabaret où l’horrible approche. Le temps et la société craquent. L’orage gronde non loin d’ici, annonçant l’étrange parade, l’inquiétant défilé d’un catalogue de fous. Lear : une « Pièce-monstre », son héros : un «Homme-monde Cap au pire ? » ». L. F. Laurent Fréchuret, directeur du Théâtre de Sartrouville depuis janvier 2004, est né en 1966 à Saint-Etienne. En 1991, un livre change sa vie : Molloy de Samuel Beckett. D’abord comédien, c’est en 1994 qu’il fonde en 1994 sa compagnie le Théâtre de l’Incendie, avec comme objectif « le poème et la voix humaine ». Grand lecteur il aime explorer la totalité d’une œuvre. Ses goûts le portent vers les auteurs inventeurs de langues et d’univers. Les poètes « possédés par la rage de dire » et dont le verbe secoue les torpeurs.
La version Laurent Fréchuret Toute sa vie, Lear a évolué dans les repères et le cadre du pouvoir, et voilà qu’il décide d’être un roi sans royaume […]Dépossédé des attributs de la royauté, on lui enlève sa troupe, on lui ferme la porte au nez. Lear fait l’expérience de sa réalité d’homme, écorché vif découvrant les faux-semblants du monde, un être en colère déambulant dans une lande battue par les vents et la tempête, abattu par une douleur qu’il a souhaitée pour se mettre à l’épreuve de la lucidité, se connaître soi-même. La quête de soi, voilà Lear, la chute horizontale, le voyage. Mais le prix de ce voyage initiatique, bien que tardif, est exorbitant. Rien ne lui est épargné de l’abandon, de l’humiliation, du dénuement, de la folie. Lear ou l’expérience du vertige. Scénographie : Stéphanie Mathieu Son : Dominique Lentin Musique : Dominique Lentin Maquillage Perruques : Françoise Chaumayrac COLLABORATION ARTISTIQUE: Claude Nathalie Thomas TRADUCTION : Dorothée Zumstein LUMIERE: : Franck Thévenon
Lire l’affiche Examiner cette affiche de la version Fréchuret De quoi s’agit-il ? Qui ? Quel type de plan photographique ? La couleur et la tonalité dominante ? Ce qui est mis graphiquement en valeur ? Par quel procédés ? Est-ce le rôle ou le comédien qui est mis en valeur ? Peut-on imaginer une ambiance générale ? Laquelle ? Ce qui est dénoté, ce qui est connoté ? Trois mois durant, Le Roi Lear réunit toute une troupe engagée autour de William Shakespeare. Une recherche commune, un lieu collectif d'imagination et de création.
La distribution peut nous rendre curieux ! La distribution de L. Fréchuret Dominique Pinon : Lear Caroline Piette : Cordelia Odja Llorca : Goneril Sophie Cattani : Regane Eric Frey : Cornouailles Xavier Boulanger : Albany Philippe Duclos : Gloucester Eric Challier : Edmond Thierry Blanc : Edgar Thierry Gibault : Kent Vincent Nadal : Oswald Hervé Lassïnce : Le gentilhomme Rémi Rauzier : Le Fou A gauche la distribution selon le texte de Shakespeare, à droite celle de la mise-en-scène L Fréchuret. Observez, formulez et faites des hypothèses…
La distribution présentée dans le dossier de presse. Cherchez l’intrus en parcourant toute la « ditribution »la distribution. A votre sens s’agit-il simplement d’une plaisanterie ou d’un état d’esprit revendiqué par l’équipe de création ? Essayez de caractériser cet état d’esprit insufflé par le metteur en scène et la conception du théâtre qu’il révèle. Une réponse donnée dans le dossier de presse : Clic
Le plateau comme cosmos La dimension cosmique du langage utilisé par Shakespeare dans Le Roi Lear ne se loge pas seulement dans les diatribes célèbres de Lear contre les éléments déchaînés, mais elle se trouve dans la présence récurrente de questionnement devant les rouages de la nature. L’évocation de tout l’univers, depuis les plus hautes étoiles jusqu’aux plus petits insectes, passant par les loups, les chiens, les batraciens et autres, auxquels les personnages se réfèrent ou se comparent sans cesse, ne fait que renforcer l’impression que la pièce dépasse de loin le simple destin des personnages que le spectateur y rencontre.(Claude Nathalie Thomas) Philippe Duclos (Gloucester) [Générale, Sartrouville ; Agathe Poupeney
Combien de plans de jeu ? Quelles tensions dramatiques naissent de cet espace choisi entre les acteurs ? Quelles impressions naissent des couleurs, tonalités textures des costumes ? Eric Frey (Cornouaille), Sophie Cattani (Régane), Dominique Pinon (Lear), Odja Llorca (Goneril), Vincent Nadal (Oswald), Caroline Piette (Cordelia) et Xavier Boulanger (Albany) [Générale, Sartrouville ; Agathe Poupeney]
Une dramaturgie de la surprise et de l’inattendu Le Roi Lear est toujours inattendu – jamais rassurant. Rien n'annonce les épreuves que l'on y subit et l'événement le plus tragique de la pièce (la mort de Cordélia) est non seulement d'une violence inattendue, mais se situe au-delà du dénouement des deux intrigues enchevêtrées – alors que l'on pensait voir un nouveau jour se lever sur le royaume d'Albion... Il n'y a ni exposition, ni résolution dans Le Roi Lear, mais un long cheminement, dans une langue où une seule lettre sépare le mot (word) de l'épée (sword), et où formulation, intention et exécution se confondent... Dorothée Zumstein, traductrice
Dominique Pinon (Lear)[Générale à Sartrouville ; Jacky Ley / Fedephoto]
Dès ce geste sacrilège (subversif ?) accompli, le vent se lève, et tout est éparpillé en poussière blanche. Le monde, les hommes, les lois, les certitudes et l’ordre basculent. La vie incertaine mais battante peut se déchaîner. L F Caroline Piette, Sophie Cattani, Eric Frey, Dominique Pinon, Xavier Boulanger, Odja Llorca et Thierry Gibault [générale Sartrouville ; Jacky Ley / Fedephoto]
Déjà, quelques images s’imposent, comme celle du roi Lear qui, comme les enfants à la plage, construit un château de sable blanc, qu’il veut, un jour de lubie et de démission, découper en trois, comme un gâteau, pour ses filles, opérant en retour un chantage affectif pour le moins troublant. Générale : Sophie Cattani, Eric Frey, Dominique Pinon, Xavier Boulanger et Odja Llorca (Jacky Ley / Fedephoto)
Lear, dont le vent a éparpillé le château de sable, un pied dans la tombe, retombe en enfance. Eric Challier (Edmond), Vincent Nadal (Oswald), Eric Frey (Cornouaille), Sophie Cattani (Régane) et Philippe Duclos (Gloucester) [Générale Sartrouville ; Agathe Poupeney]
Eric Frey (Cornouaille), Sophie Cattani (Régane) Dominique Pinon (Lear)
Sophie Cattani (Régane) et Eric Frey (Cornouaille) Thierry Gibault (Kent)Thierry Blanc (Edgar, pauvre Tom) ; Philippe Duclos (Gloucester) à genoux Eric Challier (Edmond) ; [Agathe Poupeney ]
Thierry Blanc (Edgar), Thierry Gibault (Kent), Dominique Pinon (Lear) et Rémi Rauzier (le Fou)
Thierry Blanc (Edgar) Dominique Pinon (Lear) (Générale Sartrouville : Agathe Poupeney / Fedephoto
Odja Llorca (Goneril) et Dominique Pinon (Lear) [générale, Sartrouville, Agathe Poupeney / Fedephoto
Dominique Pinon (Lear) Caroline Piette (Cordélia) [Générale, Sartrouville]
La version Jean-François Sivadier 2007 « aucun débat ne vient adoucir la loi de la jungle qui sévit dans cette pièce. Les personnages ne pensent à rien, ils sont la pensée même, ils n’agissent pas, ils sont précipités dans l’action, ils n’ont pas de plans, ils n’ont que des visions, ils ne calculent rien, ils improvisent, ils ne communiquent pas, ils s’apprivoisent ou se repoussent, ils ne défendent pas une position particulière, ils changent de place et d’identité en fonction des autres. Des Atrides sans destin, des blocs d’instinct en fusion.» J-F S. Création du Roi Lear dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes Avignon le 21 juillet 2007
Jean-François Sivadier : né en 1963. Ancien élève de l’école du T.N.S., il est comédien et metteur en scène. Proche de Didier-Georges Gabily, il a participé à la création de Dom Juan / Chimères et autres bestioles en 1996 au Théâtre National de Bretagne à Rennes. Il est metteur en scène associé au T.N.B., Centre Européen de production Théâtrale et Chorégraphique. Le dispositif scénique de Sivadier au théâtre des Amandiers de Nanterre Scénographie Christian TiroleCostumes Virginie GervaiseLumière Philippe Berthome
Nicolas Bouchaud, lors d'une répétition (Sivadier, Avignon 2007
Répétition du Roi Lear version Sivadier , cour d'Honneur du palais des Papes. 61eme Festival d'Avignon. 2007[Jacky Ley / Fedephoto]
Rachid Zanouda, Muriel Colvez, Norah Krief, Nicolas Bouchaud et Christophe Ratandralors [répétition cour d'Honneur ; Jacky Ley / Fedephoto
gauche a droite : Vincent Dissez, Nadia Vonderheyden, Muriel Colvez, Nicolas Bouchaud, Norah Krief, Christophe Ratandra et Rachid Zanoudalors [répétition cour d'Honneur Jacky Ley
Nicolas Bouchaud et Norah Krieflors Nicolas Bouchaud [Répétition cour d'Honneur ; Jacky Ley / Fedephoto]
Une servante est une lampe posée sur un haut pied. Elle reste allumée quand le théâtre déserté est dans le noir, entre deux représentations. C’est une sorte de veilleuse. Sivadier utilise les servantes comme on utilisait autrefois les quinquets. Nadia Vonderheyden, Stephen Butel et Vincent Dissezlors [répétition cour d'Honneur ; jacky Ley]
Nadia Vonderheyden, Nicolas Le Quanglors [répétition cour d'Honneur ; Jacky Ley ]
Vincent Dissez, Norah Krief, Nicolas Le Quang et Nicolas Bouchaud [cour d'Honneur ; Jacky Ley]
Murielle Colvez et Rachid Zanouda, [cour d'Honneur ; Jacky Ley]
Norah Krief (de dos) et Vincent Dissez [répétition cour d'Honneur ; Jacky Ley]
Le Roi Lear versier Sivadier : dispositif au Théâtre Nanterre-Amandiers [14-09-2007 ]
Vidéos pour aller plus loin LEAR de Fréchuret : bande annonce LEAR de Sivadier Théâtre des Amandiers Le lEAR d’ Anna Mele en turkmène PWT - Shakespeare : un résumé de la tragédie du Roi Lear En passant par le module Recherche du site Vous trouverez d’autres documents Voir également sur le Site ArchitheA Ecole spectateur : Roi Lear autour de la version de Laurent Fréchuret : Vous trouverez au lien suivant un recueil de textes sur le Roi Lear. Il regroupe des notes d'intentions, interview et diverses critiques qui permettront de mieux savourer la mémoire de la version de Laurent Fréchuret André Engel : « Le public n’est jamais renvoyé à ses propres insuffisances mais toujours aux insuffisances de la scène, c’est cela qui l’autorise à juger ». Le Roi Lear : Les réécritures du texte de Shakespeare ou les infortunes de la vertu... Roi Lear : Sivadier et son trapèze rallument la querelle du metteur en scène tyran : « big Brother de la coulisse » ? Traduire Shakespeare suppose-t-il qu’on ait des vues sur le sexe des canards sauvages ? Une réflexion d’André Gide. King's Lear synopsis Le Roi Lear : aventures diverses du texte de Shakespeare et de ses représentations.
Sitographie indicative : http://archivio.piccoloteatro.org/shakespeare/index.php?IDanagrafica=1&tipo=3 http://www.crdp-aix-marseille.fr/spip.php?rubrique19 http://www.folger.edu/template.cfm?cid=2375 www.rsc.org.uk/picturesandexhibitions/action/.... http://www.polytechnique.fr/eleves/binets/xpassion/article.php?id=16&page=1 http://www.arts.ualberta.ca/mmorris/239/ http://www.webenglishteacher.com/kinglear.html http://www.english.emory.edu/classes/Shakespeare_Illustrated/LearPaintings.html http://shakespeares-globe.org/theatre/ http://peopleplayuk.org.uk/collections/object.php?object_id=939 http://www.shakespearefest.org/festival_video_clips.htm http://tns.fr/outrescene-role-de-acteur.html thttp://www.fedephoto.com/des photographies de la version Sivadier de Jacky Ley et Agathe Poupeney] Ceci est un essai qui ne demande qu’à être « transformé », toute suggestion, compléments d’informations, sont les bienvenus… Contact : maltern25@gmail.com