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LES PETITS PASSEREAUX. D'EUROPE. - II -. - II -. L’hirondelle de cheminée. Dans toute l’Europe, l’élégante hirondelle de cheminée a quitté son habitat ancestral – les falaises – pour gagner la proximité de l’homme, où les conditions de vie lui sont favorables. Elle revient
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LES PETITS PASSEREAUX D'EUROPE - II - - II -
L’hirondelle de cheminée Dans toute l’Europe, l’élégante hirondelle de cheminée a quitté son habitat ancestral – les falaises – pour gagner la proximité de l’homme, où les conditions de vie lui sont favorables. Elle revient généralement du sud au début du mois d’avril, parfois les plus téméraires fin mars, se faisant souvent surprendre alors par la neige. Elle affectionne les étables et même les vestibules, dans lesquels elle construit un nid en coupe avec des brindilles et de l’argile qu’elle agglomère avec sa salive. La femelle garnit ce nid de plumes et y dépose 4 ou 5 œufs, qu’elle couve seule de 14 à 16 jours, pendant que le mâle la nourrit. Les parents alimentent leur progéniture d’insectes qu’ils attrapent au vol avec une adresse étonnante. Les petits quittent le nid dès qu’ils sont capables de voler, entre 19 et 23 jours. Après la saison des nids, les hirondelles de cheminée se rassemblent en colonies nombreuses dans des lieux plantés de roseaux, au bord des étangs. En septembre ou octobre, la colonie entière prend son envol pour gagner l’Afrique tropicale, parfois même l’Afrique du Sud. Ainsi, on a vu hiverner sur les bords d’un lac du Transvaal une colonie d’hirondelles de cheminée forte d’un million de sujets.
Le roitelet huppé Le plus petit des oiseaux européens, le roitelet huppé, vit presque partout en Europe, hors l’Islande et les régions les plus au nord de la Scandinavie. En Espagne, on ne le retrouve que dans la partie centrale du pays. Il ne pèse que 5 à 6 grammes (longueur 9 cm). On le rencontre dans les bois de sapins et de pins, jusqu’à la limite des forêts dans la montagne. Certains individus migrent vers le sud de l’Europe, l’Europe Orientale ou Occidentale. D’autres sont sédentaires. Vers la fin avril ou même en juin, les roitelets accouplés construisent des nids relativement grands avec des brindilles de bois, des brins de paille, de la mousse, des lichens, des toiles d’araignée, des poils… Le nid, sphérique, rétréci vers le haut, est soigneusement camouflé entre les branches touffues d’un conifère. Vu d’en haut, on le croit fermé, car l’orifice est tout petit. Le roitelet, en effet, se cache devant ses ennemis : les geais, les rapaces, les écureuils et les loirs qui saccagent parfois les nids. Les jeunes sont nourris par les deux parents ensemble, qui leur apportent puceron, petites chenilles, araignées, etc. Ils quittent habituellement le nid vers 14 jours après l’éclosion, mais passent les nuits avec leurs parents, à l’abri d’une branche. L’hiver, ils se nourrissent de nymphes ou oeufs d’insectes.
La gorge-bleue La gorge-bleue ordinaire est répandue surtout dans le nord et l’est de l’Europe, Plus rarement, elle nidifie aussi dans le centre et l’ouest. Cette espèce comprend 2 sous-espèces, qui se distin- guent par leurs couleurs. La gorge-bleue de la toundra (Péninsule Scandinave, Finlande et Union Soviétique) a sur la gorge une perle rouge sur fond bleu, tandis que la gorge-bleue d’Europe centrale possède une perle blanche sur fond bleu. Toutes migrent l’hiver vers l’Afrique du Nord. Les gorges-bleues reviennent à leurs aires de nidification, situées dans des zones marécageuses, de la mi-mars à la mi-avril. En mai-juin, elles se construisent un nid bien caché dans la végétation, soit à terre, soit un peu au-dessus du sol. Ce nid est fait de tiges, d’herbes et de fines racines. La femelle pond 5 ou 6 œufs qu’elle couve seule de 13 à 14 jours. Les parents nourrissent tous les deux leurs petits. Leur nourriture se compose d’insectes, de larves, de vers, d’arai- gnées et autres petits vertébrés. Longueur : 14 cm.
Le gobe-mouches à collier Début mai, ou même fin avril si le temps est chaud, un bel oiseau au plumage noir et blanc apparaît dans les parcs, les jardins, les vergers et surtout les bois feuillus : c’est le gobe-mouches à collier, qui revient d’Afrique tropicale. Dès son retour, il se met à la recherche d’un trou d’arbre ou d’un nichoir. Au besoin, il se contente d’un trou dans une souche d’arbre. C’est le mâle qui choisit l’emplacement du nit. Celui-ci sera fait de mousse, doublé de crin et de plumes. La femelle y pond de 5 à 8 œufs, qu’elle couve seule pendant treize jours. Les parents nourrissent leurs petits d’insectes qu’ils attrapent adroite- ment au vol, ainsi que de chenilles et de petites araignées. La nourriture des adultes est identique. Les jeunes prennent leur envol 14 ou 16 jours après leur éclosion, mais sont encore nourris par leurs parents pendant quelques jours. Puis la famille entière erre dans la région. L’aire de dispersion du gobe-mouches à collier couvre l’Europe méridionale et centrale. L’espèce migre fin août – début septembre
Le rouge-gorge familier À l’exception de l’Islande et du nord de la Scandinavie, le rouge- gorge est chez lui dans toute l’Europe. On le retrouve partout, dans les bois de feuillus, de conifères, ou d’espèces mélangées avec sous-bois buissonneux, aussi bien en plaine qu’en monta- gne. Dans ma région, il monte l’été avec les troupeaux en alpage, et redescend avec eux, pour venir autour des maisons et dans les jardins. Ils sont très familiers, se tenant près de la bêche ou de la fourche qui travaille la terre pour récupérer insectes et vermisseaux déterrés, mais mange aussi le grain des mangeoires. En mars, les couples apparaissent à nouveau sur leur aire de nidifi- cation et, en avril, la femelle commence à construire son nid avec des petites racines, des tiges, etc… Le nid est bien caché entre les pierres, entre les racines d’un arbre, parfois aussi dans une souche creuse. La femelle couve seule 5 œufs durant 13 à 14 jours. Le mâle l’aide ensuite à nourrir les petits avec des insectes, des larves, des araignées. Entre 12 et 15 jours plus tard, les petits quittent le nid, sans savoir voler cependant. Ils se dissimulent donc au sol, où leurs parents continuent à leur apporter de la nourriture.
Le jaseur boréal Sa patrie s’étend sur toutes les régions froides du nord de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique du Nord. Il vit dans les forêts de conifères et les forêts mixtes. Il construit son nid de brindilles et de mousse, généralement durant l’été arctique, en juin ou juillet. La femelle pond de 4 à 6 œufs, qu’elle couve seule pendant que le mâle la nourrit. Les jeunes reçoivent ensuite de leurs parents insectes et larves. De 16 à 18 jours après l’éclosion, les jeunes quittent le nid. Souvent le jaseur boréal forme des bandes très nombreuses - parfois plusieurs milliers de sujets - et migre en octobre vers l’Europe centrale, où il reste jusqu’au mois de mars. On le rencontre alors dans les allées, les jardins et les parcs, où il cherche sa nourriture (des baies) sur le sorbier, dans la viorne, etc. Il n’est pas farouche, au contraire, il observe l’homme avec curio- sité. Cet oiseau est particulièrement vorace. Il digère rapidement, et il est de ce fait toujours en appétit. Il consacre la majeure partie de sa journée à rechercher de la nourriture, prenant rarement un instant de repos sur une branche.
Le merle noir Le merle noir est connu dans toute l’Europe, à l’exception du Grand Nord. Les populations d’Europe centrale et occidentale sont en général sédentaires, alors que les populations plus septentrionales hivernent dans le bassin méditerranéen. Au printemps, son chant mélodieux retentit dès l’aube, parfois même bien avant le lever du jour. C’est le mâle, qui se tient sur le faîte d’un toit ou sur un poteau. Il émet les sons les plus divers, car il imite fort bien ce qu’il entend. Nous en avions un, au jardin, qui avait appris notre sifflet d’appel, et combien de fois nous sommes- nous précipités, croyant être appelés, Marcel par moi ou moi par lui ! Dès les premiers bourgeons, il construit son nid : petites racines, brins d’herbe, lambeaux de toutes sortes, et de l’argile, que l’on retrouve dans les " fondations " du nid. Le nid est construit dans les buissons, sur les arbres, les murs, les fenêtres, les tas de bois, n’importe où ! Dès fin avril, la femelle pond de 4 à 6 œufs qu’elle Couve seule. Les poussins éclosent 13 à 15 jours plus tard. Infatigables, les parents les nourrissent de vers de terre qu’ils extraient très habilement du sol. Il se nourrit aussi de chenilles et mollusques, et en hiver de baies, sans dédaigner les restes de nos repas ou les grains de la mangeoire à oiseaux ! Longueur : 25cm.
Le chardonneret élégant On rencontre le chardonneret élégant, un des oiseaux chanteurs les plus bigarrés, dans toute l’Europe, excepté le Grand Nord. À la saison des nids, c’est-à-dire au printemps, on le voit rare-ment, bien qu’il vive dans les jardins et les parcs. Il est en effet très prudent, sait admirablement se cacher, et seul son chant le trahit parfois. Le nid, construit par la femelle, est aussi parfaite-ment dissimulé, et il est rare qu’un prédateur le découvre et le saccage. Pour recouvrir l’extérieur du nid, la femelle tresse des brindilles et des feuilles ou des aiguilles, selon ce qui l’entoure. Dans les jardins, le nid est construit dans les pommiers, pruniers ou cerisiers. Dans les parcs sur les érables ou peupliers. La femelle pond de 5 à 6 œufs qu’elle couve seule de 12 à 14 jours et le mâle lui apporte la nourriture au nid. Les deux parents nourrissent leurs petits de pucerons, puis de graines prédigérées. Lorsque les petits sont capables de voler, ils forment des bandes nombreuses qui vagabondent tout l’hiver. Si vous voulez les attirer dans votre jardin, laissez se faner sur pied des œillets d’inde, ils raffolent de ces graines, et c’est la bagarre ! Ils sont cocasses et si beaux ! Ils recherchent aussi les graines de chardon ou de bardane, de bouleau et d’aulne. Longueur : 12 cm.
Le bouvreuil ponceau Pendant les mois d’hiver, surtout par temps de neige, on voit apparaître près des sorbiers, ou dans les parcs et jardins, quantité d’oiseaux multicolores. Ce sont les bouvreuils ponceaux qui, à cette époque, reviennent en masse hiverner en Europe méridion- nale depuis leurs territoires situés plus au Nord. Il couvre toute l’Europe sauf l’Espagne. En bon nombre d’endroits, il est sédentaire. Il affectionne surtout les bois de conifères. Vers la fin avril, la femelle construit son nid, de préférence sur un résineux, avec des rameaux qu’elle a coupés. Elle en tapisse la cavité de poils et de lichens, ou de fines radicelles. Pendant cette construction, le mâle accompagne la femelle. Les deux oiseaux se comportent silencieusement, sachant très bien se dissimuler. La femelle couve 5 œufs pendants 12 à 14 jours, se faisant parfois relayer par le mâle. Ils nourrissent ensemble les petits, 15 jours au nid, puis encore un certain temps après leur envol. Fin juin ou juillet, le couple niche d’ordinaire une seconde fois. Le bouvreuil ponceau se nourrit de différentes graines, voire baies, et au printemps, il aime picorer les bourgeons des arbres fruitiers, ce qui lui a valu des inimitiés ! Longueur : 14,5 à 17 cm.
Images et documentation proviennent du magnifique livre " Oiseaux des Pays d’Europe ", des Editions Gründ.Illustration de K.Hisek. Musique celte irlandaide : " Glannad ". Ce morceau m’a été offert par ma Tite Pomme, que je remercie de tout cœur. Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/