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FORMATION NITROX CONFIRME. DIJON PLONGEE. PLAN. - Introduction - Rappel sur le Nitrox - Calcul des profondeurs - Profondeur plancher - Profondeur équivalente - L’ hyperoxie - L’effet Paul Bert - L’effet Lorain Smith - Le compteur SNC - Les UPTD. - Le gonflage des blocs Nitrox
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FORMATION NITROXCONFIRME DIJON PLONGEE
PLAN - Introduction - Rappel sur le Nitrox - Calcul des profondeurs - Profondeur plancher - Profondeur équivalente - L’hyperoxie - L’effet Paul Bert - L’effet Lorain Smith - Le compteur SNC - Les UPTD. - Le gonflage des blocs Nitrox - Les 3 méthodes usuelles
RAPPEL SUR LE NITROX Pourquoi encore un cours théorique sur le Nitrox? - Pour maitriser les automatismes de calcul - Pour bien prendre conscience des effets de l’utilisation du Nitrox de façon très régulière - Pour savoir déterminer quel mélange utiliser pour quelle plongée -Pour connaitre les procédures de gonflage - Pour connaitre les matériels spécifiques - Pour savoir éviter les accidents
C’EST QUOI LE NITROX? Oxygène + Azote ( Nitrogen) On parle aussi de EAN (Enriched Air Nitrogen) L’Air est un NITROX car il contient 21 % O2 + 79 % N2 Convention : % Oxygène / % Azote 2 types de Nitrox : Sur-oxygéné %O2 > 21 % Sous-oxygéné %O2 < 21 % (aucun intérêt pour notre style de plongée car on augmente nettement la profondeur limite) Mélanges courants : Nx 32/68 Nx 36/64 Nx 40/60 ou EAN 32/68 EAN 36/64 EAN 40/60
AVANTAGES Par rapport à une plongée à l’air on peut : Augmenter le temps d'immersion avec les mêmes paliers Diminuer le temps de paliers avec le même temps d’immersion Procurer un meilleur confort à l'issue de la plongée Diminuer les risques d ’ADD pour un même profil de plongée qu’à l ’air Pour les plongées dans l’espace lointain le fait de diminuer la quantité N2 dans les tissus diminue les effets de narcose
INCONVENIENTS Toxicité de l’O2 quand PPO2>1,6bar Limitation de la profondeur par rapport à l'air. 3 mélanges retenus : 32/68 40m 36/64 34m 40/60 30m Risques hyperoxiques si la profondeur limite est dépassée. Manipulation des gaz plus contraignante
CALCUL DES PROFONDEURS Dans un mélange Nitrox: - La proportion d’O2 permet de déterminer la profondeur maximale à ne pas dépasser. - La proportion de N2 permet de déterminer la profondeur équivalente à laquelle le plongeur se trouverait s’il plongeait à l’air. C’est directement la conséquence des pressions partielles (Loi de DALTON) Ppo2 = %O2 x Pabs Ppn2 = % N2 x Pabs Pabs = Ppo2 + Ppn2
Profondeur plancher La profondeur plancher pour la plongée à l’air est de 60 m. Elle correspond à 1,47 bar de pression partielle d’O2. La pression partielle maximum à laquelle on peut s’exposer est égale à : 1,6 bar si on est en forme et souvent réservé aux paliers à O2 pur 1,5 bar pour la plongée loisir 1,4 bar si on veut plonger en toute sécurité
Profondeur plancher Ppo2max = Pression absolue X % O2 Donc Pression absolue = Ppo2max/%O2 Prof max = (Ppo2/%o2 – 1) x 10
Profondeur équivalente La profondeur équivalente à l’air se détermine grâce au rapport entre le % de N2 respiré à la profondeur réelle et le % de N2 de l’air (79%). Ppn2 = % N2 Nitrox x Pabs Pabs = Ppn2/% N2 air
L’hyperoxie Elle est inexistante pour la plongée à l’air dans la limite des 60m C’est la principale limite pour la plongée Nitrox. Son apparition est en fonction de la profondeur Variable selon les individus Variable sur le même individu mais de façon imprévisible Deux manifestations de l’hyperoxie Effet Paul Bert : crise hyperoxique Effet Lorrain-Smith : bronchite pulmonaire
LA CRISE HYPEROXIQUE La crise est directement déclenchée par une exposition prolongée à une pression partielle d’O2 égale ou supérieure à 1,6 bar. Trois phases dans la crise hyperoxique: Phase tonique, contractions musculaires en extension associée à une apnée Phase clonique (2 à 3 minutes) de convulsions, morsure de la langue, perte d’urine Phase finale dépressive (10 minutes de retour progressif à la conscience, confusion, amnésie. La crise Hyperoxique s’interrompt d’elle même quand on cesse l’inhalation d’oxygène
LA CRISE HYPEROXIQUE Signes avant coureur (qui peuvent ne pas exister) - Accélération de fréquence cardiaque - Nausées - Vertiges - Crampes, convulsions de la face - Troubles visuels - Troubles auditifs : bourdonnement - Euphorie, troubles du comportement
LA CRISE HYPEROXIQUE - Savoir reconnaître si possible les signes annonciateurs et les différentes phases Ne pas remonter la victime durant la phase tonique (blocage glotte, risque de surpression pulmonaire) et lui maintenir l’embout en bouche Remonter la victime détendeur en bouche, tête en extension, durant la phase clonique - Retour rapide à la normal en milieu normoxique ; absence de souvenirs - Prévention - Respect limite PpO2 et temps d'exposition Calcul profondeur max selon mélange (planification plongée) Prévoir éventuellement une marge de sécurité (PpO2<1,4 bars) selon conditions de plongée (courant, froid, forme physique…)
L’EFFET LORRAIN-SMITH L’augmentation de la Ppo2 au niveau des alvéoles pulmonaires entraine des phénomènes inflammatoires, et une disparition du surfactant. Si l’exposition persiste, on aboutit à une œdème pulmonaire et une hypoxie. Les symptômes de l’effet LS : - Irritation trachéale, gène respiratoire - Face rosée - Toux d’intensité croissante, difficultés respiratoires La conduite à tenir : - Respirer de l’air à pression atmosphérique - Consulter un médecin spécialisé rapidement (les dégâts peuvent être irréversibles.
L’EFFET LORRAIN-SMITH Comment l’éviter : PREVENTION La crise survient après une exposition répétée à l’oxygène : - A une pression partielle trop élevée - Ou pendant trop longtemps Il faut donc prendre en compte les plongées successives La vigilance est de rigueur sur les séjours plongée où on enchaine les plongées au Nitrox. Il existe des outils pour calculer les limites à ne pas dépasser en temps et en pourcentage : - Le compteur SNC (système nerveux central) - L’UPTD (Unit PulmonaryToxicity Dose)
COMPTEUR SNC La NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) a édité une table de recommandation concernant les limites d’expositions à l’O2, dans des conditions normales de plongée. Le tableau suivant nous donne la durée maximale par plongée et par jour.
COMPTEUR SNC Pour les plongées simples on utilise le tableau. Exemple: 30 minutes à 35 m avec un nitrox 32/68. La Ppo2 d’exposition est de : 4,5 bars x 0,32 = 1,44 bars La table NOAA nous donne 120 minutes pour une Ppo2 de 1,5 (arrondi de 1,44) Le pourcentage du compteur SNC est donc de : 30/120 = 25 %
COMPTEUR SNC Pour les plongées successives on doit s’assurer que la somme des durées d’exposition aux pressions partielles considérées n’excède pas la valeur limite. Si l’intervalle entre les deux plongées est inférieur à 2 h, il faut ajouter la toxicité des deux plongées. De même si les deux plongées ont été effectuées avec deux Ppo2 différentes, il faut prendre la durée totale correspondant à la Ppo2 maximale.
COMPTEUR SNC, « CNS Clock » Le simple calcul de la durée maximale de plongée est une méthode mal adaptée aux plongées multi niveaux ou avec une déco avec un mélange supérieur à 50%. Pour prendre en compte la toxicité cumulée on doit faire appel au concept de pourcentage du SNC. Le plongeur calcule le % de son compteur SNC utilisé à chaque profondeur et aux paliers de décompression. La somme de ces % exprime la toxicité totale de l’oxygène pour une plongée donnée.
COMPTEUR SNC, « CNS Clock » PRINCIPE : - Pour une Ppo2 donnée la table NOAA donne la valeur maximale - Le % SNC est calculé en divisant le temps passé à une Ppo2 donnée par la durée maximale permise à cette Pp - La quantité admissible cumulé doit être inférieure à 100% (seuil de risque hyperoxie) - Les doses peuvent être calculé par tranches de profondeur.
COMPTEUR SNC, « CNS Clock » Exemple: Une plongée de 25’ à 30 m avec du Nitrox 32. A la fin de la fin 5’ à 5 m avec du Nitrox 50. A 30 m la Ppo2 = 4 x 0,32 = 1,28 bar Il reste 25’ exposé à une Ppo2 de 1,28 bar. 0,54 x 25 = 13,5 % A 5 m Ppo2 = 1,5 x 0,5 = 0,75 bar 0,2 x 5 = 1% % SNC total = 13,5 + 1 = 14,5% donc 15 %
COMPTEUR SNC, « CNS Clock » Si à l’issue de une ou plusieurs plongées le % SNC atteint : - 50 à 79 %, il faut respecter un intervalle de 45 minutes en surface en respirant de l’air avant de replonger. - 80 à 99 %, il faut respecter un intervalle d’au moins 2 heures en respirant de l’air avant de replonger. - 100 %, attendre au moins 12 h avant de replonger.
UPTD Une UPTD (Unit PulmonaryToxcity Dose) correspond à une exposition à 100 % d’O2 à 1 athmosphère pendant une minute. Des tables existent et donnent le nombre d’UPTD en fonction du temps et de la Ppo2 d’exposition. Une exposition journalière de 600 UPTD constitue un maximum à ne pas dépasser. Exemple : une plongée de 120 minutes à 25 m avec un nitrox 40/60. Après calcul nous aurions 195,6 UPTD.
CONSEILS Quelque soit la méthode calcul utilisée on se rend compte que dans le cadre de la plongée loisir : - Si on ne dépasse pas deux heures d’immersion par plongée quelque soit le mélange respiré - Si on ne fait que 2 plongées par jour - Si on ne plonge pas plus de 6 jours consécutifs - Si on plonge au nitrox en utilisant les tables air Nous n’atteindrons jamais les seuils critiques de toxicité. Pour rappel ces quatre conseils sont ceux donnés par la FFESSM pour plonger en toute sécurité.
GONFLAGE DES BLOCS NITROX Plusieurs méthodes : - Par pression partielle - Par flux continue - Avec une membrane semi-perméable. Quelque soit la méthode cela nécessite une formation spécifique. Il est recommandé d’attendre 6 h avant de se servir du mélange. Si de l’air provenant d’un compresseur doit être injecté dans un bloc Nitrox, il faut toujours le filtrer avec un filtre spécial en sortie du compresseur.
GONFLAGE DES BLOCS NITROX Par pression partielle Etape 1 : - Transfert d’O2 pur par équilibrage entre une bouteille d’O2 et un bloc Nitrox Etape 2 : - Complément avec de l’air Nécessite des blocs Nitrox Ne permet pas de vider complètement les bouteilles d’O2 Il y a une double manipulation Mais permet de fabriquer des mélanges avec un % supérieur à 40%;
GONFLAGE DES BLOCS NITROX Par flux continue Le gonflage se fait en utilisant un « stick mélangeur » dans lequel on envoie de l’air et de l’O2. Le mélange et le calibrage se font dans le stick et il est ensuite envoyé dans le bloc. Idéal pour fabriquer tout le temps le même mélange. On peut utiliser les réserves d’O2 jusqu' au bout. Permet d’utiliser des blocs air Mais fabrication limité à un mélange d’O2 inférieur à 40%.
GONFLAGE DES BLOCS NITROX Par membrane Utilisation d’un compresseur spécifique. Le principe est que la vitesse de diffusion à travers une membrane est différente pour l’oxygène et pour l’azote. Totale indépendance. Plus besoin de stocker de l’O2. Limité à des mélanges avec un % inférieur à 40% Possibilité d’utiliser des blocs air Manipulation simple Mais achat couteux du compresseur. C’est le système utilisé à la fosse de Dijon.