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Les associations céréale-légumineuse : de multiples atouts et des défis à relever dans les filières . Guénaëlle Corre-Hellou. UR LEVA (Légumineuses, Ecophysiologie Végétale, Agroécologie).
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Les associations céréale-légumineuse : de multiples atouts et des défis à relever dans les filières Guénaëlle Corre-Hellou UR LEVA (Légumineuses, Ecophysiologie Végétale, Agroécologie)
Association : culture simultanée d’au moins deux espèces sur la même parcelle. Elles ne sont pas forcément semées et récoltées en même temps mais doivent être présentes sur la même parcelle pendant une période significative de leur croissance • Légumineuse à graine semée et récoltée en association avec une autre espèce • Association de deux espèces semées en même temps mais la légumineuse n’est pas récoltée • Association en relais : semis d’une légumineuse pérenne dans une culture annuelle • Associations d’espèces en culture intermédiaire
Quelques mots sur les atouts agro-environnementaux http://casdar8058.groupe-esa.com http://www6.montpellier.inra.fr/systerra-perfcom 3
En moyenne, 25 % de rendement en plus avec le même niveau de ressource initial Blé-pois d’hiver Orge-pois de printemps AB AB AC AC LER Chaque site : 3 à 5 années d’essais Synthèse ESA 4
Des LER parfois très élevés > 1,5 Rendement du pois en association = ou > pois pur alors qu’il est à ½ densité Rendement Association céréale céréale Pois pur pois pois Un moyen de sécuriser la production face à divers aléas 5
DK UK FR GE IT * * * * * * * * * * Corre-Hellou et al, 2009 Field Crop Res floraison maturité MS adventices (g/m²) à floraison et à maturité - L’association réduit la quantité d’adventices de plus de la ½ par rapport au pois pur - Peu d’écart entre l’association et la céréale pure Moins d’adventices 6
Teneur en protéines % Essais ESA, Intercrop Gooding et al, 2006 Amélioration de la teneur en protéines Densité de blé (% du blé pur)
Rendement : 6.4 t ha-1 Teneur en protéines : 10.3% Blé-pois 0N + 32% 4.7 t ha-1 Meilleure utilisation des ressources Rdts similaires avec moins d’intrants N 7.4 % blé pois 0N 0N 6.3 t ha-1 10.5 % blé pois 185 kg N ha-1 0N Moy de 2 années (2007,2008, Angers, France) Pois-Blé (50-50) sans autre facteur limitant que l’N 0N Combiner rendement élevé, % protéines et réduction des intrants 8
Des atouts agro-environnementaux qui intéressent des filières Sécuriser des filières - Approvisionnement en matières riches en protéines locales, En particulier des protéagineux parfois quasi inexistants en culture pure - Approvisionnement en blé riche en protéine - Filières soucieuses de réduire les impacts environnementaux, moyen de différenciation... 9
La question du tri Graines de tailles différentes : à priori faciles à trier Triticale-féverole Triticale-lupin Blé-pois Triticale-pois Avoir bien sûr des mélanges binaires Risque de grains cassés dans les associations avec du pois qui empêche une valorisation en meunerie du blé issu de l’association Moyens pour améliorer la qualité du tri : calage de cycle, choix espèces, des variétés, matériel de récolte... Des équipements de tri performants existent
Au-delà du tri... • Difficulté d’échantillonnage pour payer l’agriculteur • Nécessité de cellule de stockage supplémentaire • Suivi supplémentaire en période de pointe • Coût
Des difficultés... Des difficultés... 12
la structure technico-organisationnelle des coopératives et acceptabilité des associations UMR Agir
Etude sur 15 coopératives en Midi-Pyrénées • Analyse de l’organisation logistique, collecte, tri, stockage, contractualisation, commercialisation • Degré de compatibilité avec les cultures associées ? • les coopératives se disant a priori capables de collecter des cultures associées ont-elles une structure technique et organisationnelle particulière ?
11/15 ont déclaré que leur logistique actuelle était a priori compatible avec l’introduction des cultures associées • L’acceptabilité est indépendante de la taille de la coopérative et du ratio volume de stockage/volume collecté • Liens entre capacité de gestion par la qualité et l'acceptabilité des cultures associées, la diversification et les capacités matérielles de tri
Une politique orientée vers la « qualité » et la « diversité » témoigne d'une structure technico-organisationnelle plus résiliente des coopératives. • Une telle double orientation donnerait à ces structures une « avance » sur les autres dans leur capacité à anticiper et s’adapter à de nouvelles exigences sociétales et notamment à une plus grande diversité de produits à collecter (nombre d'espèces ou de modes de production).
la nécessaire coordination des acteurs • Des intérêts qui se rejoignent entre les acteurs ou compromis recherchés entre acteurs et recherche commune de leviers d’actions pour faciliter l’adoption de ces pratiques • Exemples • Question du tri • i) les agriculteurs en adaptant le choix des espèces et des variétés • (taille des graines, facilité de battage) et les réglages de la moissonneuse batteuse et ii) les coopératives à travers le choix des équipements et leurs réglagespour le tri ou dans les préconisations qui sont faites sur le choix des couples à associer • Intérêts agronomiques qui rejoignent un objectif de sécurisation d’approvisionnement de filières
la nécessaire coordination des acteurs • Des compromis • La coopérative conseille 1 type d’asso, difficulté de gérer différentes combinaisons mais certaines associations plus intéressantes dans certains contextes que d’autres, 1 type pas adapté partout • Pour le tri, on veut des graines de taille différentes mais pour la conduite de la culture pas forcément toujours simple • Si graines de tailles différentes, 2 passages de semoir nécessaires pour régulariser le semis, pour adapter profondeur de semis pour chaque espèce
y compris les transformateurs.. De plus de diversité dans les systèmes de culture à plus de diversité aussi chez les industriels pour demain ?