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Présentation Dieudonné TAPSOBA Directeur Général de l’Urbanisme et des Travaux Fonciers. LES FORMES D’AMENAGEMENT URBAIN ET LEUR CONTRIBUTION DANS LA PRODUCTION DU LOGEMENT SOCIAL. PLAN. Introduction I. Principaux aspects de la planification et de l’aménagement urbain
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Présentation Dieudonné TAPSOBA Directeur Général de l’Urbanisme et des Travaux Fonciers LES FORMES D’AMENAGEMENT URBAIN ET LEUR CONTRIBUTION DANS LA PRODUCTION DU LOGEMENT SOCIAL
PLAN Introduction I. Principaux aspects de la planification et de l’aménagement urbain II. Les formes d’aménagement urbain III. Le logement social dans les aménagements urbains IV. Les paramètres à considérer dans la prise en compte du logement social dans les aménagements urbains
INTRODUCTION Au Burkina Faso la croissance urbaine accompagnée de déficits sociaux a pour corollaires immédiats: - insuffisance des infrastructures de base et accès difficile aux services urbains de base; • déficit croissant en logements ; • chômage et sous-emploi endémique ; • développement de l’insécurité urbaine. Face à une telle situation, le gouvernement a opté pour la planification et l’aménagement urbain mieux adapté à travers la mise en place de cadres juridiques et règlementaires et d’une politique nationale de l’habitat et du développement urbain.
DEFINITIONS PLANIFICATION: organisation selon un ensemble de dispositions que l’on a arrêtées, des tâches nécessaires à la réalisation d’un projet. AMENAGEMENT URBAIN: outil fondamental pour le développement et la gestion des villes. Il vise à faciliter la croissance harmonieuse des villes à travers: - maîtrise de l’extension urbaine; - distribution efficiente des services; - plus grande qualité de vie dans les zones urbaines, périurbaines et rurales; - protection des ressources naturelles à travers une participation de la population.
I- PRINCIPAUX ASPECTS DE LA PLANIFICATION ET DE L’AMENAGEMENT URBAIN I- 1- L’ESTHETIQUE Toutes les planifications urbaines réussies prennent en compte: - le caractère urbain; - l’identité locale; - le respect des héritages; - les piétons; - le trafic routier; - les facteurs de risques etc. L’importance des planificateurs se situe dans leur capacité à aménager la croissance de la ville appliquant des outils tels que la gestion de l’utilisation de la terre et la gestion de la croissance.
I-2- LA SECURITELa planification urbaine prend en compte les menaces liées à la localisation des aménagements. il est attendu des planificateurs : - des actions qui contribuent à maximiser l’accessibilité des sites par les populations; - des aménagements qui permettent d’anticiper les comportements des populations- des propositions d’aménagement qui permettent de rendre la vie urbaine plus plaisante.
I- 3- LES ZONES SPONTANEESLes opérations d’aménagement entreprises ces 25 dernières années ont contribué d’une manière ou d’une autre à l’installation d’habitats spontanés . Les solutions qui sont le plus souvent apportées à ces problèmes proviennent d’une simple politique de clarification des différents aspects de ces types de zones. I- 4- LE TRANSPORTLa densité de l’environnement urbain peut créer des niveaux significatifs du trafic routier. Une bonne planification utilise un système favorisant l’emplacement des zones de fortes densités de services ou d’habitation à proximité des zones à volumes élevées de transport.
I- 5- LES FACTEURS ENVIRONNEMENTAUXLa protection et la conservation environnementales sont faites à travers l’évaluation des infrastructures urbaines durables.Le planificateur urbain est porté sur l’utilisation d’un nombre d’outils quantitatifs (modèles de calculs de la pollution de l’air et de la pollution sonore)pour prévoir les impacts du développement sur l’environnement.
II. LES FORMES D’AMENAGEMENT URBAIN II-1- L’AMENAGEMENT URBAIN À TRAVERS LA DÉFINITION ET LA MISE EN ŒUVRE DE DOCUMENTS DE PLANIFICATION URBAINE Le Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme (SDAU) et le Plan d’Occupation des Sols (POS) sont les principaux outils de planification urbaine. Ce sont des instruments d’une politique urbaine soucieuse de préserver les équilibres existant entre : • grandes fonctions urbaines habitation et activités ; • vie quotidienne au niveau local et attributions des grandes villes ; • structures de la population ou de l’économie ; • nécessité de l’adaptation à la vie contemporaine et celle de la préservation d’un patrimoine historique et architectural.
La mise en œuvre des documents de planification se fait par la commune, cadre territorial autour duquel se cristallisent les énergies et les moyens du développement urbain.Elle s’articule principalement autour de:- la maîtrise de la croissance spatiale de la commune;- l’amélioration du niveau d’équipement et de services de la commune;- l’offre d’opportunité de développement des activités économiques au sein de la commune et dans son hinterland;- l’accroissement des ressources financières de la commune.
II-2- L’AMENAGEMENT URBAIN A TRAVERS LA REALISATION DES OPERATIONS D’URBANISME LE LOTISSEMENT : il s’agit de l’opération d’aménagement ayant pour objet la division d’un terrain nu à plus de deux lots viabilisés destinées à l’habitation et/ou aux activités connexes. LA RESTRUCTURATION: c’est une opération d’aménagement consistant à réorganiser et à équiper une partie aménagée ou non du tissu urbain. LA RENOVATION URBAINE : l’opération d’aménagement qui consiste à moderniser et à remodeler des quartiers anciens, caractérisés par un habitat vétuste, dépourvu de confort hygiénique ou ne répondant plus aux normes d’occupation des sols en vigueur. Le projet ZACA est une illustration de rénovation urbaine à Ouagadougou.
LE REMEMBREMENT URBAIN : l’opération d’aménagement qui consiste dans un périmètre urbain donné, à regrouper des parcelles de terrain en vue de les rendre aptes à de nouveaux types de construction. Des exemples de remembrement urbain à Ouagadougou ont produit les cités An II et III.LA RESTAURATION IMMOBILIERE: l’opération d’aménagement qui consiste à sauvegarder et à mettre en valeur des immeubles défectueux.Le lotissement et la restructuration sont les plus utilisées par la Direction Générale de l’Urbanisme et des Travaux Fonciers. On les retrouve souvent dans le même plan d’aménagement au regard des difficultés pratiques de mise en œuvre d’une seule forme d’aménagement.
Dans un lotissement, il est recherché :- la composition d’un espace viaire habitable, à l’échelle des usagers, offrant des espaces diversifiés et harmonieux - une distribution maximum du terrain en parcelles et une optimisation de l’espace à usage collectif : voirie, zone d’équipement et de commerce, espace de loisir. A la différence du lotissement, la restructuration concerne généralement les quartiers d’habitat spontané.Devant la complexité et le coût de la rénovation les autorités préfèrent la restructuration en y apportant les services urbains élémentaires : drainage, assainissement, eau potable, équipements communautaires de base.
III- LE LOGEMENT SOCIAL DANS LES AMÉNAGEMENTS URBAINS la réalisation des logements sociaux se fait soit dans une zone ayant fait l’objet de lotissement, de restructuration ou de remembrement. il est possible de cibler un espace pour le morceler à des fins de parcelles devant abriter les logements sociaux ou bien de réserver un nombre de lots qui abriteront ces logements. La prise en compte des éléments du logement social part du principe que des personnes cherchant un logement n’aient pas de choix : la modicité de leurs revenus, ou la pénurie, ou encore l’un et l’autre à la fois, La notion de logement social fait intervenir plusieurs paramètres que sont la parcelle, son accessibilité, sa desserte par les voies, les équipements de voisinage, le mode de production de cet habitat.
III-1 L’INTÉGRATION DU LOGEMENT SOCIAL DANS LA VILLE Les erreurs de localisation et les erreurs de conception sont des causes qui expliquent les difficultés ressenties dans la réalisation des logements sociaux. a- Les erreurs de localisation Deux raisons expliquent cela : • On a du oublier de prendre en compte ce critère • On n’a pas eu le choix de l’implantation soit du fait du prix du terrain soit du manque de terrain disponible. Les erreurs de localisation apparaissent de deux façons : • un éloignement trop important du reste de la ville; • un contraste trop poussé par rapport aux quartiers existants.
Il se peut qu’il soit impossible d’éviter un certain éloignement. Encore convient-il d’en limiter les effets :- L’organisation des transports devra permettre des liaisons entre la ville existante et le site du programme.- La création d’emplois et d’activités au niveau du programme sur place, limitera les déficiences du nouveau quartier.Un contraste violent par rapport aux quartiers avoisinants peut avoir son origine dans le contenu du programme ou une mauvaise conception du projet.La prévention consiste à demander aux concepteurs de prendre en compte le souci d’une intégration la meilleure possible en disposant les équipements collectifs et le mobilier urbain à la limite des deux quartiers.
Le seul remède sûr consiste en une insertion a posteriori d’équipements collectifs et d’éléments de mobilier urbain à la limite des deux quartiers ; il faut donc :- Qu’il reste suffisamment d’espace disponible;- Qu’on puisse dégager le financement;- Qu’on règle le problème du statut du sol ainsi utilisé.b- Les erreurs de conceptionLes conséquences des erreurs de conception sont bien apparentes dans une opération réalisée : la monotonie, le manque d’attrait, le mauvais fonctionnement se révèlent à l’usage et dévalorisent le nouveau aménagement par rapport aux anciens.
La prévention réside surtout :- Dans le choix des concepteurs ; les plus réputés ne sont pas dans tous les cas les plus sensibles aux problèmes locaux ;- Dans la formulation d’exigences qualitatives dans le programme fourni aux concepteurs.Les remèdes à apporter ne peuvent être appréciés que cas par cas : modification de l’implantation du mobilier urbain, ajout de nouveaux éléments mais aussi, dès la première réfection des façades, étude soignée de coloration.
IV. LES PARAMETRES A CONSIDERER DANS LA PRISE EN COMPTE DU LOGEMENT SOCIAL DANS LES AMENAGEMENTS URBAINS Des critères quantifiables et qualitatifs sont à considérer lors de la planification et de la réalisation d’une opération de logements sociaux VI-1 LES CRITERES QUANTIFIABLES a- Les densités Une densité est un moyen de mesurer une occupation du sol plus ou moins importante. Elle s’exprime par rapport à une surface de sol et concerne la population et le cadre bâti. La densité du cadre bâti peut s’exprimer en logements à l’hectare, en pièce à l’hectare, en mètres carrés construits à l’hectare, etc.
b- Les voiriesDans tout programme de logement, la voirie occupe une surface non négligeable. On peut considérer que 20% à 30% de la surface totale constituent des proportions satisfaisantes.On entend par voirie urbaine :- Les rues, boulevards, avenues.- Les aires de stationnement.- Les pistes cyclables.- Les voies piétonnières où la circulation des véhicules est interdite.
Une voirie urbaine se caractérise par :- Son tracé et son profil en long qui s’adaptent à la configuration du terrain et aux nécessités de circulation et de desserte ;- Son profil en travers s’adapte à la configuration du terrain et indique les places et dimension exactes des réseaux, trottoirs, éclairages et plantations ; - Son emprise est la largeur mesurée entre les limites des propriétés desservies ;- Son traitement (en terre, bitumée, en pavés, etc…) dépend de l’usage prévu et du coût.
Le coût de cette infrastructure est important quand la voirie est complète; il peut être très sensiblement réduit si cet équipement est incomplet (simple délimitation et assainissement) mais utilisable. Il est toujours prudent de prendre en compte le coût de libération du sol, de construction, d’entretien et de fonctionnement.c- Les réseauxLes réseaux assurent la distribution de l’eau, de l’électricité, du téléphone, du gaz, et l’évacuation des eaux pluviales et la collecte des eaux usées.
d- La mise en état du terrainOn entend par mise en état du terrain l’ensemble des travaux nécessaires pour rendre un terrain apte à la construction et aux travaux d’infrastructures, avant le chantier proprement dit. Différents problèmes peuvent se poser :- Terrains inondables: nécessité d’effectuer des remblaiements ou construction de digues;- Végétation plus ou moins abondante: nécessité de débroussaillage, arrachage d’arbres, dessouchage; - Terrains mouvementés: nécessité d’arasage, remblaiement;- Terrains spongieux: nécessité de drainage;- Terrains sur carrières: nécessité de remblaiement;- Présence de rochers gênants: nécessité de destruction.
IV. LES CRITERES QUALITATIFS a- Le quartier où l’opération a lieu offre t-il un niveau suffisant d’équipements ? Il est possible d’ajuster les capacités d’un équipement à une quantité de population les questions sont : • Quels sont les équipements existants ou prévus ? • La localisation de ces équipements est-elle compatible avec le service que l’on attend ? • La nature de ces équipements correspond-elle aux besoins et aux possibilités des populations? • Quels sont les équipements insuffisants ? • Quels sont les équipements sous employés ? • Quels sont les causes du sous emploi ? • Quels sont les équipements manquants ? • Ne peut-on pas améliorer la fréquentation et aussi le coût de ces équipements en les groupant dans des bâtiments communs ou mitoyens ?
b- Le quartier où l’opération a lieu offre t-il un niveau suffisant d’infrastructures et de réseaux ?Il est possible d’ajuster les capacités des infrastructures et des réseaux à une quantité de population, et les questions à poser sont :- Quels sont les infrastructures et les réseaux prévus ?- Leur implantation est-elle satisfaisante ?- Leur nature correspond-elle aux besoins et aux possibilités ?- Quels sont les éléments insuffisants ?- Quels sont les équipements sous employés ?- Quels sont les causes du sous emploi ?- Quels sont les équipements manquants ?- Ne peut-on pas améliorer l’utilisation de ces éléments par des modifications ? par une autre conception d’ensemble ?
c- La configuration actuelle de l’opération d’habitat permet-elle l’intégration ultérieure de nouvelles activités, nouveaux équipements et de nouvelles infrastructures ?Les besoins de la population et sa composition évoluent avec le temps. On n’hésitera pas à poser quelques questions :- Existe-t-il des espaces permettant une intégration ultérieure d’activités ? d’équipements ? d’infrastructures ?- Pour quelles utilisations la configuration, la surface, la situation, la desserte de ces espaces seront-elles plus intéressantes ?- Ces utilisations sont-elles celles qui ont raisonnablement le plus de chance d’exister ?- Quelle utilisation actuelle de ces espaces est possible ?- Cette utilisation actuelle pourra-t-elle dans le futur être supprimée ou associée aux futures ?- Le statut actuel de ces espaces permet-il de sauvegarder ces possibilités ?
d- Existe-t-il des possibilités d’amélioration, d’agrandissement des habitations ?Les techniques de construction, la disposition spatiale peuvent permettre ou interdire l’amélioration ou l’agrandissement d’une habitation.Les possibilités d’amélioration ou d’agrandissement d’une habitation sont particulièrement intéressantes lorsque :- Les besoins des habitants évoluent vite ;- Leurs revenus croissent rapidement ;- Leurs revenus sont faibles et irréguliers.Les agrandissements peuvent être faits de deux façons :- Par adjonction de nouvelles pièces sur le même terrain ;- Par superposition de nouvelles pièces sur les habitations existantes (étages).
Les améliorations peuvent concerner :- La distribution interne de l’habitation (déplacement de cloisons) ;- La durabilité et l’aspect de la construction ;- L’hygiène. Les questions que l’on peut se poser sont les suivantes :- Est-il intéressant de pouvoir améliorer les habitations ? sur quels points ?- Est-il intéressant de pouvoir agrandir les habitations,- Le statut des occupants permet-il ces agrandissements et améliorations ?- Les techniques de construction et la disposition spatiale permettent-elles ces agrandissements et améliorations ?
Quels sont les coûts de ces agrandissements et améliorations ? sont-ils compatibles avec les revenus des habitants ?- Quelles améliorations nécessitent-elles un investissement public préalable ? quel est le montant de cet investissement ? combien de personnes en profiteront ?e- Les habitations et la configuration de leur groupement sont-elles adaptées au climat ?En dehors des caractéristiques des matériaux et de leur mise en œuvre qui sont déterminants dans la protection de l’homme contre les agressions du climat, la configuration du groupement des habitations peut s’ajouter aux considérations qui auront été prises:
- Le tracé des rues, le groupement des habitations riveraines protègent-ils des vents violents ?- Les habitations se protègent-elles mutuellement contre l’ensoleillement ? des vents de pluies ?-Le groupement des habitations compromet-il ou favorise-t-il l’évaporation de l’humidité ? l’écoulement des eaux de surface ?Les piétons utilisant les espaces publics sont-ils protégés contre les vents ? contre les pluies ? contre le soleil ?Le choix d’un site peut compromettre ou annuler les précautions: certains points bas ne peuvent être ventilés, ne peuvent être drainés d’autres peuvent être exposés au vent.
f- L’habitat est ou sera-t-il adapté au mode de vie de ses habitants ?La conception, l’organisation interne des habitations, le choix, l’accessibilité des éléments complémentaires de l’habitat et du mobilier urbain doivent être adaptée au mode de vie des habitants et à son évolution prévisible.Les questions qu’on peut se poser sont les suivantes :- Les habitants disposent-ils d’un espace suffisant dans leur habitation ? dans leur quartier ?- Bénéficient-elles de la tranquillité nécessaire ?- Les habitations permettent-elles une répartition des postes de sommeil conformes aux besoins ?- La cuisine correspond elle aux habitudes de la population ?-La distribution de l’eau correspond elle aux habitudes de la population ?
Les possibilités de réception et d’hospitalité sont-elles satisfaisantes, - Les différentes personnes et différents groupes d’un ménage (femmes, hommes, enfants, adolescents) disposent-ils des espaces adaptés à leurs besoins?- La disposition des espaces ouverts (jardins patios, balcons, terrasses…) est-elle satisfaisante ?- L’habitat permet-il la pratique des loisirs, des jeux d’enfants, qu’on peut attendre de lui ?- L’intégration à la ville est-elle satisfaisante,- Les trajets et déplacements (travail, commerce, loisirs) sont-ils admissibles ?- Les commerces quotidiens sont-ils suffisants, et facilement accessibles ?- Les espaces publics et semi-publics existent-ils et remplissent-ils le rôle qu’on attend d’eux ?- Une sécurité suffisante est-elle assurée ?