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La BATAILLE DE CASSEL Val de CASSEL 1328. Docteur Etienne CHANTREL. Après la renaissance carolingienne, le moyen âge traverse une période sombre et misérable. C'est une société livrée à ses peurs : peur de la famine, de la guerre, des épidémies, de la fin du monde, de l'enfer et du diable.
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La BATAILLE DE CASSELVal de CASSEL 1328 Docteur Etienne CHANTREL
Après la renaissance carolingienne, le moyen âge traverse une période sombre et misérable. C'est une société livrée à ses peurs : peur de la famine, de la guerre, des épidémies, de la fin du monde, de l'enfer et du diable. A partir de l'aventure des croisades ce monde s'ouvre. Les techniques agricoles s'améliorent. L'assolement triennal apparaît, les grains d'orge donnent 6 à 10 pour une graine et sont préférés au froment qui en donne 4. La famine recule, la démographie s'accroît, c'est au XIIIème siècle, le temps des cathédrales. L'économie sort de la simple nécessité et ce monde qui s'ouvre réclame pour les plus favorisés, le luxe qu'ils ont appris à connaître par les liens avec l'orient. Deux zones de prospérité et de début d'industrie apparaissent. Au nord ouest, Flandre et l'Artois, au sud le nord de l'Italie. La bataille du val de Cassel de 1328 est un épisode capital de la guerre que se livre depuis plus d'un siècle la monarchie capétienne et les communes flamandes souvent secondées par le roi anglais. Pour comprendre ce conflit, il faut comme d'habitude se placer dans le contexte de l‘Europe occidentale de l'époque.
Le radoucissement du climat au Xième siècle, le renforcement des digues ont en Flandre fait gagner des terres et sur cette zone incertaine qui se trouvait être entre le delta de l'Aa et le delta de l'Yser. L'assèchement des terrains a donné une zone agricole féconde.
La paysannerie se développe, d'autant que la pression féodale n'est pas trop lourde et que les petits propriétaires sont nombreux. La bourgeoisie flamande, elle, tire sa richesse du commerce du drap. La draperie de laine est ordonnée en deux productions bien hiérarchisée. Le drap de luxe produit par les métiers très organisés de Brugge, Ypres, Gent, Arras, et le drap très commun des métiers moins structuré des nombreuses petites villes voire des ateliers ruraux. D'une part, il y a le drap épais, propre aux amples drapées qui font l'élégance des robes longues des femmes et des hommes et que l'on teint de précieux colorants. D'autre part, un drap mince offrant moins de chaleur et moins de moelleux, aux couleurs plus ternes. Pour les femmes et les hommes du début du XIVème siècle, il y a le drap pourpre et d'autre part la brunette. La laine vient d'Angleterre car elle se révèle plus propice au tissage, plus longue et plus bouclée que les autres laines. C'est donc vers les anglais que vont se tourner les intérêts flamands. L'autre pôle de richesse c'est l'Italie du Nord par Florence, Milan et Venise et par cette dernière, la route du marché de l'orient. A la fin du XIIème siècle s'ouvrent les routes du Saint Gothar, du Simplon, du Brenner. Les marchandises peuvent passer dans les vallées du Rhône et de la Saône pour rejoindre les grandes foires de Champagne, plaque tournante du commerce européen. La route maritime de Gibraltar n'est pas encore ouverte, et les denrées de l‘Europe du nord arrivent par les ports de Flandre. Il s'agit donc de la seconde voie qui mène elle aussi à travers la Flandre vers les foires de Champagne. La monarchie capétienne, qui fait face à la Flandre, est à un tournent de son histoire. Les premiers capétiens vivaient du revenu du domaine royal, qui pouvait leur suffire. Mais par le jeu des alliances, des conquêtes, c'est maintenant toute une nation qu'ils doivent administrer. Le système fiscal ne correspond pas aux nécessités.
La tentation est grande, profiter de la, richesse flamande, richesse créée par ces hommes et par son travail. Déjà à Bouvines, en 1214, Ferrand le comte de Flandre s'était allié aux germains et aux anglais contre les français, imité d'ailleurs par Renaud le Comte de Boulogne. Fait prisonnier, il restera de longues années en captivité à Paris. Saint Louis rendra à son descendant, Ouy de Dampierre, le comté de Flandre, mais en divisant l'autorité avec son frère Jean d'Avesne et en exerçant une véritable tutelle sur le comté. Le comte de Flandre va se rapprocher du roi d'Angleterre. Poussé et payé par Edouard Ier, il déclare son indépendance en 1297. L'armée du roi de France envahit alors la Flandre, s'empare de Lille, Courtrai, Brugge, Dunkerque. Nous sommes alors sous le règne de Philippe le Bel. Une trêve est conclue, Philippe le Bel' et sa femme Jeanne sont magnifiquement reçus dans les villes flamandes. Les femmes ont mis leurs plus beaux vêtements. La reine s'exclame : «je pensais qu'il n'y avait qu'une reine en France, et j'en vois 600 ». Jacques de Chatillon est nommé gouverneur de Flandre, il va multiplier les maladresses. Philippe le Bel devra recourir à la falsification des monnaies pour gérer son budget, ce qui lui vaudra une solide réputation de faux monnayeur.
La révolte éclate à Brugge en 1302, elle est menée par Pierre Deconinck, doyen des tisserands, et Jean Breydel, doyen des bouchers. Les sentinelles françaises sont égorgées, Un massacre rapide s'organise, atteignant tous ceux qui ne peuvent prononcer correctement la formule : « Seilt ende Vrient » (bouclier ami). Pendant cette révolte, Philippe Le Bel envoie une armée féodale menée par Robert d'Artois, neveu de Saint Louis, pour écraser les flamands. A Courtrai, le 11 juillet 1302, la lourde cavalerie française s'embourbe dans les marécages, les fossés que les flamands avaient creusé les jours précédents. Les flamands tuèrent autant de français qu'ils purent, y compris Robert d'Artois et Jacques de Chatillon, sans chercher à prendre rançon. Quelques semaines plus tard, ils vont tapisser notre Dame de Courtrai des 500 éperons d'or recueillis sur le champ de Bataille. En juillet 1304, Philippe Le Bel va lui même venger cette défaite à Mons-en-Pevèle près de Lille. Renversé, il peut se remettre à cheval' à l'aide de deux écuyers et charge lui-même, tête nue au premier rang, aux cris de : « le roi se combat » pour démentir la rumeur de sa mort. Le choc est terrible, les flamands finirent par rompre. Philippe le Bel croyait les avoir abattus. A quelques jours de là, ils revenaient aussi nombreux lui demander une paix honorable ou une nouvelle bataille. « Mais il pleut donc des flamands ! » s'écria le roi, il préfère alors traiter que de combattre encore. Par le traité d'Athis, on fixe le montant des indemnités, celles-ci sont lourdes. Les flamands n'allaient pas tarder à appeler ce traité « la paix de misères ». Leur comte leur était rendu mais les rancoeurs et les haines perduraient dans le peuple et la bourgeoisie à qui on n'avait pas fait connaître le détail ni le coût du traité. Le nouveau comte de Flandre doit aussi accepter la cession de Lille, Douai, Béthune, cette cession d'abord provisoire qui deviendra définitive par la suite. A la mort de Philippe le Bel, les flamands refusent de payer les taxes.
Une expédition est lancée en 1314 par Louis X, son fils, qui se perd dans la boue autour de Tournai. Il restera sous le nom de « Lost boueux ». Philippe V le Long succède à son père, à son frère, épouse la petite fille de Robert de Flandre, également fille de Mahaud Artois. Le traité est confirmé, la cession des villes cesse d'être provisoire et devient définitive. Les flamands subissent le traité plutôt qu'ils ne l'acceptent.Louis de Nevers, petit fils de Robert de Flandre est choisi comme successeur car élevé à la française, c'est-à-dire auprès de la Cour de Flandre. Très vite il va se faire haïr par ses exactions. Il gère son comté en s'appuyant sur l'aristocratie très liée au roi de France mais une partie de la population flamande entre directement en révolte. Les révoltés sont surtout issus de la petite classe moyenne. Ils sont écrasés par la fiscalité comtale Bruges s'insurge. L'insurrection qui est menée par Jacques Peit, suivie de Fumes, Diksmuide, Poperinge. Les paysans et les chevaliers rivalisèrent d'atrocité. Les bandes populaires pillaient et incendiaient les châteaux des nobles et massacraient avec des raffinements de cruauté les riches qui avaient le malheur de tomber dans leurs mains. Le comte de Flandre ordonnait de soumettre les révoltés par tous les moyens. Les bourgeois, les nobles ainsi que les', prêtres sont égorgés et surtout les collecteurs d'impôts détestés par la population. Le comte avait fui à Paris. Il implore le secours et la protection du, nouveau roi Philippe VI de Valois. On le sacre le 29 mai 1328. Louis de Nevers est présent à la cérémonie comme pair de France. Les héros d'armes l'appellent par deux fois à accomplir son devoir, porter l'épée royale devant le Monarque. Il ne répond pas à l'appel. Après la cérémonie, il s'agenouille près du roi et s'explique : «Mon Seigneur, si on m'eût appelé Louis de Nevers, je serais venu. Mais on m'a gommé Comte de Flandre ». « Comment ! », dit le roi, « ne l'êtes vous pas ? ». « Sir, j'en porte le nom seulement ». « Ceux de Brugge, d'Ypres, de Fumes, de Poperinge, de Cassel m'ont boutté dehors » Le roi Philippe lui promet alors aide et secours et lui dit : « beau cousin, nous vous jurons par l'onction que nous avons reçu que jamais ne rentrerons à Paris sans vous avoir remis en possession du Comté de Flandre ».
La nouvelle guerre de Flandre est déclarée. L'oriflamme de Saint Denis est pris, le'banc et l'arrière banc sont convoqués. Les flamands sont dirigés par Nicolas Jannequin, propriétaire à Lempemesse dans la châtellenerie de Fumes qui passe parfois pour être le bourgmestre de Fumes. Il réunit les contingents d'Ypres, de Courtrai, de Fumes, de Diksmuide, Bergues, Cassel, Poperinge, Bailleul. Les gens de Brugge et de Fumes lui feront une proposition vers Courtrai. Les milices communales flamandes impliquent toutes les couches sociales de la population. Artisans, bourgeois, paysans, souvent petits propriétaires la composent. Quelques nobles s'y engagent. C'est une armée d'hommes à pieds, toutefois accompagnés d'une dizaine de chevaliers montés entourés de milliers de fantassins. Elle découle d'une obligation établie dès le commencement de l'ère féodale. Le vilain, le non noble devait le service militaire, tout comme l'ecclésiastique et le noble. Les chartes inscrivaient formellement lé nombre d'hommes que chaque commune devait lever. Les communes sont dirigées par leur maire, qui est en même temps le chef de la milice. Ces armées sont redoutées, se caractérisent par leur courage malgré leur manque d'homogénéité et d'entraînement.
Faute d'armures, ils reprennent quelques éléments défensifs pour protéger les parties les plus importantes du corps. Ils ont un casque ou une cervelière, muni d'un camail de mailles prolongé d'un gorgerin. Le clavain, sorte de pèlerine de mailles leur couvre les épaules. La jaque armée, ample tunique revêtue intérieurement de plaques de fer. La crumelière qui protège la face antérieure des jambes. L'arme principale est une arme d'Ast issue de la faux de guerre. Souvent, il s'agit du Godendag « bien le bonjour » en flamand. C'est un bâton' ferré qui peut servir de pic, de matie ou de fléau. A leur côté, un long couteau ou une épée courte.
Côté français, nous sommes en pleine féodalité. On a appelé le ban, seigneur devant, le service au roi,et l'arrière ban. Les seigneurs Banneret qui ont le droit de porter bannière, rassemblent leurs troupes constituées de leurs vaisseaux et de leurs hommes d'arme. Le chevalier est le véritable blindé de l'armée, équipé du haubert, armure plus ou moins complète : lance, épée et bouclier. Il est suivi de ses écuyers et valets d'arme, plus ou moins bien équipés selon sa fortune. L'arrière ban, ce sont les milices communales qui ont été très utiles à Bouvines, au siècle précédent. En fait, ces milices sont souvent remplacées par une contribution financière. En effet, les communes envoient quand elles le doivent, les éléments les plus inutiles à l'armée et qui sont rarement efficaces et peu entraînées. Aussi, la participation financière est préférée. Combien sont-ils ? Comme toujours, les chiffres sont discutables et discutés. En tout, 260 bannières se groupent autour du roi.
Robert de Cassel, oncle du Comte de Flandres est incertain, car lié aux flamands. Appelé à Paris, il sera lié à Philippe Vi. On l'envoie à Saint Omer pour surveiller la frontière. Il confie la garde de son château de Nieppe à Guillaume de Mekerke et rejoint l'armée avec 22 bannières. Il y a donc en tout 282 bannières, soit 40 000 à 50 000 dont plusieurs milliers de chevaliers. Les flamands avaient selon Froissart 16 000 hommes, chiffre qui paraît important. La partie n'est donc pas égale pour les flamands qui se retrouvent à 1 contre 3. Philippe VI avance vers Cassel et vient camper à une lieu de la ville, sur les bords de la Peene à Hardifort. Les flamands, apercevant les français, sortent des murs de la ville et établissent leurs campements te leurs tentes au dehors de celle-ci. Là pour narguer les français et les provoquer au combat, ils arborent un énorme étendard où était peint un coq avec cette inscription.« Quand ce coq chanté ama, le roi trouvé, cy entrera ». Autre version, se serait le Roi Cassel conquerra. Le roi trouvé, c'est en fait le quolibet qu'on a donné à Philippe VI qui est le cousin du dernier capésien direct Charles IV. Philippe VI devenu roi à la suite de l'application de la loi salique totalement inventée pour écarter le roi d'Angleterre qui est en fait le petit fils de Philippe Le bel. Les armées restent en présence pendant , plusieurs jours.
Nicolas Zoonekynd envoie un message pour proposer l'heure et le jour de la bataille. Il se voit rétorquer avec mépris que les petites gens n'ont' pas à exercer l'art de la guerre, que le destin des insoumis est d'être écrasés. Prudent pour une fois, Philippe De Valois en fait ne veut pas attaquer les flamants dans leur position forte au devant des murailles de Cassel. Il a utilisé son armée en trois parties, celle qui commande directement, celle du Comte De Hainaut et celle du roi de Bohème. Philippe donne l'ordre au premier et au dixième corps de son armée de faire une pointe vers Bergues et de ravager tout sur leur passage. Il espère qu'à la vue de leur chaumière, de leurs champs détruits et des incendies, les Flamands sortent de leur camps. Il n'en ait rien, les deux armées continuent à s'observer. Les espions envoyés au camps français avait fait connaître à Calas Zoonequin l'emplacement occupé par les troupes, et l'endroit ou se trouvait la tente du roi et celle des principaux seigneurs. Il s'y rend lui même déguisé en marchand de poissons constate qu'après avoir festoyé le soir, l'après midi dans la chaleur de cette fin d'août, la plupart font la sieste. Il a alors l'idée de tenter un coup hardi pour surprendre les français et faire prisonnier le roi. Le 23 août, Zoonequin rassemble son armée. Il la divise en trois colonnes, la première, qu'il commande lui-même, doit se diriger vers le tente de Philippe De Valois. La seconde et la troisième, vers les troupes du Comte de Hainaut et du roi de Boheme.
Avant de partir, il harangue ses gens « ne sommes nous pas ces hommes courageux qui ont soumis à leur pouvoir toute la Flandre et qui sont habitués à n'avoir peur de personne ? rien de nous faisait plus envie que de rencontrer le roi de France et de rabaisser son orgueil ! et bien ! le voilà, ce roi ! il est devant nous. Avec une poignée de monde, marchons à lui résolument, n'êtes vous pas toujours les mêmes ou le coeur vous manquerai t'il aujourd'hui ? » et tous de s'écrier : « Allons courrons au roi ». Vers 15 heures, à l'heure des vêpres sonnants, ils descendent sans bruit par des sentiers détournés et arrivent au camp sans être aperçus. Un chevalier Renaud De Loir les voit et les prenant pour des troupes de renfort, leur reproche de venir troubler le sommeil de leurs amis. Il est tué d'un coup de javelot.
Les Flamands avancent toujours et arrivent à quelques pas de la tombe du roi. Il rencontre alors un détachement français, revenant de fournager qui les force à s'arrêter. Philippe dormait. Son chapelain l'éveille pour lui annoncer que l'ennemi est là, ce qu'il ne croit pas mais que vient lui confirmer le seigneur de Noyon. Philippe s'habille à l'aide de ses chapelains. Il s'arme comme il peut, il monte à cheval avec une partie de ses gardes. Pendant ce temps, les deux autres divisions de l'armée flamande tombées sur le camps du Comte de Hainaut et du roi de Boheme. Le moment était critique, l'épouvante; se répandait partout. Déjà la route de St Omer était couverte de fuyard. La défaite semblait imminente. On voit alors apparaître sur une hauteur l’oriflamme de St Denis que le roi venait de faire déployer. Sa vue ranime les courages et Philippe s'écrit, ce qui restera son seul mot historique passé à la postérité: qui m'aime me suive. Survient Robert de Cassel, de retour d'une excursion sur Dunkerque et Bergues, il' vient aider l'armée à ce ressaisir. Zonnequin voit que son plan à échoué, Au milieu du désordre, il aurait pu se retirer et regagner Cassel, cela aurait été pour lui une défaite honteuse. Il rassemble sa petite armée, la forme en rond et attend de pied ferme l'attaque des Français, après avoir planté devant eux des piqués pour arrêter les chevaux. La cavalerie Française donne l'assaut. Pendant une heure, les charges se succèdent mais les Flamands restent inébranlables. Enfin des brèches se font dans leurs rangs, les soldats français s'y précipitent. Zonnequin est tué, la lutte continue sur son corps. Les Flamants finissent écrasés sous le nombre. Quelques uns courent se réfugier à Cassel mais la ville est prise par le vieux connétable gaucher de Châtillon et ceux-ci seront aussi massacrés. Combien de Flamands sont ils tués ? Les chroniques de FROISSART parlent de 13 000 sur 16 000, d'autre estimation iront de 6 000 à 1 500. En fait, si on comptabilise les morts recensés des paroisses hors Cassel, on arrive à 3 192, chiffre qu'il faut sans doute doubler.
Philippe De Vallois reste encore quatre jour dans son camps à Hardifort, puis à la demande de Robert de Cassel et de Nicolas à l'Abbé des Dunes, il renonce à piller le pays. La Flandre se soumet à son comte. Louis de Nevers à qui Philippe donne le conseil « soyez plus prudent, plus humain et vous aurez moins de rebelle. Le conseil ne sera pas suivi. Les biens de ceux qui ont succombé sont confisqués. Les ailles sont frappés de lourdes amendes. Les Flamands restent profondément hostiles à la France. Un nouveau chef Artevelde lèvera l'étendard de la révolte, et la Flandre sera le premier allié de l'Angleterre au début de la guerre de cent ans, douze années après Cassel. SOURCES ET CONCEPTION GRAPHIQUE : Olive, Nico, Ludo et les deux blondes des Archives de Dunkerque. Merci aussi à Marie-Hélène et Antoine.