950 likes | 1.33k Views
PETRA. Pétra, en Jordanie, est situé à mi-chemin entre le golfe d'Aqaba et la mer Morte à une altitude de 800 à 1 396 mètres au-dessus du niveau de la mer. Habitée depuis la préhistoire, cette cité caravanière nabatéenne située entre la mer Rouge
E N D
PETRA Pétra, en Jordanie, est situé à mi-chemin entre le golfe d'Aqaba et la mer Morte à une altitude de 800 à 1 396 mètres au-dessus du niveau de la mer. Habitée depuis la préhistoire, cette cité caravanière nabatéenne située entre la mer Rouge et la mer Morte fut dans l'Antiquité un carrefour important entre l'Arabie, l'Égypte et la Syrie-Phénicie. Mi-construite et mi-sculptée dans le roc à l'intérieur d'un cirque de montagnes percé de couloirs et de défilés, Petra est un site archéologique des plus célèbres.. ..
Voyage effectué en 2000 avec mon ami Jean Salvy en venant d’Amman et après avoir traversé le desert jordanien
C'est par le Siq, ce défilé de 1 2000 mètres de long avec des parois hautes de 100 mètres, qu'on entre dans la cité. • Le passage est parfois si étroit que le soleil n'y pénètre pas.
L’entrée a quelque chose de mystérieux, surtout par vent de sable…Des silhouettes au loin comme les esprits des anciens Nabatéens, ses occupants.
D'autant qu'il faut s'arrêter pour regarder les blocs des djinns (esprits en arabe) et les tombeaux, puis, tout le long de la paroi rocheuse, des niches, qui devaient abriter des représentations des divinités nabatéennes, ici, à forme phallique peut-être
Dans le creux des parois des canaux pour acheminer l’eau, sans doute d’origine romaine. Les Romains s’étant installés au 1er siècle après J.C dans cette cité construite quelques siècles plus tôt par les Nabatéens, parlant une langue très proche de l’araméen, parlée par Jésus de Nazareth.
Le Ciq (ou Siq!) est jalonné de vestiges de statues érodées par le vent et le sable (ci-après) ou parfois de faux temples, comme celui-ci, en pierre d’un bloc et si bien imité que des voleurs ont essayé d’en forcer la porte à coups de fusil!
A mi-parcours, lorsqu'on emprunte le Siq par un défilé très étroit on débouche sur une place enserrée de rochers et c’est un choc quand on se retrouve en face d’une placette avec en face le Trésor (Al-Khazneh): temple, on ne sait trop, sculpté d’un bloc dans la muraille de grès rose
Ce temple funéraire tire son nom (le Trésor) d’une légende selon laquelle un pharaon aurait déposé son trésor dans l’urne qui le surmonte. Mais il n'en était rien et les Bedouins ont eu beau tirer dessus au fusil, aucune pièce d'or n'en ai jamais tombé.
La nuit tombée nous fûmes une dizaine à parcourir le Ciq de nuit à la faveur d’un son et lumière jalonné de milliers de chandelles, avec au bout, dans ce temple, la récompense d’une flute dont la mélodie résonnait entre les murailles, vers le ciel étoilé.
Jean à l’écoute de ce moment intemporel, quelques instants privilégiés dont on se souvent toujours, comme des moments de grâce!
Le temple ou trésor est entouré de quelques autres grottes, d’un cirque rocheux avec d’une part la continuation de la gorge et un escalier redoutable et un sentier escarpé que l’on empruntera par la suite pour se rendre au bout d’1.30 heure à l’autel primitif censé être de celui où Abraham ,dans la bible , devait sacrifier Isaac.
En continuant la gorge du Ciq, un temple à l entrée surchargée etquasi-baroque, « chirrugesque ».
Puis, en continuant de cheminer dans la gorge, c’est une autre surprise, le Ciq s’élargit soudain sur un vaste cirque rocheux entouré de grottes, de temples creusés dans la roche. Ville mystérieuse, dangereuse, un temps maudite….d'immenses falaises de grès rose et jaspé font la majesté de ce paysage sur lequel l'homme a apposé sa marque
Comment appeler ces édifices? palais? temples? grottes? nabitations, on ne sait trop!
En allant de çi, de là on ne peut qu’être frappé par la beauté de la roche dans des strates de couleurs différentes, de toutes les couleurs du grès rose!
Le seul contrepoint qui me semble possible est cette photo pas très islamique prise dans le colorado provençal de Rustrel, en Provence.
Ici et là, les ânes sont les taxis possibles dans des sentiers rocheux dangereux…
Sur ce vaste espace l’amphithéâtre et la voie principale encore jonchée de débris de poteries, de soubassements de colonnes, etc. Des recherches archéologiques restent possibles en maints endroits,dans un site qui ne fut découvert que tardivement en 1812, par un Suisse, Burckhardt, déguisé en Bédouin, au milieu d’habitants très méfiants.
Puis au détourde ce défilé, brusquement, la rue Principale bordée de colonnes romaines et d’un thèâtre pouvant contenir 3000 spectateurs! Jusqu'à 30.000 personnes auraient pu vivre à Pétra durant le Ier siècle.. Un grand tremblement de terre détruisit au moins la moitié de la ville en 363. Pétra ne se remit jamais de cette destruction.
Les conducteurs d ’ânes jouent en bas à un jeu sans doute ancien avec de petits cailloux sur le sable
Reprenant un sentier du Ciq nous montons vers l’autel d’Abraham par des chemins escarpés ,taillés dans la roche et bordés de précipices vertigineux. En croisant de petites bédouines montant en amazone leur âne dévalant à toute vitesse ce sentier, avec une inconscience totale du danger semble-t-il, au risque du moindre faux pas ou glissade, pour se retrouver au fond des ravins!
Au sommet, on domine un cirque de montagnes aux alentours, avec sur le sable des iris du désert fleurissant en janvier