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Le contactualisme et les animaux non-humains. 1) Le contractualisme. A) La tradition du contrat social
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1) Le contractualisme • A) La tradition du contrat social • la moralité résulte d’un contrat imaginaire entre des parties constituées d’agents rationnels qui, par consensus, donnent leur accord sur des règles ou des percepts sur lesquels leurs divers comportements et actions seront régulés. • les théories néo-contractualistes (contractarian) • les théories contractualistes
1) Le contractualisme • A) La tradition du contrat social • les théories néo-contractualistes (contractarian): - les contractants sont mus par leurs propres intérêts rationnels • les théories contractualistes: - le respect des personnes exige que les principes moraux puissent être publiquement justifiés de façon rationnel.
1) Le contractualisme • A) La tradition du contrat social • Quatre prémisses principales : 1) le contrat social marque une transition d’un état à un autre; 2) Le contrat social implique la limitation de certaines libertés; 3) Les parties contractantes sont des individus libres et égaux, capables de comprendre les termes du contrat et d’y consentir; 4) Le contrat bénéficie à toutes les parties contractantes(relation gagnant-gagnant).
1) Le contractualisme B) La théorie de John Rawls Le mérite de la terminologie du contrat vient de ce qu’elle transmet l’idée que les principes de la justice peuvent être conçus comme des principes que des personnes rationnelles choisiraient et qu’on peut ainsi expliquer et justifier des conceptions de la justice. Le mot « contrat » suggère cette pluralité ainsi que les conditions d’une répartition adéquate des avantages, à savoir qu’elle doit se faire en accord avec des principes acceptables par tous les partenaires.
1) Le contractualisme • B) La théorie de John Rawls • voile de l’ignorance: - Les contractants dans la position originelle, c’est-à-dire sous le voile de l’ignorance détient des vérités générales de psychologie, de sociologie, d’économies, etc. Mais ils sont ignorants de toutes notions ou caractéristiques spécifiques sur eux-mêmes, par exemple leur race, sexe, âge, classe sociale, richesse, etc. en plus de la position qu’ils vont occuper dans la société qui résulte des choix de règles faites sous le voile de l’ignorance.
1) Le contractualisme • B) La théorie de John Rawls • L’idée qui nous guidera est plutôt que les principes de la justice valables pour la structure de base de la société sont l’objet de l’accord originel. Ce sont les principes mêmes que des personnes libres et rationnelles, désireuses de favoriser leurs propres intérêts, et placées dans une position initiale d’égalité, accepteraient, et qui, selon elles, définiraient les termes fondamentaux de leur association. Ces principes doivent servirent de règles pour tous les accords ultérieurs; ils spécifient les formes de la coopération sociales dans lesquelles on peut s’engager et les formes de gouvernement qui peuvent être établies. C’est cette façon de considérer les principes de la justice que j’appellerai la théorie de la justice comme équité.
1) Le contractualisme C) La théorie de Thomas Scanlon Tomas Scanlon est un professeur de religion naturelle et de philosophie morale et politique à l’Université d’Harvard aux États-Unis. En 1998, il publie un de ces plus prestigieux ouvrages, WhatWeOwe to EachOther, dans laquelle il expose sa version du contractualisme.
1) Le contractualisme • C) La théorie de Thomas Scanlon • la moralité émane des règles morales construites de façon que personne ne peut raisonnablement les rejeter comme base d’un accord général fait de façon libre et spontané entre des individus qui partagent le but de parvenir à un tel accord.
1) Le contractualisme • C) La théorie de Thomas Scanlon • moral wrongness : • An act is wrong if its performance under circumstances would be disallowed by any system of rules for the general regulation of behavior which no one could reasonably reject as a basis for informed, unforced general agreement.
1) Le contractualisme • C) La théorie de Thomas Scanlon • Chez Scanlon: • tous les choix et objections sont toujours faits de façon rationnelle ; • toute inquiétude ont comme fin d’atteindre un consensus ou un accord de façon libre et spontanée; • les agents avec lesquelles nous délibérons sont pleinement informé.
2) Les difficultés conceptuelles du contractualisme à l’égard des animaux non humains • A) Rawls • 1) Pour qu’un contractant puisse se mettre dans la position d’un animal dans le but de défendre ses intérêts, la personne en questions doit avoir des préconceptions morales à l’égard des animaux. • 2) Les animaux ne possèdent pas de « sens de la justice »:inclure les animaux non humains dans la sphère morale nous imposerait seulement davantage de devoir et de restriction sans rien avoir en retour (pas de relation gagnant-gagnant) .
3) Quelques arguments en faveur des animaux non humains • A) Rawls • Les arguments contre les animaux non humains suivent la logique suivante : • P1. The occupants of the original position are rational agents; • P2. It is the rational agents who are responsible for formulating the contract and the principles of morality embodied therein; • P3. Therefore, the contract and its embodied principles of morality apply only to rational agents; • P4. But non-human animals are not rational agents;
3) Quelques arguments en faveur des animaux non humains • A) Rawls • P5. Therefore, the contract and its embodied principles of morality do not apply to non-human animals; • P6. But, direct moral rights are possessed only by those individuals subsumed by the contract and its embodied principles of morality; • C. Therefore, non-human animals do not possess direct moral rights.
3) Quelques arguments en faveur des animaux non humains • A) Rawls • Le problème avec cet argument est l’inférence de P2 à P3: • P1. The occupants of the original position are rational agents; • P2. It is the rational agents who are responsible for formulating the contract and the principles of morality embodied therein; • les contractants qui formulent le contrat doivent être des êtres rationnels, mais il n’y a rien qui affirme que les récipiendaires du contrat doivent être rationnels
3) Quelques arguments en faveur des animaux non humains • A) Rawls • De plus, le but de la position originelle est de balayer de forme de propriété ou de contingence naturelle qui avantagerait une personne. En suivant ce raisonnement, nous pouvons facilement affirmer que la propriété de « rationalité » est une propriété issue d’une contingence naturelle, puisque nous possédons toute la rationalité, mais à des degrés différents.
3) Quelques arguments en faveur des animaux non humains • A) Rawls • Tom Regan: • Regan suppose que si les agents derrière le voile de l’ignorance ignorent toute caractéristique particulière d’eux-mêmes, alors il n’y a pas de raison que les agents dans la position originelle devraient avoir connaissance de leur espèce.
3) Quelques arguments en faveur des animaux non humains • B) Scanlon • Puisque les contractants ont accès à leurs propres désire et intérêts idiosyncrasiques, les agents dans le cadre de la théorie de Scanlon, ont la possibilité d’avoir des préconceptions morales sur un sujet. Par conséquent, un contractant peut prendre la défense des intérêts des animaux lorsqu’il est temps de justifier les règles qui constitueront les termes du contrat.
3) Quelques arguments en faveur des animaux non humains • B) Scanlon • En somme, la seule chose nécessaire pour octroyer des droits dans le cadre du contractualisme de Scanlonest que l’être en question a un bien-être. Ainsi, chez Scanlon, on évite le problème retrouvé chez Rawls où l’être en question doit être doué d’habilités cognitive pour comprendre et réagir aux principes proposés et le besoin de réciprocité dont semble manqué les animaux non humains. Alors, pour conclure, le cadre conceptuel de la théorie de Scanlon semble plus apte à inclure les animaux non humains dans la sphère morale que celle de Rawls.